Sujet: Se laisser aller peut faire du bien. Jeu 2 Mai - 1:10
Une nouvelle visite à l’hôpital pour Joshua. Il y passait tellement de temps qu’il en avait marre. Ella avait perdu un des bébés, après trois semaines, elle avait pû rentrer. Ils en avaient été heureux. Seulement, elle avait dû y retourner, parce qu’elle avait perdu les eaux et un des bébés avaient dû être mit au monde. Ce dernier était dans une couveuse, branché à des fils qui le maintenaient en vie. C’était difficile à voir et il ne voulait pas que sa petite amie culpabilise encore plus. Seulement, il savait que sur ce sujet, il n’aurait pas son mot à dire. Les Ioannis avaient déjà tellement subit de malheur. La perte de certains de leur membre, alors pourquoi est-ce que ça arrivait encore aujourd’hui ? Joshua n’en avait pas la moindre idée et s’il avait pû avoir des réponses, ça l’aurait beaucoup aidé. De retour à la maison, il fila directement sous la douche. Il avait besoin d’avoir chaud et c’est pour cela qu’il resta un long moment sous l’eau chaude. Ca ne lui ferait pas de mal d’en profiter. Après la douche, il passa un pantalon de jogging et un tee-shirt. Pieds nus, il fila dans la cuisine, se faire un sandwich rapide et il se planta devant la télévision. Il n’y avait vraiment rien d’intéressant, alors il choisit une rediffusion d’une série télé. Ca n’était pas sa préférée, mais il ferait avec. Après avoir mangé, il alla laver et ranger le tout, avant de décider d’aller dormir un peu. Seulement, en passant devant la chambre des bébés, il se stoppa. Posant la main sur la poignée de la porte, il hésita quelques minutes, avant d’ouvrir la porte. Il n’y était pas venu depuis la naissance d’un des triplés. Du coup, en voyant quatre lits face à lui, il sentit un nœud se former dans sa gorge. Avançant dans la chambre, il regarda autour de lui. Quatre lits, alors qu’il n’y avait plus que trois bébés. Trois, dont un qui pouvait mourir à tout moment. Selon les médecins son état n’empirait pas, mais il ne s’améliorait pas non plus. C’était trop dur à supporter et devoir faire bonne figure devant tout le monde devenait pesant. Sans s’en rendre compte, une larme coula sur sa joue et finalement le barrage céda. Emporté par les pleurs et les sanglots, Joshua se retrouva assit contre le mur, à pleurer. Heureusement qu’il était seul, parce qu’il pouvait enfin évacuer le trop plein d’émotions.
Sujet: Re: Se laisser aller peut faire du bien. Jeu 2 Mai - 18:21
se laisser aller peut faire du bien.
indianna feat. joshua
Indianna passa la lanière de son sac en bandoulière sur son épaule après une journée chargée. Danser lui faisait toujours du bien mais cela ne l'empêchait pas de sentir que ses muscles étaient à présent faibles et qu'ils n'en pouvaient plus, d'ailleurs elle non plus. Ses longues boucles brunes regroupées en un chignon uniforme fait à la va-vite laissait apercevoir sa nuque encore luisante de sueur. Ses journées à la N.Y.A.D.A étaient toujours très remplies, entre les cours de danse, les entraînement purement physique et les courses entre deux salles, elle avait largement usé son taux d'énergie quand elle rentrait chez elle, le soir, tenant à peine debout, la faim lui tenaillant le ventre. La jeune australienne inséra sa clef dans la serrure de la porte et se glissa dans l'appartement silencieux. A cette heure-ci, Joshua devait déjà être là, pour Cheyenne elle n'était pas au courant de l'endroit où elle se trouvait. D'un geste lent et maîtrisé, elle referma la porte d'entrée de manière à faire le moins de bruit possible. En passant devant le salon elle perçut le brouhaha de la télévision, supposant que son beau-frère était sûrement devant, elle ne prit pas le temps de le saluer et fila sous la douche, impatiente de pouvoir se sentir propre après tout cet exercice. L'eau se déversa sur elle, lui arrachant un petit frisson de délice, elle profita pleinement de cette douche brûlante et s'enroula dans une serviette avant de trottiner jusqu'à sa chambre où elle revêtit une tenue confortable : un short ainsi qu'un tee-shirt légèrement trop grand pour elle et un gilet à capuche. En retournant dans le salon pour dire bonjour à Joshua, elle fut surprise en constatant qu'il avait disparu et que le poste de télévision était éteint.
