sergueï & vioryna ❝ colère et... compensations ❞

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Sergueï & Vioryna

❝ colère et... compensations ❞

Cela ne faisait pas cinq minutes que Vioryna s’était assise sur le lit conjugal que déjà, elle se sentait l’envie de faire les cent pas dans la pièce. La dispute qu’elle venait juste d’avoir avec Sergeï avait été rude… d’autant plus rude qu’elle ne comprenait pas son comportement. Pourquoi risquer de froisser l’être aimé pour une simple question de domination ? Qu’il veuille dominer au sein de son entreprise, ou dans leur intimité… la jeune russe pouvait en comprendre la raison profonde. Mais là, alors qu’elle lui avait simplement présenté sa jumelle afin qu’ils fassent connaissance, la raison lui échappait. D’autant qu’Ozalee n’était pas une ennemie, bien au contraire ! Elle était simplement beaucoup plus timide que sa jumelle tout juste retrouvée… en d’autres termes, Vioryna ruminait encore les propos qu’ils s’étaient envoyés dans la tronche et, bien qu’elle n’ait pas le moindre regret vis-à-vis du fait de lui avoir refusé sa couche pour ce soir –le condamnant de fait au canapé–, la violoniste ne tenait tout de même pas en place. Ce fut sans doute une poussée d’hormones, de folie ou même des deux choses réunies qui l’incita à se rendre dans le bureau de Sergeï, où elle n’entrait jamais sans sa présence, afin d’apaiser des doutes stupides tout juste nés dans son esprit. Les tiroirs, sa bibliothèque, rien ne fut laissé au hasard tandis qu’elle se trouvait au final bredouille. Quelque chose lui disait qu’elle n’aimerait pas ce qu’elle trouverait dans son ordinateur si elle avait l’audace de fouiller à l’intérieur… pourtant, ce serait si simple pour un hacker de sa trempe ! Vioryna n’avait qu’à presser une touche et tout apparaîtrait devant ses yeux d’ébène. Aucune protection ne lui avait jamais résisté, mais elle se rendait toutefois compte du point de non retour vers lequel elle s’aventurait en faisant cela. D’un côté, la raison l’en défendait… de l’autre, sa folie furieuse la poussait à agir.

Finalement, Vioryna s’était assise sur le fauteuil de son époux, pris la souris en main et commencé son investigation insensée en s’imposant quelques simples minutes à des dossiers qu’elle ne comprenait évidemment pas. Elle allait d’ailleurs cesser ses fouilles lorsqu’un échange de mail défila devant ses yeux horrifiés… pourquoi diable gardait-il ce genre de choses si l’histoire était terminée ? Du moins osait-elle partir de ce principe… mais la russe n’était plus certaine de rien, à un point tel que sa respiration était devenue haletante, l’empêchant d’entendre tout bruit provenant de l’extérieur du bureau et donc de prédire le retour de l’homme d’affaires, vêtu d’une simple serviette autour de la taille et dont le regard ne lui disait rien qui vaille. Bien qu’elle ait sursauté sur le moment, Vioryna ne se laissait pas démonter : après tout, n’avait-il pas dit qu’il aurait pu mille fois la punir pour sa désobéissance ? Mais quelque chose lui disait que cette fois, c’était… le pompon. « J’avais besoin de réponses » énonça-t-elle sans regrets. Après tout, il n’était pas censé lui cacher des choses, pas vrai ? Pas alors qu’ils étaient mariés… « Avant que tu ne hurles de colère je peux savoir pourquoi tu gardes un tel échange de mail avec cet Rosie dans ton ordinateur ? Tu devrais pourtant savoir que tu peux avoir tous les coffres forts que tu veux, toutes les protections physiques que tu veux je ne pourrais rien contre… mais sur un ordinateur, c’est toujours moi qui aurait une longueur d’avance. Tu as fais ça exprès pour compter le temps que je mettrais avant de venir fouiller ? » Sa respiration était toujours haletante et elle se tenait aux accoudoirs du fauteuil pour ne pas perdre contenance… mais il n’empêche qu’elle avait peur. Bien qu’elle n’ait pas baissé le regard une seule fois, elle avait peur tout de même.

