On pouvait dire bien des choses sur Rosalie Nelly Lena Melody-Lily De La Vega, mais on ne pourrait jamais lui reprocher de ne pas être une amie dévouée. Il était midi à peine, elle venait de commencer son quart à l’hôpital et devait travailler jusqu’à minuit ce soir. Aucune opération n’était prévue, mais elle avait été cédulée dans les urgences, pour donner un coup de main aux médecins spécialisés. Et elle l’aurait fait, volontiers, elle adorait les urgences, si ça n’avait pas été d’Artemis. Son amie lui avait laissé un message plus tôt dans la matinée et Rosalie venait tout juste de l’écouter. La brune avait l’aire en détresse, Rosalie n’avait pas compris grand-chose à son charabia, mais elle savait qu’elle devait se rendre chez son amie immédiatement. Elle avait donc trouvé son patron, feint une urgence familiale (enfin, c’était à demi un mensonge quoi, Artemis était pratiquement de la famille !) et avait trouvé un moyen de s’éclipser enfin. Elle se changea en vitesse, retoucha sa coiffure et ses vêtements pour être parfaite sous toutes les coutures, peu importe la situation, elle devait toujours être prête.

Elle descendit dans les rues et prit son téléphone, laissant à son tour un message à Artemis. « Hey chérie, ne désespère pas, j’arrive bientôt. Je n’ai rien compris à ce que tu disais sur ton message, ta voix sonnait étrange, tu passais dans un tunnel? Mais bon, j’ai réussi à capter que tu étais ou bien allait chez toi et que tu voulais que je te rejoigne. Je sais que ça fait quelques heures déjà, mais je n’ai pas pu me libérer avant – certaines d’entre nous doivent bosser, tu sais. Mais j’arrive ! C’est mieux d’être important. Je t’aime salope, bisous. » Elle jeta son téléphone sur le siège passager de sa jaguar et se mit à conduire dans les rues de New York.

En théorie, l’hôpital n’était qu’à dix minutes de chez Artemis. Mais c’était sans compter le légendaire trafic new-yorkais, en pleine heure de lunch. Rosalie pesta derrière le volant et arriva chez son amie qu’une demi-heure plus tard. La poise. Elle aurait pratiquement mieux fait de marcher. Artemis était vraiment mieux de ne pas l’avoir appeler pour rien. Ele sortit ses doubles de clefs et entra dans l’appartement tranquillement. « Artemis… ? » Rosalie n’avait jamais vu l’endroit comme tel. Plongé dans le noir, aucune lumière, aucun son. C’était … Morbide. Elle déposa son sac près de l’entrée et s’avança encore un peu. « Artemis t’es là .. ? Tu t’es transformé en vampire ou quoi ? C’est quoi l’histoire avec les volets fermés en plein après-midi… » Oh god, faites que ça ne soit pas une peine d’amour improvisé, elle n’avait pas la patience pour ce genre de truc.

Artémis était sur le point de mourir. Ou du moins, elle avait l’impression d’être sur le point de mourir. Hier soir déjà, elle ne se sentait pas très bien mais ce matin quand elle s’était réveillée, c’était pire que tout. C’était pour ça qu’elle avait décidé d’appeler Rosalie. Elle était médecin, elle saurait bien quoi faire. Malheureusement, celle-ci ne daigna pas répondre au téléphone et la jeune femme se retrouva contrainte à laisser un message sur le répondeur comme n’importe quelle personne normale. C’était à peine croyable : elle était à l’agonie et Rosalie ne décrochait même pas pour elle. S’il lui arrivait quelque chose dans les heures qui venaient, ce serait forcément de la faute de la blonde. Elle aurait sa mort sur la conscience et elle pourrait toujours rêvé pur hériter de quoique ce soit.

Plusieurs heures (au moins deux) après qu’elle ait appelé Rosalie, son téléphone sonna. Artémis fixa son téléphone qui se tenait à quelques mètres d’elle, elle aurait pu l’atteindre en tendant la main mais c’était trop d’effort pour elle. Elle se disait qu’à force de le fixer, elle arriverait peut-être à le faire bouger par la pensée et qu’il arriverait sûrement jusqu’à elle. Mais il fallait croire que c’était trop demander. Si elle survivait, il faudrait qu’elle songe à en acheter un mieux. Ca devait bien exister un téléphone qui se déplaçait tout seul non ? Finalement, elle consentit à tendre le bras et attrapa son téléphone pour voir que Rosalie avait laissé un message à son tour. Enfin elle se souciait d’elle, ce n’était pas trop tôt quand même ! Elle écouta le message en soupirant à la fin. Bien sûr que c’était important, c’était vital même. Si Rosalie avait vraiment été une bonne amie, elle aurait du se libérer avant, Artémis l’aurait fait pour elle.

Même après l’appel, la blonde mit un temps fou à arriver jusqu’à l’appartement d’Artémis. L’Américaine regardait l’heure toutes les trente secondes agacée. Au moment où elle ne croyait plus voir son amie venir, elle entendit la porte d’entrée qui s’ouvrait. Ca ne pouvait être que Rosalie, c’était la seule à avoir les clés de l’appartement d’Artémis. Peu après, elle entendit également sa voix. « Artemis… ? » La brune ne se donna d’abord pas la peine de répondre, Rosalie finirait bien par arriver jusqu’à sa chambre sans qu’elle ait besoin de l’appeler. « Artemis t’es là .. ? Tu t’es transformé en vampire ou quoi ? C’est quoi l’histoire avec les volets fermés en plein après-midi… » En vampire ? Quelle étrange idée vraiment. Artémis soupira et se décida quand même à donner signe de vie à Rosalie. « Dans la chambre. » Elle aurait pu se déplacer mais il ne fallait pas trop lui en demander non plus. Elle veniat déjà de fournir un grand effort. Quand Rosalie arriva dans sa chambre, Artémis prit la parole d’un ton dramatique. « Je suis en train de mourir. » Effectivement, depuis la veille, elle avait un rhume. C’était terrible. « Pour de vrai. »

Rosalie avançait tranquillement dans l’appartement. Elle fut prise d’un frison. Plongé dans le noir comme ça, l’endroit était tellement glauque, rien comme à son habitude. Elle se mordit la lèvre, agacée, elle espèrerait qu’elle n’avait pas trop trainé et qu’Artemis était bel et bien quelques parts, en train de lui faire un coup, car elle n’aimait vraiment pas ce qui se trouvait devant elle. Elle alla ouvrir quelques rideaux déjà, faisant entrer la lumière du jour dans le salon. Elle avait beau continuer d’appeler après la brune, aucun signe de vie ne retentissait autour d’elle. Même pas d’insulte, où une pique pour lui dire qu’elle était arrivée en retard. C’était une première. « Artemis, c’est plus drôle, vraiment. » Elle était plus inquiète qu’il ne le fallût. C’était qu’un appartement plongé dans le noir quoi… Ça ne voulait rien dire après tout… Non ? « Dans la chambre. » La blonde sursauta de quelques mètres et se dépêcha vers la chambre. Elle trouva son amie couchée dans son lit, l’air un peu pâle, mais définitivement encore en vie ! « Je suis en train de mourir. » Oui bah elle était mieux quoi. Rosalie s’approcha du lit et s’assit à côté de l’Américaine, lui passant une main affectueuse au visage. Elle était brulante. « Pour de vrai. » Elle hocha la tête. Ce qu’elle pouvait être dramatique. C’était tellement évident qu’elle n’avait qu’un petit rhume quoi, et dire qu’elle était sortie des urgences que pour ça. « Oui, je vois ça. C’est dommage, je t’aimais bien quand même. » Elle se leva, et d’un grand geste, tira sur la couverture chaude, laissant Artemis recouvert que de son drap et alla ouvrit les rideaux et une des fenêtres, question de changer l’air de la pièce. La chambre sentait la fièvre et la maladie, elle n’avait aucune envie d’endurer ça. « Est-ce que tu m’as appelée pour te regarder mourir ou… ? » Elle voyait une après-midi presque palpitante se dérouler devant elle, elle avait presque envie de retourner bosser. Au moins quand ses patients la faisaient trop chier, elle pouvait leur donner de la morphine jusqu’à ce qu’il se taise. Artemis ne se laisserait pas faire. « Depuis combien de temps est-ce que tu es au lit ? T’as pris une douche ? T’as mangé ? » Oh god, elle sonnait comme sa mère. Elle n’avait aucune envie d’être la mère d’Artemis !!! Pourquoi est-ce que ça devait toujours tomber sur elle ? Pourquoi est-ce que tout le monde l’appelait en cas de détresse ! Personne n’était donc capable de se débrouiller tout seul ? C’était pathétique ! Elle revient s’assoir au pied du lit, tout de même. « Tu veux que j’appelle ton père ? » C’est ce qu’elle aurait demandé elle, le cas inversé, papa et maman auprès d’elle, elle n’aurait pas eu confiance en personne d’autre. Surtout pas en Artemis en fait.

