Rosalie était épuisée et affamée, elle travaillait depuis six heures ce matin, SIX HEURES! Et venait de finir une chirurgie éreintante sur un gamin de dix ans avec une tumeur un cerveau. Elle avait enlevé le pire du truc, mais le pauvre môme allait devoir repasser sous le bistouri bientôt, car même à l’œil, elle avait vu que la bestiole c’était fait plusieurs copains là-dedans. Soit, elle aurait pu partir chez elle se reposer, mais avait beaucoup trop faim et à la place, elle s’était écrasée dans son bureau et avait demandé à sa secrétaire d’aller lui chercher un lunch dans une sandwicherie. Elle était revenue il ya quelques minutes et Rosalie s’empressais à dévorer son wrap. Comment quelque chose d’aussi simple pouvait être aussi délicieux la dépassait carrément. Elle commença à se sentir un peu mieux et appela ses frères et sœurs tour à tour pour prendre de leurs nouvelles, elle parla même quelques minutes avec ses neveux et nièces. Ça lui faisait toujours plaisir de les entendues, surtout après une opération comme celle-là, elle se laissait rarement toucher, mais les images d’enfants étaient toujours un peu plus dur à oublier que tout le reste. Elle commença à ranger ses affaires quand la porte de son bureau s’ouvrit sur la plus belle créature au monde. « MON AMOUR » Rosalie tendie les bras vers Lys et attendis que celle-ci lui fasse un câlin. Son double était définitivement tout ce qui lui manquait pour lui remettre un sourire au visage. Elle était parfaite, presque aussi parfaite qu’elle et c’était la deuxième meilleure au monde. « J’allais rentrer par exemple, tu viens avec moi ? » Elle se retourna pour mettre son manteau et pris le temps de regarder Lys quelque seconde. « Ça va chérie ? » Elle alla se rapprocher d’elle et lui passa une main sur le bras. Rosalie s’arrêta quelques secondes et lui regarda le ventre pendant un moment. « Hey, t’as tes règles ou bien tas juste grossis dits? » Elle tira un peu sur le chandail de Lys pour prouver son point. Le tac était une affaire de famille et sa famille avait passé à côté.

Lys était en train de s’observer dans le miroir [elle passe sa vie à ça ] l’air un peu désabusé. Elle avait grossi, elle en était certaine et elle ne voyait que ça. Vraiment que ça. En soit, ce n’était pas grand-chose, elle pouvait bien grossir un peu sans que sa perfection ne soit vraiment remise en question. Mais ça ne tombait pas au moment, pas alors qu’elle avait du retard dans ses règles et qu’elle stressait depuis que l’idée qu’elle pourrait éventuellement être enceinte lui avait traversé l’esprit.

La jeune femme attrapa ensuite sa veste et son sac. Elle devait aller parler de ça à quelqu’un et, comme à chaque fois que quelque chose clochait, elle avait décidé d’aller voir Rosalie. Rosalie était vraiment la personne idéale dans ces cas-là (enfin peut-être pas mais elle était la seule que Lys voulait bien voir donc). La blonde passa d’abord à l’appartement de son douche mais comme elle s’en doutait avant de venir, Rosalie n’était pas là. Lys prit donc le chemin de l’hôpital, certaine de trouver la jeune femme là-bas. Il ne lui fallut pas longtemps pour effectivement arriver au bureau de Rosalie où se trouvait bien son double. « MON AMOUR » Rosalie tendit alors les bras pour avoir un câlin et Lys alla la serrer dans ses bars. Elle était vraiment trop gentille. «J’allais rentrer par exemple, tu viens avec moi ? » Lys hocha la tête même si pour le coup, elle regrettait franchement de ne pas avoir attendu à l’appartement de Rosalie. Ça lui aurait évité de se déplacer plus encore. Mais en fait non, elle n’aurait vraiment pas pu attendre, c’était trop important. « Ça va chérie ? » Nouveau hochement de tête de la part de Lys. C’était comme si elle ne savait plus vraiment faire autre chose maintenant. « Oui, et toi ? » demanda-t-elle alors plus par politesse qu'autre chose. « Hey, t’as tes règles ou bien tas juste grossis dits? » Lys frappa Rosalie sur l’épaule et lui lança un regard noir à Rosalie. « Chut. Tais-toi. » Elle n’avait pas le droit de dire ça, pas quand Lys était stressée comme ça et à cause de ça justement. « Tu trouve vraiment que j’ai grossi ? » demanda alors Lys. Non parce que, que elle le pense c’était une chose, mais si même les autres le voyaient quoi.

Rosalie aurait très bien pu se taire en voyant que Lys n’était définitivement pas au top. Mais ça n’aurait pas paru naturel. De toute façon, elle était certaines que si Lys ne voulait pas se faire malmener un tant soit peut, elle ne serait pas venue la voir elle. La blonde était sois vraiment très bien et elle ne devait pas s’en faire, soit sadomasochiste, peut importe, Rosalie n’allait pas la ménager. Elle essaya quand même de se montrer de bonne humeur et tout sourire avec son double, parce qu’elle détesterait avoir le même air qu’elle en ce moment. Si elle passait autant de temps à faire la tête que Lys, elle finirait avec des rides avant trente ans. Elle devrait lui dire un jour. Sa serais l’horreur si quelqu’un croiserait une Lys tout ridé dans la rue et la prenait pour elle, alors qu’elle était si jeune et fraiche par comparaison. Elle finit quand même par lui demander si elle allait, parce qu’elle était aussi très polie en plus de tout le reste. « Oui, et toi ? » La cadette hocha la tête et prit un air d’ange. « Comme toujours ! » Enfin presque. Tant que Coleen ou Sirius n’était pas devant elle quoi.
Elle ne prit aucun gang blanc et alla droit au but en attaquant le poids de son double. Elle n’était pas certaine si les autres pouvaient le remarquer. Mais elle faisait exactement la même taille que Lys habituellement et elle était tellement critique envers son propre poids qu’elle était certaine de remarquer son tour de taille à un demi-millimètre près. Apparemment, Lys l’avait tout aussi remarqué parce que Rosalie se prit un coup sur l’épaule et se fit crier dessus comme un vulgaire animal. « Tu trouves vraiment que j’ai grossi ? » La blonde pencha la tête. Elle n’allait pas lui faire plaisir et lui répondre que non, mais elle ne voulait pas non plus exagérer. Elle passa une main plate sur son estomac, comme pour vérifier. « Bah, t’es un peu gonflé quoi. T’as des gaz ? » Elle espérait bien que non, parce que si en plus elle devait partager sa voiture avec elle… Il faisait trop froid pour garder les fenêtres ouvertes. « M’enfin, ça parerait presque pas et au pire, tu peux blâmer Lloyd tu sais. Avec toutes les glaces que tu tes envoyé quand vous étiez en pause où je sais pas quoi. » Fallais pas non plus se voiler la face, elle n’avait jamais vue quelqu’un engloutir autant de sucre en si peu de temps, sauf sa tante Lena. Mais comme cette dernière était une experte et Lys non… « Tu veux qu’on ait courir ? » Elle était tellement gentille.