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« Bordel… Note à moi-même acheter un nouveau canapé » marmonnais-je après avoir passé la nuit sur le canapé. Mon dos me tirait, je n’étais qu’une courbature et le pire, c’est que je ne regrettais rien. OK, j’avais surement traumatisé sa sœur jumelle et alors ? Il fallait bien que je m’amuse non ?! Qui plus est, si sa sœur n’avait pas été aussi bourrée de préjugés à mon égard, jamais, elle ne se serait sentie aussi menacée. Alors si Vioryna s’attendait à des excuses de ma part, elle pouvait toujours courir. Il fallait qu’elle comprenne qu’elle n’avait pas épousé mère Theresa et je voulais bien faire quelques efforts, des compromis et tout ce qu’elle voulait, il ne fallait pas me prendre pour le premier curé. Déjà, je me trouvais bien gentil de respecter sa période de jeun sexuel qu’elle nous imposait –enfin quand elle oubliait ses hormones en feu ; alors si en prime, je ne pouvais plus torturer mentalement les personnes sous prétexte qu’elle était de sa famille autant me dire tout de suite d’entrer dans les ordres. J’étais ainsi fait : un connard, un bel enfoiré auquel, elle ne pouvait pas résister. Sur cette pensée, j’allais courir une petite heure histoire de me décrasser de ma nuit, mes deux gardes du corps aux basques. Mesure de Javier ! D’ailleurs en parlant de lui, ce connard ne voulait toujours pas que je finance son opération. Il ne s’attendait tout de même pas qu’avec Gabriel, on le regarde crevait sans rien dire ?! Nous étions les trois âmes damnés, et depuis qu’emmerder Gabriel était gage d’incident diplomatique, il ne me restait plus que lui. J’avais bien essayé de me trouver une autre cible mais cela ne plaisait pas à madame Vassilievykh. Mon père avait raison, se marier était une connerie monumentale songeais-je avec amusement. Bien sûr, je ne pensais pas un traitre mot sur la question. J’aimais Vioryna et je me plaisais dans le rôle de l’époux. Le seul problème se trouvait dans la nature bien trop angélique et naïve de ladite épouse. Si je continuais à faire preuve d’une aussi grande grandeur d’âme, ce n’était plus la discipline que j’allais devoir utiliser mais reprendre les brûlures de cigarette. Cela avait toujours eu le don de me punir suffisamment. Les punitions, cela faisait longtemps que je ne les avais plus utilisés mais une partie de moi commençait à être en manque. Violence, douleur, mes deux amantes de toujours commençaient à réclamer leur dû.
C’est peut-être pour cela que je pris une douche d’une chaleur extrême avant d’ouvrir le robinet d’eau froide. La morsure du jet d’eau sur ma peau fut aussi douloureux que plaisant voire libérateur dans un certain sens. Un coup d’œil à ma montre m’indiqua qu’il était clairement tant que je sorte de la salle de bain et que j’aille travailler mais avant, je voulais passer un coup de fil à mon banquier et mes avocats pour prendre toutes les dispositions nécessaires afin de préparer l’opération de Javier. Si ce dernier n’était toujours pas décidé à sauter le pas, j’allais l’y aider à ma manière. « Qu’est-ce que tu fais dans mon bureau Vioryna ?! » l’interrogeais-je froidement en l’apercevant. Assise derrière mon ordinateur, il ne fallait pas être le plus intelligent des hommes pour comprendre qu’elle avait profité de mon absence pour fouiner. Je n’aimais pas cela. « Je pensais avoir la meilleure des sécurités à savoir la confiance. Il semblerait que je me sois trompé que je doive revoir mes positions quant aux informations que je juge dispensable à ta connaissance » rétorquais-je froidement en la toisant avec un certain mépris. Elle me décevait. « Quant à cet échange de mail, je le conserve dans l’unique but de me servir de son mari. C’est une police d’assurance en quelque sorte bien que je n’ai aucunement à me justifier devant toi que tu sois ma femme ou non n’y change rien. Tu me déçois énormément Vioryna. Je te faisais confiance et je vois que celle-ci était mal placée. Avant que tu ne me sortes le refrain de la sœur choquée de mon comportement d’hier, sache que cela ne motive en rien ton intrusion dans mon bureau et dans mon ordinateur car je ne crois pas que tu trouveras mes excuses et encore moins quelque en lien avec notre dîner d’hier dans mon disque dur. Tu n’es juste qu’une fouineuse qui prend le premier prétexte fumeux pour calmer sa curiosité. Maintenant sors de mon bureau sur le champ sinon crois-moi, c’est une fessée déculotée que je te réserve. Quand tu agiras en gamine capricieuse, c’est ainsi que je te traiterai ! »

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Sergueï & Vioryna

❝ colère et... compensations ❞

Aouch. Vioryna n’avait sûrement pas volé ses paroles, elle les méritait mais elle ne regrettait pas pour autant d’avoir été au bout de sa pensée, même si Sergeï lui énonçait froidement et grossièrement ne plus avoir confiance en elle. « Je n’ai pas l’intention de te sortir le refrain de ma jumelle ! J’ai dis tout ce que j’avais à dire sur le sujet et je n’aime pas me répéter » maugréa-t-elle sans se lever du fauteuil pour autant. Il n’avait pas tort, sûrement la jeune russe était-elle une gamine capricieuse de temps à autre et avait-elle donc besoin qu’on lui impose des limites. Mais leur dispute précédente avait éveillé en elle une curiosité qu’elle n’avait pas pu museler, pas même avec la meilleure volonté du monde… et bien qu’avoir perdu la confiance de Sergeï la blessait bien au-delà des mots, il avait fallut qu’elle le fasse pour connaître ses véritables limites. « Je ne vois juste pas pourquoi tu me caches toutes ces choses alors que je pourrais très bien t’aider ! » répliqua-t-elle avec colère « tu oublies aussi que je pourrais t’offrir d’autres polices d’assurances et ça m’énerve que justement, des fois, tu ne me traites que comme une simple gamine ! » Vioryna dépassait les bornes et ne voyait pas combien son époux, bien qu’avec ses défauts et ses nombreux travers, souhaitait la protéger de son monde ayant déjà manqué de la tuer par deux fois. Elle n’avait cure des risques, étant habituée à en prendre… mais dans sa colère, elle ne mesurait guère les conséquences de ses actes, hélas. Voilà pourquoi elle accueillit la menace de Sergeï en éclatant de rire : une fessée déculottée, vraiment ? C’était le comble du comble et cela la poussait justement à tirer plus encore sur la corde raide plutôt que de la pousser à fuir ce maudit bureau où elle s’était sentie mal à l’aise dès qu’elle y avait mis un pied. Elle ne le quittait donc pas des yeux, son sourire diminuant progressivement tout de même, comme si elle sentait qu’il valait mieux éviter de ne tenter trop le diable… « Franchement, j’aimerais bien voir ça ! Une fessée déculottée, vraiment ?! Je te rappelle que tu n’as pas à m’éduquer comme un paternel et que je me passe de tes sermons !! Tu ne lèveras pas la main sur moi ou je peux te garantir que tu le regretteras Sergeï !! » Le pire, dans ce couple, c’est qu’au cœur même de leur dispute, il restait une sorte de pulsion des plus désirables. Vioryna avait beau désapprouver totalement ces méthodes d’un autre âge… celles-ci la rendaient curieuse. Elle devenait folle, de toute évidence !