Artémis espérait vraiment que Rosalie allait comprendre à quel point la situation était dramatique. Elle était désespérée. « Oui, je vois ça. C’est dommage, je t’aimais bien quand même. » Rosalie se moquait d’elle. Artémis le voyait bien, c’était ce qu’elle faisait toujours de toute manière. L’Américaine avait vraiment été stupide de croire qu’elle pourrait compatir ne serait-ce qu’un peu. Rosalie tira la couverture de Rosalie avant d’aller ouvrir le rideau et la fenêtre. Artémis cligna les yeux, un peu hébétée. Trop de lumière d'un seul coup, c'était un peu perturbant. Pas que la lumière la dérange vraiment mais ça faisiat tellement plus dramatique d'être malade et de garder tout fermer. « Mais non, qu’est-ce que tu fais ? » Définitivement, elle avait eu tord de bien vouloir compter sur Rosalie. C’était chose impossible. « Est-ce que tu m’as appelée pour te regarder mourir ou… ? » Et dire que ça, ca se disait médecin. « Bah non, pour que tu me sauves la vie. C’est bien à ça que t’es censée servir non ? » Ouais, si elle avait voulu quelqu’un pour la regarder mourir, elle aurait appelé Shanti quoi. Ca aurait sûrement été mieux au final, elle aurait pu se plaindre de Rosalie à longueur de temps comme elle le faisaient souvent et pour l'indienne l'aurait écouté avant de se plaindre à son tour. Rosalie était vraiment leur sujet de conversation favori. [ ] « Depuis combien de temps est-ce que tu es au lit ? T’as pris une douche ? T’as mangé ? » Artémis secoua la tête. « Bah depuis hier soir, non et non. » Oui parce que même si elle avait eu faim, faire le chemin qui séparait son lit de sa cuisine lui aurait demandé beaucoup trop d’efforts. Et puis, il ne devait rien y avoir à manger dans sa cuisine de toute manière.

Rosalie eut ensuite la pire idée du siècle. « Tu veux que j’appelle ton père ? » Ah bah oui bien sûr, son père. Comme s’il pouvait en avoir quelque chose à faire qu’elle soit malade. Si elle le dérangeait pour ça, elle allait s’en souvenir pendant longtemps. Il compatirait encore moins que Rosalie pour son rhume. Pourquoi personne ne voulait reconnaître qu’elle allait vraiment très mal ? Artémis soupira. « Non merci ça ira. » Elle se doutait bien que Rosalie aurait voulu qu’elle dise oui parce qu’en fait la blonde n’avait aucune envie d’être là. Elle voulait juste partir loin. Elle était comme les autres en fait, l’amie d’Artémis mais juste quand l’Américaine allait bien. « T’es aussi nulle que les autres. » déclara Artémis en reposant sa tête sur le coussin derrière elle. « T’as qu’à t’en aller puisque c’est ce que tu veux. » Et Artémis ne ferait (presque) pas la tête si Rosalie faisait ça. Elle était décidément d’une très grande bonté quand elle était malade.

Elle détestait être plongée dans le noir, elle n’avait jamais su pourquoi, mais blâmait toutes les fois où Sirius et Sofia l’avaient enfermé dans un placard. Elle s’arrangea donc pour faire rentrer le plus de lumière possible dans la chambre. « Mais non, qu’est-ce que tu fais ? » Elle ne se tourna même pas vers la malade et continua d’ouvrir les fenêtres. « Tu as besoin d’air et moi aussi. C’est pour la fièvre. À moins que tu préfères un bain de glace ? » Bon, Artemis était loin d’être rendue à l’étape du bain de glace, mais la menace devait faire son petit effet. La brune se plaignit qu’elle allait mourir, etc, etc, etc. Et Rosalie essaya d’être gentille, elle faisait même un effort pour ne pas trop rouler des yeux. « Bah non, pour que tu me sauves la vie. C’est bien à ça que t’es censée servir non ? » Oui, techniquement, c’était à ça qu’elle était censée servir, sauver des vies. C’est ce qu’elle faisait, juste avant qu’Artemis l’appelle pour son ‘urgence’. « Je suis chirurgienne. Tu veux que je t’opère pour te donner un cœur, enfin ? » Elle avait qu’un rhume quoi, il ne fallait pas virer complètement fou non plus. Une chance qu’elle n’était pas aussi dramatique quand elle était malade. Elle lui posa tout de même quelques questions, s’intéressant quand même à son sort quoi ! Parce qu’elle était tellement adorable après tout. « Bah depuis hier soir, non et non. » Encore une fois, l’anglaise du se retenir de ne pas rouler les yeux, plusieurs fois. Hier soir, elle tirait une de ses têtes parce qu’elle était malade que depuis hier soir. C’était pénible ! Elle prit tout de même son portable et commanda une soupe au restaurant du coin. « Juste pour que tu le saches, tu vas devoir prendre ta douche toute seule, on a passé l’âge de partager nos bains ! »

Elle vint se rassoir à côté de son amie et par manque d’idée, elle lui proposa d’appeler son père. « Non merci ça ira. » Elle se mordit la lèvre. Elle oubliait facilement que ce n’était pas toutes les filles de son entourage qui avait la même relation qu’elle avec leurs parents. « T’es aussi nulle que les autres. » La blonde soupira. Elle venait quand même d’envoyer balader son boulot pour être là. « T’as qu’à t’en aller puisque c’est ce que tu veux. » Elle hocha la tête doucement et passa une main dans les cheveux d’Artemis. « Arrête. Tu sais bien que je ne te laisserais jamais toute seule. » Elle détestait être obligée de le dire, c’était tellement évident quoi. « Tu as besoin de quelques choses ? » C’était déjà plus d’effort qu’elle faisait que quand elle travaillait avec de vrais malades.