Quittant la pièce, elle s'aventura dans le couloir duquel lui parvint la respiration saccadée d'une personne, sans aucun doute celle du seul homme de l'appartement, le petit ami de sa demi-sœur. L'étudiante s'humecta rapidement les lèvres avant d'avancer plus profondément et de passer devant la porte de la chambre des quadruplés de Cheyenne - qui n'étaient maintenant plus que des triplés, ou, si le destin jouait contre eux, des jumeaux. Bizarrement, les inspirations semblaient parvenir de cette pièce, elle pénétra donc dedans, se demandant pourquoi son beau-frère s'était rendu à l'intérieur, et s'il était réellement là. En apercevant le corps du pompier, adossé au mur, elle se raidit. Ce n'est qu'en apercevant des larmes perler sur ses joues qu'elle comprit qu'il était en train de pleurer. Aussitôt, elle se précipita vers lui et se planta devant le futur père, cherchant à croiser son regard. Joshua ? tenta d'elle d'une petite voix. Tu... ça va pas ? fit-elle avec anxiété. Elle grimaça e constatant qu'elle s'y prenait d'une façon plutôt maladroite. C'est à cause des triplés ? reprit-elle en tentant de se montrer la plus compatissante possible, bien que son inquiétude masquait ses autres réactions.
@destiny.
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Sujet: Re: Se laisser aller peut faire du bien. Jeu 2 Mai - 22:17
Pleurer, voilà quelque chose que Joshua n’avait pas fait depuis des années. La dernière fois où il avait pleuré, c’était le jour de la mort de ses parents. Il avait douze ans. Ca faisait donc un très long moment. Seulement aujourd’hui, il avait trop de choses sur les épaules. C’était dur d’avancer avec tout ça. Du coup, en voyant les lits de bébés, il craqua, complètement. Il pensait être seul et c’était mieux ainsi. Seulement, il entendit un bruit, mais n’y fit pas attention, avant d’entendre une voix. Levant la tête, il croisa le regard d’Indianna. Il n’était plus seul désormais. Il n’avait pas pensé qu’elle était là. Au vu de l’heure, il aurait dû y penser, mais ça n’avait pas été le cas. De toute façon, il n’avait pas pû se retenir. Il entendit ses questions, seulement il devait se reprendre avant, ce qui n’était pas simple. Essayant de se reprendre, il regarda la jeune femme.
C’est à cause de tout.
Posant sa tête dans ses mains, il prit quelques secondes. Puis, il essaya d’enlever les larmes qui coulaient contre sa volonté.
J’ai eu de la chance qu’Ella accepte de garder les bébés après tout ce qu’elle avait déjà vécue.
C’est vrai qu’elle avait avortée une fois et ça n’avait pas été simple pour elle non plus.
Aujourd’hui, on perd un bébé, un autre est né, mais en mauvaise santé. Ella, elle, est fatiguée, épuisée. Depuis le début je garde tout en moi, mais là je ne peux plus.
Inspirant et expirant plus doucement, il fallait vraiment qu’il se calme.
Je pensais que le retour d’Arizona allait aider, mais voir Ella dans cet état, tous les jours, c’est de plus en plus dur.
Enlevant les nouvelles larmes, il soupira.
Je suis désolé. Je n’aurai pas dû craquer comme ça.
Sujet: Re: Se laisser aller peut faire du bien. Dim 5 Mai - 9:53
se laisser aller peut faire du bien
indianna feat. joshua
Pour Indianna, Joshua ferait un excellent père, c'était incontestable. Peut-être avait-il des doutes quant au comportement à adopter face à tous les problèmes qu'ils rencontraient, lui et Cheyenne, mais elle avait confiance en lui. En voyant ces larmes couler sur les joues du pompier, son cœur se serra en le voyant dans cet état-là, adossé au mur de la chambre des quadruplés tentant de se vider totalement. Indianna ne savait pas exactement quel comportement elle devait adopter pour tenter de le calmer, en règle générale elle aurait prit la personne en larmes dans ses bras, mais ce n'était pas si simple, car elle ne savait pas s'il voulait de cette proximité. En pleurant ici il espérait sûrement être seul et tranquille, à en juger par sa position actuelle. Personne n'aimait quand on nous voyait craquer, car c'étaient des moments qui nous appartenaient à nous seul, pendant lesquels on relâchait totalement tout ce qu'on avait sur les épaules et qu'on tentait de se sentir mieux. Alors quand quelqu'un débarquait alors que vous vous vidiez de vos émotions, cette personne était forcément superflue. la demoiselle vit que son beau frère tentait de se reprendre en main, de se contrôler, de contenir le flot de larmes qui jaillissait contre lui de ses yeux. Il la regarda enfin. C’est à cause de tout. dit-il. L'australienne hocha doucement la tête en tentant d'adopter un sourire compatissant. Joshua prit son visage dans ses mains et tenta d'essuyer ses larmes. Indianna se tenait raide et gênée sans savoir comment réagir, elle approcha son bras de celui du pompier et posa sa main sur son épaule pour tenter de lui montrer qu'elle comprenait. J’ai eu de la chance qu’Ella accepte de garder les bébés après tout ce qu’elle avait déjà vécue dit-il, une tristesse visible se lisait dans sa voix. La jeune femme baissa les yeux, se remémorant les passages difficiles que sa demi-sœur avait vécu. Pour l'instant elle préférait se taire et le laisser vider tranquillement son sac. Aujourd’hui, on perd un bébé, un autre est né, mais en mauvaise santé. Ella, elle, est fatiguée, épuisée. Depuis le début je garde tout en moi, mais là je ne peux plus. On a tous besoin de craquer, tu sais. C'est normal et compréhensible, on se sent mieux après avoir relâché tout ce qui nous oppressait. murmura-t-elle.