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« Tu ne t’es dit tout simplement que je ne voulais pas t’inclure dans mes affaires ? Il y a des choses où tu dois accepter que je ne te demande pas d’aide. Il s’agit de ma vie professionnelle, de mon entreprise alors cesse justement de te comporter en gamine capricieuse qui se voit refuser un nouveau jouet. Vioryna, tu vois cela comme un jeu mais bon sang, il te faut quoi pour que tu comprennes que c’est dangereux ? Que je ne traite pas qu’avec de gentils comptables ?! Est-ce trop te demander que d’être ma femme ? Simplement ma femme ? Je ne veux pas te mêler à mes affaires, j’ai quand même le droit de gérer mes affaires comme bon me semble sans avoir à te rendre des comptes ? Je ne joue pas avec ta carrière de violoniste non ?! » M’agaçais-je en lui tournant le dos « Est-ce que cela va être ainsi ? Dès que quelque chose n’ira pas à madame, elle fouillera ? Elle se mêlera de tout et de n’importe quoi ? J’ai besoin de me dire qu’en rentrant chez moi, je peux avoir confiance, tomber la garde mais non, il va falloir que même sous mon propre toit je garde cette vigilance constante. Tu veux m’aider ? Alors aidez-moi à avoir l’esprit serein quand je foule le porche de la maison si toutefois, c’est dans tes cordes » m’écriais-je véritablement énervé pour le coup. Elle était têtue, fouineuse et capricieuse. Je me tournais vivement vers elle pour m’approcher, posant mes mains sur chaque repose bras. « Tu veux que je te traite en adulte alors conduis-toi en tant que tel. Vioryna, tu oublies une seule chose : tu as peut-être réussi à dompter l’homme en moi mais il y a toujours une bête qui y sommeille et celle-là, tu n’arriveras jamais à la faire plier alors je te conseille de ne pas trop la titiller » la menaçais-je avant de la sortir du fauteuil pour prendre sa place, la ceinturant d’un seul bras pour mieux appliquer ce que je venais de lui dire : une fessée déculottée. Au bout de cinq minutes, j’arrêtais ce traitement, la relâchant « A présent sors de ce bureau » lui ordonnais-je calmé. Je n’y étais pas allé très fort mais juste assez pour qu’elle songe qu’il ne fallait pas me provoquer sans en subir les conséquences. Oh je me doutais bien que sa réaction allait être grandiose mais je ne plierai pas. Elle pouvait bouder, hurler, vociférer, rien ne changerait car aujourd’hui, elle avait perdu une grande partie de la confiance que je plaçais en elle.

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Sergueï & Vioryna

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D’un côté, les mots de Sergeï étaient autant de poignards lancés contre le cœur de la jolie violoniste mais de l’autre, elle ne regrettait pas ce qu’elle avait fait. La majeure partie du temps, elle se sentait complètement dépossédée de ses moyens et ce manque de compréhension la poussait, comme d’habitude, aux pires fautes. Pourquoi fallait-il que sa curiosité gagne toujours la manche ? Pourquoi ne pouvaient-ils pas vivre l’un avec l’autre sans s’affronter sans arrêt ? La jeune russe n’avait pas peur cette fois, cependant. Elle n’estimait pas avoir raison d’agir comme elle avait agit mais elle était prête à gérer les conséquences de ses actes. Du moins le pensa-t-elle durant quelques minutes jusqu’à ce que l’homme d’affaires ne la saisisse, la ceinturant d’un seul bras pour lui flanquer une fessée comme si elle avait cinq ans. Vioryna se moquait de l’humiliation que cela pouvait pourtant procurer, elle détestait même le geste : un homme qui bat sa femme n’est pas un homme… mais étaient-ils réellement un couple normal en soi ? Bien sûr que non. La jeune russe hurla comme si elle n’était rien d’autre qu’une bête qu’on égorge, se débattant comme si sa vie en dépendait mais au final, ladite fessée l’avait calmée. La violoniste n’avait même pas versé une larme, sa gorge se trouvant aussi sèche que le désert du Sahara et sa voix paraissait particulièrement usée, étranglée, incapable de laisser entendre quelque chose d’intelligible. Bien sûr, elle massait ses fesses douloureuses, le geste qu’il avait eu envers elle la poussant à lui rendre une gifle en retour, geste qu’il avait mérité ne serait-ce que pour avoir terrorisé sa jumelle mais avant toute chose parce qu’il avait osé la frapper. « Et si je n’ai pas envie de sortir, tu vas me foutre dehors ? » Inutile qu’il réponde, Vioryna connaissait d’ors et déjà la réplique qu’il risquait de lui sortir. Voilà bien le souci : elle n’avait pas envie de sortir dudit bureau mais pas pour la raison évidente à laquelle il pourrait penser en vérité. Si la jeune russe continuait à se masser et voyait sa respiration prendre un tout autre rythme au fur et à mesure des minutes, mais elle ne put s’empêcher de détendre légèrement ses traits de porcelaine précédemment froncés de colère… « Que les choses soient claires : je trouve qu’un homme qui frappe sa femme n’est pas un homme… enfin je le pensais. Tu peux me dire pourquoi, alors que je devrais te détester, partir en vrille et te promettre de ne plus jamais te parler, je ne suis pas en colère et j’ai plutôt même envie de toi ? Pourtant ça fait un mal de chien… »

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Les hurlements de Vioryna me tapèrent sur le système bien plus assurément qu’autre chose mais elle méritait cette punition et je m’employais à la lui donner sans pour autant chercher à lui faire vraiment mal. Disons que je voulais clairement marquer le coup et que la voir ainsi soumise à mon bon vouloir m’excita au plus haut point bien que j’arrivais à calmer mes pulsions pour me contrôler du début à la fin pour mieux la relâcher lorsque la punition toucha à sa fin. Bien sûr, la gifle que j’en reçu fut aussi douloureuse que prévisible mais tant pis, elle m’avait cherché, il ne fallait y voir aucun geste d’abus mais simplement une mise au point salutaire pour tous les deux. « Ne me tente surtout pas, tu sais que j’en suis capable ! » ripostais-je tout aussitôt en me levant du fauteuil pour mieux passer dans notre chambre grâce à la porte communicante, ma femme sur les talons. « Je ne t’ai pas battue Viorya, cesse donc de dramatiser tous mes actes ! » me désolais-je tout en enfilant un boxer et un pantalon de costume noir pour mieux me retourner vers elle. « Tu as expérimenté une pratique très connue de mes anciennes maîtresses à savoir la fessée. Si je t’avais réellement battue, tu ne serais pas là à avoir envie de bien plus mais à moitié morte en train de saloper le tapis de mon bureau » repris-je avec froideur. L’idée même qu’elle pense que je l’ai battue me révulsait. Je m’approchais d’elle et la tournait afin de voir son dos, m’accroupissant derrière elle pour voir l’étendu des dégâts qu’avait occasionné cette petite séance de fessée. Du bout des doigts, j’effleurais la peau rougie de son adorable fessier, y déposant mes lèvres comme pour en atténuer la douleur. « Un peu de crème apaisante et il n’en paraitra plus » murmurais-je avant de me relever, réajustant ses vêtements avant de retourner me perdre dans le dressing pour me dénicher une chemise. « Pour ce qui est de ton envie de moi, je crains qu’il te faudra attendre d’avoir accouché avant de te permettre d’assouvir de tels besoins car je ne suis pas en mesure de me montrer aussi doux qu’habituellement. Cette séance m’a ouvert l’appétit pour une étreinte bien plus passionnée que celle que tu es en capacité de m’offrir. Ce n’est pas un reproche, juste une constatation. Tu connais mes penchants sexuels, je ne m’en suis jamais caché »