Comme toujours, Rosalie n’en faisait qu’à sa tête et n’écoutait pas Artémis. Malgré la protestation de la jeune femme, Rosalie continua d’ouvrir les fenêtres sans même lui prêter attention. Mais pourquoi elle l’avait appelée en fait hein ? La blonde regrettait déjà. « Tu as besoin d’air et moi aussi. C’est pour la fièvre. À moins que tu préfères un bain de glace ? » Artémis écarquilla les yeux. Un bain de glace… Non mais Rosalie voulait vraiment la tuer ! Ca ne faisait aucun doute. Elle avait toujours su que celle-ci était dangereuse. « C’est bon continues alors. » Comme si elle avait besoin de son accord. Il n’ya avait déjà plus de fenêtres à ouvrir. Mais soit. Rosalie voulait juste l’aider. C’est du moins ce qu’Artémis s’efforçait de croire, avec un peu de mal. « Je suis chirurgienne. Tu veux que je t’opère pour te donner un cœur, enfin ? » On aurait pu croire que là qu’Artémis était en train de mourir, Rosalie aurait pu se montrer un peu plus gentille. Mais non, elle lui envoyait toujours des piques comme ça. « Non merci, je suis bien mieux sans. » rétorqua Artémis. Elle ne voulait pas le montrer, mais elle était quand même un peu blessée parce que son amie venait de dire. Elle ne le méritait pas. « Juste pour que tu le saches, tu vas devoir prendre ta douche toute seule, on a passé l’âge de partager nos bains ! » Evidemment. « Toute façon, t’es la dernière personne avec qui j’aurais envie de partager un bain. » Vraiment quoi. Et puis, elle était assez grande pour prendre sa douche toute seule, qu’est-ce que Rosalie croyait ?

Artémis avait quand même finit par dire à Rosalie qu’elle avait qu’à s’en aller puisqu’elle le voulait. Franchement, elle ne comprenait pas pourquoi la blonde avait l’air si peu ravie d’être là. Parce qu’à choisir, Artémis était quand même d’une meilleure compagnie que tous les patients que son amie pouvait bien avoir à l’hôpital. Elle était plus intéressante en plus ! Pour toute réponss, Rosalie lui passa d’abord la main dans les cheveux. « Arrête. Tu sais bien que je ne te laisserais jamais toute seule. » Artémis hocha la tête. Oui, elle le savait. Elle faisait juste sa crise parce qu’elle était elle et qu’elle était obligée de faire un drame pour un rien mais elle le savait. « Tu as besoin de quelques choses ? » Artémis réfléchit vaguement à la question. « Non, juste de toi. » C’était le genre de choses qu’elle ne disait jamais, même si elle le pensait souvent. « En fait, j’ai un peu faim quand même. » ajouta-t-elle au bout d’un moment. Elle était certaine que Rosalie regrettait maintenant de lui avoir demandé si elle avait besoin de quelque chose.

La menace du bain de glace fit son effet et Artemis lui laissa ouvrir les fenêtres en paix. Non, mais il n’était pas question qu’elle la laisse s’enfermer de la sorte, tout ça était beaucoup trop morbide. Même les chambres à l’hôpital étaient plus chaleureuses et c’était peu dire. Artemis avait tellement le sens du drame. Quand elle proposa à son amie de lui implanter un cœur, celle-ci refusa, à son grand soulagement. « Non merci, je suis bien mieux sans. » Elle rigola et replaça quelques petits trucs qui trainaient ici et là dans la chambre de la malade. « Tant mieux, je t’aime mieux sans, je me sens moins seule. » Elle s’imaginait son cœur, fermer à clefs dans une boite, avec celui d’Artemis à côté, c’était pas tout le monde qui y avait accès, fallait être gravement spécial. « Être la seule sans cœur, sa serais trop épuisant, j’ai besoin de toi moi ! » Elle se mit à ramasser tous les vêtements par terre, les plias et les déposa sur une chaise. La vache, elle ne faisait même pas ça chez elle quoi. « Toute façon, t’es la dernière personne avec qui j’aurais envie de partager un bain. » L’Anglaise prit un air faussement offusqué. « Je donne des bains grandioses d’accord ! » Mais elle était soulagée qu’Artemis n’insiste pas. Elle avait eu peur.

Elle finit par venir s’assoir près de l’autre blonde et essaya d’être tendre avec elle. C’était difficile, elle n’était pas habituée et n’était pas sure de savoir comment faire. Habituellement, il y avait qu’Ana, ses nièces et neveux puis ses parents qui avait droit à se traitement avec elle. Quand elle demande l’Américaine si elle avait besoin de quelques choses et qu’elle répondit ; « Non, juste de toi. » Son cœur faillie lâcher, quelque part dans sa boite, et elle dut se retenir pour ne pas lâcher un ‘oooon’, complètement stupide. Elle se pencha pour embrasser Artemis sur le front et colla le sien à sa joue un moment. « Je vais nulle part. » Mais Artemis était Artemis, elle finit tout de même par dire ; « En fait, j’ai un peu faim quand même. » Rosalie leva les yeux au ciel. « Ta soupe ne devrait pas tarder, je viens d’appeler. » D’ailleurs, dès qu’elle finit sa phrase, on sonna à la porte. L’infirmière officielle de la journée (oh god, elle se ferait qu’appeler infirmière que pour Artemis quoi.), se leva et pour aller ouvrir. Elle donna quelques billets à l’homme, sans s’inquiéter du montant et lui ferma la porte au nez. Elle passa à la cuisine, sortie la soupe de son emballage, la versa dans un des bol qu’elle déposa sur un plateau, avec un grand verre d’eau et un verre de jus d’orange, elle prit un morceau de pain et un peu de beurre puis revient dans la chambre. « Tout pour toi ! »

« Tant mieux, je t’aime mieux sans, je me sens moins seule. » En disant ça, Rosalie réussit à faire sourire Artémis. Elle en oublia même à quel point elle s’était sentie vexée par les paroles de son amie un peu plus tôt. « Être la seule sans cœur, sa serais trop épuisant, j’ai besoin de toi moi ! » La jeune femme hocha la tête. C’était pareil pour elle. « On a pas besoin de cœur quand on est parfaites comme nous de toute façon. » déclara-t-elle alors. C’était vrai. D’ailleurs, c’était sûrement ça qui faisait d’elle des personnes parfaites et à part. Les gens qui ne le reconnaissaient pas étaient juste trop stupides. L’Américaine déclara ensuite que Rosalie était la dernière personne avec qui elle voudrait bien prendre un bain. Ce n’était pas contre elle qu’elle disait mais… En fait si, c’était un peu contre elle quand même. « Je donne des bains grandioses d’accord ! » Artémis fit une petite grimace. « Je vais te croire sur parole ok. » Elle était vraiment trop gentille aujourd’hui !

Artémis ne savait pas d’où elle avait sortie ça. Dire qu’elle avait juste besoin de Rosalie. Ca sonnait un peu beaucoup niais et pathétique en fait. Mais Rosalie ne sembla pas le remarquer. En effet, après que la blonde ait dit ça, Rosalie l’embrassa sur le front. « Je vais nulle part. » Artémis ne put s’empêcher de se sentir heureuse de ce que son amie venait de dire. Il fallait croire qu’en fin de compte, elle avait peut-être un petit bout de cœur quelque part. « Je savais que je pouvais compter sur toi. » En plus d’être un bon médecin, Rosalie était aussi super comme amie. Artémis se retint quand même de lui dire, ce serait trop mauvais pour l’égo de la blonde et elle en entendrait parler à chaque fois qu’elle s’aviserait de se plaindre d’elle. Néanmoins, la vraie Artémis, celle qui s’encombrait rarement de mots d’amour, reprit vite le dessus et elle réclama plus ou moins à manger. Après avoir levé les yeux au ciel, Rosalie lui répondit que la soupe qu’elle avait commandé ne devrait pas tarder à arriver. Artémis fronça les sourcils. Il faudrait qu’on lui dise un jour : pourquoi on devait toujours manger de la soupe quand on était malade ? Avant qu’elle ait eu le temps de poser cette question à Rosalie, on sonna à la porte et son amie quitta la pièce. Elle revint un peu plus tard avec un plateau contenant la soupe, du pain et du beurre ainsi qu’un verre d’eau et un verre de jus d’orange. « Tout pour toi ! » « J’aime me faire servir par toi. » fit Artémis en souriant. Elle regarda la soupe pendant quelques instants après et finit par attraper le pain.