Lys regrettait déjà d’avoir été trouvé Rosalie. Elle aurait eu besoin d’aller trouver quelqu’un de gentil et compatissant, quelqu’un qui n’aurait pas cru bon de dire qu’elle avait grossi au bout de cinq minutes. Oui, elle aurait vraiment eu besoin de quelqu’un comme ça et elle s’était vraiment trompé si elle avait cru le trouver en présence de Rosalie. Cette fille craignait tellement parfois, c’était vraiment une mauvaise copie. Lys était loin d’avoir un double aussi parfait qu’elle. Enfin soit, elle était quand même venue trouver Rosalie et même si ça devait vouloir dire qu’elle avait un problème dans sa tête pour avoir fait ce choix-là, Lys n’était quand même pas venue pour rien. La blonde demanda alors si elle avait vraiment grossi. C’était bien l’impression qu’elle avait mais elle pensait peut-être que ça ne venait que d’elle et que le commun des mortels ne verraient rien. Mais Rosalie n’était pas le commun des mortels. « Bah, t’es un peu gonflé quoi. T’as des gaz ? » Lys fronça les sourcils. Ok, cette fille était vraiment désespérante. « Bien sûr que non. » protesta-t-elle. Pfff, la jeune femme chercha encore à trouver ce qui avait bien put l’amener là tiens. « M’enfin, ça parerait presque pas et au pire, tu peux blâmer Lloyd tu sais. Avec toutes les glaces que tu tes envoyé quand vous étiez en pause où je sais pas quoi. » Oui elle pouvait, elle le ferait d’ailleurs. Parce que si elle avait juste grossi comme ça à cause de la glace, c’était de la faute de Lloyd. Et puis, si c’était parce qu’elle était enceinte, elle pouvait le blâmer aussi. C’était pratique, dans tous les cas ce serait de la faute du jeune homme. « Tu veux qu’on ait courir ? » Bah oui, bien sûr, par ce froid, elle en mourrait d’envie. Lys roula des yeux. « Je cours bien assez souvent. » Enfin un peu, ça lui arrivait une fois de temps en temps, elle avait l’envie folle d’aller courir et elle le faisait. Enfin, elle s’arrêtait au bout de dix minutes et après elle était vaccinée pour six mois au moins mais elle allait courir quand même. Après ça, Rosalie ne sortit pas d’autres choses stupides et Lys y vit l’occasion de dire ce qui la tracassait. Il fallait qu’elle le fasse maintenant avant que son double ne lui reparle de gaz ou d’autres trucs dans ce genre-là. « J’ai peur d’être enceinte. » dit-elle alors.

Rosalie était d’excellent conseil. Déjà, elle adorait gérer la vie des autres, il n’y avait pas de doute là-dessus. Deuxièmement, elle était extrêmement intelligente et tout l’autre était beaucoup trop bête pour la comprendre. Troisièmement, elle était tellement jolie quand la voyant les gens oubliaient bien souvent leurs problèmes. Tout simplement parfaite. C’était donc tout à fait normal que Lys vienne courir vers elle quand elle avait un souci. Sans compter le fait qu’elle était tout simplement adorable et de bonne compagnie et la meilleure personne dans la pauvre existence de son double. Elle l’écouterait toujours et l’accueillerais toujours bras ouvert. Mais sa ne voulais pas dire qu’elle n’allait pas la charrier ou bien s’amuser un peu. Elle devait se changer les idées de toute façon, et s’amuser au compte de la Française était ce qui avait de mieux pour le moment. Elle pointa tout de suite que son double avait pris du poids et quand celle-ci s’en inquiéta, Rosalie lui demanda le plus naturellement du monde si elle avait des gazes. Lys s’en offusqua tellement vite que c’en était drôle. « Bien sûr que non. » La blonde leva les yeux au ciel. « Relaxe, j’avais les mains dans la matière grise d’un gamin avant de bouffer mon sandwich, ce n’est pas une petite question sur tes intestins qui vont te tuer. » Si elle savait seulement ce qu’elle se lavait sur les mains à tout les jours, le sang et le pus étaient la base, il y avait tellement pire. Elle lui proposa alors d’aller courir, ce qui continua d’offusquer la blonde. C’était pénible, elle ne pensait vraiment pas à toutes les rides qu’elle allait se faire un jour. « Je cours bien assez souvent. » Bien sûr. Bien sûr. Rosalie commença à ranger ses affaires et se préparer à partir quand Lys lui lâcha finalement la bombe de la journée. « J’ai peur d’être enceinte. » Oh Ok. L’Anglaise figea quelques secondes et se retourna lentement vers la blonde. « T’as fait un test ? T’as eu tes règles quand ? » Elle enleva le manteau qu’elle venait de mettre et le raccrocha à sa place. Vallait mieux ne pas quitter les lieux trop rapidement. Avec une poussée d’affection soudaine, elle se dirigea vers Lys pour la prendre de nouveau dans ses bras et la serrer contre elle. Un bébé, erk. Elle allait devenir tellement grosse. Oh god. Enfin, Rosalie allait avoir de quoi rire pendant les 9 prochains mois, si tout ça s’avérait vrai. « En tout cas, ça ou les glaces, apparemment tu peux toujours blâmer Lloyd ! Bonne nouvelle ! » Elle ne savait pas quoi dire d’autre pour le moment. Elle était tellement sous le choc. Enfin… Elle pouvait quand même imaginer Lys avec un bébé, voir son corps enceinte serais étrange, mais Lys en tant que t’elle ne serait sans doute pas si mal… Un peu chiant comme mère, mais bon… Avec Lloyd qui allait déjà être père en plus. Wow…

Lys n’était pas d’humeur à plaisanter. Elle l’était rarement en fait quand elle allait voir Rosalie ces derniers temps. Un jour, il faudrait qu’elle pense à aller voir son double un jour où elle irait parfaitement bien et où elle n’aurait besoin de rien. Un jour oui… En tout cas, c’était parce qu’elle n’était pas vraiment d’humeur à plaisanter que Rosalie l’agaça avec ses histoires de gaz. Et comme si ce n’était pas suffisant, après que Lys ait assuré que ce n’était pas le cas, Rosalie reprit de plus bel. « Relaxe, j’avais les mains dans la matière grise d’un gamin avant de bouffer mon sandwich, ce n’est pas une petite question sur tes intestins qui vont te tuer. » Ouais mais bon…. Ça, c’était Rosalie et Rosalie était très légèrement un cas à part quoi. Lys ne pensait pas du tout ça en mal, enfin peut-être légèrement là mais soit. La jeune femme roula des yeux et choisis de ne pas ajouter de commentaire là-dessus. Pour ce que ça aurait servi.

Après avoir vaguement parlé de courses, Lys décida d’en venir au fait sans plus attendre et déclara alors qu’elle pensait être enceinte. Elle n’était pas sûre d’elle, très loin même mais elle avait quand même peur d’avoir raison. Cette annonce eut au moins le mérite de faire Rosalie un peu. Ce n’était pas trop tôt, son double allait peut-être prendre Lys un peu plus au sérieux en plus maintenant. « T’as fait un test ? T’as eu tes règles quand ? » Lys secoua la tête. Non, elle n’en avait pas fait. Elle avait préféré aller trouver Rosalie avant tout en sachant parfaitement que ce serait la première question que la blonde poserait. « Non, je me disais… que tu pourrais être avec moi. » Elle l’exigeait un peu en fait, elle préférait ça comme ça mais soit. « Et hum… c’était pas le mois dernier, ça remonte à un peu plus longtemps. » Elle ne savait plus exactement en fait, elle n’avait pas remarqué leur absence tout de suite et puis après elle avait encore attendu, elle ne savait pas combien de temps encore. « Je devrais le savoir ? » La réponse était oui, évidemment elle devrait mais elle ne savait pas. Tant pis. « En tout cas, ça ou les glaces, apparemment tu peux toujours blâmer Lloyd ! Bonne nouvelle !» Ouais, elle y avait pensé à ça. « Merveilleux. » dit-elle alors d’un ton ironique.