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Sergueï & Vioryna

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Cruel. Le mot cruel clignotait sur le front de Sergeï et le pire, c’est qu’il devait être fier de lui ! Après avoir embrassé son fessier largement rougi par la fessée qu’il lui avait donnée, l’homme d’affaires s’était simplement éloigné, s’habillant manifestement comme si de rien n’était avant de lui sortir une vérité qu’elle était bien loin de vouloir entendre. En cela, Vioryna comprit aussitôt à quel point elle savait être une gamine capricieuse prête à tout pour obtenir ce qu’elle convoite… sans doute se ressemblaient-ils sur ce point, à ceci près que son mari n’était pas teinté de réactions presque enfantines. Au contraire, il analysait chaque situation froidement et était doté d’un contrôle que la jolie violoniste n’aurait probablement jamais. Voulait-elle seulement l’obtenir ? « Diable, tu m’embrasses le cucul, tu fais tout pour m’échauffer –et ne me dis pas que tu ne fais pas exprès je ne te croirais pas– et après tu me sors qu’il n’en n’est pas question ?! » La jeune russe avait les yeux exorbités de désapprobation, avant de ne se mettre à froncer les sourcils pour lui faire comprendre qu’il ne serait pas tranquille de sitôt. Pas avec ses hormones en folie, ce n’était pas envisageable une seconde ! « Et je fais quoi moi, alors ? Je m’achète un sextoy ? » Le pire… c’est qu’elle en était capable. Cette idée en fut même germer une autre, nettement moins chaste, dans son esprit : puisque Sergeï ne comptait pas l’informer sur ses pratiques, il pouvait compter sur elle pour se renseigner par ses propres moyens. « J’ai entendu dire qu’il y avait des coincoins tout mignons et qui vibrent… ça m’occupera puisque aujourd’hui, si je ne fais pas d’erreur, tu risques de rentrer très, très tard ! Et ce n’est pas un reproche, c’est une constatation. » Vioryna afficha un petit sourire malicieux tout en sachant qu’elle jouait pleinement avec le feu. Mais Sergeï ne lui offrirait pas d’autre fessée pour si peu,du moins l’espérait-elle… par contre, possible qu’il soit frustré par la chose et la désapprouve pleinement. Chacun son tour !

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La tête dans le dressing, je ne pus m’empêcher de sourire, amusé du caractère capricieux de ma femme. Il ne me serait pas donné de m’ennuyer avec elle et cela me plaisait énormément mais aujourd’hui, ce n’était pas le bon jour, j’étais pour le moins pressé. « C’est une idée, je pourrais même m’amuser à te caresser avec lorsque nous reprendrons un bain ensemble amour » répliquais-je tout en sortant une cravate pour la nouer autour de mon cou. « Que veux-tu Vioryna ? Que je te fasse l’amour, là maintenant à la va-vite ? Dis le moi et je te prends contre le mur ou ailleurs si cela te chante mais je doute que tu apprécies l’étreinte et puis je n’ai pas la tête à faire attention et tu sais ce qui se passe quand je ne fais pas attention » soufflais-je en m’approchant d’elle jusqu’à la faire reculer contre le mur où je plaçais mes mains de chaque côté de sa tête. Très légèrement, j’effleurais ses lèvres des miennes, une main venant se faufiler dans son dos pour glisser sur ses fesses que je caressais en douceur comme pour en atténuer leur peine. « Ne cherche pas la bête quand tu n’es pas sûre d’en accepter le prix, je te l’ai déjà dit à plusieurs reprise, je ne suis pas un gentil mari que tu pourras manipuler à ta guise Vioryna. Je t’accorde des victoires car cela me plait mais ne pousse pas le bouchon trop loin où je perdrais patience. Si tu te poses la question oui je suis excité, oui j’ai envie de toi et oui cette séance de fessée m’a énormément plus et je ne rêve que d’une chose : recommencer » murmurais-je à son oreille avant de la lui mordiller. « Sauf que j’ai un rendez-vous important et je n’ai pas le temps de te faire l’amour comme il se doit alors cesse de bouder et de jouer les gamines capricieuses avec moi ce matin, j’ai très mal dormi. D’ailleurs si tu as le temps, essaie de trouver un canapé plus confortable, les ressorts m’ont tué le dos » grognais-je en me reculant, l’embrassant à la va vite avant d’aller m’asseoir sur le lit pour enfiler une paire de chaussettes. « Sais-tu où j’ai mis ma montre la nuit dernière ? » lui demandais-je comme si la discussion était close. Pour moi elle l’était après en ce qui concernant ma bourrique de femme, je n’en étais pas si sûr.

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Sergueï & Vioryna

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Sauf que Vioryna était en mode caprice et ne parvenait pas à se défaire de cet état de fait. Le provoquer était devenu un délice, bien qu’elle ait pleinement conscience des potentielles conséquences que cela pourrait engendrer… la jeune russe se ferma donc face à son discours, particulièrement consciente qu’effectivement, Sergeï n’aurait jamais la médaille du gentil mari et qu’il restait foncièrement quelqu’un d’égoïste. Parfait ! S’il voulait jouer à ce jeu là elle pourrait l’être également pour deux. Ne jamais oublier que malgré son innocence, la demoiselle aimait jouer… elle aimait parier et par-dessus tout elle aimait gagner, surtout lorsqu’il s’agissait de hackage. Quelle ne fut pas sa satisfaction lorsqu’il s’éloigna en cherchant sa montre alors qu’elle savait parfaitement où elle se trouvait. Un petit sourire narquois et provocateur pris bientôt place contre ses lèvres, trop contente de cette toute petite victoire sur l’éminent homme d’affaires que personne n’ébranlait jamais. Personne sauf Vioryna Vassilievykh bien évidemment, à ceci près qu’elle n’avait aucune intention de lui manquer de respect, elle n’était pas folle à ce point… elle voulait juste jouer. « Haaa c’est possible. Mais j’ai peur d’avoir la mémoire légèrement défaillante vois-tu, et puis… n’est-ce pas toi qui répète souvent que l’on n’a rien sans rien dans la vie ? » La jolie violoniste se mit à battre légèrement des cils, amusée, alors qu’elle imaginait déjà Sergeï bouillir de rage et avoir envie de lui donner une nouvelle fessée. Sauf qu’elle n’avait pas fouillé dans ses affaires ou même brisé un quelconque pacte… elle peinait à se souvenir de l’emplacement de la montre, grosse nuance ! « Je note qu’il faut acheter un nouveau canapé et compte sur moi pour me rendre dans la journée dans un magasin de sextoys je suis sûre que le vendeur sera passionné par le fait de me renseigner. » Vioryna n’en pensait pas un mot, elle exécrait tous les autres hommes et personne d’autre que son mari ne l’intéressait. Mais une fois n’est pas coutume, elle voulait lui montrer que parfois, le fait de gagner une manche n’était pas uniquement dû à son bon vouloir… il n’avait pas épousé la dernière des gourdes. Derrière son innocence, elle aussi pouvait jouer et provoquer. « Pour information, je n’ai jamais dit que ça ne m’avait pas plu. Bon rendez-vous sans montre !! » Et Vioryna disparaissait dans sa propre penderie pour trouver quelque chose de seyant à mettre : entre le magasin de meubles et le sex-shop, elle allait avoir une journée remplie… autant être bien habillée, n’est-ce pas ?

