It's New York City bitches ! And it's my motherfucking dream
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Armani 5e avenue ; quatrième étage. - daisy.

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MessageSujet: Armani 5e avenue ; quatrième étage. - daisy. Armani 5e avenue ; quatrième étage. - daisy. EmptyLun 6 Juil - 20:17

    Mes paupières s’entrouvrent lentement, rencontrant au passage les lettres de feu qui se décuplent sur l’écran du réveil. Trois heures. L’information parvient difficilement à mon cerveau, embrumé. Qu’ai-je fait la veille ? Vodka ou tequila ? Verre ou shooter ? Soirée dansante, bar craignos, concert affolant ? Mon dieu. Retrouver Daisy dans une demi-heure à l’Armani 5e Avenue. Même si l’évidence est frappante : aucune de nous deux ne sera à l’heure. Je saute du lit en un rien de temps. Mais je ne suis pas au bout de mes surprises, car se lève avec moi un éphèbe, brun, yeux verts, merveilleusement bien taillé, et peut-être que si je me souvenais un tant soit peu de nos cabrioles d’hier, je pourrais avec un minimum de décence le chevaucher à nouveau. Mais ce n’est pas le cas.

      - Va falloir que tu te bouges un peu, je suis pressée.
      - Oui, j’ai bien dormi, merci…
      - Et tu ne peux pas prendre la douche ; j’en ai besoin. Tu te laveras chez toi. Il y a des Doliprane, si tu veux, sous la table de chevet.


    Et je m’engouffre dans la salle de bains, pour ressortir dix minutes plus tard, une serviette lacée autour de mon corps. L’inconnu me fixe, un sourire au bord de lèvres, et je continue de l’ignorer royalement.

      - PJ, est-ce q…
      - Tu te souviens de mon prénom ?

    Son regard se fait suspicieux, je peux l’apercevoir du coin de l’œil. Heureusement, c’est le moment que choisit mon portable pour se mettre à sonner. Numéro inconnu.

      - Allô ?
      - Paula Jean Vandora Bradshaw. N’aurais-tu pas des excuses à me présenter ?
      - Pardon ?
      - Tu as raccroché au nez de ta pauvre mère, hier.

    Je soupire, et m’affaire, le téléphone coincé entre l’oreille et l’épaule gauches, sortant des fringues de mon dressing plein à craquer avant de les laisser s’échouer sur le lit duquel ma dernière conquête s’est enfin extirpée.

      - Tout va bien, PJ ?
      - Toi, arrête de répéter mon prénom sans arrêt, tu veux ? J’ai compris, que tu t’en souvenais.
      - Qu’est-ce que tu racontes, Jean ?
      - Non, Maman, je ne te parlais pas à toi.
      - Mais à qui tu parlais ?
      - Ecoute, Maman, je n’ai pas le temps, là, tu vois. Je ne t’ai pas raccroché au nez hier, pour la simple et bonne raison que je ne t’ai pas eu au téléphone hier. A vrai dire, je ne t’ai pas eu depuis plus d’une semaine.
      - Ah bon ? Ah, je vois, tu essayes d’embobiner ta vieille mère… Tu ne me feras pas croire que je suis folle, Paula Jean.
      - Arrête de m’appeler comme ça, je te l’ai déjà dit.
      - Mais je n’ai rien dit !
      - Mais non, pas toi. Dieu…
      - Je crois que c’est toi qui perds la boule, mon enfant. Quand est-ce que tu rentres à la maison ?
      - Ecoute… Je te rappelle.

    J’ai alors l’impression de sortir ma tête d’un puits dans lequel on aurait cherché à me noyer. Mes nerfs sont en boule, je continue de farfouiller au creux de mes vêtements. Une robe blanche French Connection. Je saisis une paire de Louboutin, courant aux quatre coins de la chambre sous le regard perplexe de X qui commence tout juste à comprendre qu’il faudrait peut-être qu’il se rhabille. Ouhou, la fête est finie.

      - Je te préviens, si t’es as prêt, j’en ai rien à faire, t’enfileras ton caleçon sur le palier.
      - T’es obligée d’être si désagréable ?
      - Je ne suis pas habituée à me retrouver entre mes draps en compagnie de quelqu’un.
      - Pourtant t’assurais.
      - D’habitude, je vais chez les autres.

