Jeudi après-midi ; 16.17 ; Macy’s

Je ne connaissais rien de mieux pour me vider l’esprit que faire les magasins. Soit, mes comptes étaient dans le rouge et c’était loin d’être la solution idéale à ses problèmes là mais pour mes soucis de cœur, c’était l’idéal. Alors je marchais dans les rayons de Macy’s le regard éclairé devant toutes ce belles choses que je ne pouvais pas m’offrir. Cependant, même ce petit point ne parvenait pas à diminuer mon enthousiasme par trop exagéré. Au coin d’un rayon, j’aperçus une robe sublime et je me pâmais d’admiration devant elle une bonne demi-heure avant de me décider à l’essayer.

Je la décrochais de son cintre et me dirigeais vers les au combien merveilleuses cabines d’essayages du magasin. Je dus faire la queue mais j’étais trop heureuse. Ca n’était pas naturel mais je décidais d’ignorer cette pensée vicieuse destinée à me gâcher mon précieux et factice bonheur. Une cabine d’essayage se libéra enfin et je pénétrais à l’intérieur. La robe m’allait bien, c’était un fait, en revanche le prix ne m’allait pas du tout. Je pensais que je devais la prendre parce qu’elle plairait à Appolon mais je secouais aussitôt la tête. Appolon… J’avais pensé Appolon. Je dus contrôler les larmes qui menaçaient de couler. Celles que je contenais avec beaucoup de mal depuis lundi. Celles que je tentais de chasser en exagérant dans la bonne humeur. Je soupirais en sortant de la cabine. Je ne remarquais même pas que je portais toujours la robe ou que mes affaires restaient dans la cabine.

Ma réaction était totalement irrationnelle, j’étais avec Casey et je l’aimais et pourtant Appolon revenait encore et toujours comme une pensée obsédante qui ne me quittait plus depuis que je l’avais revu. C’était stupide, je le savais, mais je ne parvenais pas à le chasser de mon esprit, comme le baiser. Ne pouvait et ne le voulait pas. Je traversais Macy’s en direction des toilettes du magasin qui avait le net avantage d’être isolé et assez éloigné de toute trace de vie. Les gens ne venaient pas à Macy’s pour finir aux toilettes et pour se remaquiller, les cabines d’essayage étaient parfaites.

Je rentrais dans les toilettes et jugeais qu’effectivement, j’avais fait un excellent choix. En dehors d’une cabine, celles-ci étaient désertes. Je m’accoudais négligemment contre un robinet en respirant. Il fallait que je me calme, c’était une première chose. Ensuite, il fallait que je trouve une solution, continuer comme ça n’était pas envisageable. Au bout de quelques minutes, quand je jugeais avoir repris mon sang froid, je me dirigeais vers la porte qui refusa de s’ouvrir.

- Pu****, c’est pas possible ça.

Je me battis quelques minutes sur la porte puis finis par abandonner à la recherche de mon téléphone. Il n’était pas là, tout comme mon sac, j’avais du tout oublié dans la cabine. Je me rendis également compte que je portais toujours la robe que j’avais essayée. Je savais qu’il y avait peu de chance que quelqu’un viennent par ici, je n’avais plus qu’à espérer un miracle. C’est alors, que la porte d’un des WC s’ouvrit…

Comme beaucoup d'après-midi, Anastasy était dans les rues de New York a flanné, elle aimait beaucoup faire les boutiques et la moitié de ce qu'elle gagnait passé dans les fringues. Elle prenait généralement comme excuse que comme son boulot était de paraitre il fallait qu'elle est les tenues adequates et donc il fallait qu'elle achète régulièrement de nouvelles choses. Ana était dépensière, elle ne gardait pas longtemps l'argent qu'elle gagnait et heureusement qu'elle gagnait régulièrement de quoi manger autrement elle aurait été sur la paille en moins de deux.

Ana était une escorte-girl, pratique tout les soirs la jeune femme travaillaient, elle passait sa soirée avec une riche homme d'affaire qui se pavaner avec elle a ses côtés. Ce soir un autre rendez-vous était prévu, une soirée chic dans un appartement new yorkais. C'est ainsi qu'elle c'était dit qu'il fallait qu'elle trouve une superbe robe à mettre. Oh bien évidemment la jeune femme aurait facilement put prendre une ancienne robe à elle, des dizaines de robes plus magnifique les unes que les autres s'entasser dans son dressing. Les plus belles et surtout les plus chère étaient pour la plus offerte par ses clients.