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Voilà qu’elle se mettait à vouloir du piment. « De quelles recherches parles-tu ? Je n’ai pas à me plaindre de ma vie sexuelle me semble-t-il » haussais-je les épaules sans pour autant abandonner mon ton polaire. Qu’elle le veuille ou non, elle avait éveillé à la fois ma curiosité mais également ma colère. Il faut dire qu’elle n’était jamais loin, couvant comme de la lave en fusion sous une couche de glace. C’est peut-être pour cela que je restais hermétique à son baiser sur ma joue qui au lieu de m’apaiser, me frustrait davantage. Ne comprenait-elle pas que j’essayais de me dominer à cet instant précis ? Mes vieux travers n’étaient jamais loin, planant au-dessus de notre couple comme une épée de Damoclès. Je soupirais néanmoins quand elle me contra sur cette histoire de fessée. « Je ne te comprendrais décidément jamais Vioryna » soupirais-je en m’éloignant d’elle, évitant de compliquer la donne par une énième dispute. Dans mon état, valait-il mieux encore que je conserve un semblant d’équilibre dans mes émotions. Or avec ma femme qui trouvait cela amusant de rester coincée en mode gamine capricieuse un brin suicidaire, je craignais de déraper à un moment ou un autre. « Nous avons eu cette discussion un certain nombre de fois et je n’ai toujours pas changé d’avis sur la question. Il est hors de question que tu ne te mettes à ce genre de pratique. T’attacher passe encore mais nous ne pousserons pas le vice plus loin. Je t’ai exposé mes raisons et elles n’ont toujours pas changé alors cesse de m’ennuyer avec cela. Mon amour, je ne fais pas cela dans le but de t’agacer ou te punir mais pour ton propre bien. Tu es à cent lieues de savoir ce qui se pratique et jusqu’où j’allais avec mes anciennes maîtresses. Tu attends des jumeaux, montre toi raisonnable ! Et effectivement, pour la fessée, j’ai dit dernière » lui affirmais-je de nouveau tout en ouvrant un compartiment où je disposais de plusieurs montres. Bien sûr, j’aurais préféré pouvoir mettre ma préférée, celle qui avait appartenu à mon père mais je n’avais plus le temps de la chercher. « Je rentrerais tard ce soir, j’ai un conseil d’administration. Il vaut mieux que tu ne m’attendes pas pour diner » l’informais-je en fermant le fermoir de ma montre. Une Rolex des plus insipides. « A ce sujet, il faudrait que tu donnes la date de ta prochaine écographie à mon assistante afin qu’elle me libère mon après-midi pour que je puisse t’accompagner »

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Sergueï & Vioryna

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« Effectivement, que tu ne comprennes pas ma curiosité ne m’étonne pas ! Mais je n’ai jamais dit que je voulais mettre la chose à exécution pendant ma grossesse… je ne suis pas stupide, du moins pas à ce point là. Seulement moi, au lieu de rester sur une incompréhension, je cherche des réponses, je m’intéresse. Jusqu’ici, je ne vois pas où est le crime. » Vioryna se mit à soupirer doucement tout en levant les yeux au ciel. Elle sortit finalement la montre qu’il chérissait tant de sa poche, objet qu’elle avait subtilisé habilement juste histoire d’en jouer mais ce n’était plus drôle : comment disait l’empereur Kuzco déjà ? Ah oui, il avait cassé son groove ! Elle lui mit la montre dans la main après l’avoir pris dans la sienne, et déposa un baiser comme pour enterrer la hache de guerre. A vrai dire, la jeune russe était toujours en colère mais cette discussion ne menait à rien et elle n’avait aucune envie de ruminer pendant des heures et des heures, surtout qu’il devait rentrer tard le soir même… « Pour ta gouverne, j’ai déjà pris contact avec ta secrétaire pour le cinq juillet à quatorze heures trente. Je suis une femme prévoyante. Bon conseil d’administration… » La jolie violoniste quitta la chambre sans autre forme de procès, sans virulence et surtout sans cris, ne sachant à vrai dire comment elle était censée réagir dans un moment pareil. Rien ne l’empêchait de poursuivre ses recherches, chose qu’elle fit avec assiduité, mais celles-ci durent être mises en pause pour l’étude approfondie d’une nouvelle partition pour son concert prochain de New York. Il n’était pas question de prendre l’avion, certes, mais un concert en ville pouvait tout à fait être envisageable ! Vioryna ne vit pas la journée passer et encore moins la soirée, tant et si bien que ce fut un véritable parcours du combattant de se procurer sa dernière lubie en date : un cageot d’abricots. Sans savoir pourquoi ni comment, la jeune russe en faisait une idée fixe, tant et si bien qu’elle n’était plus capable de jouer une seule note de son violon tant qu’elle n’aurait pas soulagé son envie… au moins de remuer ses tiroirs en mode apocalypse pour chercher ses clefs de voiture. « Je suis sûre qu’elles ne sont pas loin ! Ici Vivi pour radio musique, à la recherche des clefs perdues… je ne pourrais jamais dormir si je n’ai pas mes abricots !!! Ah non ! Dimitri tu ne peux pas empêcher Maman de chercher ses clefs alors qu’elle veut manger des abricots… » Vous l’aurez deviné, Vioryna ne parlait jamais aux jumeaux en présence d’un tiers, y compris Sergeï. Par contre, une fois seule, elle faisait une causette terrible.