Il respira plus doucement, mais les larmes étaient toujours présentes. C'était logique qu'il ne parvienne pas à les arrêter immédiatement, quand on commençait à craquer, se couper dans son élan était très difficile. Je pensais que le retour d’Arizona allait aider, mais voir Ella dans cet état, tous les jours, c’est de plus en plus dur. en entendant le nom d'Arizona, la jeune fille sentit sa gorge se serrer. Elle fronça un peu les sourcils, elle aussi elle avait été blessée par le retour de sa demi-sœur qui ne se souvenait plus d'elle après tout ce qu'elles avaient vécu. Elle même n'avait pas encore eu l'occasion de craquer, elle cherchait le bon moment pour se retrouver seule et relâcher toute cette pression. Elle n'avait jamais eu l'occasion d'en parler à qui que ce soit, car chez les Ioannis tout le monde avait ses petits problèmes et ne pouvait pas vraiment se permettre de venir en rajouter une couche avec ses lamentations. Avec Cheyenne elle aurait peut-être pu, mais celle dernière avait déjà des problèmes par dessus la tête avec sa grossesse etc. et elle ne voulait pas qu'elle se soucie d'elle. Il essuya une nouvelle larme. Je suis désolé. Je n’aurai pas dû craquer comme ça. Si, au contraire. Tout garder pour soit est trop douloureux. Il faut bien que tu fasses sortir toute cette frustration et tous ces sentiments qui te font souffrir. Ne t'excuses pas, avec tout ce qui t'arrive en ce moment, c'est plus que normal. répondit-elle aussitôt.
@destiny.
Dernière édition par Indianna A. Thomson le Mer 8 Mai - 11:20, édité 1 fois
Sujet: Re: Se laisser aller peut faire du bien. Lun 6 Mai - 19:35
L’africain n’aurait pas pû être plus embarrassé que maintenant. Lui qui avait pensé être seul, il s’était bien trompé. Mais, il savait aussi qu’Indianna n’était pas du genre envahissante. Au contraire, elle savait se faire discrète et il savait donc qu’elle n’irait répéter tout cela à Ella ou d’autres membres de sa famille. Quand elle lui posa des questions, il mit un temps avant d’y répondre. Il n’avait plus l’habitude de décharger ses émotions de la sorte et ça n’était pas évident à gérer. Cependant, il essaya de se reprendre, tout en répondant à son interlocutrice. Il sentit sa main sur son épaule et il soupira doucement. Ce contact faisait du bien. Puis, il écouta ce que la jeune femme lui disait. Il hocha la tête, content qu’elle ne le juge pas sur ce qui venait de se passer. Il essayait de se reprendre au mieux, mais lâcher tout ce qu’il avait en lui faisait du bien. Pouvoir parler à quelqu’un qui comprenait ce qui se passait avec Ella était important. Même si cette personne ne vivait pas les mêmes choses, il était au moins entouré. Il fallait qu’il en parle avec sa famille. Il fallait qu’il voit s’il ne pouvait pas l’aider. S’excusant malgré tout du fait d’avoir craqué, il fut surprit par les paroles de la jeune femme, mais il esquissa un léger sourire. Ce dernier était triste, mais il était content qu’elle le prenne de cette façon.
Merci. Je ne savais pas que tu étais rentré, je ne t’ai même pas entendu.
Enlevant à nouveau les larmes qui avaient coulés sur ses joues, il essaya de se reprendre et surtout de chasser tous ses problèmes de sa tête.
Ca fait longtemps qu’on ne s’est pas parlé tout les deux.
Il aimait beaucoup la jeune femme. Ca faisait des années qu’il l’a connaissait. Vu que ça faisait des années qu’il était le meilleur ami d’Ella, forcément, il avait fait la connaissance de toute sa famille. Seulement, aujourd’hui la situation avait changée, mais il appréciait toujours autant les Ioannis.
Comment vas-tu, toi ?