Rosalie avait beau aimée ennuyer Lys le plus possible, elle arrêta d’un coup sec quand elle partagea pourquoi elle était venue jusque ici. C’est à peine si les couleurs ne s’étaient pas estompées de ses joues. Elle était un peu perdue face à la nouvelle, elle ne s’y attendait pas du tout. Et si c’était son cas.. Elle ne voulait même pas imaginer comment Lys se sentait. Être une personne normale, elle se serait sentie un peu mal avec la façon donc elle venait tout juste de la traiter, mais Rosalie étant Rosalie, elle n’y était pas encore. Est-ce que c’était trop mal élevé de souhaiter ses sympathies ? Parce que c’était le premier mot qui lui venait à la tête. Oh god, elle espérait que son double n’allait pas lui demander de l’accoucher, parce que c’était vraiment la dernière chose au monde qu’elle voulait bien voir. Mais bon, d’un côté, un bébé qui resemblait à moitié à Lys ne pouvait être que parfait. Pour la peine elle se demandait à quoi pouvait bien ressembler un bébé qui venait de Lys et d’elle. Elle devra tester ça sur internet plus tard. « Non, je me disais… que tu pourrais être avec moi. » « Oh, ok. Oui..ok. » Elle avait même quelques choses de plus sures que les bâtons de pipi. Elle prit la main de son double et la fit s’assoir sur un des fauteuils devant son bureau. « Et hum… ce n’était pas le mois dernier, ça remonte à un peu plus longtemps. Je devrais le savoir ? » Dos à elle, Rosalie leva les yeux au ciel. Et cette personne responsable allait peut-être avoir un bébé. La galère. « M’enfin, sa aide oui. Surtout si Lloyd et toi passez outre les protections. » Elle se tourna vers la blonde et prit une aire faussement sérieuse. « Maintenant Madame Lefebvre, ne me forcez pas à sortir mes brochures ! » Elle passa une main dans les cheveux de son double et souris gentiment, avant de se remettre à fouiller dans ses tiroirs. Elle revient vers elle, quelques flasques, un tuyau et une seringue à la main. Mais pas avant d’avoir blâme Lloyd une dernière fois. « Merveilleux. » L’Anglaise hocha la tête. « À moins que tu me caches quelques choses? » Elle ne pensait pas, mais bon.

Elle s’assit devant Lys et rapprocha son banc du sien. « Donne le bras. » Elle attrapa la main de la Française et se mit à chipoter un peu, nettoyant sa peau avec de l’alcool et tout ça. « Ça va pincer un tout petit peu mon ange, mais si tu ne pleures pas, promis, je te donne un bonbon ok ? » Elle entra l’aiguille pour la prise de sang dans la veine de Lys et la laissa le temps qu’elle remplisse les trois petites flasques. Elle renettoya le tout et mit un pansement sur le bras de la blonde. « Tient ça très fort pendant quelques minutes je reviens. » Elle sortit de son bureau en vitesse et attrapa sa secrétaire avant qu’elle ne parte pour la journée. Elle fit remplir des formulaires, avec un faux nom, et envoya les échantillons se faire tester immédiatement. Elle prit même la peine de dire à son employé ‘d’éviter tout contact avec les ambulanciers.’. Elle revient finalement dans son bureau. « Ça sera plus très long ma chérie, t’inquiète pas. »

Lys finit par avouer à Rosalie la raison de sa venue. Il était temps de couper court à ce que son double pouvait bien inventer comme bêtise. Rosalie demanda alors si Lys avait fait un test et la blonde lui répondit que non. Ca lui était bien venue à l’idée oui mais elle avait besoin que Rosalie soit là. C’était stupide, sûrement, mais c’était comme ça. « Oh, ok. Oui..ok. » Après ça, Lys essaya de répondre à l’autre question de Rosalie, celle de savoir depuis combien de temps elle n’avait pas vu ses règles. C’était difficile de répondre à cette question précisément, Lys ne savait pas trop en fait. Même si elle aurait dut. Elle demanda alors à Rosalie si elle aurait été censée savoir ça. « M’enfin, sa aide oui. Surtout si Lloyd et toi passez outre les protections. » Ah oui, oui… sûrement. « Maintenant Madame Lefebvre, ne me forcez pas à sortir mes brochures ! » Lys secoua la tête et soupira. Rosalie était trop nulle. Celle-ci retourna ensuite fouiller ses tiroirs et revint avec une seringue et des tubes. Elle déclara alors que peu importe ce que c’était, Lys et elles pourraient encore blâmer Lloyd. C’était très très réconfortant ça. « À moins que tu me caches quelques choses? » « Non bien sûr que non. » s’empressa de protester Lys. Rosalie l’aurait sut si ça avait été le cas, Lys ne savait pas garder ce genre de choses pour elle.

Rosalie revint alors s’assoir près d’elle. « Donne le bras. » Lys fit ce que son double lui disait. « Ça va pincer un tout petit peu mon ange, mais si tu ne pleures pas, promis, je te donne un bonbon ok ? » La chance quoi ! « T’as plutôt intérêt. » Elle exigeait un bonbon pour ça oui, enfin plus, elle en voulait au moins trois. Rosalie la piqua ensuite avec son aiguille et lorsqu’elle eut finit, elle lui mit un pansement. « Tient ça très fort pendant quelques minutes je reviens. » Rosalie disparut ensuite et Lys se retrouva seule pendant quelques minutes, pas trop longtemps mais déjà assez pour regretter d’être venu là. Elle n’était plus sûre de vouloir savoir maintenant en fait. Rosalie revint alors. « Ça sera plus très long ma chérie, t’inquiète pas. » Lys hocha une nouvelle fois la tête. « Oh cool… Merci. » fit-elle, pas très convaincue. « T’entends quoi par pas très long ? » ajouta-t-elle alors juste après.

Pour une des seules fois depuis peut-être toujours Rosalie s’empêcha de faire la morale à Lys. Après tout, son double était déjà assez puni comme ça, elle n’avait pas besoin d’en rajouter. Elle ne savait pas trop quoi lui dire et la ‘menace’ qui pesait sur la blonde semblait prendre toute la place dans son bureau. Sans trop y croire, Rosalie crut quand même bon de demander si ‘l’accident’ serait bien de la faute à Lloyd. Elle savait que ce n’était pas du tout le genre de Lys, mais bon, ils avaient quand même été séparés un moment… « Non bien sûr que non. » « Ok, tant mieux je suppose. » Elle lui attrapa le bout des doigts et serra sa main dans la sienne, avant de se mettre au boulot. Elle avait bien quelques tests de grossesse normaux, mais la prise de sang était beaucoup plus sure et relevait la grossesse bien plus tôt que l’urine et tout le reste. Elle ne voulait pas courir de chance, pas avec Lys. Quand elle la piqua, elle lui promit un bonbon si elle était sage. « T’as plutôt intérêt. » C’était toujours ce que ses parents lui disaient à elle, elle n’avait jamais pleuré, mais si elle l’avait fait, elle était certaine qu’elle aurait le droit à une sucette quand même. Elle aurait donné le pot entier à son double pour l’empêcher de pleurer, heureusement, elle n’eut pas à aller jusque-là, Lys ne fit même pas un son. Elle alla portée les échantillons à sa secrétaire et reviens pour fouillée dans son tiroir et donna ce qui lui restait de bonbons à Lys. Elle passait souvent sur l’étage de la pédiatrie et volait les plats de sucettes sur le bureau des infirmières. Elle les méritait beaucoup plus que tous ses petits braillards de toute façon. « T’entends quoi par pas très long ? » « Environs une heure, et compte toi chanceuse. » Elle faisait de son mieux après tout, le procédée normal pouvait prendre plusieurs jours avait tout la praprasse. Elle se rassied devant Lys et croisa ses jambes en indien, avant d’accôté sa tête dans le creux de sa main. « T’as pensé à ce que tu allais faire si…. Enfin… Si. » Si bébé il y avait. Elle ne voulait pas jeter de mauvais sort donc… Elle avait déjà pensé à ce qu’elle ferait elle dans son cas, c’était inévitable. Mais Lys… Enfin, leurs situations était différentes, aucune comparaison possible, mais quand même. Elle paraissait tellement jeune aux yeux de Rosalie, elle savait que son double était plus vieille qu’elle, mais n’arrivait pas à comprendre. Elle n’arrivait pas trop à se dissocier d’elle en fait. Et puis un bébé… ugh. Ses petits machins étaient épeurants. Son neveu et ses nièces étaient parfait, évidement et elle aimait bien raine, la nièce de Luis. Mais c’était surtout parce que quelqu’un d’autre sens occupait et pas elle. Une image de Lys, énorme, en ‘mom-jean’, poussant un landau plein de gamins bruyants lui passèrent devant les yeux et elle se retient tout juste de crier.