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« Parfait » lâchais-je pour avoir le dernier mot tandis qu’elle me redonnait ma montre. L’envie de la reposer et de partir sans elle me démangea car une partie de moi voulait jouer les capricieuses mais dignement, j’enlevais la Rolex pour remettre celle de mon père. Je le lui avais pris comme une sorte de trophée lorsque j’avais pris sa place à la tête de son empire. Un joli pied de nez, un rappel des souffrances que j’avais enduré en son nom. Puis, sans autre forme de procès, je quittais la maison, j’étais suffisamment en retard et je ne voulais pas polémiquer plus que de raison avec Vioryna –surtout pas lorsque nous étions tous les deux prédisposés à nous disputer. Certes, elle avait atténué les choses mais il n’en restait pas moins que j’étais de forte méchante humeur désormais et que ce fut mes employés qui durent subir celle-ci. Je me montrais pour le moins exécrable une bonne partie de la journée rien qu’à l’idée qu’elle puisse parcourir tous les sexshop de New York pour assouvir je ne savais quelle curiosité. Il n’y avait pas l’utilité d’une telle démarche car jamais, oh non jamais, je ne l’entrainerais dans ce monde. C’était pour le moins clair dans ma tête bien que je ne pouvais m’empêcher d’être excité à l’idée d’une femme… Non ! J’ai dit non point barre ! Je me plongeais donc dans le travail pour oublier et cela fonctionna plus ou moins bien jusqu’au moment où je fus de retour chez moi. J’avouais que sur le moment, je n’avais franchement l’envie de la côtoyer et que l’idée de m’enfermer avec un sandwich dans mon bureau était plus que tentante. Seulement, j’avais besoin de la voir, de l’embrasser, de la toucher. C’était un besoin vital, je ne pouvais me tenir loin d’elle à ma plus grande honte tant je m’étais découvert une dépendance à elle. Mon père devait se retourner dans sa tombe et l’idée qu’il ne trouve jamais le repos à cette idée me satisfaisait pleinement. « C’est nouveau l’envie d’abricot ? » lui demandais-je me signalant par la même occasion. « Pourquoi n’as-tu pas demandé à un de nos domestiques d’aller te chercher tes abricots ? Ils sont payés pour cela » ajoutais-je avec une certaine incrédulité. J’employais du personnel de maison, ce n’était quand même pas pour rien. « Tes clés sont dans le présentoir dans le vestibule pour ta gouverne mais sérieusement, tu ne comptes pas sortir à cette heure pour faire toutes les épiceries encore ouvertes ? »

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Sergueï & Vioryna

❝ colère et... compensations ❞

« Tu crois que je vais confier la tâche délicate de me trouver des abricots à un tiers ? Ils sauront pas les choisir ! C’est un travail de pro ! » maugréa Vioryna, au bord de la crise de nerf. C’était une idée fixe, sa nouvelle petite obsession, quelque chose de tellement énorme que cela l’empêchait de se concentrer sur sa passion la plus ancestrale : le violon. Elle était prête à passer la nuit entière à tourner dans New York en voiture pour trouver LES meilleurs abricots que l’on puisse dégoter. Elle n’aurait pas de répit tant qu’elle n’aurait pas mordu dans l’un de ses fruits rondelets, délicieusement orange et si doucement sucrés. Les jumeaux n’avaient de cesse de tambouriner tant ils semblaient être d’accord avec leur mère, d’ailleurs… comme quoi, ce n’était pas que dans sa tête ! « Tu ne comprends pas… tu ne peux pas comprendre t’es pas enceinte ! Je n’arriverais même pas à dormir tant que je n’aurais pas mangé d’abricots !! Ca va me prendre le temps que ça va me prendre mais didiou je mangerai des abricots ! » Pour l’instant, Vioryna ne l’avait pas regardé une seule fois tant elle était prise par la recherche active de ses clefs. « Merci pour l’information, ne m’attends pas » lui murmura-t-elle en l’embrassant furtivement contre sa joue, toute persuadée qu’elle était qu’il ne serait absolument pas disposé à la toucher ou même à avoir la plus petite conversation en sa compagnie. A vrai dire, elle était même surprise qu’il l’ait honorée de sa présence… la jeune russe s’était figurée qu’il se serait automatiquement enfermé dans son bureau, sans un mot ni un égard, la laissant se débrouiller à ruminer encore et encore malgré le fait qu’elle ait cherché à calmer le jeu plutôt qu’à en remettre une couche… comme quoi, elle ne saurait définitivement jamais comment réagir face à sa froideur ou sa distance. Mais pour l’instant, son idée fixe était plus virulente que tout le reste, la poussant à se rendre aussitôt dans le vestibule pour prendre ses clefs –celles-ci se trouvant à l’endroit exact où il l’avait conduite– avant de maugréer : elle n’avait pas pris de veste ! Elle repassa telle une tornade devant Sergeï afin de se diriger vers son dressing, farfouillant à la va-vite pour trouver quelque chose pouvant se mettre sur ses épaules… elle avait mis une simple robe moulant à merveille ses belles rondeurs de femme enceinte, il ne s’agissait pas d’avoir l’air d’un sac en sortant. « Quelque chose de classe… standing à respecter » murmura-t-elle, soliloquant littéralement tant elle était perturbée par sa propre envie…