Se mettant mieux contre le mur, il regarda la jeune femme, espérant qu’elle allait bien. Depuis plusieurs mois, il n’avait pas prit le temps de discuter avec elle. Il ne savait pas comment ça allait dans son école et si en privé, tout se passait bien pour elle. Du coup, il voulait vraiment prendre des nouvelles.
Sujet: Re: Se laisser aller peut faire du bien. Mer 8 Mai - 11:38
se laisser aller peut faire du bien
indianna feat. joshua
Indianna avait toujours été du genre à aller vers les autres, à vouloir les aider, elle aimait se faire apprécier et mieux encore ; elle aimait apprécier d'autres personnes. Il était évident qu'elle n'allait pas laisser son beau-frère se morfondre dans la chambre de ses futurs enfants tandis qu'elle serait en train de manger dans la pièce voisine... Non, surtout qu'elle détestait le voir triste ou même légèrement dérangé par quelque chose, ce n'était pas avec Joshua personnellement mais avec toutes les personnes qui l'entourait. Certes, elle avait sa part de défauts, son orgueil incontrôlable, ses tourments, ses doutes, son besoin constant qu'on se soucie ne serait-ce qu'un peu d'elle, et sa peur de ne pas être à la hauteur, toujours tout vouloir réussir, quitte à tomber de haut quand ce n'était pas le cas... Oui, on pouvait dire qu'elle avait une partie de bon et une partie dans son caractère, mais comme tout être humain normal, c'était bien normal et plus agréable pour tout le monde, car comme on s'évertue à le répéter, une personne parfaite serait vraiment d'un ennui et d'un agacement sans limite... La jeune fille ne faisait donc pas exception à la règle et avait elle aussi ses petits travers, mais pas au point de laisser son beau-frère pleurer sans qu'elle n'y fasse rien, il fallait qu'elle trouve une solution pour lui remonter un tant soit peu le moral. Quand elle aidait les autres, elle oubliait parfois aussi ses problèmes, tellement préoccupée par ceux des hommes ou des femmes qui allaient mal et que se trouvaient devant elle, demandant juste un peu d'aide. Pour la jeune danseuse, les pleurs de l'africain étaient un appel à l'aide, il était dans la détresse, mais n'avait pas envie de craquer si de se faire aider parce qu'il pensait que les autres avaient eux aussi leurs petites histoires, mais mieux valait qu'il ai quelqu'un sur qui compter pour pouvoir se soulager quand une envie de pleurer angoissant elle prenait quand il pensait à la grossesse chaotique de sa femme ou des choses aussi attristantes que celle-ci.
Merci. Je ne savais pas que tu étais rentré, je ne t’ai même pas entendu. dit-il en tentant de sourire un tantinet. Elle répondit à ces paroles par un grand sourire et pencha légèrement la tête sur le côté pour le regarder dans les yeux. Ses prunelles reflétaient bien ses émotions négatives, sa tristesse et son envie de se laisser aller ne serait-ce qu'une fois. Comme quoi, les yeux étaient bien "le miroir de l'âme". Il était vrai que s'il avait su qu'elle était rentrée il ne serait pas laissé aller, c'était certain, et évident. En fait j'ai tout de suite filé dans la salle de bain pour me laver, on bosse dur à la NYADA. lui expliqua-t-elle en souriant de nouveau un peu plus. C'était vrai qu'elle aurait pu lui dire bonjour avant mais elle ne supportait pas toute cette sueur et cet état de surchauffe dans lequel elle était. Ça fait longtemps qu’on ne s’est pas parlé tout les deux. elle opina du chef. Indianna baissa le regard, elle avait un peu honte de jamais avoir pris la peine de plus discuter avec lui alors qu'il devait être dans une impasse très dure et de laquelle il ne demandait que de sortir. La jeune fille se demandait pourquoi elle était toujours resté très vague avec lui, après tout c'était son beau-frère et ils étaient censé être très proches, il lui avait réservé un très bon accueil quand elle était arrivée dans l'appartement, et elle ne lui avait jamais réellement rendu cette attention particulière. C'est vrai, c'est dommage... répondit-elle en hochant pensivement la tête. Comment vas-tu, toi ? elle était un peu gênée. Il se plaça plus confortablement contre le mur, guettant sa réponse tandis que l'esprit de la jeune fille s'affolait. La belle australienne n'avait pas réellement envie de lui répondre qu'elle n'allait pas bien mais ç'aurait été mentir que de dire qu'elle allait parfaitement bien. Ben... je ne te cacherai pas qu'en ce moment c'est un peu... dur. L'amnésie d'Arizona, la grossesse d'Ella, tous ces souvenirs de l'Australie que j'ai... de ma mère. fit-elle calmement sans montrer la tristesse qu'elle contenait. Elle haussa les épaules et eu un petit sourire mélancolique.