Lys ne voyait même pas pourquoi Rosalie avait demandé s’il fallait bien blâmer Lloyd. La réponse était tellement évidente pour elle. Evidemment, il y avait bien une époque où elle avait été furieuse contre lui mais elle n’avait jamais vraiment envisagé d’aller voir ailleurs, même à ce moment-là. Certes, elle avait bien embrassé un autre type un soir (il les avait vu d’ailleurs) mais c’était tout. « Ok, tant mieux je suppose. » Oui, c’était ça, tant mieux. Rosalie lui fit ensuite la prise de sang et s’en alla pour porter les échantillons ailleurs. Lys attendit patiemment la blonde en essayant de ne pas trop réfléchir et fut donc soulagée quand la blonde revint. Au moins, quand son double était là, elle n’avait plus trop à réfléchir, il suffisait que Rosalie dise quelque chose pour que Lys soit immédiatement désespérée et ne pense plus que ça. C’était un avantage. Son double lui sortit alors ce qu’elle avait en bonbon et Lys en mangea un aussitôt. L’idée lui vient bien d’en proposer un à la blonde mais elle chassa cette idée. C’était ses bonbons, Rosalie les lui avait donné et il n’y en avait déjà pas assez au goût de la blonde alors bon. « T’aurais pu m’en donner plus. » reprocha-t-elle alors vaguement. « Enfin merci quand même. » Lys savait faire preuve de politesse malgré tout.

La blonde s’intéressa ensuite au fait de savoir ce que Rosalie entendait en disant pas longtemps. Parce que franchement, c’était loin de l’éclairer beaucoup tout ça. « Environs une heure, et conte toi chanceuse. » La jeune femme hocha vaguement la tête. Une heure… Ca allait encore. « Pourquoi crois-tu que je te continue de venir te voir hein ? » demanda-t-elle en guise de réponse. « C’est pas pour ton agréable compagnie en tout cas, juste parce que ça a parfois des avantages de connaître un médecin. » Mais oui, mais oui, juste pour ça, évidemment. Elles ne parlèrent ensuite plus jusqu’au moment où Rosalie prit la parole et s’adressa à Lys. « T’as pensé à ce que tu allais faire si…. Enfin… Si. » Lys secoua la tête. Non. Enfin si, elle avait essayé d’y penser mais elle ne savait juste pas. Elle voulait des enfants bien sûr, enfin elle pensait en vouloir mais juste… elle n’était pas certaine d’en vouloir maintenant. Ce n’était pas dans ses plans du moment. « J’aurais le temps d’y penser après. » dit-elle alors. Après tout, rien ne servait de se prendre la tête là-dessus maintenant, elle ne savait même pas si elle était enceinte alors bon.

Rosalie voulait bien être conciliante et laisser Lys faire ses caprices étant donné la situation. Mais franchement, son double exagérait beaucoup. Elle devrait avoir l’habitude maintenant, mais non, c’était toujours aussi exaspérant. « T’aurais pu m’en donner plus. » Complètement blasée, l’Anglaise hocha tout simplement des épaules. « T’es déjà grosse so. » C’était vrai après tout non ? C’est pour ça qu’elle était là quoi. Elle était déjà chanceuse que Rosalie lui donne des bonbons au lieu de la faire courir dans les escaliers. « Enfin merci quand même. » Pour la peine, elle lui vola la dernière sucette rouge. « Derien. » Elle faisait tant d’effort pour le commun des mortelles, elle devrait avoir prix, ou quelques choses. C’était déjà bien qu’elle ne soit jamais devenue un serial killer, alors pourquoi est-ce que personne ne le soulignait jamais ? Elle était parfaite et gentille et altruiste presque… Une vraie sainte. Elle bouffa son bonbon et regarda Lys avec des petits yeux méchants. Lys n’était pas une sainte, Lys était le démon. Peut-être qu’elle devrait appeler un prête pour l’exorciser un jour…. La tête qu’elle ferait tient. « Pourquoi crois-tu que je te continue de venir te voir hein ? C’est pas pour ton agréable compagnie en tout cas, juste parce que ça a parfois des avantages de connaître un médecin. » La blonde leva les yeux au ciel. Et puis quoi encore. C’était la pire des conneries, elle était irrésistible, elle le savait que trop bien. « Ça m’est égal. Je te vois seulement à cause de ton physique parfait que j’aime regarder, on est quitte quoi. Même si j’aimais bien que tu perdes la parole de temps en temps. » Une Lys muette serait vraiment le paradis. Enfin, elle était tout de même sure que son double réussirait à faire la gueule et faire suer son monde, mais sa serais déjà une nette amélioration.

Pendant un moment, Rosalie pensa au test et tout ça, et elle ne put s’empêcher de demander à Lys si elle avait un plan, dans le cas d’un bébé… « J’aurais le temps d’y penser après. » L’Anglaise hocha la tête. « Peu importe ce que tu décides, je suis de ton côté promis. » Enfin, sauf si elle lui demandait de changer une couche ou autre, ça, c’était hors de son département. Ensuite, le temps se mit à avancer très lentement et Rosalie eut le réflexe de sortir son Ipad. « Tu veux jouer? » Elle changea de fauteuil et alla s’assoir dans le même que Lys, se coinçant entre elle et l’accoudoir, et partagea son écran pour une partie intense d’Angry Bird. Au bout d’un temps, presque une heure, quelqu’un cogna à la porte de son bureau et sa secrétaire vient lui remettre le papier avec les résultats d’analyse. Rosalie se leva et se mit à déchiffrer tout ça. Elle avait coché un peu n’importe quoi sur la liste des choses à voir, pour ne pas trop apporter l’attention sur le test de grossesse, donc elle avait un paquet de donnée inutile devant les yeux. « Tu peux respirée chérie, t’es pas enceinte, t’es juste grosse. » Elle continua à lire et quelques choses en page deux attirèrent son attention. Elle fronça les sourcils et regarda Lys vite fait avant de se remettre à ses papiers. « Dit, amour de ma vie, ça te dérange si je te fais passer quelques tests supplémentaires? Tant que tu es là… Juste pour voir ein… » Elle jeta le papier très loin sur son bureau. Ce n’était sans doute rien. Une mauvaise analyse ou autre. Rien du tout.

Lys reprocha à Rosalie de ne pas lui avoir ramené plus de bonbons. Cette fille était tellement radine parfois. Trop souvent aux yeux de Lys en fait. « T’es déjà grosse so. » Elle était tellement méchante en plus de ça. Lys la fusilla du regard, elle n’avait pas le droit de dire ça. « Je ne suis pas si grosse. » protesta-t-elle. La preuve, elle était certaine que le commun des mortels n’avait même pas remarqué ça. Enfin, après avoir dit ça, elle fit quand même preuve de politesse et remercia Rosalie. Elle était très gentille pour le coup, Rosalie ne méritait pas ça. Lys regretta d’ailleurs bien vite de s’être montré aussi aimable. En effet, son double ne trouva rien de mieux à faire que de lui voler la dernière sucette rouge. Pour ça, elle aurait mérité de mourir, au moins ça. Lys se jura qu’elle se vengerait pour ça. Lys demanda ensuite ce que son double attendait par pas longtemps et lorsque cele-ci lui répondit une heure et qu’elle pouvait se compter chanceuse, Lys lui dévoila enfin la raison qui la poussait à encore venir voir une fille aussi insupportable qu’elle. C’était parce qu’elle était médecin bien sûr, on avait toujours besoin de connaître un médecin. « Ça m’est égal. Je te vois seulement à cause de ton physique parfait que j’aime regarder, on est quitte quoi. Même si j’aimais bien que tu perdes la parole de temps en temps. » Pfff, Lys roula des yeux. « Tu t’ennuierais si je ne parlais pas. » Sa vie serait beaucoup plus triste et monotone. « Et en plus je ne pourrais plus te dire combien je t’aime, ce serait dommage non ? » Enfin ce n’est pas ce qui serait le plus triste pour Lys, elle regretterait plutôt le fait de ne pas pouvoir se plaindre de temps en temps mais soit.