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« Du travail de pro ? Pour dénicher des abricots ? » Répétais-je assez incrédule tout en la fixant avec une certaine retenu. Ma femme était-elle en train de virer folle ? Il parait que les femmes enceintes avaient quelques envies parfois étranges. Celle de Gabriel par exemple se tapait orgasme sur orgasme et le pauvre, il dormait littéralement les peu de fois où nous arrivions à l’extirper de son appartement. D’ailleurs, la dernière fois, Javier et moi l’avions laissé sur le parking du bar, endormi comme un empaffé sur la banquette arrière. C’est sûr que côté sécurité on aurait pu y repasser mais comment dire : il nous faisait pitié. Pour l’heure, Vioryna n’avait pas eu ce genre de désagrément –bien que contrairement à mon ami, je saurais tenir le rythme ; sauf qu’il semblerait que la roue ait décidé de tourner. Tant pis, allons-y joyeusement pour les envies. « Si tu le dis, je t’avoue qu’en effet, je ne suis pas enceinte, l’avantage d’être l’homme dans ce genre d’occasion » me moquais-je légèrement préférant jouer la prudence sur le coup car il valait mieux ne jamais provoquer une femme enceinte, question d’hormones parait-il. Ce fut quand même désappointé que j’accueillais son léger baiser sur ma joue, la laissant me quitter. Seul dans la cuisine, je soupirais, conscient d’avoir creusé ma propre tombe aujourd’hui mais m’excuser n’était pas dans mes options. Ce n’était pas mon genre même s’il m’était arrivé de le faire en quelques occasions. C’est alors que j’entendis la porte d’entrée se rouvrir et ma femme se diriger vers notre chambre. Je la suivais, les mains dans les poches avant de lever les yeux en l’air. « Tu as gagné, je vais aller te chercher tes foutus abricots mais en échange, peux-tu me préparer quelque chose à manger sur le pouce, je n’ai pas encore diné, le conseil d’administration s’est terminé tard » et sans attendre de réponse de sa part, je pris mes clés pour aller chercher ses foutus abricots. Cela me prit presque quarante-cinq minutes pour trouver une supérette ouverte et vendant ces fruits –et surtout qu’ils soient de qualité, mûrs, bref la totale. « Une cagette d’abricot et si tu me sors que tu n’en as plus envie, crois-moi, je te les ferais bouffer de force jusqu’au dernier. J’ai dû aller jusque dans le Queens pour t’en trouver » râlais-je tout en défaisant ma cravate pour la jeter sur la première chaise que je trouvais. « Alors ta visite de sexshop ? As-tu pu satisfaire ta curiosité ? »

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Sergueï & Vioryna

❝ colère et... compensations ❞

Vioryna observa Sergeï prendre ses clefs et quitter soudainement la maisonnée, totalement ahurie. Elle ne lui avait pourtant rien demandé et aurait très bien pu se débrouiller pour aller chercher ses fruits en solo, en mode mission commando ! Mais à la place, elle accéda docilement à sa requête, lui préparant un véritable plateau de roi tout en l’attendant à écouter son ventre gargouiller violemment face à cet étalage de nourriture lui faisant diablement envie. Elle résista avec force jusqu’à ce que son mari ne passe à nouveau la porte et ne se mette à aboyer. Si elle avait voulu lui sourire et être aimable, l’envie venait de lui passer, tout bonnement. « Je ne t’ai pas demandé d’y aller alors m’emmerde pas ! » maugréa-t-elle, sous tension à force d’avoir vu son idée fixe lui ôter toute productivité autre. « Je me serais très bien débrouillée seule alors ne vient pas râler après… je t’ai préparé quelque chose de sympa à manger maintenant si tu n’en veux pas, compte sur moi pour te faire bouffer quand même le plateau et ce par n’importe quel orifice ! » N’y tenant plus, elle se jeta à moitié sur le cageot tout en grognant, ne lui accordant pas un regard et patientant d’avoir satisfait une partie de sa faim avant même que de reprendre la parole… il n’avait même pas mérité qu’elle lui donne l’information qui semblait le brûler de curiosité, tiens ! Mais contrairement à lui, qui pouvait tout à fait frôler le sadisme quand il s’y mettait, Vioryna n’était pas capable de rester très longtemps en colère. Sinon, elle serait allée effectivement dans ce fameux sexshop alors qu’il lui avait à moitié interdit d’y aller… « Je ne m’y suis pas rendue » annonça-t-elle de but en blanc après quelques longues minutes de silence, entre deux dégustations d’abricots. « J’ai trouvé la majeure partie des informations que je voulais sur internet. Après j’ai fais une longue répétition pour mon concert qui a lieu bientôt… mais je reprendrai sûrement mes recherches dans la nuit si les jumeaux cognent trop fort comme c’est fréquent en ce moment. Satisfait ? Je ne suis pas allée dans un endroit glauque et je ne t’ai pas désobéit, alors fais-moi plaisir et arrête d’être tendu comme une corde d’arc, j’ai trop mal aux mains pour te faire un massage. » Vioryna plongeait son regard dans celui de Sergeï, sans le défier, finissant le énième fruit qu’elle tenait en main avant de s’approcher pour l’embrasser langoureusement pour lui souhaiter, enfin, un bon retour chez lui. « Merci d’avoir été si loin pour éviter que je ne devienne folle avec cette envie. »

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C’est qu’elle mordrait pour un peu ! Je dois dire que sur le coup, je restais con, n’ayant pas l’habitude que ma femme me parle sur ce ton. « La grossesse te rend hargneuse amour » marmonnais-je tout en posant le cageot sur un des plans de travail de la cuisine. C’est donc passablement surpris que je la regardais se jeter sur les abricots comme une meurt de faim. Là, elle commencerait limite à me foutre les boules si j’étais sensible à une émotion telle que la peur. Honnêtement, je l’étais quand cela touchait ma famille mais en dehors de cela, je n’éprouvais que rarement cette sensation. La peur vous paralysait en général seulement dans mon cas, elle se transformait le plus souvent en une colère sourde. J’avais la colère dans le sens voire carrément une haine sans borne et sans limite. En parlant de colère, je ne pus m’empêcher de lui demander si elle avait trouvé son bonheur dans les sexshop, sous-entendant que je n’avais pas vraiment oublié notre conversation de la matinée –bien que cela m’empêchait pas de goûter à tout ce qu’elle m’avait préparé. Vioryna pensait-elle que je mangeais comme un ogre car vu la quantité de nourriture qu’elle avait mis sur le plateau, c’était à se poser la question. Aussi, sa réponse négative me plus et me soulagea en même temps. « Je ne comprendrais décidément pas ta curiosité. Puis-je au moins savoir sur quoi se portent exactement tes recherches ? Si ce n’est que des sextoy, tu n’as qu’à les commander directement en ligne » haussais-je les épaules car cela me dérangeait pas le moins du monde qu’elle veuille se faire plaisir seule. Je trouvais cela même diablement existant et déjà, certaines idées commençaient à naitre à mon esprit pervers. « Il n’y a pas de quoi » murmurais-je un peu plus tard, lorsqu’elle m’offrit enfin ce baiser dont elle m’avait privé la journée durant. « J’ai bien cru que tu m’embrasserais pas aujourd’hui » repris-je avant de l’embrasser à mon tour. Certes, cette femme savait très bien me manipuler mais comment dire, je n’y voyais aucune objection. « J’espère que ton désir d’abricot est passé car je crois que c’est la première fois que je vois une personne en manger autant » arquais-je un sourcil tout en dardant sur elle un regard amusé. Très vite, je déposais une petite claque sur sa fesse gauche, attrapant mon plateau. « Je dois appeler la Russie, merci pour le plateau repas… Accorde moi une heure après je serais tout à toi pour satisfaire ta curiosité. Je présume que te renseigner sur certaines choses est faisable car ça n’engage à rien » fis-je comme compromis avant d’aller m’enfermer dans mon bureau pour passer un certain nombre d’appels.