    Je cherche mon sac Pierre Cardin au milieu du bordel ambiant et met enfin le nez dehors. Ivana n’est pas là, Truc est en train d’attacher sa chemise. J’ai oublié mon cellulaire, retourne le chercher, puis me rends compte qu’il me manque également mon paquet de clopes, et fais de même. Je vais devenir folle, ma mère n’a pas tort.

      - On pourrait peut-être se revoir.
      - Ok… T’as pas encore compris le message ?

    Il se la ferme enfin, et par tous les diables, ça fait du bien. On quitte l’ascenseur, je le plante devant l’appartement, et court presque pour rejoindre Armani 5e Avenue, tout en priant pour que Daisy ne soit pas encore arrivée. J’entends le brouhaha des voitures, le ronflement des moteurs, les klaxons sur lesquels on force à tout bout de champs, le vent qui vous fouette le visage à chaque fois qu’un passant empressé s’approche d’un peu trop près. Je presse encore le pas, mon cœur bat à la chamade, et pourtant je suis une adepte du sport. Trois heures quarante et une, j’arrive à destination. Quatrième étage de l’immeuble, je trouve une table libre et y prend place. Daisy n’est pas encore arrivée. De toute manière, si ça avait été le cas, j’aurais déjà entendu mon portable sonner.

      - Un Blue Lagoon, s’il vous plaît.


    Daisy est une fille formidable, assurément. C’est la seule raison que je vois à son appartenance à ma restreinte liste d’amis. Bien entendu, j’ai des arguments. Nous nous ressemblons sur pas mal de points. Elle n’est pas de ces filles naïves qui se laissent embobiner, a de la discussion, et des points de vue intéressants. Je crois bien que je pourrais passer des heures à débattre avec elle, même si cela nous mènerait irrémédiablement à une dispute. Nos disputes sont un quotidien dans lequel on s’est ancré, qui possède bien quelque chose de malsain. Des attaques mutuelles, aucune n’admettant ses torts, et chacune d’entre nous rejetant la faute sur l’autre. Epuisant, quand on y pense, mais je ne me vois pas me passer de sa présence.
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MessageSujet: Re: Armani 5e avenue ; quatrième étage. - daisy. Armani 5e avenue ; quatrième étage. - daisy. EmptyMar 7 Juil - 22:52



    Dans l'obscurité de la pièce, une flamme s'allume et se consume doucement, juste pour moi le temps d'allumer la cigarette posée sur le bout de mes lèvres . Assise en tailleur sur mon lit, un sweet bleu marine extra-large pour seul habit, je profite de ce moment, de ce silence, de ce bien être qui m'envahit . Bien être ? Non pas vraiment en fait . A vrai dire, je n'ai pas de bien être à ressentir en entendant la porte de ma chambre s'ouvrir, puis se refermer derrière l'homme qui vient de partir . Une énième nuit dans les bras d'un inconnu, un énième crétin qui se prend pour un véritable Dieu ambulant alors que si je n'avais pas été si défoncée la veille je n'aurais même pas pris la peine de poser mes yeux sur lui plus de deux secondes . Je regarde le réveil éclairant la chambre fermée de toute part d'une minime lumière . 3H06 . 3H …. Il me semble que j'ai quelque chose à faire, et je ne me rappelle plus quoi . Je me décide enfin de sortir de ma chambre, et suis aveuglé quelques minutes par la lumière éblouissante dont les murs blancs de l'appartement n'arrange rien . Mon chat vient se collé contre mes jambes en miaulant férocement, un petit tigre miniature que j'adore plus que tout . Même si en le bâtisant simplement Le Chat n'est pas une preuve d'amour très touchante, je le reconnais . En ouvrant le frigo, je vois alors le post-it que j'y avais collé la veille:

    Paula à quinze heures trente chez Armani, 5° avenue .