« On a pas besoin de cœur quand on est parfaites comme nous de toute façon. » Elle hocha la tête gravement, comme si Artemis venait de sortir quelque chose de très philosophique. Elles devraient se procurer cette phrase sur un t-shirt ! C’était la grande classe. « T’as raison, c’est ce que je me dis tous les jours en voyant ma réflexion quelques part. » Et comme elle adorait se regarder, cela voulait dire ; très souvent. Ce n’était pas qu’elle était narcissique ou quoi que ce soit, c’était tout simplement la vérité pure, elle était parfaite, avec ses qualités et ses défauts, elle s’adorait comme elle était et ne voudrait pas changer pour une miette. Elle détesterait aussi, par-dessus tout, qu’Artemis change d’un poil. Elle ne pourrait jamais la supporter si, par exemple, demain elle devenait une sainte-nitouche qui lui prêcherait jésus dès qu’elle ouvrait les cuisses quoi. Ça serait beaucoup trop insupportable et surtout, beaucoup moins drôle. Quand elle fit remarquer à son amie qu’elle donnait des bains grandioses, celle-ci retoqua seulement qu’elle allait la croire sur parole. Tant mieux. Elle ne tenait pas à tout* connaitre d’Artemis non plus.

Elle avait beau connaitre Artemis depuis les premiers jours sur le banc d’école, les moments ‘tendre’ étaient tout de même très rares. Ce n’était pas comme ça qu’elles étaient bâties, ce n’était pas comme ça qu’elles fonctionnaient. Mais Rosalie comptait la blonde parmi les membres de sa famille et elle était tellement près de son cœur que ça n’avait pas d’importance. Même si elles étaient deux vaches finies, il y avait toujours un mot, ou bien un geste, qui finissait par trahir qu’au fond, elles étaient les mêmes et s’adorait éperdument. « Je savais que je pouvais compter sur toi. » « Évidemment, je te défends de penser le contraire même un seul instant. » Elle prit une pause, et le naturel revient au galop. « En plus, soyons honnêtes, je suis la seule assez forte pour la tâche ! »

Elle installa Artemis et son plateau pour qu’elle soit confortable. C’est seulement à ce moment-là qu’elle réalisa qu’elle avait complètement oublié de se commander quelque chose pour elle. Bon, tant pis. « J’aime me faire servir par toi. » L’Anglaise rigola doucement et s’assit près d’elle, de nouveau. « N’en prends pas l’habitude et surtout, ne le dis JAMAIS à Shanti. » Elle avait beaucoup trop peur de se que l’Indienne pourrait soutirer d’une information semblable. « Après avoir mangé, tu vas prendre un bon bain, tiède, et je vais refaire ton lit avec des draps propres, tu choisiras un film, mais tu devras essayer de dormir aussi un peu ein. » Elle avait l’impression d’entendre l’écho de sa mère et non pas sa voix de médecin. C’était étrange. « Et essaye de prendre moin de place, moi aussi je veux me coucher ! » Ah voilà, c’était mieux.

Artémis disait des choses très censées et vraies aujourd’hui. C’était sûrement la maladie qui faisit ça. En tout cas, ce qu’elle disait était tellement censé et vrai que même Rosalie étaient d’accord avec elle. C’était pourtant bien elle qui cherchait TOUJOURS à la contredire habituellement, et tout ça pour le simple plaisir de l’énerver. « T’as raison, c’est ce que je me dis tous les jours en voyant ma réflexion quelques part. » Artémis laissa échapper un petit rire moqueur. « Ca m’étonne même pas. » Non parce que, elle avait beau être elle aussi un peu comme ça elle aussi, Rosalie restait quand même mille fois pire.

Ce jour était à marquer d’une pierre blanche comme un des rares où les deux jeunes femmes se permettaient de se dire des gentillesses. Artémis ne savait quand même pas si elle préférait ça à comment elles se parlaient habituellement. En même temps, elle aimait bien que son amie se montre gentille avec elle et d’un autre côté, ça restait quand même très perturbant. « Évidemment, je te défends de penser le contraire même un seul instant. » Artémis hocha la tête. « Rassures-toi, ça ne m’est pas arrivé une seule fois. » mentit-elle. Ce n’était pas comme si elle avait pensé que Rosalie l’abandonnait alors qu’elle était mourante à peine deux heures plus tôt. « En plus, soyons honnêtes, je suis la seule assez forte pour la tâche ! » Comme elle était de bonne humeur, Artémis se mit à rire avant de dire d’un ton très sérieux. « On devrait te décerner la médaille du courage. »

Rosalie s’assit à nouveau d’Artémis tandis que celle-ci regardait toujours son plateau, méfiante. « N’en prends pas l’habitude et surtout, ne le dis JAMAIS à Shanti. » Un sourire malicieux fit son apparition sur le visage d’Artémis. « Je te jure de ne rien dire pour le moment. » dit-elle en instant sur les trois derniers mots. Parce que si un jour elle voulait par hasard se venger de quelque chose que Rosalie lui aurait fait, elle savait exactement comment faire. Il lui suffirait d’aller parler à Shanti. « Après avoir mangé, tu vas prendre un bon bain, tiède, et je vais refaire ton lit avec des draps propres, tu choisiras un film, mais tu devras essayer de dormir aussi un peu ein. » Artémis hocha la tête, encore et encore. Elle avait l’impression d’entendre sa mère à l’époque où elle n’était pas encore divorcer de son père et où elle était toujours sur le dos d’Artémis. « Très bien chef ! » Elle termina de manger son pain t s’attaqua à son bol de soupe en grimaçant. « Et essaye de prendre moins de place, moi aussi je veux me coucher ! » Artémis se décala un peu en soupirant. « T’avais déjà largement la place hein ! » Elle termina ensuite le contenu de son plateau et se redressa lentement. « Voilà fini. Je vais à la salle de bain. Je sais que je vais te manquer mais ne sois pas trop triste. Je te promets que je vais essayer de ne pas me noyer. »

Rosalie profita qu’Artemis ait prendre sa douche pour continuer son boulot de bonne/petite infirmière parfaite. Elle ramassa toute la vaisselle salle, choisi un pyjama propre pour Artémis et alla l’accrocheur à la poigner de la salle de bain et finalement, enleva tous les draps et les taies d'oreiller du lit. Elle savait que la blonde avait une buanderie quelque part dans son appartement, mais elle n’était pas très certaine où et n’avait aucune idée de ce qu’elle pouvait y trouver. Essayant de tout tenir en équilibre dans ses bras, elle se mit à explorer. L’idée logique voulait que la pièce donc elle eût besoin soit près de la cuisine, dans quelques choses que si elles étaient encore au 19e siècle, appellerais ‘le quartier des servants ’. La première porte qu’elle ouvrit au hasard fut une salle de bain, beaucoup plus petite et beaucoup plus moche que les autres salles de bain de la demeure. Mais non, pas de machine à laver. Placard, garde-manger, placard. La chance finit par lui sourire et la blonde se retrouva devant des machines intincellante et une panoplie de savon à laver. Parfait. Elle ouvrit un des trucs au hasard, et engouffra le tout à l’intérieur. « Euh, excusez-moi? » Oh oh. L’Anglaise se retourna, un peu gênée d’être prise en flagrant délit de gentillesse. « Je peux vous aider ? » Bon, tant qu’à faire, elle décida de jouer le jeu. « Je suis la nouvelle esclave de madame, je voulais laver les draps ! » La femme de ménage la dévisagea pendant un moment. « Ça, c’est le sèche-linge. » Oops. « Bon, d’accord, tant pis, je vous laisse vous en occuper alors. » Elle se dépêcha de sortir de la pièce. Maintenant, trouver de nouveaux draps, faciles! Elle avait vu le bon placard quelques minutes plus tôt, suffisait de revenir sur ses pas…… Gosh, elle espérait vraiment que Shanti n’attendrait jamais parler de cette histoire.