Rosalie lui demanda par la suite ce qu’elle comptait faire si jamais elle était enceinte. C’était la question à laquelle Lys n’était pas capable de répondre. Elle n’en savait strictement rien et elle ne voulait pas trop y penser pour le moment du reste. Elle finit donc par dire qu’elle aurait le temps de voir ça après. Il n’était pas utile de se prendre la tête sur ça pour le moment. « Peu importe ce que tu décides, je suis de ton côté promis. » Lys hocha la tête. Peu importe tout ce qu’elle avait pu penser de Rosalie depuis qu’elle était arrivée là, elle était bien contente qu’elle soit là maintenant. « Tu veux jouer? » Lys hocha la tête et Rosalie vint s’assoir à côté d’elle. Elles passèrent l’heure qui suivit à jouer à Angry Birds. Malgré ça, Lys trouvait que le temps s’écoulait très lentement, à croire que quelqu’un le ralentissait exprès, juste pour l’agacer. Finalement quand quelqu’un arriva pour apporter les résultats, Lys regarda, anxieuse, Rosalie lire ce qu’elle avait devant les yeux. « Tu peux respirée chérie, t’es pas enceinte, t’es juste grosse. » Lys laissa échapper un soupir soulagé. Elle n’était pas enceinte… C’était merveilleux, elle n’allait pas avoir à se poser plus de questions et elle allait enfin pouvoir arrêter de se torturer l’esprit. Elle allait devoir faire plus de sport par contre, elle ne voulait pas rester grosse comme ça, encore un pas et elle n’arriverait plus à passer les portes normalement. « Dit, amour de ma vie, ça te dérange si je te fais passer quelques tests supplémentaires? Tant que tu es là… Juste pour voir ein… » Lys était sur un petit nuage mais quand Rosalie reprit la parole, elle fronça les sourcils. « Euh non mais… pourquoi ? » demanda-t-elle alors.

« Tu t’ennuierais si je ne parlais pas. » Rosalie leva les yeux au ciel et ne dit rien. C’était sans doute le plus gros mensonge au monde. Elle serait merveilleuse si Lys ne lui parlait plus. Des journées entières de paix irrécupérable. Elle en était certaine. « Et en plus, je ne pourrais plus te dire combien je t’aime, ce serait dommage non ? » L’Anglaise pencha la tête sur le côté. Elle voulait bien consentir à ce détail. C’est vrai que Lys était sympa et lui faisait tous les compliments qu’elle avait besoin tous les jours. Mais est-ce que tout ça en valait le prix, vraiment ? « Je pourrais faire comme les oiseaux, me regarder dans un miroir et me dire je t’aime toute seule. » Ça serais pratique ça tient. Elle devrait commencer ça sous le champ. M’enfin… Sa serais un peu triste quand même… « Bon ok, garde ta voix. Ce que t’es chiante. » Elle alla tout de même la rejoindre dans son banc pour jouer à Angry Bird et faire passer le temps comme elle pouvait. Même que parfois, juste parfois, elle faisait exprès de perde et laissait Lys l’avoir à sa place, pour compensée du mauvais moment qu’elle était en train de passé. Elle était merveilleuse.

Elle eut bien vite (enfin vite..) les résultats et Rosalie purent facilement lire que son double n’était pas enceinte. Par contre, quelque chose d’autre finit par retenir son attention. Quelque chose de mauvais, quelque chose qui ne devrait pas être là. Elle ne voulait pas alarmer la Française, mais elle ne pouvait pas la laisser repartir sans avoir passé d’autre test… « Euh non mais… pourquoi ? » Elle fit un geste de la main, pour chasser l’air, et continua à lire les papiers à la recherche d’une explication. Machinalement, elle alla se rassoir derrière son bureau et se mit à écrire une tonne de détails dans un dossier neuf. « Rien de grave, juste… Un truc en trop… Enfin, il ne devrait pas y en avoir autant… Mais sa peux dire beaucoup de choses et rien du tout, tu sais… Mais oui, je préférais te faire passer un test avant… Un genre d’écho au fait.» Elle pianota sur son téléphone et finit par avoir un de ses collègues au bout du fil pour réserver une salle d’examen. « Ok Lys… Tu me dois dire, n’importe quoi, tout ce qui te passe par la tête, qui c’est passé de ‘différent’ dans les dernières semaines ? T’as eu mal quelque part ? Tu tes senties différentes, n’importe quoi… Même si ça n’avait pas l’air important à ce moment-là….. Est-ce que tu veux que je fasse venir un autre médecin? Si tu préfères… » Elle n’était pas certaine qu’elle soit à l’aise de lui passer une échographie LÀ, mais bon. Après tout, elle avait (littéralement) le même. Elle n’était pas non plus trop à l’aise à ce qu’un de ses collègues voit Lys sous la jupe non plus. Dilemme.

Rosalie avait dit une chose affreuse : elle avait dit préféré que Lys soit muette de temps en temps. Qu’est-ce qu’il fallait pas entendre quand même ! Lys essaya alors de lui montrer à quel point c’était faux ça, d’abord en disant que si elle ne parlait pas, Rosalie s’ennuierait beaucoup plus. Et puis, comme la blonde n’avait pas l’air très convaincue par ça, elle ajouta qu’elle ne pourrait plus lui dire combien elle l’aimait si elle ne pouvait pas parler. « Je pourrais faire comme les oiseaux, me regarder dans un miroir et me dire je t’aime toute seule. » Pffff, ça n’étonnerait même pas Lys si Rosalie en venait à faire ça. C’était tout à fait son genre. Vraiment. « Que je parle ou pas c’est ce que tu vas devoir finir par faire tu sais parce que je suis pas prête de redire que je t’aime. » Oui parce que Lys venait de décider qu’elle n’aimait plus son double. Là, à l’instant. Elle était trop pénible et ne méritait absolument pas son amour. « Bon ok, garde ta voix. Ce que t’es chiante. » Ca lui allait bien de dire ça tiens, elle était encore pire ! Enfin, Lys se retint de lui dire ça en fait. Et puis, après, Rosalie se rattrapa un peu de ça en se montrant un peu plus sympathique et en occupant Lys pendant l’heure qui suivit avec son jeu d’Angry Birds.

Vint ensuite le moment où les résultats de Lys arrivèrent. La blonde fut d’abord soulagée lorsque son double lui annonça qu’elle n’était pas enceinte. C’était une bonne nouvelle ça, un poids en moins. Elle n’aurait pas à se prendre la tête plus à ce sujet, Lys se félicita d’être venu. Elle avait bien eu bien raison. Le soulagement se dissipa néanmoins lorsque son double lui demanda si elle pouvait lui faire passer quelques tests supplémentaires. La jeune femme fronça les sourcils et demanda alors à son double pourquoi. « Rien de grave, juste… Un truc en trop… Enfin, il ne devrait pas y en avoir autant… Mais sa peux dire beaucoup de choses et rien du tout, tu sais… Mais oui, je préférais te faire passer un test avant… Un genre d’écho au fait.» Ouais… Lys n’était pas vraiment convaincu par ça mais soit. Elle hocha vaguement la tête, un peu inquiète. Et dire qu’il y avait quelques minutes à peine, elle était soulagée de ne pas être enceinte. « Ok Lys… Tu me dois dire, n’importe quoi, tout ce qui te passe par la tête, qui c’est passé de ‘différent’ dans les dernières semaines ? T’as eu mal quelque part ? Tu tes senties différentes, n’importe quoi… Même si ça n’avait pas l’air important à ce moment-là….. Est-ce que tu veux que je fasse venir un autre médecin? Si tu préfères… » Lys réfléchit à ce que Rosalie venait de lui demander. C’était super compliqué comme question mine de rien. « Euh je sais pas… j’étais fatiguée et euh, j’avais des nausées mais sinon je sais pas. » Lys haussa les épaules. « Et ce n’est pas la peine d’appeler un autre médecin enfin sauf si… si tu le veux évidemment. »

