Aujourd'hui était une journée comme les autres : réveil à sept heures tapantes du matin pour s'installer rapidement sur un tabouret de la cuisine et y manger son petit déjeuner sur le bar. Un jeu d'orange pressé et du bacon grillé, souvenir de ses années passées à Londres, avaient suffi à caler Zoé ce matin. Après une bonne douche vivifiante, elle s'habilla d'une robe élégante d'une maison de haute couture française et d'une simple paire de boucles d'oreilles en or blanc. Zoé se devait d'être habillée élégamment lorsqu'elle n'était pas sur le terrain mais qu'elle travaillait au sein du siège de Vanity Fair. Si pour certains, cela constituait une contrainte, ce n'était pas le cas de l'anglaise, qui trouvait au contraire cela valorisant pour une femme. Pieds nus, elle traversa son appartement pour jouer quelques minutes avec son labrador chocolat répondant au nom d'Oscar, qu'elle avait sorti en pyjama juste avant de prendre sa douche. De toute évidence, il n'aimait pas rester tout seul et elle ne rentrerait que ce midi, mais il était habitué et ne faisait même plus de bêtises. La preuve en est : ce paresseux passait son temps à dormir, en attendant sa maitresse. Souvent, sur le terrain, Zoé avait obtenu la permission d'emmener son chiot, qui n'en était que plus ravi. Mais aujourd'hui, c'était impossible de l'emmener au bureau. Ces quelques minutes passées, Zoé enfila ses talons et son manteau, emporta son sac à main et fila vers le siège de VF. Le chemin était rapide, du moins en temps normal. Car c'est en patientant que le bonhomme du passage piéton devienne vert qu'elle vit un homme traverser au milieu de la circulation, sans aucun état d'âme : « ça va pas bien vous ! » lui cria-t-elle, quand il risqua de provoquer un accident entre une voiture et un motard. On avait évité le pire, ou presque, puisque ce fut finalement une jeune fille en vélo qui en fit les frais. Voulant l'éviter, elle dévia d'un violent coup de guidon l'allée, se retrouvant à terre. Zoé se précipita vers elle pour lui demander si ça allait. « Attendez, je vais vous aider. » enchaina-t-elle, en l'aidant à s'assoir sur le côté de la route. « Vous voulez boire quelque chose ? J'ai une petite bouteille d'eau dans mon sac ! » Bouteille d'eau qu'elle s'empressa de chercher dans son sac, pour enfin la sortir et la tendre à la jeune femme. « Moi c'est Zoé, comment vous appelez-vous ? » Prompt politesse ou moyen de savoir si elle s'était claqué la tête si fort qu'elle en aurait oublié son prénom ? Disons qu'il s'agissait là d'un mixe des deux.

Accroupie à même le sol dans une tenue qui ne méritait pas qu'on lui porte si peu d'attention, Zoé était plus attentive à la réaction de la demoiselle qu'à sa robe. Pourtant, qu'est-ce qu'elle l'aimait cette robe ! Elle lui rappelait les quelques week end passés à Paris, en compagnie d'une de ses soeurs qui raffolait autant de l'élégance et des viennoiseries françaises qu'elle. D'ailleurs, si Zoé avait pu choisir une destination pour y vivre, cela aurait été sans nul doute Paris. La capitale la faisait rêver, et la barrière de la langue n'était rien comparé à ces beaux français qui courraient les rues. Quel beau pays que la France ! Autant dire qu'elle aurait bien amené un de ces jeunes hommes à New York, et lui au moins aurait été capable d'attendre sagement son tour sur le passage piéton. Pas comme cet illuminé responsable de la chute de cette demoiselle, qui venait de lui donner son prénom. « Merci beaucoup, Alexandra est aussi très joli. » dit-elle en esquissant un sourire plus détendu. Effectivement moins crispée qu'il y a deux minutes, Zoé s'empressa de réagir quand la demoiselle voulut reprendre la route pour aller travailler. Il en était hors de question ! Certes, elles ne se connaissaient pas, mais ce serait irresponsable de la laisser repartir aussitôt, alors que le choc n'était même pas encore passé et que sa tête lui tournait toujours. « Tu ne vas pas aller travailler dans cet état enfin ! Je peux t'aider si tu veux ? » Zoé, sans même s'en rendre compte, avait tutoyé la demoiselle : c'était involontaire, mais elle avait la fâcheuse habitude de tutoyer très rapidement. Non pas qu'elle veuille se prendre pour une mère ou une grande soeur, mais étant visiblement son aînée de quelques années, Zoé enchaina sur une proposition : « Je travaille pour Vanity Fair, si tu veux, je peux appeler ton patron et lui dire que je viens de te croiser et que je suis très intéresser pour t'interviewer ? Il ne refusera pas l'opportunité de faire de la pub pour son entreprise.. Ou alors il est vraiment bizarre ! » dit-elle en riant légèrement. C'était peut-être un peu tiré par les cheveux, mais Zoé avait tiré de sa famille catholique (et c'était bien une des seules choses qu'elle avait gardé de son éducation ultra religieuse) qu'il fallait aider son prochain. Et c'est ce qu'elle s'efforçait de faire, naturellement, avec Alexandra.