Sujet: Re: Se laisser aller peut faire du bien. Mer 8 Mai - 19:48
La famille d’Ella était très grande. Joshua avait apprit à connaître tout le monde depuis le temps. Evidemment, la personne qu’il connaissait le mieux pour le moment était Arizona. Même si cette dernière avait disparue du jour au lendemain et qu’elle venait de revenir dans leur vie à tous, il savait que même si des différents l’attachaient à sa jumelle, elle retrouverait sa place. Ella était pour le moment dans un état de nerfs contre sa sœur. Même si petit à petit, elle arrivait à se détendre. Une part de rancœur partait un peu chaque jour. Mais ça ne voulait pas dire que c’était facile pour l’une, comme pour l’autre. Seulement, il avait le plaisir de savoir que Arizona veillait sur sa sœur. Aujourd’hui, il pensait à Indianna. Cette dernière le soutenait à l’instant, ne le jugeant pas et étant simplement là, à l’écouter. Ca faisait du bien de pouvoir juste se laisser aller quelques minutes. Il ne l’avait même pas entendu rentrer et à ses paroles, il hocha la tête. Il savait ce que c’était de danser. Evidemment, il n’était pas dans cette école, il n’y avait jamais été. Seulement, avec son métier de streap-teaseur, il dansait régulièrement. Ca n’était pas aussi dur qu’à NYADA, mais il savait que ça pouvait vite épuiser. Il fallait un physique et un mental à toute épreuve. La jeune femme les avait, vu qu’elle continuait les cours et que ça semblait lui plaire. Il se rendit compte que ça faisait un long moment qu’il n’avait pas discuté avec elle. Une erreur de sa part. Impardonnable, mais la jeune femme pouvait le comprendre apparemment. Depuis plusieurs mois, il passait la plupart de son temps hors de l’appartement. Entre les visites à l’hôpital pour Ella et son métier de pompier, il n’avait pas beaucoup de temps pour lui et encore moins à concentré à une autre personne. Lui demandant donc des nouvelles, il fut attentif. Il ne voulait pas avoir la tête ailleurs. Il se concentra uniquement sur la jeune femme, tout en essayant de se reprendre. Quand elle explication que c’était dur, il fronça les sourcils. Etait-ce les cours ? Apparemment pas. Il comprit mieux en entendant la suite de ses propos.
Pour Ella, je comprend parfaitement.
Il esquissa un léger sourire triste. C’est vrai qu’ils vivaient la même situation. Lui avait en plus le fait que les bébés n’allaient pas bien. Un était mort et l’autre s’accrochait à la vie comme il pouvait. Les deux qui restaient eux semblaient aller bien comme disait le médecin. Mais Joshua ne voulait pas d’un espoir qui serait brisé. Même s’il avait de l’espoir que les bébés restant s’accrochent jusqu’à terme.
Que se passe-t-il avec Arizona ? Je ne savais pas qu’elle était amnésique.
Il avait vu la jeune femme, mais même pas prit le temps de savoir comment elle allait. Elle lui avait dit qu’elle avait quelques soucis, mais il n’avait pas imaginé que c’était aussi grave que cela.
Je n’ai jamais connu tes parents, mais Ella m’en parle de temps en temps. Ayant perdu mes parents quand j’étais jeune, je sais que c’est dur de devoir grandir sans eux. Tu veux parler des souvenirs que tu as ?
Si ça pouvait l’aider, il parlerait aussi des siens. De tout ce qu’il se souvenait de ses parents biologiques. Fixant la demoiselle, il se disait qu’il aurait être plus présent, mais il ne pouvait rien changer au passé. Alors, autant se concentrer sur le présent et aider sa belle-sœur du mieux qu’il pourrait.
Sujet: Re: Se laisser aller peut faire du bien. Jeu 9 Mai - 9:12
se laisser aller peut faire du bien
indianna feat. joshua
Pour une fois, Indianna avait aussi l'impression qu'elle allait pouvoir se relâcher elle aussi. Elle se sentait en confiance avec Joshua et le fait que son beau-frère vienne de craquer devant elle facilitait les choses, elle se sentait capable de le laisser pénétrer dans son jardin secret, de lui confier tout ce qui n'allait pas dans sa vie pourtant tranquille. Il n'empêchait que c'était quelque chose qu'elle avait beaucoup de faire, les mots restaient coincés au fond de sa gorge, elle n'arrivait pas à se décider à les laisser s'envoler et faire comprendre à l'africain pourquoi il lui arrivait de rentrer épuisée de son école d'arts de la scène et de s'effondrer sur son lit en pleurant, ou encore de penser à tout ce qu'elle avait pu rater la nuit, recroquevillée sur son matelas. La jeune danseuse s'était crée une identité de fille populaire qu'il fallait suivre, entourée par une bande d'amis fidèles qui l'appréciait et avec lesquels elle faisait des virées très sympathiques à Manhattan ou près du quartier des théâtres à Broadway, mais il n'empêchait qu'elle se sentait piégée et qu'Indianna n'arrivait pas à trouver quelqu'un à qui elle puisse parler de tous ses problèmes. Sa famille avait les siens, ses amis n'étaient décidément que des commères avides de rumeurs à lancer, et bien que ses amis hors de la N.Y.A.D.A soient fidèles et qu'elle puisse leur en parler elle ne savait s'il la comprendrait réellement. Peut-être que dans le fond, Joshua était un des mieux placés pour la comprendre puisqu'il vivait dans ces problèmes-là au quotidien. Pour Ella, je comprend parfaitement. lui confia-t-il tandis que ses lèvres s'étiraient en un sourire triste. La jeune australienne baissa les yeux en entendant la phrase qu'il venait de prononcer. Il comprenait, oui, et actuellement, une personne compréhensive était la seule chose dont elle avait besoin. Elle lui rendit son sourire avant de se racler la gorge, visiblement gênée de parler de tout ça avec le pompier.