Lys et Rosalie se chamelière un peu, comme toujours, pour des trucs inutiles et autres. Seulement elles pouvaient faire une montagne de rien du tout. Mais bon, ça faisait partie de leurs routines quoi… Si le jour venait où elle verrait Lys sans que toutes les deux se prennent un peu la tête, Rosalie serait certaine que la fin du monde serait proche. Elle avait toujours su que deux comme elle était un signe précurseur de l’apocalypse après tout. Soit, tout finit par arrêter quand elle reçut enfin les résultats des prises sanguins de son double. Quelque chose clochait. Énormément. Elle ne voulait pas alerter Lys, mais l’Anglaise n’aimait pas du tout ce qu’elle voyait sur le papier. Elle se sentait perde des couleurs à chaque fois qu’elle revérifiait les donnés. Elle finit par se rappeler que Lys était toujours dans la pièce et lui posa quelques questions, essayant de voir plus clair dans tout ça. « Euh je sais pas… j’étais fatiguée et euh, j’avais des nausées, mais sinon je sais pas. » La blonde hocha la tête et écrit le tout sur le dossier devant elle. Ce n’était pas les rares des symptômes. Ça pouvait être encore n’importe quoi… Ou rien du tout ! « Et ce n’est pas la peine d’appeler un autre médecin enfin sauf si… si tu le veux évidemment. » « Non ça va. » Elle pouvait encore faire ça pour son double quoi. Lui passé l’écho serait pas trop compliqué. C’était pas comme si elle lui demandait de l’opérée ou quoi. Enfin, pour tout de suite… Non. Rosalie refusait d’y penser. Lys n’aurait pas besoin d’opération, c’était ridicule. Quelqu’un quelque part c’était trompé c’est tout, avait mal lu, et Lys allait parfaitement bien. Elle était fatiguée, avait des nausées et n’avait pas ses règles… Ses hormones lui jouaient des tours c’est tout, tout ça devait faussé les tests. Elle posa son crayon et se passa une main dans les cheveux. Elle devait quand même lui dire… Elle poussa un long soupir avant de se lever puis revint vers la Française, s’assoyant en face d’elle encore. « Mon amour écoute… » Elle se détestait, elle détestait son job. Après Artemis, elle c’était promis de ne plus jamais elle voulait annoncer quelques choses à quelqu’un qu’elle aimait. C’était trop dur, elle n’arrivait pas. Comment est-ce que ses collègues normaux qui avaient un cœur pouvaient survivre à faire leurs job ? Elle était franchement heureuse de ne pas avoir un cœur. Elle ne se serait jamais rendue là si ça avait été le cas, elle en était consciente. Elle aurait sans doute dû devenir avocate comme ses frères ou bien acrobates, n’importe quoi. Elle ne voulait juste pas être là en ce moment. « Dans les résultats… Y’a beaucoup d’un truc qu’on appelle ‘CA-125’… Ok. Comme je t’ai dit, ça peut être une erreur, ça peut être rien du tout, ou complètement autre chose… Mais y’a aussi des risques… Enfin, y’a des risques que ça soit un cancer amour… » Elle osait pas vraiment dire que sa expliquerais ses règles, sa fatigue, les nausées… Elle n’osait pas vraiment y penser non plus en fait. « C’est pour ça qu’il faut faire l’écho OK… C’est juste pour être sur… Et dans tous les cas, c’est forcément très tôt donc… » Elle se tut et regarda Lys pendant quelques secondes. « Ça va aller ? Tu veux qu'on apelle Lloyd pour qu'il soit avec toi? »

Lys ne savait pas trop quoi penser à présent. Elle se demandait ce que Rosalie voulait, ce qu’elle avait bien pu voir qui la poussait à lui posé toutes ces questions maintenant. Elle ne savait pas si elle devait s’inquiéter ou non en tout cas, c’était ce qu’elle faisait. Elle s’efforça alors de répondre au mieux à la question que lui avait posée son double, déclarant avoir eu des nausées et être fatiguée. C’était tout ce qui lui venait là, comme ça. Rosalie lui demanda également si elle devait appeler un autre médecin et Lys répondit que non, enfin sauf si son double le voulait bien sûr. Mais Lys préférait que ce soit Rosalie, elle avait pleinement confiance en elle et elle avait besoin qu’elle reste avec elle de toute manière. « Non ça va. » Lys hocha la tête. Elle préférait ça comme ça.

Enfin, si Lys avait besoin de Rosalie, elle avait également besoin qu’elle lui explique quel était le problème. Heureusement (ou pas), c’est ce que son double fit juste après. « Mon amour écoute… » La blonde était revenue s’assoir près d’elle et Lys n’aimait pas du tout le ton qu’elle venait de prendre. Elle savait que c’était le genre de ton qu’on employait quand on n’avait une mauvaise nouvelle à annoncer. « Dans les résultats… Y’a beaucoup d’un truc qu’on appelle ‘CA-125’… Ok. Comme je t’ai dit, ça peut être une erreur, ça peut être rien du tout, ou complètement autre chose… Mais y’a aussi des risques… Enfin, y’a des risques que ça soit un cancer amour… » Lys regarda Rosalie pendant un bon moment, sans trop savoir quoi penser. Il y avait des risques que ce soit un cancer, c’était tout ce qu’elle avait retenu de ce que la blonde avait dit. C’était, du reste, la seule chose qui importait. Elle était venue ici en pensant qu’elle était peut-être enceinte et elle découvrait qu’elle avait peut-être un cancer… C’était pire, vraiment pire. Avant qu’elle ait vraiment eut le temps de dire quoique ce soit, Rosalie reprit la parole. « C’est pour ça qu’il faut faire l’écho OK… C’est juste pour être sur… Et dans tous les cas, c’est forcément très tôt donc… » Lys hocha vaguement la tête. « Et si… et si l’écho montre que c’est un cancer ? » demanda alors la blonde au bout d’un moment. Elle voulait savoir. Rosalie reprit ensuite la parole. « Ça va aller ? Tu veux qu'on apelle Lloyd pour qu'il soit avec toi? » Lys secoua aussitôt la tête. « Je… non. Ca va aller. C’est pas la peine de l’appeler. » Elle lui parlerait de tous ça seulement si ça se vérifiait, seulement si l’écho montrait qu’effectivement… Elle ne voulait pas y penser. Tout ce qu’elle savait, c’était que l’écossais n’avait pas besoin d’être mis au courant de ça pour le moment.

L’estomac de Rosalie semblait former un nœud dans son ventre. Elle avait toujours été très nulle pour annoncer les mauvaises nouvelles. Enfin… Non. Pas mauvaise, juste beaucoup trop terre-à-terre. Quand ses collègues n’y arrivaient pas, il venait la chercher elle pour qu’elle crache le morceau. Et elle le faisait, sans ciller. Elle n’en avait jamais rien eu à faire. Mais avec Lys, Artemis et les gens à qui elle tenait vraiment c’était différent. Elle était aussi nulle que tous les autres. Elle aurait voulu être un de ceux qui avait la touche magique, elle avait déjà vue quelques médecins dans l’établissement, faire sourire leurs patients peut importe avec quelle nouvelle il se présentait. Elle avait presque envie d’aller chercher l’un d’eu juste maintenant, mais était beaucoup trop orgueilleuse pour bougé. Le problème, enfin selon elle, c’était que Lys n’était pas sa patiente en tant que t’elle. C’état Lys quoi ! Il n’y avait aucune règle qui interdisait les médecins à traiter et opéré les gens de leurs familles ou bien leurs proches, mais de façon général, c’était convenu qu’on ne pouvait pas. Et la blonde comprenait franchement pourquoi. Elle essaya d’expliquer ce qui se passait à Lys sans la faire paniquer ou bien y aller trop directement. Mais sa famille n’avait pas été dotée du don de tact et les mots se mélangeaient difficilement dans sa bouche. Elle essaya tout de même et comme la blonde ne parla pas tout de suite, elle continua de blablater, pour combler l’espace. « Et si… et si l’écho montre que c’est un cancer ? » Rosalie cligna des yeux. C’était le genre de question où elle excellait d’habitude. Fastoche, le genre de question ‘surprise’ qu’on se faisait posé la première journée d’université. Mais elle bloqua pour un moment et ne réussie pas à sortir un son. C’était comme ça que les gens normaux se sentaient tout le temps ? Comment est-ce qu’il faisait pour vivre. Elle du bouger sa tête pour reprendre ses esprits. « Si l’écho le montre… On va devoir t’opérer. Enlever ce qu’on peut et puis faire une biopsie et quelques tests pour voir si ça s’est propagé. Dans le meilleur des cas, ça finie comme ça, rien de plus. » Elle ne voulait pas penser au pire.