Elle entra dans l’énorme pendit pleine de draps, serviettes, couvertures, etc. Plein de trucs qu’elle était certaine, Artemis ne c’était jamais servi de sa vie et se mit à la recherche de quelques choses de potable pour la chambre de son amie. Elle n’avait pas fait quelques pas cependant qu’elle entendit la porte se refermer derrière elle. Oh oh. L’Anglaise se retourna en vitesse et essaya de tourner le poignet de l’intérieur, sans succès. Merde. Paniquée, elle se mit à tambouriner la porte, avec toute la force qu’elle possédait. « AU SECOURS, AU SECOURS!!! » Au bout de ce que lui semblait une éternité, la même femme de ménage revient lui ouvrir. « Oh, merci. » Cette fois, vraiment gênée, Rosalie ramassa les draps en vitesse et retourna se cacher dans la chambre d’Artemis pour FINALEMENT faire le lit.

Au bout de plusieurs minutes d’ennui, elle alla cogner à la porte de la salle de bain, puis entra sans se gêner. « T’as fini? T’es trop lente, t’es sure que t’as besoin d’aide ? »

Artémis abandonna donc Rosalie et prit la direction de la salle de bain. Elle se fit couler un bain chaud et attendit patiemment que la baignoire soit remplit. Elle rentra ensuite dans l’eau chaude et put constater que Rosalie avait raison quand elle avait dit qu’un bain tiède lui faisait du bien. Tout de suite, elle voyait les choses sous un angle différent et se disait que finalement elle n’allait peut-être pas mourir aujourd’hui. C’était une bonne nouvelle ça. Artémis aurait sûrement passer des heures dans son bain si Rosalie n’avait pas finit par venir la retrouver, entrant sans aucune gêne dans la salle de bain. Décidément, cette fille ne pouvait vraiment pas vivre sans elle. « T’as fini? T’es trop lente, t’es sure que t’as besoin d’aide ? » Artémis attrapa une éponge qui traînait par là et la lança dans la figure de la blonde. « J’ai pas besoin de toi, dégage. » Elle disait ça avec tout son amour bien sûr. « Je sais que je te manques mais j’arrive dans deux minutes. » Ou plus, il fallait lui laisser le temps.

Au final, c’est un petit peu plus de dix minutes plus tard qu’Artémis retourna dans sa chambre. Elle put constater que Rosalie avait pris son boulot de bonne très au sérieux. Elle devait avouer quand même qu’elle était surprise que Rosalie sache faire un lit. Enfin, maintenant qu’elle y pensait, elle n’était même pas certaine que ce soit la blonde qui s’en soit occupée. C’était l’impression qu’elle donnait là comme ça, mais rien ne prouvait que ce soit vrai. « Je devrais peut-être t’engager comme bonne à plein temps. » fit Artémis en souriant. Elle était à peu près sûre que Rosalie trouvait à redire là-dessus mais elle le comprenait tout à fait. « Je trouverais ça très drôle te donner des ordres tout le temps. » Même si c’était déjà un peu ce qu’elle faisait. Enfin une fois de temps en temps quoi. Artémis alla s’allonger sur son lit et soupira. « Je viens de faire un trop grand effort, ça y est je suis morte.» C’est vrai que se déplacer jusqu’à la salle de bain pour prendre un bain et en revenir, c’était très fatiguant hein. « Qu’est-ce que je dois faire maintenant chef déjà ? »

Artemis – aussi lente que d’habitude – la chassa de sa salle de bain et Rosalie se trouva une nouvelle fois sans rien avoir affaires, en train d’attendre après la blonde. Elle détestait attendre et Artemis le savait, elle devait faire exprès ! Pour le coup, elle avait bien envie de trahir toutes ses belles paroles et la laisser seule ! À la place, parce qu’elle était trop gentille et parfaite après tout, elle alla chercher des bouteilles d’eau dans la cuisine et quelques DVD dans le salon. Qui aurait pu dire qu’un jour, elle serait la parfaite petite infirmière à domicile vraiment ? Elle savait que si Artemis décidait de raconter ça à qui que ce soit, personne ne risquait de la croire vraiment. Enfin, elle espérait. On l’appelait déjà pour toute sorte de petit bobo et malaise, elle n’avait pas envie qu’on la prenne pour une esclave personnelle. Ça serait bien le comble.

Son amie finit par sortir de la salle de bain, après une éternité ! Et comme elle était malade et avait pris un bain sous son ordre ‘professionnel ’, elle ne pouvait même pas se permettre de lui faire remarquer sa lenteur abominable. « Je devrais peut-être t’engager comme bonne à plein temps. » Bien sûr, bien sûr, et elle devra engager la reine Elizabeth pour laver ses toilettes aussi quoi, rien de trop beau. « Non merci, ta bonne actuelle n’a pas l’air de m’aimer beaucoup déjà alors. » Les gens étaient tout simplement jaloux pft. Comme si ça lui importait peu de ne pas savoir comment utiliser une laveuse. « Je trouverais ça très drôle te donner des ordres tout le temps. » Rosalie pencha la tête de côté, l’air de réfléchir. « Pour faire changement de l’habitude où tu quoi … ? » C’est tout ce qu’elle avait l’impression de faire. Répondre aux ordres d’Artemis et Shanti était son véritable emploi, la médecine semblait être un passe-temps pour s’amuser en comparaison.

La blonde finit par se coucher sur son lit et clama être épuisée. Rosalie n’était pas née d’hier et savait qu’une bonne dose de dramatisation avait lieu, mais bon. Elle se rapprocha quand même d’Artemis, l’habrilla d’un drap léger et remit les oreillers derrière sa tête. « La prochaine étape était de regarder un DVD et dormir, mais t’as vraiment que des trucs nuls tu sais. Je pourrais te lire le bottin téléphonique et ça serait sans doute beaucoup plus intéressant. Tu veux faire quoi ? »

Lorsqu’elle quitta sa salle de bain et rejoignit al chambre, la première chose qu’Artémis déclara c’est qu’elle devrait sûrement engager Rosalie comme bonne. Elle imaginait tout à fait la blonde dans ce rôle là en fait. Puis comme c’était à la portée de n’importe quoi, elle ferait bien l’affaire. « Non merci, ta bonne actuelle n’a pas l’air de m’aimer beaucoup déjà alors. » Artémis fronça les sourcils. Il en fallait beaucoup pour que sa bonne n’aime pas les gens, elle le savait par expérience. La preuve, elle avait beau être aussi insupportable que possible, la pauvre femme était toujours là. Bon, l’argent qu’elle lui donnait (elle la payait excessivement cher) devait aider mais bon. « Tu peux maltraiter tes employés si tu veux mais sois gentille avec les miens ok.» dit-elle en flattant la tête de la blonde. Comme si elle souciait vraiment de ce genre de choses quoi. « Pour faire changement de l’habitude où tu quoi … ? » Artémis leva les yeux au ciel. C’était tout Rosalie ça. Elle exagérait tellement. Pour un peu, elle l’aurait presque plaint d’avoir toujours à endurer ses ordres. Mais ce que son amie omettait là-dedans, c’était qu’elle était sans aucun doute pire dans ce domaine là. « Je te signale que tu me donnes plus souvent des ordres que moi. » Artémis croisa les bras et prit un air boudeur. Elle était très forte aussi quand il s’agissait de faire ça.

