|  Sujet: Restaurant - River's Café - A night to Remember. feat Gabrielle Benson & Appolon Harper Sam 18 Juil - 20:50 | |
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APPOLON – Oh, je suis désolé, mais ce soir, ça ne va pas être possible. On se voit demain si tu veux ?
Une fois que Careen eut accepté, je raccrochais pour aussitôt composer un autre numéro de téléphone. Je lui avais dit que j'étais occupé ce soir. En réalité, je n'en avais pas la certitude. Mais en tout cas, je souhaitais l'être, et pas avec n'importe qui. J'envisageais de passer la soirée avec Gabrielle Benson. Cette jeune femme – en plus d'avoir un charme fou – était une personne adorable. Je ne la connaissais que depuis peu, et notre rencontre était des plus cocasses. Alors que j'étais venu rejoindre Chrysalde à l'hôpital pour prendre un café, celui-ci avait eu une urgence. En conséquence, j'avais du patienter. J'en avais profité pour réviser quand une jeune femme manqua de s'assoir sur mes genoux. Après avoir ri – elle avait l'air gênée -, je l'aidais à s'assoir. Elle m'expliqua alors qu'elle était ici pour une entorse de la cheville – ce qui expliquait plutôt bien qu'elle ait été déséquilibrée. Je ne sais combien de temps nous avons passé à discuter, mais au moins une bonne heure. Ce qui est épatant, c'est que nous avons plus ou moins réussi à parcourir le passé de l'un et de l'autre alors que nous ne nous connaissions ni d'Eve ni d'Adam. Depuis, nous nous étions revus plus d'une fois, et même assez souvent. J'appréciais les moments passés en sa compagnie, et il me paraissait naturel de les multiplier. Le téléphone sonna plusieurs fois jusqu'à ce que le répondeur se déclenche. Je laissais échapper un long soupir. Je raccrochais, sans laisser de message. Il faudrait donc que je trouve autre chose à faire. Ce qui, en soit, était loin d'être un problème. J'avais toujours mille et une choses à faire; je trouvais juste de bonnes raisons de les reporter, tout simplement. Alors que j'entamais la énième lecture des Liaisons Dangeureuses de Delaclos, un français, mon téléphone vibra dans ma poche.
GABRIELLE - Tu m'as appelée ?
APPOLON –Oui. Je me demandais... tu es libre ce soir ?
GABRIELLE – … Oui...
APPOLON – J'me demandais si tu accepterais de passer la soirée en ma compagnie.
GABRIELLE – Evidemment.
APPOLON – Je passe te prendre à huit heures dans cas.
Je raccrochais, et appelais le River's Cafe – à Brooklyn – en espérant qu'il est encore une place pour deux, pour ce soir huit heures. Par chance, un couple venait d'annuler, et j'obtins donc la réservation.
Même si je n'ai jamais été le genre de garçon à rester trois heures dans la salle de bain, je savais me soigner lorsque j'avais rendez-vous avec une fille. Ce n'était pas à proprement parler un rendez-vous, mais je devais avouer que le restaurant que j'avais choisi ne laissait pas énormément de doute sur les sentiments naissants que j'avais à l'égard de Gaby. Je changeais trois fois de t-shirt, puis me décidais à en mettre un blanc surmonté d'une veste noire, de la même couleur que mon jean. Un coup de peigne dans ma chevelure, un dernier regard sur le miroir, et j'étais fin prêt. Sans réellement savoir pourquoi, je me sentais... nerveux. J'aimais beaucoup Gaby, et il m'arrivait même d'avoir envie de l'embrasser, mais... pas maintenant. Je ne savais pas quoi, ni comment je pouvais avoir ce pressentiment, mais quelque chose me disait que je ne devais pas être avec Gabrielle pour le moment; qu'il manquait quelque chose pour que toutes les conditions soient réunies. Mais cela ne me gênait pas plus que ça. Si les relations d'un soir ne me gênait pas plus que ça, quand l'envie de me mettre en couple me prenait, je tenais à être plus que sur de moi. Ce qui n'était absolument pas le cas avec Gabrielle. Elle me plaisait; beaucoup même, mais je ne la connaissais pas assez pour prendre de risque. J'en avais envie, cependant.
Quand les sept heures et demi sonnèrent, je décidais de me rendre à pied jusque Central Park; lieu de résidence de Gabrielle. Cela aurait sans aucun doute été plus rapide de prendre un taxi, mais je voulais marcher histoire de me vider la tête – entre les retrouvailles troublantes avec Caprice, et l'attente des résultats de ma première année de médecine, j'étais plutôt stressé ces derniers temps. Ainsi, je serai de parfaite humeur pour passer une agréable soirée en sa compagnie. Arrivé en bas de chez elle, et elle me demanda une minute.
GABRIELLE – Je ne trouve plus mes chaussures !
Je ris, et m'assis sur les marches du perron attendant que la belle veuille bien descendre. Je me pris à imaginer son appartement – je n'avais fait que l'y raccompagner. Je voyais quelque chose de très clair où l'on se sentait rapidement à l'aise. Quelques petits objets devaient trainer par-ci, par-là, mais rien qui ne fasse bordélique pour autant – je ne pouvais pas en dire autant. A imaginer toutes les pièces de son appartement, j'arrivai progressivement à la chambre. Mais Gabrielle m'interrompit à ce moment-là
GABRIELLE – Bon tu m'emmènes où ?
APPOLON – Le River's Cafe, ca te convient ?
D'un commun accord, nous avons décidé d'y aller à pied. Pas un seul moment de gêne ne vint perturber notre balade jusque Brooklyn, et nous avons abordé à peu près tous les sujets possibles et imaginables. Les études, la vie, les parfums de glace, l'eau, et j'en passe. Une fois arrivés à destination, en parfait gentleman, je lui ouvris la porte.
APPOLON – Si Madame veut bien se donner la peine...
Je lui fis un clin d'oeil, et l'invitais à entrer. L'hôtesse se dirigea vers nous, et je lui signifiais que nous avions une table au nom de Harper. |
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