Que se passe-t-il avec Arizona ? Je ne savais pas qu’elle était amnésique. l'interrogea-t-il. Peu de personne savait qu'elle était amnésique, en réalité le plus étrange était que la mémoire de la demi-sœur d'Indianna avait uniquement effacé la jolie danseuse brune, car Arizona se souvenait parfaitement de toutes les autres personnes. C'était très troublant pour la cadette des Ioannis qui cherchait pourquoi cela était tombé sur elle en particulier. En fait, sa mémoire est presque intacte, elle se souvient de tout le monde sauf... de moi. avoua-t-elle d'une petite voix. La brunette s'humecta les lèvres sans savoir quoi ajouter d'autre, il devait bien imaginer que cela ne la laissait pas de marbre d'avoir été bannie de la mémoire d'une personne de laquelle elle avait été extrêmement proche durant les dernières années, surtout pendant la mort de leur mère. Je n’ai jamais connu tes parents, mais Ella m’en parle de temps en temps. Ayant perdu mes parents quand j’étais jeune, je sais que c’est dur de devoir grandir sans eux. Tu veux parler des souvenirs que tu as ? elle lui jeta un regard reconnaissant. Joshua mettait vraiment du sien pour l'aider à aller mieux et elle en était consciente et l'en remerciait. Je n'ai pas connu mon père, à vrai dire. Il a quitté ma mère en apprenant sa grossesse. Il y a deux ans ma mère a eu un cancer de l'estomac, elle n'est pas morte immédiatement mais a passé cinq mois dans le coma, cinq mois que j'ai passé avec Arizona en Australie. On faisait des allers retours à l'hôpital et c'était très éprouvant mentalement. Le moral en prenait toujours un coup. Quand elle est morte on est partie à New-York toutes le deux, on était très proche... et voilà comment déballer toute son histoire en moins d'une minute. La belle australienne sourit tristement avant de pencher légèrement la tête sur le côté et de planter son regard dans celui de Joshua. Mais à la base, ce n'était pas à toi que j'étais censé remonter le moral ? plaisanta-t-elle.
Sujet: Re: Se laisser aller peut faire du bien. Sam 11 Mai - 18:05
La famille n’est pas quelque chose de simple. Joshua lui n’en avait plus. Enfin, ses parents biologiques étaient décidés alors qu’il avait douze ans. Il avait été adopté par les africains avec lesquels ils vivaient depuis sa naissance. Ses grands-parents paternels étaient décédés bien avant sa naissance et ses grands-parents maternels eux voulaient le faire venir en Australie, seulement, il n’aimait pas leur façon de parler de l’Afrique et de sa population. Il n’avait pas imaginé être aussi proche de raciste, mais c’était le cas. Alors, il avait vécu dans ce village où il avait grandit dans des conditions bien différentes des enfants de son âge, mais ça lui avait toujours paru normal. Evidemment, étudier ailleurs par la suite avait été un grand changement, mais il avait apprit à faire avec. La famille d’Ella était elle aussi complexe. Des membres avaient disparus pour toujours. D’autres refaisaient surface et d’autres vivaient leur vie, mais ça ne voulait pas dire que tout était simple. Aujourd’hui, il en avait la preuve. Indianna avait besoin d’une oreille attentive et il comptait bien être cette oreille. Pour Ella, en effet, il comprenait parfaitement la situation. Cependant, pour le reste, il fut surprit. Il avait déjà revu Arizona et avait parlé avec elle, seulement, il ne savait pas qu’elle avait perdu la mémoire.
Oh.
Ce fut la seule chose que parvint à dire Joshua. Il comprenait alors mieux pourquoi ça touchait la jeune femme. Sa sœur avait oublié tout d’elle. Ca ne devait clairement pas être simple à gérer. Ca devait en plus faire mal.