« Je travaille pour Greenwalt, je pense bien que mon patron acceptera… » Evidemment, avec une telle entreprise, il ne pouvait refuser une opportunité de faire valoir sa politique. Il suffisait juste de trouver les mots, d'être pourquoi pas, un peu charmeuse et s'il est ouvert : cela marchera. C'est donc avec entrain qu'elle prit le téléphone que lui tendit la demoiselle et appuya sur la fonction "appeler". Alors que la sonnerie retentissait régulièrement, Zoé prit une courte respiration, se redressa et arbora un sourire légèrement hypocrite. Comme si son interlocuteur était réellement face à elle. C'est alors qu'un homme décrocha, fougueusement en colère. Effectivement, Alexandra avait raison : son patron lui aurait passer un véritable savon, qui la suivrait longtemps. Ce ne serait pas évident mais Zoé entama la conversation : « Bonjour Monsieur, je me présente : Zoé Hanwell, journaliste chez Vanity Fair. Je me permets de vous contacter car j'ai rencontré Alexandra il y a peu, et je trouve qu'elle incarne parfaitement les valeurs que sont les vôtres. J'aimerais donc, si vous le permettez, lui poser quelques questions en vue d'un article -plus que favorable- relatif à votre entreprise Greenwalt. » Le patron semblait intéressé mais éprouvait encore quelques doutes, sûrement aveuglé par son agacement provoqué par le retard de sa jeune employée. Mais Zoé n'avait pas dit son dernier mot, et s'éloignant quelque peu d'Alexandra, elle discuta deux minutes au téléphone avant de raccrocher et de revenir vers elle, un sourire triomphant sur son visage. « Affaire réglée ! Cela n'a pas été très facile, mais tu as ta journée. » dit-elle en lui rendant son téléphone. « Maintenant, tu veux que je te raccompagne chez toi ? Ou qu'on aille s'asseoir pour boire un café juste en face ? » Si Zoé se permettait de lui proposer ça, c'est qu'elle avait un peu d'avance pour arriver au siège. Jetant un oeil à sa montre, elle compléta : « Je suis en avance, il me reste trois quarts d'heure de libre. » Oui : l'anglaise était en avance, pour une fois ! C'était inimaginable mais elle avait même prévu d'aller acheter un café au Starbucks qu'elle aurait tranquillement siroté avec quelques collègues avant d'entamer une nouvelle journée de travail. Mais le destin en avait décidé autrement, et ce serait apparemment avec cette rescapée qu'elle passerait le peu de temps qui lui restait.

« Merci beaucoup, il faudra que je vous rende la pareille ! » Sur ces quelques mots, Zoé roula des yeux et les amena en l'air, accompagné d'un geste de main qui voulait évidemment dire qu'elle n'attendait rien en retour, que c'était tout à fait normal qu'elle lui soit venue en aide. C'était un peu comme sa bonne action de la journée, et l'anglaise aimait bien quand ça commençait comme ça ! Secourir les gens, les aider, être aussi attentionnée que possible, c'est ce qu'elle aimait et ce, depuis toujours. Parfois, elle se demandait si changer d'orientation ne lui aurait pas été bénéfique mais elle aimait beaucoup son travail d'investigation en tant que journaliste. Cela méritait réflexion et il fallait qu'elle ait l'avis de son frère jumeau, qui la connaissait mieux que personne. Ces jours-ci elle l'appellerait, c'était décidé.