    Mais oui, bien sûr ! La fameuse chose dont je n'arrivais pas à me rappeler . Il me reste donc … Vingt minutes environ pour me doucher, petit-déjeuner, m'habiller, et aller jusqu'à la boutique . Autant dire mission impossible, mais qu'importe, elle sera aussi en retard, j'en mettrais ma main à couper . Mon téléphone sonne, et contrairement à la plupart des sonneries de téléphone actuelles, ce n'est pas la dernière chanson des Black eyes Peas qui se fait entendre ou autre musique du genre; mais seulement la vieille sonnerie de mon vieux Nokia 3310 que je ne lâcherai surement jamais; parce que pour moi, cette vieillerie est une valeur sûre . Au bout du fil, ma mère, et je m'empresse de remettre le téléphone dans ma poche; il est trop tôt pour entendre la voix grincante et stridente me rappeller d'allé à la messe au prochain dimanche, comme si elle ne savait pas que je n'avais plus rien à voir avec ce genre de, selon moi, débilités de première ordre . Je prends rapidement une douche, m'habille, essaie de camoufler mes cernes qui se marquent de jours en jours; et je me dis que c'est pathétique d'avoir des cernes a vingt-ans . J'avale un doliprane, me glisse discrètement dans la chambre de ma coloc' pour voir si elle est là . Chose, faite – elle est surement a son travail – je ne peux m'empêcher de lui empreinter ses manolos qui trainent dans un coin, persuader que ce qu'elle ne saura pas ne lui fera pas de mal . J'arrive chez Armani et n'ose regarder l'heure de peur d'avoir légèrement abusé sur l'heure que l'on s'était fixé . Quatrième étage, je vois Paula de loin assise à notre table habituelle, un cocktail à la main . Je m'avance vers elle et m'assoie alors à ses côtés .

    « Excuses-moi pour le retard, enfin, tu sais ce que c'est . »

    Je m'allume une cigarette; et un serveur me demande de l'éteindre, car parait-il il est interdit de fumer dans les lieux publics, et le jeune homme ne baisse même pas les yeux face à mon regarde méprisant; il a gagné . Je commande un cosmo qu'on m'apporte quelques instants après .

    « Ca fait longtemps que tu es arrivée ? »

    Connaissant PJ, elle n'a pas dû non plus arrivée un quart d'heure à l'avance, bien au contraire . Paula, je l'adore, elle est formidable . Je ne pourrais jamais me passer de cette amie; malgré tout ce qu'on peut parfois s'envoyer dans la gueule, malgré le fait qu'on puisse haïr l'autre d'être aussi perdue qu'on l'est … C'est Pj, c'est moi et ca, ca restera .

     »Alors, t'as fais quoi hier soir ? »
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MessageSujet: Re: Armani 5e avenue ; quatrième étage. - daisy. Armani 5e avenue ; quatrième étage. - daisy. EmptyJeu 9 Juil - 18:37

Spoiler:
    La bouteille entre ses doigts est vide. Son regard parcourt l’appartement assombri par la nuit déjà tombée, et elle manque de trébucher quand elle s’abaisse afin de déposer le cadavre de ses méfaits, dépouille étalée telle une pièce à conviction sur la table du salon. Elle chancèle, se rattrape de justesse, et quand ses yeux se lèvent, ils heurtent la glace et enveloppent son image. Elle tente un sourire, prend la pause. Elle en est encore capable, étonnant contraste entre son corps fatigué, ses jambes tanguantes et ses pupilles brillantes, diffusant leur éclat en l’iris étincelant d’une luminosité rare – ou trop fréquente dans ces moments-là.

    - Alors, t’as fait quoi hier soir ?

    Je fixe Daisy, derrière mes verres sombres dissimulant les cernes accumulés, se creusant toujours plus. Je me souviens de nos violentes disputes, des cris qui se perdent au loin, des regards noirs que l’on se jette. Notre refus mutuel d’admettre que l’on compte pour l’autre, et inversement. Ces souvenirs me reviennent par bribes, flashs lumineux et menaçants. Daisy est jolie. Elle a ce corps divin, peut-être un peu trop maigre, tout comme moi. De belles jambes, un regard qui en dit long, d’adorables fossettes, quand elle sourit. Et cette présence qui impose le respect. Hier soir…

    - Aucune idée. Je ne m’en souviens plus. Mais je peux te dire que le mec que j’ai trouvé dans mon pieu ce matin était peut-être divin, mais d’une lourdeur… Si j’avais pu l’étrangler sans crainte de représailles, je crois bien que je l’aurais fait. Et toi ?