Vous en parlez toutes les deux quand même ou pas ?
C’était peut-être trop dur pour Indianna de devoir reparler de moments partagé avec sa sœur, alors que cette dernière n’en avait pas le moindre souvenir. Il ne pouvait pas imaginer ce que ça lui faisait. En tout cas, il savait que pour lui, ça ne serait pas agréable du tout et il n’était pas certain qu’il ait envie de parler avec la personne ayant perdu la mémoire à son sujet. Si ça devait être Ella, ça serait une véritable horreur. La jeune femme parla de ses parents. Joshua n’en savait pas beaucoup sur le sujet. Enfin, il savait ce qu’Ella lui en avait dit. Au vu du nombre d’enfants qu’ils étaient, il savait que chacun avait des choses à raconter à ce sujet et il était donc loin de tout connaître des parents Ioannis. Il savait que Ella et Indianna n’avait pas le même nom de famille, mais il n’avait jamais cherché à en parler. Il ne voulait pas amener un problème, du coup, il n’en avait jamais rien dit. Hochant doucement la tête en l’écoutant, il comprenait pourquoi ça lui faisait mal que Arizona ne se souvienne plus de rien. Autant de temps effacé d’un seul coup, ça devait faire mal. A la question de la brunette, il esquissa un sourire.
Avec un ours mal léché comme moi, pas sûr que tu y parviennes.
Souriant un peu plus, il soupira doucement et regarda les lits présents dans la pièce.
Tu lui parles parfois ? A ta mère ?
Il savait que ce qu’il disait pourrait paraître bête.
Je le fais avec mes parents. Beaucoup disent que c’est être fou de le faire, mais moi, ça me fait du bien. Je sais qu’ils ne me répondront plus jamais, mais leur raconter une journée ou tout et n’importe quoi, ça me fait du bien.
Il savait que chacun avait ses croyances et que peut-être Indianna le prendrait pour un imbécile, mais lui, ça l’aidait parfois de parler comme ça, dans le vide, à ses parents.
Je ne peux pas imaginer ce que s’est de voir une personne que l’on aime dans le coma.
Il repensa à Ella qui avait dû le faire. Lui était dans le coma après un accident lors d’une intervention sur laquelle il avait participé avec sa brigade de pompier. Il n’y était pas resté aussi longtemps que la mère de la jeune femme et il ne savait pas ce que ça faisait. Seulement, il avait vu Ella qui en avait vraiment morflé. Alors, il pouvait simplement imaginer de loin, que ça n’était pas facile à gérer.
Je ne peux imaginer ce que tu as vécu, parce que ça serait très loin de la réalité.
Tournant la tête vers la jeune femme, il soupira doucement.
Seulement, je peux te dire que je serai là si tu en as besoin. J’ai manqué à mon devoir en ne venant pas te parler et savoir comment tu allais. Je m’en excuse et n’hésites surtout pas à venir me voir dès que tu en auras besoin.
Même s’il n’était pas marié à Ella, il prenait son rôle de beau-frère très au sérieux.
Je sais que ça ne me regarde pas, mais tu as déjà essayé de savoir qui était ton père ?
Sujet: Re: Se laisser aller peut faire du bien. Ven 24 Mai - 17:34
se laisser aller peut faire du bien
indianna feat. joshua
Après un simple petit "Oh", Joshua réfléchit quelque peu avant de reprendre la parole. Le regard fuyant d'Indianna se baladait sur leurs chaussures, comme si elles étaient réellement quelque chose capable de constituer un réel sujet passionnant d'observation. La jeune fille continua de contempler ses vieilles baskets en attendant que le "verdict" tombe. Vous en parlez toutes les deux quand même ou pas ? Dans l'esprit de la jeune danseuse, plusieurs réponses défilèrent sans qu'elle sache réellement quoi dire. Des ébauches de phrases sur baladaient maladroitement dans son esprit sans qu'elle réussisse à en choisir une à parfaire. Parlait-elle avec Arizona de temps à autres ? Non, ou que très peu. Quand c'était réellement vital oui, mais pour l'instant elle évitait réellement de lui adresser la parole et elles se voyaient très peu toutes les deux. Se retrouver seule dans la même pièce que la jeune femme amnésique aurait été une réelle torture pour la jeune fille qui ne pouvait pas s'imaginer ce qu'elle lui aurait dit ni comment elle aurait se serait comporté face à tout cela. Elle haussa doucement les épaules. A vrai dire, non, pas trop. Pas du tout, même. En fait on ne se voit que très peu. avoua-t-elle d'une petite voix. Elle avait un peu de mal à admettre toutes les difficultés qui apparaissaient dans sa vie, les obstacles qui lui obstruaient la route constamment. Parfois, elle avait l'impression que baisser les bras reviendrait peut-être au même que de continuer de lutter pour affronter tout ça. Peut-être qu'au fond, se laisser abattre serait la meilleure des choses ? Avec un ours mal léché comme moi, pas sûr que tu y parviennes. dit-il avec humour alors qu'elle essayé de dévier le sujet en disant qu'elle était plutôt censée de lui remonter le moral à lui.