Mais pour le moment, la jeune femme qu'elle venait d'aider avait accepté d'aller boire un café, c'est donc tout naturellement qu'elles se dirigèrent au sein du bâtiment juste en face, il ne payait pas de mine mais était plutôt chaleureux, et c'était le rendez-vous des fanatiques de rugby. Autant dire que l'ambiance était très familiale. « Qu'est-ce que tu prendras ? » sans réfléchir l'espace d'une seule seconde, Zoé sourit au serveur et lui demanda un Thé au Jasmin, qu'elle avait lu sur la carte trente secondes auparavant. Le serveur repartit et l'anglaise tourna son regard vers Alexandra : « Alors comme ça tu travailles pour ce fameux Lynch.. » Elle ne le connaissait ni de nom, ni de vue, mais c'était une façon d'entamer la conversation avant d'enchaîner : « Tu es native de New York ? » Simple question, mais intriguant Zoé qui avait cru déceler en elle un accent des plus européens qui soit et pour une Anglaise, c'était plutôt amusant.

Greenwalt ? Evidemment, j'avais entendu ce nom quelque part, et sans trop m'avancer, je pense pouvoir dire qu'il s'agit là d'une grande firme new yorkaise. Le patron, je ne l'avais jamais rencontré, mais il semblait plutôt ... très charmant à travers un téléphone et puis, d'après ce que disait Alexandra, il était satisfait de ses compétences. C'était déjà un bon point, que je n'avais pas eu l'occasion de noter lors de tous mes jobs, même en étant aussi performante que possible. Certaines personnes ne prennent, semble-t-il, même pas la peine d'être reconnaissante envers les petits pions qui participent à la bonne marche de leur entreprise. Mais ne nous égarons pas. J'étais donc dans ce bar festoyant de Brooklyn, en face de cette brunette inconnue au bataillon il y a de ça quelques minutes à peine. Je la trouvais plutôt agréable, à vrai dire : je trouvais déjà que nous avions des points communs, à l'instar notamment de nos origines européennes. Quand je lui posai la question, elle semblait peu surprise : comme moi, on devait souvent lui faire la remarque - n'en déplaise à personne. « Oh une Parisienne ? J'aime beaucoup la France, j'y passais mes étés et quelques week ends, dès que l'occasion se présentait ! » dis-je, me remémorant de nombreux souvenirs estivaux. Douce France, cher pays de mon enfance ! J'aurais aimé pouvoir chanter honnêtement ça, mais être Britannique m'allait très bien. Et en bonne anglaise que je suis, je pris la petite théière infusée de thé au Jasmin pour en verser un peu dans la tasse qui se présentait devant moi. Alexandra profitait de ce laps de temps pour tenter d'en savoir un peu plus sur moi. Je souris et levais les sourcils : il était vrai que je lui avais peut-être posé beaucoup de questions, déformation professionnelle oblige. Je me rattrapai donc autant que possible : « Alors, je m'appelle donc Zoé et puisqu'on en est aux nationalités, je pense que tu as décelé que j'étais Anglaise. De Londres plus particulièrement, que j'ai quitté pour rejoindre mon frère jumeau parti quelques temps plus tôt à NY. J'ai rapidement trouvé un poste de journaliste .. » Je fis une moue de réflexion, les yeux un peu plissés. « Ah ! Et j'ai un petit chiot labrador chocolat qui répond au nom d'Oscar ! Enfin, quand ce patatouf l'a décidé .. » dis-je, un léger rire aux lèvres.

