Sun & Nathan

I was right !...or...not..

J’adorais, vivre à New-York la plupart de mon temps. Etre au Luxembourg, signifiait que je risquais de croiser des gens, que je n’avais absolument pas envie de croiser. Et New-York était tellement différent de là où j’avais grandis, là-bas, en Europe. Je savais que ça ne plaisait pas trop à mes parents, que je sois si loin d’eux, mais j’en avais besoin. Là-bas, c’était chargé de souvenirs, chargés de choses que j’avais besoin d’oublier. Dans tous les recoins du château où j’avais grandi, dans tous les recoins de la ville, du pays, un souvenir de mon frère disparu remontait à la surface, me laissant un goût amer. Surtout que en ce moment, mes parents ne cessaient de me rabâcher toutes ses histoires comme quoi je devais me trouver une femme, et surtout, comme quoi la femme qu’il me fallait, était Apollinaria. Et je ne voulais pas. Je ne voulais pas parler et discuter de tout ça encore et encore. Je voulais juste…vivre ma vie. Non pas que je fuyais mes responsabilités, oh non. Je savais que j’étais important, désormais. J’étais l’héritier au trône du Luxembourg, et je ne pourrais pas échapper à ce titre très longtemps, alors autant profiter de ma liberté tant que j’en avais encore le temps. Mes études de droit me prenait une bonne partie de mon temps libre, ce qui était un bon prétexte pour ne pas rentrer tous les week-end en Europe, prétextant que je devais travailler ou ce genre de chose. Et c’était ce que j’avais fait ce week-end. Je ne voulais pas croiser Apo là-bas, je ne voulais pas que ma mère me vente toutes les qualités de cette fille. Quinze heures, et c’était une pause-café ! Je ne tenais plus, à rester devant mes cours. Apprendre, apprendre. J’avais toujours été assez studieux, mais avec mes parents et leur éducation princière, je n’avais jamais réellement eu le choix. Et bien entendu, comme si le sort ne s’acharnait pas assez sur moi, je n’avais plus rien pour pouvoir me faire un bon café chez moi ! Le soleil brillait dehors, mais ça n’était pas pour ça que j’avais envie de sortir. Pourtant, je n’avais pas tellement le choix. Enfilant un simple jean et un t-short, je sortais de mon appartement dans l’espoir de trouver un Starbucks. Je profitais de ne pas être au Luxembourg pour pouvoir porter des tenues beaucoup plus…décontractées, car là-bas, ou lors des sortis officielles, je ne pouvais pas échapper au super costume qui n’était franchement pas agréable à porter des heures et des heures. Je ne connaissais pas encore très bien New-York, et je du tourner en rond quelque temps avant de trouver un Starbucks : celui-ci était bondé, mais New-York en général était toujours, bondé. Au bout de vingt minutes, j’avais enfin mon café et je me dépêchais de rentrer chez moi. Je coupais en prenant un petit raccourcis, passant par Time Square : mauvaise idée, car Time Square est toujours noir de monde. Sans faire attention, je bousculais quelqu’un assez violement, faisant tomber le café que je venais tout juste de me payer, et que je n’avais même pas eu le temps de gouter ! « Oh zut… », grognais-je en ramassant le gobelet maintenant vide qui se trouvait à terre. « Excusez-moi, je ne vous ai pas… » Je m’arrêtais tout de suite en voyant Sun, et un sourire se dessina sur mon visage. Sourire taquin, même si au fond, je me sentais quand même mal de l’avoir salis comme ça, peut-être même brûlée ? « Je t’ai pas fait mal, ça va ? »

Je me sentais étouffée aujourd'hui dans cet appartement dans lequel on aurait pu vivre 394 personnes ! Étouffée parce que c'était trop grand, trop silencieux, trop tout ! Et pourtant, je refusais de laisser quelqu'un entrer. Ça ne valait pas la peine que les gens sache que c'était mon père qui payait tout.