Elle haussa de nouveau les épaules avec un petit sourire déçu l'air de dire "tant pis". La jeune fille passa une main tremblante dans ses cheveux. Tu lui parles parfois ? A ta mère ? demanda-t-il curieusement. C'était une drôle de question quand on savait que Carmen Thomson était morte depuis un certain temps et qu'elle était plutôt... mal partie pour parler à sa fille. Mais elle comprenait à peu près où il voulait en venir. Parler aux morts pouvait être... bénéfique pour certaines personnes. Indianna aurait juste eu l'impression d'être complètement folle en faisant ça. Mais peut-être que ça l'avait aidé, lui, à la mort de ses parents respectifs. Elle n'en savait rien de l'effet que cela pouvait avoir su vous, elle l'imaginait juste en n'ayant jamais testé cette drôle de technique. Mmh... Non, pas vraiment. répondit-elle visiblement mal à l'aise face à la difficulté qu'elle avait pour parler de ses parents et son passé en général. Je le fais avec mes parents. Beaucoup disent que c’est être fou de le faire, mais moi, ça me fait du bien. Je sais qu’ils ne me répondront plus jamais, mais leur raconter une journée ou tout et n’importe quoi, ça me fait du bien. Joshua touchait la jeune danseuse en disant cela, elle se sentait un peu mal d'avoir pensé la minute d'avant qu'elle aurait l'air d'une fille échappée de l'asile en faisant ça, mais après tout, ce n'était pas si idiot. Peut-être qu'ils nous entendaient, quelque part dans l'immensité du monde. La mort était quelque chose de tellement mystérieux... Je n'avais jamais pensé à faire ça avant... J'essaierai. promit-elle avec un petit sourire désolé. Je ne peux pas imaginer ce que s’est de voir une personne que l’on aime dans le coma. non, personne ne pouvait imaginer. Indianna le savait. c'était réellement horrible. Elle ne souhaiterait pas même ça à son pire ennemi. C'est... difficile. On a l'impression de l'avoir en face de nous, juste endormie, et qu'elle va se réveiller d'une minute à l'autre pour parler avec nous, nous prendre dans ses bras... Mais non, elle reste juste impassible les yeux clos. Pourtant on garde espoir et en la voyant respirer on se dit qu'elle peut reprendre vie à tout instant. confia-t-elle avec une tristesse qu'elle tentait vainement de cacher. Le pompier avoua ne pas pouvoir imaginer ce que c'était sans obtenir une image erronée. La brunette était heureuse d'entendre ça, car entre toutes les personnes qui lui disaient "je me met à ta place" et celle qui lui disait "je comprend" ou "j'imagine", elle en avait plus qu'assez des gens qui croyaient pouvoir savoir ce que cela faisait si facilement. Seulement, je peux te dire que je serai là si tu en as besoin. J’ai manqué à mon devoir en ne venant pas te parler et savoir comment tu allais. Je m’en excuse et n’hésites surtout pas à venir me voir dès que tu en auras besoin. elle hocha doucement la tête en souriant. Indianna ne pouvait faire qu'une seule chose, le remercier pour ce qu'il lui promettait maintenant. Merci beaucoup. Je m'excuse aussi de ne pas être venue vers toi depuis mon arrivée. Un petit silence s'installa. Je sais que ça ne me regarde pas, mais tu as déjà essayé de savoir qui était ton père ? ah, la question fatidique que toutes les personnes plus ou moins proches d'elle qui connaissait l'existence de son inconnu de père posaient. Elle répondait toujours par ces choses vague comme par exemple 'je n'ai pas trouvé grand chose sur lui' ou bien des paroles du même genre. Seulement, cette fois-ci elle comptait être honnête. A vrai dire je ne cherche pas. Je n'ai j'ai jamais cherché. On me pose souvent la question. Seulement, il m'a abandonné avant ma naissance, pour moi... ce n'est pas vraiment mon père, tu vois ? Tout ce que je partage avec lui c'est son ADN, et je n'ai pas envie que ce soit plus. Une relation père/fille, tout ça... non, franchement, je n'ai pas du tout envie de découvrir qui il était. Pour moi c'est juste un traître qui n'arrivait pas à prendre ses responsabilités au sérieux et qui s'en est déchargé dès qu'il a pu. Je n'ai pas l'intention de me faire une autre idée de lui, en fait. répondit-elle très calmement.
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