« Oh oui, Londres est une ville magnifique. Evidemment, je ne suis pas très objective, mais je te recommande vivement d'y aller dès que tu en auras l'occasion ! » dis-je, avec une pointe de nostalgie. Parler de ma ville natale m'amenait à me souvenir de mon enfance, de mon adolescence bercé par ce flot britannique. Venir vivre en Amérique avait sûrement été la meilleure solution, et à la fois un des renoncements le plus difficile que je n'ai jamais eu à faire. Mais Edwin avait besoin de moi, et j'avais besoin de lui. Et puis, aujourd'hui, je me suis vraiment faite à cette grosse pomme, comme ont l'habitude de l'appeler les tabloïds. Prise dans mes pensées, Alexandra m'en tira de nouveau pour avouer que le labrador était bien le seul gros chien qu'elle ne craignait pas. « A la différence près qu'Oscar n'est encore qu'un tout petit chiot, qui a la palme d'or de la bêtise ! En particulier déchirer les oreillers bourrés de plume .. » lui dis-je. Alors que certaines personnes craqueraient à la moindre incidence, je me révélai bien moins autoritaire que prévu, puisque voir une bêtise d'Oscar pouvait m'agacer certes ... Mais cela me faisait vraiment rire. C'était une présence indéniable dans mon appartement, et puis, cette boule de poils est terriblement attachante. Presque aussi attachante que cette jeune demoiselle, que je venais d'aider et qui voulait absolument me rendre la pareille. Il en était hors de question, elle n'avait pas à être redevable envers moi, je l'avais aider comme n'importe qui aurait pu le faire, rien d'on ne peut plus normal. Aussi, je lui répondis : « C'est vraiment très gentil de ta part, mais tu n'as pas à m'être redevable ! Je n'ai rien fait d'extraordinaire. » Un sourire s'affichait sur mon visage, mais Alexandra semblait bien décidée à m'offrir quelque chose en retour. Je réfléchis quelques secondes, mimant ironiquement une moue de réflexion poussée, avant de regarder ma montre et de lui proposer ce que j'avais en tête. « Eh bien, je ne vais pas trop tarder à aller travailler, mais tu peux faire quelque chose pour moi. » Laissant planer le doute, je voyais un soupçon d'impatience de la part de mon interlocutrice, qui trépignait à l'idée d'enfin me faire plaisir en retour. J'affichai un grand sourire. « Je te laisse mon numéro et tu as la mission de me dire dès que tu es dispo pour qu'on se reboive un café ! Ou qu'on aille faire du shopping, peu importe ! » dis-je d'un ton véritablement enjouée à l'idée de revoir cette jeune fille très sympathique, et à qui je tendis un bout de papier sur lequel je venais de griffonner mon numéro de téléphone.


PARDOOOON pour le temps que j'ai mis à répondre (toi qui voulais crouler sous les RP..) ! Je sortais tout juste de mes partiels si ça peut m'excuser un peu

Dès l'instant où j'ai voulu lui proposer quelque chose qui lui permettrait de me rendre la pareille, j'avais la sensation intime d'être une main tendue ; le Génie qui propose trois voeux à Aladdin, Marraine la Bonne Fée qui vient porter secours à la belle Cendrillon ou encore Polochon l'ami poisson à jamais aux côtés d'Ariel, même dans les pires circonstances qui puissent être. C'était une sensation à la fois gratifiante et gênante ; Zoé n'avait l'impression d'avoir fait quelque chose d'extraordinaire, elle avait juste été sa Marraine la Bonne Fée, tombée au bon endroit, au moment. Une situation hasardeuse du destin ? Pourquoi pas ? Peut-être que les deux jeunes femmes étaient destinées à se rencontrer et entamer dès aujourd'hui à vivre une aventure amicale sans précédent. Mais ne nous emballons pas, la journée avec cette rencontre commençait très bien, mais il fallait encore qu'Alexandra accepte la proposition de Zoé. Ce qu'elle fit aussitôt sa phrase terminée, ce qui ravit l'anglaise. La journée commençait vraiment, vraiment bien ! « Alors on se dit à bientôt ? N'hésite pas à m'envoyer un message, même dès ce soir si tu veux, histoire qu'on trouve un instant pour discuter un peu plus de nos folles vies ! » dit-elle en riant. Elle voyait vraiment en cette demoiselle une amie, une petite soeur, lorsqu'elle lui proposa le prêt de son vélo pour se rendre chez Vanity Fair, avec humour. Riant de bon coeur, Zoé lui répondit gentiment « C'est vraiment gentil, merci ! Mais je ne suis pas très loin, je vais appeler un taxi ou prendre le métro.. » Zoé approcha sa tête de son interlocutrice, regardant de droite à gauche comme si elle était sur le point de révéler un secret. « A vrai dire, je suis sûrement aussi dangereuse que toi sur un vélo.. » chuchota-t-elle avant de sourire et d'arborer un regard malicieux. « Bon, quand il faut y aller..! J'attends donc ton message ! Et je suis vraiment ravie de t'avoir rencontré miss catastrophe ! » dit-elle en riant. Zoé se rhabilla et s'approcha d'Alexandra pour lui faire la bise, juste avant de se diriger vers la sortie de ce chaleureux café dans lequel elle avait partiellement appris à connaitre cette jolie brune, avec qui elle partageait bien plus d'un point commun. « Bon aprem ! » lui lança-t-elle une dernière fois, un grand sourire sur le visage.