Ah non maintenant que j'y pense, je ne me sentais pas étouffée. Je me sentais vide. L'appartement était vide. Il n'y avait que le bruit de fond de la télévision et c'était pesant. Il me fallait sortir ! Sinon j'allais commencer à réfléchir et Dieu sait que quand je réfléchis trop, ça finit mal. Oui parce que, je commence à penser à ma petite soeur... qui était morte. Ou alors à ma mère... Dont je n'avais aucune nouvelle ! Ou a mon père, tient... Qui voulait absolument que je reprenne l'entreprise. Je n'étais pas qualifié pour ça, je veux dire, je suis têtu, oui, je l'admets, mais je ne suis pas faites pour diriger... Mais bon, j'avais accepté et je n'avais rien à perdre. Et c'était toujours vrai. Je n'ai rien à perdre, de toute manière, ce n'était pas comme si j'avais vraiment un but précis. Un jour j'en avais un... Maintenant je n'en avais plus. Je regardai la guitare, qui était posé juste là où elle devait être et que je n'avais pas touché depuis longtemps... Ahhh je devais partir d'ici ! Je ne pouvais pas rester, j'allais finir par faire une dépression nerveuse ! Enfin, admettons que je puisse faire une dépression nerveuse, je veux dire, ça serait plus une nerveuse dépression, puisque je suis plus nerveuse que dépressive, non ?

Je pense trop.

Je sortis finalement de cet énorme appartement, question de me promener dans New York, si belle ville, et parce qu'il y avait assez de bruit pour couvrir mes pensées trop encombrante. Visiblement, ce ne fut pas un succès, puisque quelques minutes plus tard, perdu dans mes pensées, je ne vis pas que quelqu'un se dirigeait droit sur moi. Ainsi que son café. Chaud. Très chaud. « Aïe... » Murmurais-je alors que celui qui était en face de moi, s'excusait. Enfin, il commença a s'excuser et s'arrêta en pleine phrase, je relevai donc le visage vers lui... Quelle ne fut pas ma surprise de voir Nathan, un sourire amusé sur le visage. Amusé, oui c'est cela ! Je lui souris. « Ce n'est pas grave ! Maintenant il va juste falloir que je trouve un moyen d'enlever cette tache. Je crois qu'il faut mettre du sel dessus... Ou du vinaigre. Un des deux. Du vinaigre que maman disait je crois... Tout ça pour dire, que ce n'est pas grave, je vais le laver ! »

Spoiler:

Sun & Nathan

I was right !...or...not..

Je connaissais Sun depuis un petit bout de temps maintenant, mais autant dire que je ne m’attendais pas à la voir ici. New-York était une ville tellement immense, et si peuplée, que c’était vraiment rare de croiser quelqu’un qu’on connaît par hasard, sauf si cette personne est votre voisin de palier. C’était quelque chose à laquelle je n’étais pas habitué, car le Luxembourg, c’est un pays déjà à l’origine assez petit alors ça n’est pas du tout la même chose ou la même ambiance. Mais je m’habituais plutôt bien à New-York : ayant passé trois ans à Paris pendant mon adolescence pour mes études, j’étais plutôt habitué aux grandes villes, en fait. Même si je dois dire que ma première visite de la ville avait été assez impressionnante : tous ses immenses quartiers de la ville : Manhattan, Brooklyn, le Bronx et tout ça, Time Square et les endroits les plus touristiques de New-York qui rendaient la ville encore plus intimidante. Ici, les trottoirs étaient sans arrêt noirs de monde, et c’était pour ça que j’aimais retourner au Luxembourg de temps en temps, j’avais l’impression de pouvoir rester de l’air frais et sain là-bas. Je me confondais en excuse face à la demoiselle sur qui j’avais renversé tout mon gobelet de café. C’était malin, je n’avais même pas eu le temps d’y tremper mes lèvres, au moins, ça me servira de leçon et la prochaine fois, je prendrais un taxi même si mon appartement était à quelques rues de là. Parce que à NY, quelques rues signifiaient de voir croiser plus d’une centaine de personne sur votre route, et le risque de maladresse était donc multipliée par dix. Je fus tout de même content que la personne que j’avais bousculée n’était pas une simple étrangère, mais belle et bien Sun Hi Rim. Je ne me rappelais même pas où nous nous étions rencontrés tous les deux, mais une chose était sûre : à chaque fois que nous nous voyons, ça donnait ! « Ce n'est pas grave ! Maintenant il va juste falloir que je trouve un moyen d'enlever cette tache. Je crois qu'il faut mettre du sel dessus... Ou du vinaigre. Un des deux. Du vinaigre que maman disait je crois... Tout ça pour dire, que ce n'est pas grave, je vais le laver ! » Je me pinçais la lèvre et j’esquissais un sourire en l’entendant me dire ça. J’haussais les épaules et je dis d’un air un peu moqueur, « Tu vinaigre ou du sel ? N’importe quoi… » Je l’attrapais par le bras doucement pour la sortir de la foule, constatant les dégâts sur ses vêtements en soupirant. « Tu devrais plutôt essayer de l’eau tiède mélangée avait un jaune d’œuf », lançais-je en lui souriant, content de pouvoir, encore une fois, la contredire. J’étais sûr de ce que j’avançais, et j’étais sûr qu’elle ne serait pas de mon avis. « Tu n’as qu’à venir chez moi qu’on s’occupe de cette tâche ? J’ai vraiment besoin d’une pause détente là ! »