Après s’être allongée sur son lit, complètement épuisé, Artémis demanda au doc ce qu’elle devait faire maintenant. « La prochaine étape était de regarder un DVD et dormir, mais t’as vraiment que des trucs nuls tu sais. Je pourrais te lire le bottin téléphonique et ça serait sans doute beaucoup plus intéressant. Tu veux faire quoi ? » Artémis soupira. Rosalie était vraiment toujours en train de critiquer. Elle ne savait plus quel DVD elle avait mais elle était certaine qu’en se forçant, la blonde aurait sûrement réussit à trouver au moins un truc bien. Quant à la lecture du bottin, ça ne la tentait pas du tout, bizarrement. Un sourire se dessina sur le visage de la blonde juste avant qu’elle ne déclare. « Raconte-moi une histoire. » Elle avait dit ça juste pour l'embêter, évidemment.

« Tu peux maltraiter tes employés si tu veux, mais sois gentille avec les miens ok.» MAIS POURQUOI. EST-CE QUE TOUT LE MONDE. PENSE. QU’ELLE MALTRAITE SES EMPLOYÉS!!! Pft. C’était d’une injustice totale ! Elle était carrément trop bien avec eux ! Elle les voyait à peine ! « JE NE MALTRAITE PAS LES EMPLOYÉS! » Cette rumeur devait mourir ! C’était de la fausse représentation ! JUSTICE ! « Je te signale que tu me donnes plus souvent des ordres que moi. » La blonde qui était presque sur le point de s’énerver éclata de rire, jusqu’à manquer de souffle, les larmes coulaient sur ses joues. ÇA, c’était la connerie du jour. « Je veux bien t’excuser ça, comme tu fais de la fièvre… »


La malade profita grandement de ses caprices, et du fait que Rosalie pouvait pas lui dire non, elle le savait, mais bon. Comme c’était juste pour une fois, elle se voyait mal refuser… « Raconte-moi une histoire. » C’est fou comme le rhume faisait régresser les gens au stade de la pouponnière… Quoiqu’Artemis n’en était jamais loin au départ…. « Ok ok… » Elle se mit à regarder autour d’elle à la recherche d’inspiration, hm… Une histoire, une histoire… Elle eut un sourire en regardant les draps frais de son amie. Elle tira un grand coup sur la couverture, et d’un grand geste dramatique, jeta le drap autour de ses épaules et le noua autour de son cou, à la manière d’une cape. « C’est l’histoire d’une superhéroïne, la plus belle et intelligence de toutes, aux pouvoirs extraordinaires. En effet elle pouvait …. Elle pouvait.. » Elle n’avait aucune idée de ce qu’elle avait envie de faire en étant superhéros. Elle regarda Artemis pendant un moment, avant de lancer tout simplement. « Elle pouvait redonner des couleurs au visage de toutes les princesses malheureuses et les rende magnifique aux yeux de tous ! » Elle sauta debout sur le lit, pris Artemis par les mains et la souleva avec elle. « Des enfants malades, jusqu’aux petites filles oubliées, elle les visitait un par un, pour leur redonner le sourire, et leur refaire leurs manucures défectueuses ! En revanche les pauvres filles ne devaient que lui promettre leurs amours et servitudes éternelles. » Elle tapota la tête de la blonde, d’une manière affreusement condescendante. « Comme tu as de la chance, aujourd’hui, elle est là pour toi. Qu’as-tu envie de faire mon enfant ? » Elle prit sa copine par le cou et l’embrassa sur la joue. « Tu sais, je suis très douée en teinture maintenant ! Tu veux essayer ? » Une superherpe ne pouvait rien rater!

C’était tout Rosalie ça, il fallait toujours qu’elle fasse son tyran où qu’elle soit. Artémis ne voyait vraiment pas d’autres raisons pour que sa bonne en est après son amie sinon. Elle était là depuis… même pas une heure et elle avait déjà trouvé le moyen de maltraiter une des ses employés. Cette fille était trop forte. Mais là, Artémis ne pouvait pas laisser passer ça, elle aimait bien cette bonne-là : elle faisait bien son job et était très patiente. C’était tout ce qu’il lui fallait. « JE NE MALTRAITE PAS LES EMPLOYÉS! » Ce n’était sûrement pas parce que Rosalie criait qu’Artémis allait la croire pour autant. Bien sûr que si elle devait maltraiter les employés mais ce n’était pas dramatique. Ca arrivait. « Bah je le fais aussi tu sais, c’est pas grave. » C’était même plutôt drôle en fait. Enfin pour elle au moins. Après ça Rosalie avait recommencé à se plaindre (elle ne savait pas faire autre chose que ça) et Artémis se sentit obligée que d’elles deux, c’était elle qui donnait le plus souvent des ordres. Evidemment, Rosalie n’était pas d’accord avec ça, pour changer. « Je veux bien t’excuser ça, comme tu fais de la fièvre… » Artémis secoua la tête, désespérée. « C’est pas parce que j’ai de la fièvre que je dis pas la vérité ! » se défendit-elle.

Artémis demanda ensuite à Rosalie de lui raconter une histoire et celle-ci s’exécuta. Elle lui raconta alors une histoire de super héroïne et se déguisa avec son drap. C’était une des histoires les plus nulles qu’Artémis avait jamais eu l’occasion d’entendre mais Rosalie était quand même assez drôle alors la blonde décida de ne rien dire. Elle était vraiment trop généreuse aujourd’hui, la maladie avait vraiment des effets nocifs sur elle. « Comme tu as de la chance, aujourd’hui, elle est là pour toi. Qu’as-tu envie de faire mon enfant ? » Rosalie l’embrassa sur la joue et Artémis retint une remarque sur le fait qu’elle était grave. « [color=indianred]T’es drôle parfois tu sais. » Parfois. C’était le mot important de sa phrase à retenir. « Tu sais, je suis très douée en teinture maintenant ! Tu veux essayer ? » La jeune femme lança un regard perplexe à son amie. De la teinture… Qu’est-ce qu’il lui avait pris ? Elle ne savait pas qu’on pouvait faire ça chez un coiffeur ? « C’est pas que je te fais pas confiance mais… si un peu quand même. Pour ça, j’ai pas confiance en toi. C’est comme si tu voulais me faire la cuisine quoi. » Enfin, tout ça, ça ne les avançait pas beaucoup sur ce qu’elles allaient faire maintenant. « Je veux qu’on trouve quelqu’un à torturer. Je m’ennuie tellement là que c’est la seule chose à faire maintenant. »

Elle avait appris à faire la différence entre les gens normaux et les gens qui travaillaient pour elle très jeune. Il y avait toujours eu des femmes de ménage chez elle, des assistantes ou bien des traiteurs et ses parents lui avaient appris à respecter ça, à les respecter eux. Après tout, c’est eux qui faisaient sa nourriture, c’est eux qui lavaient les draps de son lit et ses sous-vêtements, elle n’avait pas envie de se les mettre à dos, leurs revanches pourraient être terribles. Elle avait déménager et engager son propre petit monde, elle les surpayait et de loin et se montrait toujours polies et ne demandait jamais plus que nécessaire. C’était un principe. Qu’Artemis agisse en princesse dictatrice ne la surprenait pas vraiment par contre. « Bah je le fais aussi tu sais, c’est pas grave. » Elle grimaça. Pas étonnant alors que sa bonne l’ait dévisagé de la sorte tout à l’heure. « Artemis Clara Masson, tu es de très mauvais gout. » Elle hocha la tête, c’était inutile de s’en prendre à elle pour si peu. « C’est pas parce que j’ai de la fièvre que je dis pas la vérité ! » La blonde rigola avant d’embrasser son amie sur le front. « Si tu veux dire par là que tu n’as pas besoin d’avoir la fièvre pour dire des conneries, je suis bien d’accord. »