"Alors on se dit à bientôt ? N'hésite pas à m'envoyer un message, même dès ce soir si tu veux, histoire qu'on trouve un instant pour discuter un peu plus de nos folles vies !" je ris avec Zoé. Il était vrai que pour l'instant nous ne connaissions presque rien l'une de l'autre. Enfin si, je savais que Zoé était d'origine anglaise, qu'elle travaillait en tant que journaliste à Vanity Fair et qu'elle avait un labrador encore tout petit nommé Oscar qui faisait pas mal de bêtises, c'était un début ! Mais avait-elle des frères et soeurs ? Où habitait-elle ? Peut-être qu'elle avait des enfants ? Je ne savais pas grand chose d'elle, et j'avais bien l'intention d'en apprendre un peu plus surtout que je l'appréciais beaucoup. Elle était pétillante, pleine de vie. Un peu comme une grande soeur, en fait. Je lui souri. "Oui, je t'envoie un message dès que je peux !" dis-je. J'attendrais sûrement que Zoé rentre du boulot pour qu'elle puisse lire le message dès que je l'aurais envoyé, en plus j'aurais eu l'air un peu bête de le lui envoyé cinq minutes après que nous nous serions séparées. "C'est vraiment gentil, merci ! Mais je ne suis pas très loin, je vais appeler un taxi ou prendre le métro.. " je fis un petit "oh" déçu, mais en même elle irait sûrement plus vite et dans sa robe de haute couture elle risquait d'avoir un peu de mal à pédaler, pensais-je en la regardant.
"A vrai dire, je suis sûrement aussi dangereuse que toi sur un vélo.. " je ris de bon coeur avec elle. Il n'empêche, notre rencontre était un peu étrange. En fait, je n'étais pas tombé du ciel mais de mon vélo, ce n'était pas non plus si différent ! Je m'étais littéralement écrasée aux pieds de la pauvre Zoé qui avait dû se sentir obligée de m'aider vu mon état. "Bon, quand il faut y aller..! J'attends donc ton message ! Et je suis vraiment ravie de t'avoir rencontré miss catastrophe !" je lui souri malicieusement. J'imaginais bien Zoé jouer avec son chien, le jeune labrador chocolat dont elle m'avait parlé. J'avais toujours crut que les journalistes avait une folle vie où ils devaient toujours se balader d'un bout de la ville à un autre, traquant la moindre nouvelle. Mais il s'avérait que leur vie était beaucoup moins palpitante que je l'aurais crut, ils avaient même le temps d'aider des françaises à vélo ! "Moi aussi je suis très heureuse de t'avoir rencontrée." fis-je, regrettant qu'elle doive s'en aller si vite. Je regardais la belle blonde s'éloigner en me saluant, je lui fis un signe de la main pour toute réponse avant de la voir disparaître au milieu de la foule américaine. Je sortis à mon tour du café, reprenait mon vélo et l'enfourchait. Mais cette fois ce n'était pas en direction de mon travail que j'allais, je filais tout droit chez moi pour une journée de repos. Et grâce à qui ? A cette jolie et gentille Zoé. Je pensais à elle pendant tout le trajet, réfléchissant à notre prochaine sortie ensemble. J'avais fais une rencontre géniale grâce à ce vélo rouge que je haïssais tant. Si je faisais des rencontres comme ça à chaque fois, il fallait absolument que je tombe plus souvent !