Elle lui demanda aussi si elle désirait appeler Lloyd pour qu’il soit avec elle, mais Lys déclina. Rosalie ne dit rien et se contenta de hocher la tête avant de se lever tranquillement. « Viens, on va en finir tout de suite ok ? » Elle tendit la main à son double et la guida à travers l’hôpital vers la salle d’examen. C’était étrange, habituellement, elle aurait pris note de tout les regards qu’elles se prenaient à se balader comme ça et se serais moqué des communs mortels, mais en ce moment, elle se sentait complètement vidée et ne ressentait rien. Elle sera la main de Lys encore plus fort dans la sienne et poussa la porte de la salle. Tout était prêt comme elle avait demandé, elle alla chercher une chemise d’hôpital et la tendit à son double. « Fais-moi confiance, tu vas être plus confortable là dedans. » Elle aida Lys à s’installer et elle se prépara aussi de son côté. Elle avait envie de vomir plus que d’autre chose et regrettait vraiment de ne pas avoir insisté pour que son double demande un autre médecin. Elle lui expliqua en gros en quoi l’examen consistait, essayant de ne pas trop insister sur comment le tout allait inconfortable. « Tu me dis quand t’es prête chérie… » Elle avait réussi à ne pas y lâcher la main pendant tout ce temps.

Rosalie avait finit par dire à Lys la raison de toutes questions. Elle pensait que peut-être la blonde avait un cancer. Enfin, elle avait aussi dit que c’était peut-être une erreur mais Lys n’y croyait pas vraiment. Lys ne savait pas trop quoi penser sur le coup, ni comment réagir. Rosalie expliqua alors que c’était pour ça qu’elle devait faire l’écho, pour vérifier si c’était vraiment ça. Quand Lys fut capable de reprendre la parole, ce fut pour demander ce qui se passerait si c’était confirmé. Rosalie ne sembla pas être en mesure de répondre sur le coup ce qui était stupide vu qu’elle était censée être médecin en fait. Néanmoins, au bout d’un bref instant, son double répondit quand même. « Si l’écho le montre… On va devoir t’opérer. Enlever ce qu’on peut et puis faire une biopsie et quelques tests pour voir si ça s’est propagé. Dans le meilleur des cas, ça finie comme ça, rien de plus. » Dans le meilleur des cas… Lys hocha la tête et se mit à jouer machinalement avec le bracelet de sa montre. « D’accord. » C’était tout ce qu’elle savait dire maintenant.

Après ça, Rosalie demanda si Lys voulait qu’elles appellent Lloyd mais celle-ci refusa. Ce n’était pas la peine, pas maintenant. Il serait toujours temps de voir ça plus tard. La blonde se leva ensuite. « Viens, on va en finir tout de suite ok ? » Rosalie lui tendit alors la main et se laissa guider à travers l’hôpital. Elle ne prêtait pas vraiment attention à tout ce qui se passait autour d’elle. Elle se contentait de suivre Rosalie comme ça. Les deux jeunes femmes arrivèrent bientôt à une salle et une fois à l’intérieur, Rosalie tendit une chemise d’hôpital à Lys. « Fais-moi confiance, tu vas être plus confortable là dedans. » Lys ne répondit rien, se contentant d’attraper la chemise. Elle se prépara ensuite et la mit. Lorsqu’elle fut installée, Rosalie se mit à lui expliquer comment l’examen allait se passer. Lys écoutait sans vraiment écouter, elle se contenter de hocher la tête une fois de temps en temps pour montrer qu’elle écoutait mais c’était tout. « Tu me dis quand t’es prête chérie… » « Je suis prête. » répondit simplement Lys mécaniquement. Elle n’était pas sûre que ce soit vraiment le cas mais comment elle n’était pas non plus d’être prête un jour.


Désolé pour ça aussi

« Je suis prête. » Rosalie hocha la tête et alluma sa machine. Elle savait quoi faire, parce qu’elle connaissait la machine et avait vu des gens le faire. Elle avait aussi assister à ce genre d’examen pendant un de ses stages, mais elles ne l’avait jamais fait elle-même et le faire sur Lys était encore plus étranges. Une image finit quand même par se dessiner sur l’écran. Elle échangea un regard avec son double et commença l’examen. « Tu me dis si je te fais mal ein ? » Elle détestait ça, elle voulait être ailleurs. Elle voulait demander l’aide d’un autre médecin. Pour la première fois de sa vie, elle se sentait inadéquate et était prête à passer le flambeau. Elle n’avait rien à faire et se sentait comme un imposteur. Ses mains tremblaient un peu, ce qui n’était jamais arrivé avant. Elle était chirurgienne bon sang, il ne fallait même pas être médecin pour opérée une machine de la sorte et elle paniquait complètement. Elle essaya tout de même de maintenir bonne figure, elle ne voulait pas mettre Lys encore plus mal qu’elle l’était.

L’écran ne montra rien pendant un moment, un long moment, Rosalie se sentait presque soulagée. Le côté droit allait, maintenant la gauche. . . Elle manoeuvra la caméra de l’autre côté et tout de suite quelques choses clochaient. Elle pouvait déjà voir qu’une partie de la trompe était plus sombre et elle n’eut qu’à avancer un peu pour voir qu’en effet il y avait une masse. Elle figea pendant un moment. Et descendit son regard vers Lys. Pourquoi est-ce qu’elle faisait ce métier déjà ? Elle ferma le moniteur et débarrassa Lys de la caméra et tout le reste et la laissa s’assoir sur le lit. L’air s’était alourdi autour d’elle, Rosalie pouvait à peine respirer correctement. Elle sauta sur le lit à côté de son double et chercha ses mots pendant un moment. Elle n’avait surement pas besoin de rien dire. Lys n’était pas idiote, si elle n’avait rien eu Rosalie lui aurait tout dit sur le coup. Mais l’Anglaise savait qu’elle devait le dire quand même. À voix haute, pour le confirmer et le faire comprendre à la blonde, à elle aussi. « Lys… » Elle essaya de tourner la tête vers elle pour la regarder, mais elle n’arriva pas de bouée. « Je suis désolée chérie, on va devoir t’opérer… T’as définitivement une masse sur la trompe gauche et … » Le reste de sa phrase se coinça dans sa gorge.

Les deux jeunes femmes étaient arrivées dans la salle d’examen. Lys était tendue, inquiéte. Elle avait peur de ce que Rosalie allait bien pouvoir voir à l’écho. Elle passa une chemise d’hôpital comme Rosalie le lui avait demandé et écouta ensuite vaguement son double lui expliquer comment elle allait procéder. Finalement, Rosalie lui demanda de lui faire savoir quand elle serait prête et Lys déclara presque aussitôt que c’était le cas. Elle mentait, évidemment. Mais elle n’était pas sûre d’être vraiment prête à un moment donc bon. Ca ne servait à rien d’attendre plus longtemps. Rosalie put alors commencer l’examen. « Tu me dis si je te fais mal ein ? » Lys hocha la tête même si elle savait bien qu’elle n’en ferait rien. Elle allait juste laisser Rosalie faire tranquillement, sans se plaindre. Parler lui demander trop d’efforts de toute manière. Elle avait la gore sèche et serrée à cause de l’angoisse.