Spoiler:

J'avoue qu'il y avait très peu de chance pour que la personne ayant renversé son café sur moi soit Nathan. Mais ce fut tout de même lui. Bien sûr, j'étais heureuse de le voir ! Enfin, oui, c'est sûr, je l'aime bien moi, Nathan. Mais je dois avouer que lorsqu'on est ensemble parfois... Enfin. je n'ai pas vraiment un caractère fort et je le sais ! Mais... Mais je sais aussi que je suis du genre têtu. Quand j'étais certaine que j'avais raison, je défendais mon point de vue jusqu'à ce que l'autre affirme la même chose que moi ou jusqu'à ce qu'il y ait des preuves ! Et il était têtu aussi et avait probablement la même vision que moi sur le sujet : Ou attendre que l'autre confirme votre théorie, ou attendre que cette autre personne vous apporte des preuves! Parce que sinon, je suis plutôt naïve... Mais je suis trop têtu pour laisser les autres avoir raison. J'aime avoir raison... Est-ce que c'est mal ? Non mais, maintenant que j'y pense, c'est peut-être mal ? Oui mais c'est vrai, peut-être qu'un grand démon sortira des enfers, viendra me chercher et m'emmènera avec lui là-bas juste parce que je suis têtu ?? Et peut-être qu'il voudra plus que je so-... Non. Non je pense trop, il faut que j'arrête d'imaginer n'importe quoi. Être têtu ça peut être bien dans certaines circonstances, bon ! ... Certaine. Peut-être. Je ne pouvais pas nier que cela était un défaut, mais je ne pouvais pas dire que c'était entièrement mal... Et il faudrait que j'essaie d'arrêter de me demander si être têtu est une qualité ou un défaut ! Bref... New-York, c'était immense et je tombais sur Nathan, ou plutôt, il tomba sur moi! N'est-ce pas ? Ma chemise était toute mouillée et elle était taché de café alors que je m'étais un peu brûlé le ventre. Ça faisait mal. je l'admettais. Mais pas devant lui, enfin, je veux pas l'inquiéter ! J'aime pas inquiéter les gens. Arf... Ma jolie chemise blanche il fallait vraiment que je trouve un moyen d'enlever le café dessus. Oui et c'est là que j'affirmai à Nathan qu'il fallait mettre ou du sel ou du vinaigre pour que ça parte. Mais un petit sourire moqueur que je connaissais bien était apparu sur son visage... « Du vinaigre ou du sel ? N’importe quoi… ». Comment ça n'importe quoi ? Pas n'importe quoi du tout !! C'est vrai, c'est ça qu'il faut faire, j'en étais absolument sûr ! Il amena alors une nouvelle théorie, une nouvelle hypothèse... « Tu devrais plutôt essayer de l’eau tiède mélangée avait un jaune d’œuf » Heiiiiiiiiiiiiiiin ?? Mais non ! Voyons, de l'eau t-... Impossible. Non j'étais persuadé que c'était du vinaigre, il ne me contredirait pas la dessus ! Je le regardai, la plus sérieuse du monde. « Nathan. C'est du vinaigre, qu'il faut mettre. Okay ? Mais c'est pas grave, tout le monde se trompe. » Je lui avais fait un sourire angélique, un peu trop, genre faux, genre qui montre trop les dents pour rien ! Je n'aime pas mes dents, maintenant que j'y pense enfin.. c'est des dents... BREF... « Tu n’as qu’à venir chez moi qu’on s’occupe de cette tâche ? J’ai vraiment besoin d’une pause détente là ! » Chez lui ? Mais on est beaucoup plus proche de chez moi, c'est inutile... Mais je me rappelai alors que je n'aimais pas trop que les gens viennent chez moi. Mais... mon ventre brûlait à cause du café ! « Chez toi c'est plus proche que chez moi ? On ira là ou c'est le plus proche. Et je te prouverai que j'ai raison, tu verras. NA ! » Lui avais-je finalement dit juste avant de tirer la langue pour lui faire une grimace le plus puérilement du monde.