Elle finit par faire un spectacle d’elle-même, essayant de se prendre pour un super héros et faire sourire Artemis. Elle n’avait pas vraiment la tête à inventer une histoire juste maintenant, et manqua un peu son coup, mais bon, la blonde sembla tout de même satisfaite pour un moment. Elle lui proposa même de la teindre, maintenant qu’elle avait de l’expérience dans la matière. « C’est pas que je te fais pas confiance, mais… si un peu quand même. Pour ça, je n’ai pas confiance en toi. C’est comme si tu voulais me faire la cuisine quoi. » Pft n’importe quoi. L’Anglaise lui fit un doigt d’honneur avant de se tourner vers elle, un peu boudeuse. « Shanti et moi on a préparé le repas l’autre jour, pour notre famille, tout le monde avait bien aimé. » C’est vrai le pire, le seul problème était que personne n’avait cru que c’était vraiment d’eux ce qui était un tentinet insultant, mais bon, c’était leurs familles après tout, le contraire aurait été étonnant. « Je veux qu’on trouve quelqu’un à torturer. Je m’ennuie tellement là que c’est la seule chose à faire maintenant. » « Ok. » C’était leurs spécialités après tout. Elle prit la main d’Artemis, pour torturer quelqu’un, elle devait bien trouver* quelqu’un en premier lieu. Mais bon, avec la blonde dans cet été, il n’était pas question de sortir de son appartement. À la place, Rosalie la traina jusqu’au balcon. Toutes les deux regardèrent par-dessus la balustrade et d’ici, elles pouvaient avoir la vue parfaite de la terrasse du dessous. Mrs. McQuart était en train de se faire bronzé, ses cinquante ans et toutes ses rides coincées dans un mini bikini. Une horreur. Elle connaissait la femme comme étant une horrible voisine, plus d’une fois, lors de ses visites chez Artemis, elle avait eu envie de tuer sa bande de petit chien jappeur. Comme elle était à la tête du comité de la coop du bulding, son numéro était aussi affiché à l’entrée du bloc appartement. Elle sortit son téléphone, et prirent quelques secondes pour respirer. Au bout d’un moment, elle pleurait comme une madeleine. De l’art. Elle composa le numéro de la sorcière. « Bonjour ? » « Bonjour…. Est-ce que je pourrais parler à Mr. McQuart s’il vous plait, c’est très important…. » « ..Il n’est pas là pour le moment, qui parle? Qu’est-ce que vous lui voulez ? » « Je…Je….Vous êtes qui ? Vous savez où je peux le rejoindre ? » « Je suis sa femme ! Dites-moi ce que vous lui voulez ! » Régler comme une horloge, les pleures de Rosalie redoublèrent d’intensité. « Mais il ne m’avait jamais dit qu’il était marié !! Oh mon dieu….. Je … Je pensais qu’il m’aimait vraiment ! Qu’on était fait l’un pour l’autre, on allait se marier cet été, il me disait…. J’arrive plus à le rejoindre depuis trois jours, il ne répond pas à mes appels….JE SUIS ENCEINTE ! » Elle pouvait voir la ce hippie se mettre à paniquer à l’étage du dessous. « Je dois lui parler ! J’ai que seize ans, je suis beaucoup trop jeune pour avoir un bébé ! Si mes parents le découvrent…… Je dois me faire avorter, mais je n’ai pas d’argent, s’il te plait, dites-lui de me rappeler ! » Et la bonne femme raccrocha. Elle était dans un de ses états, Rosalie espérait qu’elle ne se jetterait pas en bas de son balcon pour le coup. Elle essuya ses fausses larmes avec le revers de sa main et se tourna vers Artemis. « Satisfaite ? »

Artémis avait fini par avouer qu’elle traitait mal ses employés. C’était sûrement pour ça qu’elle voulait que ce soit aussi le cas de Rosalie, histoire de se rassurer un peu. Quoique, non en fait, elle n’avait aucun besoin de se rassurer, elle n’avait vraiment aucun honte à se comporter comme elle le faisait. « Artemis Clara Masson, tu es de très mauvais gout. » La blonde leva les yeux au ciel. Tout ça, juste pour ça quoi, c’était un peu exagéré. « Mais tout le monde fais ça ! » protesta-t-elle alors. Enfin presque tout le monde en tout cas. Rosalie mit ensuite en doute ses paroles sur autre chose, elle ne savait déjà plus quoi mais ça n’avait pas d’importance. La seule chose importante c’était qu’au final elle obtienne raison, même si elle ignorait sur quoi c’était. « Si tu veux dire par là que tu n’as pas besoin d’avoir la fièvre pour dire des conneries, je suis bien d’accord. » Mais quelle bitch ! Artémis attrapa le coussin le plus proche d’elle et frappa avec sur Rosalie, plusieurs fois. Elle le méritait bien. « Parce que t’en dis jamais toi peut-être ? » Elle roula des yeux. Non bien sûr que non, Rosalie était parfaite à l’écouter.

Artémis ne savait pas trop comment elles en étaient arrivées là mais elles parlèrent ensuite des histoires de teinture de Rosalie. En fait si, elle savait comment elles en étaient arrivées là, Rosalie avait parlé de lui faire une teinture. Dans le genre idée bizarre quoi. Cette fille était tout sauf normale. Et comme c’était très logique, du sujet de la teinture, elles en vinrent à celui de la cuisine lorsque Artémis déclara ne pas faire plus confiance à son amie pour la teinture que pour le repas. « Shanti et moi on a préparé le repas l’autre jour, pour notre famille, tout le monde avait bien aimé. » Alors ça c’était… inattendu. « Et ils sont encore en vie ? » Oui parce qu’elle connaissait Rosalie quoi et elle connaissait aussi bien Shan et elle ne pouvait pas croire que quiconque survivent à un repas préparer par leur soin. Elle était même étonnée que les gens aient accepté de manger leur bouffe quoi mais bon, elle était arrivée depuis longtemps à la conclusion que tous les membres de cette famille était dingue.

Comme Artémis s’ennuyait profondément, elle trouva la seule activité qui pouvait la divertir un peu et demanda à Rosalie de trouver quelqu’un à torturer. Son amie ne mit pas longtemps avant de trouver et appela son affreuse voisine. C’était une des personnes qu’Artémis détestait le plus au monde et Artémis fut bien heureuse de voir Rosalie lui faire croire qu’elle était une gamine de seize ans, enceinte de son mari. Non, en fait le plus drôle c’était de voir la réaction de l’autre affreuse mégère à l’étage en dessous. « Satisfaite ? » Artémis se mit vaguement à réfléchir. « C’était… pas mal. » Inutile de lui dire à quel point elle avait trouvé ça drôle, Rosalie se félicitait bien assez elle-même sans qu’Artémis ait à en rajouter. « Mais t’as déjà fait mieux. » Ce n’était pas bien difficile, cette fille était tellement diabolique aussi. Artémis regagna sa chambre et se rallongea sur son lit en soupirant. « J’aimerais trop être là quand elle s’engueulera avec son mari. »

« Mais tout le monde fait ça ! » Rosalie hocha la tête tristement. « Rappelle-moi de ne plus jamais manger chez toi ou bien dormir dans ton lit… » Elle s’étonnerait pas si la blonde l’appelait en panique un soir parce qu’elle venait de trouver un rat mort entre ses draps. « Tu leur fait quoi au fait ? » Enfin, elle n’avait pas trop de mal imaginés non plus. Artemis qui gueulait des ordres et faisait des caprices était son quotidien depuis presque dix-huit ans ! Elle devrait peut-être être payée elle aussi d’ailleurs ? L’Anglaise fit remarquer à la blonde qu’elle disait, souvent, des conneries et celle-ci remit son savoir-faire en doute. « Parce que t’en dis jamais toi peut-être ? » Rosalie leva les yeux aux ciels. Évidemment que non. « Oui, mais moi j’ai l’ai intelligente quand je les ait dit, donc tout le monde me croit. » Ou pas, mais bon.