Pendant toute la durée de l’examen, Lys garda son regard fixé sur Rosalie. Elle était sûre qu’elle saurait d’avance ce que la jeune femme pouvait voir en regardant l’expression de celle-ci. Donc elle regardait Rosalie et elle attendait. Elle ne faisait qu’attendre de toute manière depuis qu’elle avait rejoint Rosalie. Elle avait du d’abord attendre les résultats de la prise de sang et maintenant ça… Est-ce que c’était mal en cet instant présent de regretter de ne pas avoir plutôt fait un test de grossesse seule plutôt que d’être venu là ? Un test de grossesse qui n’aurait rien fait d’autres que montrer qu’elle n’était pas enceinte. Oui, ça devait être mal de penser ça. Parce que même si Lys avait fait comme ça, ça n’aurait rien changé à la présence d’un cancer s’il y avait. Ca aurait juste fait repousser tout ça. Le silence s’était installé dans la pièce et lorsque Rosalie retira la caméra, il dura encore. Lys n’était pas stupide, elle savait ce que ça voulait dire. Il n’y avait qu’une seule raison qui pouvait vraiment pousser Rosalie à garder le silence et ce n’était pas bon. Lys put s’assoir correctement sur le lit et son regard se posa devant elle. « Lys… » Lys déglutit, elle ne voulait pas entendre ce que Rosalie allait lui dire maintenant. Elle avait compris, bien sûr, mais elle n’avait pas envie d’entendre Rosalie le confirmer. Pourtant, il le fallait. « Je suis désolée chérie, on va devoir t’opérer… T’as définitivement une masse sur la trompe gauche et … » Rosalie s’interrompit mais de toute manière, Lys n’avait pas besoin d’en entendre plus. Elle se sentait mal, elle avait toujours la gorge serrée et elle avait l’impression qu’elle allait vomir. Ce qu’elle ne fit pas. Elle resta là, sans bouger, sans dire un mot. Elle ne savait pas si elle aurait dut dire quelque chose, si Rosalie attendait d’elle qu’elle dise quelque chose mais elle ne pouvait pas. Elle ne pouvait même pas se résoudre à hocher la tête pour signifier à son double qu’elle l’avait bien entendue. De toute manière, ça n’aurait servi à rien, elle était sûre que Rosalie ne la regardait même pas.

Je t'ai dis, ça craint vraiment ~ J'aurais du rajouter mais bon ~

L’Anglaise fixait ses deux pieds en silence. Lys avait vingt-cinq ans, ne ferait pas de mal à presque personne et n’avait aucune habitude de vie débridée. Elle ne méritait pas ce qui était en train de lui arriver. Enfin, personne ne méritait vraiment… Mais Lys encore moins. C’était illogique que son double ait ce truc en elle. Ça ne faisait aucun sens. Dans sa tête, elle ne pouvait pas empêcher toutes ses cours et tout ce qu’elle savait sur le sujet de défiler à toute vitesse. Elle s’étourdissait elle-même. Le truc avec le stupide cancer, c’est qu’il était vache et hypocrite, prenait tout le monde par surprise et puis faisait à sa guise. On ne pouvait jamais rien prédire avec lui et Rosalie détestait ne rien savoir d’avance. Elle était mal et en colère et elle ne pouvait pas s’empêcher… Une partie d’elle, une partie vraiment très égocentrique d’elle, avait peur aussi… Son corps était tellement semblable à celui de Lys… Elle avait beau savoir que ce n’était pas comme ça que ça fonctionnait en principe, elle avait juste… Elle hocha la tête pour chasser cette pensée. Ce n’était pas à propos d’elle en ce moment. Elle se tourna vers son double et la Française n’avait pas bougé d’un poil. Rosalie fut tout de suite peinée par son image et par l’expression de son visage. Elle se sentait idiote de ne pas savoir quoi faire en ce moment, alors que c’était son boulot. Timidement, elle tendit une main vers Lys et lui passa dans les cheveux. Elle passa ensuite ses deux bras autour des épaules de la Française et posa son front sur sa joue. « Je t’aime. » C’est vraiment tout ce qu’elle avait à lui dire maintenant. Elle avait pas de mot magique pour enlever le mal, elle avait aucun retourner de temps ou bien de Tardis à portée de main, elle avait rien d’autre. Elle berça son double pendant un moment et la garda dans ses bras le plus longtemps possible, elle essaya d’y cacher le plus possible les larmes qui lui montaient aux yeux, mais c’était plus fort qu’elle pour le moment. « Je vais m’occuper de tout ce que tu veux, je vais prendre tous tes rendez-vous, te trouver le meilleur spécialiste, je vais m’occuper de toi promis, t’auras à rien faire sauf relaxer et manger le plus de glace que tu peux, je te jure. »

Lys n’avait plus bougé depuis que Rosalie lui avait dit. Elle n’était pas sûre d’en être capable du reste. Elle restait figée, le regard toujours posé sur le mur en face d’elle et la même chose se répétait en boucle dans sa tête. Il s’agissait des paroles qu’avait dites Rosalie, encore et encore. C’était comme un vieux disque rayé. Elle aurait aimé réussir à faire taire ça mais elle n’y parvenait pas. Ce qu’elle ne parvenait pas non plus, c’était dire quelque chose. Elle devait avoir perdu la capacité de bouger en même temps que celle de parler en fait. De toute manière, elle ne perdait pas grand-chose, il était fort probable que si elle avait pu parler, elle n’aurait pas pu dire autre chose que ok ou d’accord. C’était devenu les deux seuls mots de son vocabulaire depuis tout à l’heure quasiment. Au bout d’un moment, probablement pas si longtemps même si Lys avait l’impression qu’il s’était écoulé une éternité depuis que Rosalie s’était tout, son double passa la main dans ses cheveux avant de passer ses bras autour de ses épaules. « Je t’aime. » Pour ce que ça lui faisait, là tout de suite. Lys ne répondit rien sur le coup et puis Rosalie commença à la bercer et à la serrer dans ses bras. Lys ne se sentit pas vraiment mieux avec ça mais pour la première fois depuis tout à l’heure, elle eut ce qui s’apparentait le plus à une réaction. Tandis que son double la serrait dans ses bras, Lys sentit qu’elle allait pleurer. Elle sentait les larmes montées et elle n’essaya même pas de les retenir. Ca n’avait pas d’importance. Elle n’était pas sûre que pleurer l’aiderait à se sentir mieux mais elle savait que à ne pourrait pas lui faire de mal. Elle ne pourrait jamais se sentir pire que maintenant de toute manière. « Je t’aime aussi Rosalie. » souffla-t-elle au bout d’un moment en réponse à ce que son double avait dit juste avant. Oui, elle l’aimait énormément et c’est pour ça qu’elle regrettait de ne pas avoir dit à la blonde d’appeler un autre médecin tout à l’heure. Un médecin qu’elle aurait put blâmer et rendre responsable au début. Pouvoir être en colère après quelqu’un. Ca, ça l’aurait aidé. Sûrement pas de la bonne manière mais quand même. Mais là… là c’était Rosalie, son double et elle ne pouvait pas la blâmer pour quoique ce soit. Enfin si, elle aurait put mais elle ne le voulait pas. Surtout pas après ce que la jeune femme ajouta à la suite. « Je vais m’occuper de tout ce que tu veux, je vais prendre tous tes rendez-vous, te trouver le meilleur spécialiste, je vais m’occuper de toi promis, t’auras à rien faire sauf relaxer et manger le plus de glace que tu peux, je te jure. » Oui, Rosalie n’était responsable de rien et elle voulait juste l’aider maintenant. Lys pouvait au moins se reposer sur elle à coup sûr, elle aurait sûrement du se sentir un peu rassurer mais il en faudrait sûrement plus, beaucoup plus. « Merci. » finit-elle quand même par dire. Elle aurait voulu ajouter autre chose comme quoi c’était très gentil à elle ou une autre stupidité de ce genre-là mais encore une fois, les mots restèrent coincés au niveau de sa gorge. Ca n’était qu’une stupide phrase dénuée de sens de toute façon. Alors que son regard parcourait à nouveau la salle autour d’elle, Lys eut alors la sensation d’être coincée dans un étau, elle se sentait tellement oppressée dans cette salle d’examen. Elle avait besoin d’air, elle avait besoin de sortir d’ici. La jeune femme trouva alors la force de bouger pour se rhabiller. « J’ai besoin de sortir d’ici. » fit-elle alors à l’intention de Rosalie. « Viens avec moi. »