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Sergueï & Vioryna

❝ colère et... compensations ❞

« Je ne t’ai pas attendu pour en commander en ligne je te signale ! » énonça Vioryna comme si c’était la chose la plus évidente du siècle. Après tout, il fallait être lucide : le bidon de la jeune russe n’allait pas en rapetissant et il y avait déjà de nombreuses choses qu’elle ne pouvait plus faire. Rien que l’habillage était devenu toute une cérémonie à laquelle elle ne s’adonnait, la plupart du temps, qu’une fois Sergeï parti tellement sa souplesse d’antan semblait l’avoir abandonnée… pour un peu elle avait hâte d’accoucher tant elle peinait à reconnaître son corps, l’histoire d’envie d’abricots de ce soir étant le summum du summum sur toute la longue liste qu’elle avait déjà établie. Mais la jolie violoniste ne se plaignait pas, elle endurait fièrement. De toute évidence, Sergeï ne pourrait pas comprendre et finirait par la balancer par la fenêtre si elle faisait ne serait-ce que mimer une autre plainte ! Peut-être n’aurait-il pas tort, d’ailleurs… mais pour l’instant, le plus docilement du monde, Vioryna attendait dans le salon avec ses précieux abricots, laissant passer une bonne heure et demie avant de décréter qu’il avait bien assez passé d’appels vers la Russie ou on ne sait où. Elle toqua faiblement à la porte, n’entendant pas le moindre bruit, chose qui l’incita à ouvrir la porte pour découvrir que manifestement, il avait terminé ses appels. « Tu remarqueras que j’ai patienté plus que ce qui était convenu ! » se défendit-elle aussitôt, comme pour expliquer sa venue impromptue dans ce lieu où, en théorie, elle ne venait justement jamais… hormis pendant l’épisode désastreux s’étant soldé par une fessée, bien évidemment ! « Je suis un brin embêtée, vois-tu… tu te rends compte que j’ai pris trois kilos depuis le début de la semaine ? Et pas dans les fesses où ailleurs hein, uniquement de ventre, je vais accoucher de deux monstres !! Enfin… tout ça pour dire que je ne peux même pas me mettre à califourchon sur toi pour réclamer un câlin tellement je suis volumineuse, et je ne rentre plus dans la robe que je suis censée mettre pour mon concert, c’est sincèrement une catastrophe !! Sinon… deux choses : je veux faire mes petites recherches toute seule pour éviter que l’on ne se confronte toi et moi –car je pense que tu désapprouveras ce que j’ai regardé donc je vais éviter de tenter le diable– et Elvia a l’intention de m’emmener en mode pique-nique en forêt pendant tout un weekend. Mais je vais rien risquer, elle a demandé à la femme garde du corps de son meilleur ami Dillon… et j’ai vu quelques unes de ses victoires en kung-fu sur Youtube, elle fait peur… mais il paraît qu’elle est adorable, alors… comme ça tu ne m’auras pas sur le dos et j’ennuierais quelqu’un d’autre avec mes envies ! »

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Durant l’heure et demi que m’accorda ma femme pour passer mes divers coups de téléphone vers la Russie, je n’avais eu de cesse de me poser des questions ou même de l’imaginer en train d’essayer tous les jouets qu’elle avait commandé en ligne. C’était une véritable torture. Je la connaissais suffisamment pour savoir qu’elle prendrait cela comme un jeu et malheureusement rien ne l’arrêterait jusqu’à ce qu’elle ait eu satisfaction. Le problème, c’est que je craignais qu’elle ne s’adonne à des jeux interdits et qu’une fois rassasiée, elle passe à autre chose. Personnellement, je n’en serais pas capable et je préférais l’en tenir éloignée le plus possible afin de ne pas ouvrir la boîte de Pandore sous peine de ne jamais plus parvenir à la refermer. « Oui, dois-je te féliciter pour ta patience ? » lui demandais-je en tournant le fauteuil vers elle, l’observant avec attention. C’était quoi cette histoire de week-end ? Gabriel ne m’avait encore rien dit signe qu’il n’était pas au courant. Et puis, franchement, je ne voyais pas ce que venait faire Wolf dans cette histoire car contrairement à Javier et Gabriel, je ne me sentais pas en guerre contre l’homme d’affaires. Bien au contraire, le compter parmi mes proches pourraient être une bonne chose pour mes affaires surtout s’il parvenait à remporter l’un des deux sièges au sénat. Aussi, je me contentais d’hocher la tête, conquis par la perspective d’un rapprochement avec l’américain au travers de sa garde du corps. « C’est une bonne idée… Je veux dire, cela te fera du bien de voir d’autres personnes et de passer un week end avec Elvia. Si Gabriel la laisse partir en week end c’est qu’il a totalement confiance en cette femme donc je ne vois pas d’inconvénient loin de là » lui répondis-je sans pour autant jurer de ne pas participer à ce week-end. Après tout, elle n’avait pas dit que j’étais interdit de visite plus ou moins clandestine. C’était quelque chose à soumettre à Gabriel ainsi qu’à ce monsieur Wolf. Un sourire ravi étira mes lèvres tandis que je me levais pour embrasser ma femme. Oh oui, la perspective d’une amitié avec un futur sénateur ne se ratait pas. « Tu es la femme parfaite mon amour » la félicitais-je sans m’étendre sur le motif réel de ma satisfaction.

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sergueï & vioryna ❝ colère et... compensations ❞

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