Pour satisfaire tous les besoins de la malade, Rosalie fit son numéro et joua avec la femme du dessous à la manière d’un pantin. C’était très drôle à voir en fait et cette pauvre femme ne méritait sans doute pas ce qui lui arrivait, mais tant pis. Elles étaient diverties et c’était le principal. « C’était… pas mal. » Elle leva les yeux une nouvelle fois. Artemis était impossible quand elle s’y mettait. « Mais t’as déjà fait mieux. » « Oui bah, j’aimerais bien t’y voir toi. » C’était très restreint comme terrain de jeu quand même. « J’aimerais trop être là quand elle s’engueulera avec son mari. » La blonde pencha la tête sur le côté.« On pourrait toujours demander à ta bonne, de demander à sa bonne, d’installer quelques caméras… Mais ça fait un peu creepy/stalker non ? » De toute façon, remonter comme elle était, elles allaient sans doute l’entendre gueuler jusque ici. « J’espère fortement qu’elle va venir te demander de l’héberger quelques jours. » Elle en mourrait de rire. Elles étaient de nouveau plongées dans l’ennui puis elle se souvient que l’Américaine avait remis ses paroles et sa cuisine en doute ! Elle ne devait pas se laisser faire ! « Viens missie ! C’est assez d’air froid pour toi aujourd’hui, tu ne veux pas passer trois semaines au lit. » Elle la prit par la main et la tira à l’intérieur, fermant le balcon derrière elle. « Et comme tu as mangé ta soupe sans faire de chichi, tu as le droit à un dessert. » Elle entraina Artemis dans la cuisine et l’assied sur un des bancs. Faire un gâteau n’était pas si compliquer et elle voulait montrer qu’elle pouvait très bien le faire. Coup de chance, elle trouva plusieurs mélanges tout faits dans l’armoire de son amie. Elle sortit celui au triple chocolat, ainsi que le glaçage qui allait avec et des petites décorations en forme de dinosaure. Elle n’avait aucune idée de qui est-ce qui avait bien pu acheter ça, mais elle le remerciait du fond de son cœur. Elle prit un grand bol et le mit devant Artemis. « Tu vas t’occuper de mélanger le tout, comme une grande. » Il fallait bien lui donner quelque chose à faire. Par mesure de sécurité, avant qu’Artemis fasse une bêtise du genre, essayez de mélanger avec ses mains, la blonde sortit le batteur automatique. « Tu sais, tu as franchement plein de trucs de cuisine, est-ce que tu t’en sers en cachette ? » Elle alla ouvrir le frigo pour prendre les œufs et une idée lui vient. Sans faire de bruit, elle se glissa derrière Artémis et lui passa les bras autour du cou avant de lui donner un bisou. « Tu sais que je t’aime ein ? Beaucoup même ? » À peine avait’elle fini sa phrase qu’elle lui écrasa un œuf sur la tête. « C’est bon pour ce que tu as. »

Les deux jeunes femmes avaient une conversation de la plus haute importance sur la manière dont il convenait de traiter ses employés. Enfin plus ou moins, Artémis essayait juste de réussir à croire Rosalie quand elle disait traiter bien ses employés et surtout de la comprendre. C’était étrange ça. Enfin, ça expliquait beaucoup de choses. En tout cas, au moins, elle ne jugeait pas trop Rosalie. On ne pouvait pas dire que le contraire soit réciproque. « Rappelle-moi de ne plus jamais manger chez toi ou bien dormir dans ton lit… » La blonde secoua la tête. Quelle fille stupide ! « Tu devrais maltraiter un peu plus tes employés, ça t’éviterais de toujours passer tes nerfs sur moi. » Et elle aurait la paix, le bonheur quoi. Elle imaginait une vie où Rosalie serait gentille avec elle, c’était tellement plaisant. Dommage que ce ne soit pas la réalité. Son amie lui posa ensuite la question la plus stupide de tous les temps. « Tu leur fait quoi au fait ? » Artémis la regarda incrédule. Elle ne pouvait vraiment pas trouver ça toute seule ? Dire qu’il était censée être intelligent quoi, ça faisait bien mal. « Bah, je critique leur travail. » Et elle était la meilleure personne pour faire ça évidemment parce qu’elle faisait tout ce qu’ils pouvaient bien faire mieux qu’eux. « Et je leur donne des ordres aussi. Un peu. » Très rarement. Enfin de toute manière, elle était leur patron, c’était normal qu’elle leur donne des ordres.

Rosalie se mit ensuite à divertir la malade en torturant la voisine du dessous mais Artémis n’arriva pas à se montrer vraiment très satisfaite. En fait, elle l’était, elle avait trouvé ça génial, son amie était vraiment diabolique. Mais pour l’égo de cette dernière, elle jugeait bon de ne pas lui montrer jusqu’à quel point elle avait trouvé ça drôle. Artémis regretta alors de ne pas pouvoir assister à la discussion qu’aurait la femme et son mari lorsqu’il rentrerait. Ca prometteiat d’être mieux que n’importe quel téléfilm stupide. « On pourrait toujours demander à ta bonne, de demander à sa bonne, d’installer quelques caméras… Mais ça fait un peu creepy/stalker non ? » Ouais légèrement, pourtant c’était une bonne idée. Tant pis. Elle devrait se contenter des quelques cris qui lui parviendraient de leur appartement. « Dommage qu’elle ne le foute pas à la porte en balançant ses sacs par la fenêtre. » Parce que ça aussi ça aurait pu être drôle à voir mais cette femme ne ferait jamais ça parce que c’était trop se donner en spectacle. Pff, la vie était vraiment trop nulle parfois. « J’espère fortement qu’elle va venir te demander de l’héberger quelques jours. » Artémis frappa Roslaie sur l’épaule. C’était vraiment très méchant de souhaiter ça alors qu’elle était déjà mourante. « J’espère pour toi que ça n’arrivera pas. Sinon je me ferais une joie de venir squatter chez toi. » Cette menace devait être suffisante à faire taire Rosalie.

Les deux jeunes femmes rentrèrent ensuite dans l’appartement et Rosalie l’attira dans la cuisine parce qu’elle avait le droit à un dessert. Très mauvaise idée. Elle n’avait aucune confiance en Rosalie dans une cuisine. Surtout si la cuisine en question était la sienne. Elle ne protesta pas trop quand même, ça n’aurait servi à rien et se contenta de s’assoir et de regarder Rosalie s’agitait dans la cuisine. « Tu vas t’occuper de mélanger le tout, comme une grande. » Artémis fronça les sourcils alors que son amie lui donnait le batteur automatique. Elle savait le nom de la chose déjà, c’était un bon début par contre, de là à trouver comment ça marcher, c’était une tout autre histoire. Elle réussit quand même à le mettre en route de plusieurs essais et s’exécuta. « Tu sais, tu as franchement plein de trucs de cuisine, est-ce que tu t’en sers en cachette ? » La blonde éclata de rire. « Evidemment, tous les jours. » En vérité, elle n’avait plus fais la cuisine depuis que Lloyd et elle avait fait des gaufres ce qui remontait à… loin. Mais ça ne lui avait vraiment pas manqué. Rosalie s’approcha alors d’elle sans qu’Artémis ait eu le temps de méfier. « Tu sais que je t’aime ein ? Beaucoup même ? » Et elle lui écrasa un œuf sur la tête. « C’est bon pour ce que tu as. » Artémis la repoussa violemment et attrapa un peu de farine non loin qu’elle lui lança à la figure. « Moi je te déteste, tu es la pire des plaies, va mourir bitch. »