Ana marchait dans une rue lorsque son téléphone portable sonna, elle l'attrapa dans son sac mais avant qu'elle est pu répondre, un jeune d'environ 16 ans perché sur des rollers la bouscula attrapant au passage le cellulaire. Ana qui était tombé par terre pesta « hé, rendez moi mon portable », mais Ana parla dans le vide car le temps qu'elle se redresse le gamin avait déjà déserté les lieux et avec cela l'impossibilité de retrouver un jour son portable. Grognant, elle commença à s'énerver toute seule, les gens la regardaient bizarrement mais elle s'en fichait, elle leur renvoyait des regard noir et beaucoup préférèrent détourner les yeux et partir le plus rapidement possible. Ana resta quelque minutes immobile dans cette rue puis elle démarra au quart de tour. Une idée lui était venu, il fallait qu'elle achète sa robe, ça allait la calmer, les boutiques l'a calmaient toujours.

Ana entra dans la première boutique qu'elle trouva, celle-ci se trouvait être le centre commerciale Macy's. Elle passa plus d'une heure à flanner et a essayer des robes, la pression et la colère qu'elle ressentait, était partit. Elle ne pensait plus à l"incident de tout à l'heure. Puis tout d'un coup une envie pressante lui prit, elle se dirigea vers les toilettes et s'y enferma. Ana s'entendit pas Esperenza entrer, ce n'est que lorsque elle sortit des toilettes pour se lever les mains qu'elle la vit s'énerver sur la porte, un sourire apparu au coin de ses lèvres, elle n'était pas la seule à avoir passé ne mauvaise journée. « Eh bien qu'es ce qu'elle vous a fait cette porte que pour que vous vous énerviez dessus... ». Ana avait dit cela sur le ton de la plaisanterie, ne réalisant toujours pas qu'elles étaient coincés.

Jeudi après-midi ; 16.17 ; Toilettes de Macy’s

Une jeune femme sortit de la cabine des WC, elle était jolie, c'était indéniable, elle était aussi dotée d'une certaine classe que beaucoup de femmes devaient lui envier. A mon humble avis, ce n'était pas elle qui réussirait à se ridiculiser en tombant l tête la première dans la rue ou encore en oubliant ses affaires dans une cabine. Elle état loin d'avoir l'air méchant mis dès qu'elle ouvrit la bouche, je sus que ses propos allaient me déplaire. Evidemment, je ne me trompais, un petit sourire au coin de la lèvre, elle me demanda ce que m'avait fait la porte, et cette phrase qui, en toutes autres circonstances m'aurait fait rie ne fit qu'accentuée ma mauvaise humeur. Je lui lançais un regard peu amène avant de répondre.

- Il ya, que cette porte refuse de s'ouvrir et figurez-vous que je n'ai pas raiment envie de m'éterniser ici. Vous avez un téléphone ???

Je tendis la main presque instinctivement. Il était évident qu’elle avait un téléphone, je n'avais posé la question que comme ça. Et si je ne l'avais pas envoyé sur les roses comme j'avais d'abord voulu le faire c'était uniquement pour cette raison. Je ne pouvais pas imaginer ce qui se passerait si elle n'en avait pas, combien de temps resterions-nous bloquées ici ? A moins que ça ne soit simplement que je suis gourde au point d'être incapable d'ouvrir une porte et que l'inconnue arrive comme par magie à le faire elle.

Je soupirais les bras croisés, cette posture que je prenais toujours quand j'étais vraiment énervée. Je me rappelais une fois où petite que ma mère avait voulu me faire goûter du hareng fumé, un plat détestable, j'avas réagit pareil avec le boudin et la choucroute, la choucroute qui était un détestable plat français, j'avais du mal à croire qu’ils soient dotés d'un grand talent culinaire ceux-là. Cela me rappelais également le jour où j'avais absolument voulu aller voir des hippopotames et que ma mère avait refusé sous prétexte que c'était trop loin, j'étais très jeune à ce moment-là mais déjà très têtue.

Le manque de la réaction de la jeune femme m'agaça au plus au point et je du me retenir de ne pas m'avancer jusqu'à elle pour la gifler. Elle ne l'avait pas mérité, du moins pas encore amis quelque chose me disait que ça ne durerait guère.

- Ne me dites pas que vous n'avez pas de téléphone parce que je n'ai pas le mien non plus et à moins que vous ayez je ne sais quel super pouvoir, nous sommes bloqués.