    La promise à Donald Duck est arrivée quelques minutes plus tôt. S’est faite rembarrer par le serveur à cause de la clope qu’elle venait d’allumer – « nous sommes dans un lieu public, mademoiselle ». M’a demandé si j’étais arrivée depuis bien longtemps. J’ai jeté un coup d’œil à mon portable, et lui ai répondu cinq minutes – la stricte vérité. Seize minutes de retard à un rendez-vous, c’est encore correct. Surtout si vous-même l’êtes également.

    - Ce qu’ils n’inventeraient pas comme loi pour se faire du fric. Je suis impatiente de voir leur prochaine trouvaille. Avec un peu de chance, cet Obama élevé comme un dieu au-dessus de nos têtes par les Américains nous sauvera peut-être de la déchéance de ce système. On peut toujours rêver. Tu paries sur quoi ? La chirurgie esthétique, creusant les inégalités ?

    Je défais ma paire de Ray-Ban d’un geste maîtrisé, la dépose à la gauche de mon verre que je me remets aussitôt à siroter. Je crois que vis à un rythme éreinté. Je crois que ça a toujours été le cas. Et je ne parviens pas à définir si c’est une bonne chose ou non.Une autre gorgée.

    - Ma mère devient vraiment frappée, c’est inquiétant.

    Mon regard court aux alentours. Il n’est pas quatre heures, mais la jeunesse dorée commence tôt ; aussitôt levée. Peu de places libres, quelques hommes en trois pièces noirs qui discutent affaires, quelques mégères parfaitement liftées, manucurées, maquillées, sapées, qui s’échangent les derniers ragots, et nous et nos mines blasées pestant de ne pouvoir fumer, buvant aussitôt éveillées, pestant encore – sur un autre sujet, et des gens comme nous – en moins intéressant, bien entendu.

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MessageSujet: Re: Armani 5e avenue ; quatrième étage. - daisy. Armani 5e avenue ; quatrième étage. - daisy. EmptySam 11 Juil - 20:16

Spoiler:



    Je souris face à son récit, et me rappelle que l'idée d'étrangler mon partenaire de la nuit dernière m'avait bien traversée l'esprit l'instant d'une seconde à moi aussi . Il faut dire que lui aussi, était relativement lourd ; avec toutes ses questions sur moi et sur ma vie, comprendre pourquoi j'étais si exécrable avec lui et pourquoi je paraissais si lointaine . La vérité est que si je lui avais dis mais pensées, il m'aurait prise pour une cinglée . Une dépressive cinglée . Je n'suis pas dépressive . J'ai seulement des idées pré-conçues sur certaines choses; sur la vie, le bonheur, le malheur . Mes yeux divaguent à travers le restaurant, des miroirs sont posés un peu plus loin; et je croise mon regard, et la vague impression que mon sourire ressemble plus à une grimace qu'autre chose me submerge, comme un lointain souvenir de ce qui aurait pu être autrefois un sourire véritable, tentative éreinté de cacher une profonde lassitude .

    « Tu as de la chance, je n'ai qu'un vague souvenir physique du mec avec qui j'ai passé la nuit . Une chose est sûr, lui aussi était lourd . »

    Je regarde Paula; elle me fixe, je le sens, même si ses épais verres teints de noirs ne laissent qu'une simple suggestion de la trajectoire que ses yeux émettent . Tout à coup, je me sens comme mal à l'aise, et détourne le regard . C'est étrange . Elle m'inspire tellement de respect, d'admiration; et en même temps, je pourrais tout aussi bien lui cracher à la figure, et je sais qu'elle pense pareil, et je l'aime, et je l'a déteste pour ça . Elle me dit que ça fait seulement cinq minutes qu'elle m'attend, ça ne m'étonne pas . J'hoche ensuite vaguement la tête car c'est absolument vrai le fait que l'état est prêt à n'importe quoi pour se faire du fric sur le dos du peuple ; et je rigole légèrement au discours d'Obama . Ce type, je l'aime bien, mais de là à ce qu'il relève la mediocrité dans lequel le monde se perd, il y a un pas . Je réfléchis une seconde et déclare un simple « Ouais, on peut toujours éspérer . De toute façon, après Bush, n'importe qui passerait pour un saint ! … La chirurgie creusant les inégalités, c'est bien trouvé . » Je me tourne vers ces femmes respirant au botox et ayant pour seul Dieu le bistouri de leur chirurgien . Pitoyable . Lorsqu'elles sourient leurs lèvres ressemblent à une pâle copie de ses poissons d'aquarium qui ne servent qu'à laver les vitres de ce dernier, vous voyez le genre . Et elles sont persuadés que leur vie est formidable, que leurs existences sont d'une grande aide pour l'humanité parce qu'elles donnent une fois par an 100 euros déversés aux enfants démunis, et cette charité bidon me dégoute, les gens ne donnent que pour se sentir un brin important, alors que leur seule notoriété est dûe à la cassette porno qui a trainé un peu près des médias . PJ me tire de mes pensées pour me parler de sa mère; et je souris, de compassion, et d'amusement aussi, parce que la saga PJ et sa mère ne finira surement jamais . « Qu'est-ce qu'elle a fait cette fois-ci ? », demandé-je avant de boire une autre gorgée de mon coktail .
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MessageSujet: Re: Armani 5e avenue ; quatrième étage. - daisy. Armani 5e avenue ; quatrième étage. - daisy. EmptyMar 14 Juil - 22:30

Spoiler:

    - Tu as de la chance, je n'ai qu'un vague souvenir physique du mec avec qui j'ai passé la nuit. Une chose est sûre, lui aussi était lourd.

    Je secoue la tête, amusée. Nous semblions chuter toutes deux dans un cercle vicieux, qui nous happait sans nous laisser faire ressurgir notre tête hors de l’eau. Et c’est sûrement pour cela que l’on se déteste tant, à cause de cette désagréable impression qui nous pend aux tripes, que nous puissions nous refléter en l’autre, et que notre propre image ne nous plaise pas. Se détruire l’une l’autre tout autant que l’on se détruisait nous-même était devenu notre quotidien.

    - Ouais, on peut toujours espérer. De toute façon, après Bush, n'importe qui passerait pour un saint ! … La chirurgie creusant les inégalités, c'est bien trouvé.

    Je souris vaguement, me replonge dans mon cocktail. Terminé. Je fais un signe au serveur dès qu’il capte mon regard. Quand je sors de mes pensées, c’est pour m’apercevoir que Daisy est dans les siennes.

    - Qu'est-ce qu'elle a fait cette fois-ci ?

    C’est ce moment-là que choisit le serveur pour venir prendre ma seconde commande, je tourne la tête, l’observe, je ne l’avais pas remarqué mais il n’est pas si mal ; je suis persuadée qu’ils choisissent leurs serveurs selon leur physique, ici. Léger coup d’œil vers le reste des employés, ce qui ne fait que confirmer mon idée.

    - Ah, oui. Vous faites bien des Chi-Chi non ? – Il affiche une mine sceptique. – Vodka, jus d’ananas, crème de noix de coco, je vais prendre ça.

    Il faut même leur apprendre leur métier, maintenant. Je repose mon regard sur mon amie, très calme. Elle sourit, je suppose que c’est dû à notre dernier sujet de discussion – il est vrai que ma relation avec ma mère me vaut pas mal de rebondissements. A vrai dire, depuis que j’ai quitté la maison, ils m’indiffèrent plus qu’atre chose, m’ennuient parfois, sans m’agacer pour autant comme c’était le cas auparavant.

    - Elle pensait m’avoir appelé hier et que je lui avais raccroché au nez, seulement ça c’était il y a une semaine. Des absences, ou Alzheimer qui se pointe ? En plus quand je parlais au type elle pensait que je lui parlais, et inversement. C’était l’horreur, j’ai cru qu’ils allaient me rendre folle.

    Le serveur se pointe avec mon cocktail, je le remercie d’un signe de tête, sans même la tourner. Je replonge quelques mois en arrière, la mer me manque, le sable me manque, le climat côtier me manque.

    - J’ai terriblement besoin d’une clope. Et j’ai envie d’aller à la plage. Tu pars quelque part, ces vacances ?

    La routine des jeunes friqués : on ne sait même plus où aller tant on a déjà fait le tour du monde. Cette année, j’avais envie de quelque chose de… Différent. Sans doute parce que tout me semblait différent. La ville, les gens, l’ambiance. J’étais totalement dépaysée, et il me semblait que ça ne me dérangeait pas, ou tout du moins pas tant que ça.
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