It's New York City bitches ! And it's my motherfucking dream
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Rafaello&Alexandra - I want you let me alone.

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MessageSujet: Rafaello&Alexandra - I want you let me alone. Rafaello&Alexandra - I want you let me alone. EmptyDim 13 Jan - 17:21

Alexandra et Rafaello
« I want you let me alone. »

La neige recouvrait absolument toutes les surfaces planes de New-York, la ville s'était transformée en un gigantesque tableau blanc. Le froid était sec, ce n'était pas le genre de froids humides qui vous font frissonner en automne après une violente averse, plutôt un froid piquant, sans brise ni pluie, juste un froid vif qui vous glace les sangs. Les sorties devenaient pénibles pour la plupart des habitants, prendre la voiture était parfois difficile et se déplacer à pied était le meilleur moyen d'attraper un rhume. Mais ce n'était pas l'avis d'Alexandra. La petite française aimait sortir dans la neige, dans son enfance jamais elle ne se souvenait avoir pus faire de bataille de neige digne de ce nom ou des bonhommes de neige d'une taille respectable. Il faut avouer que les hiver français étaient très différents de ceux américains. Tout les hivers, la petite brunette rattrapait huit années d'hiver ratés où la pluie avait été bien plus présente que la neige. Elle avait depuis longtemps passé l'âge de s'amuser dans la neige, alors elle s'amusait à sa façon, bien que les huit années soient déjà bien rattrapées depuis le temps qu'elle vivait à New-York. Tout ses débuts après-midis Alexandra les passait à Central Park pour lire, assise sur un banc en face d'une fontaine gelée. Après elle était bien forcée de retourner travailler car sa pause déjeuner était achevée depuis un certain temps, mais cette petite escapade dans le parc enneigé lui faisait le plus grand bien et lui permettait de se concentrer de nouveau sur ses objectifs professionnels de la journée.

Mais depuis une bonne semaine un homme un peu plus âgé qu'elle venait la déranger pendant sa lecture. Si la petite française n'est pas contre un peu de compagnie, sa timidité maladive ne lui permettait pas réellement de parler avec les gens, encore moins avec des sombres inconnus. N'ayant conçut aucune technique pour fuir quand on était incapable de communiquer avec les gens, elle fuyait avec une tête effrayée. Après cette semaine de fuites désespérées devant ce jeune homme sympathique à l'accent italien prononcé, la jeune femme pensait être tranquille pour un certain temps. Elle arriva donc, heureuse à l'idée de continuer sa lecture sur son banc habituel. Alexandra s'assit et ouvrit le livre épais où elle avait planté un marque-page. Elle tourna quelques pages avant de trouver celle où elle s'était arrêtée puis elle se plongea dans la contemplation des nombreux petits caractères noirs. Ses prunelles noisettes allaient de gauche à droites, dévorant chaque phrase et chaque mot. Bien couverte, elle portait un bonnet rouge, un manteau noir cintrée à la taille, une grande écharpe en laine pourpre et des gants noirs eux aussi. Elle lut deux chapitres sereinement quand des bruits de pas étouffés par la neige se firent entendre. La petite brune emmitouflée ne paniqua pas, plongée dans l'histoire du roman, mais quand la personne s'assit à côté d'elle elle tourna brusquement la tête.

C'était l'homme à l'accent italien, qui, chaque jours, inlassablement, venait l'aborder dans l'espoir de faire un brin de causette. Elle ne comprenait pas pourquoi il insistait autant pour parler avec elle en particulier - alors qu'elle devait avoir l'air très farouche en s'enfuyant à chaque fois - mais en tout cas, il ne lâchait pas l'affaire. Cela ne la dérangeait pas de parler avec lui, au contraire il avait l'air gentil, mais sa timidité maladive lui posait beaucoup de problèmes quant à l'attitude à adopter avec les gens.
La française resta quelques instants bouche bée de revoir une énième fois cet homme, puis, comme à chaque fois, son cerveau commença à chauffer pour trouver un moyen de lui communiquer une excuse sans ouvrir la bouche sinon il n'allait rien en sortir. Finalement, comme à chaque fois, elle paniqua, reprit son marque-page, le planta entre deux pages puis referma le livre rapidement avant de le garder fermement dans sa main. Alexandra se leva d'un bond et commença à s'éloigner. Elle s'en voulait - comme à chaque fois - de laisser cette personne qui ne lui voulait pourtant rien à cause de cette difficulté qu'elle avait à prendre confiance en soi. La française se leva et commença à trottiner vers la sortie du parc, fuyant cette éventuelle discussion. Elle fit quelques pas, ses bottes en daim s'enfonçait dans la neige. La brunette commença à essayer de se dépêcher mais dans sa précipitation elle se retrouva assise dans la neige. Un coup de vent froid la fit frissonner, elle réalisa qu'elle avait laissé tomber son écharpe sur le minuscule trajet qu'elle venait d'effectuer. Elle se retourna, essayant de se dépêcher du mieux qu'elle pouvait. "A, la voilà" souffla-t-elle pour elle même en apercevant la tâche pourpre qui contrastait sur le sol blanc. Elle se baissa une nouvelle fois pour la rattraper, mais quand elle se releva elle se retrouva nez à nez avec l'homme à l'accent italien. "Bon...jour" dit-elle d'une toute petite voix. Elle pointa la sortie du parc qui se trouvait derrière elle du pouce et bafouilla. "Je... travailler." elle commença à rougir, elle se sentait ridicule et avait peur de se mettre à pleurer. Elle commença à se retourner.

© Chieuze

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MessageSujet: Re: Rafaello&Alexandra - I want you let me alone. Rafaello&Alexandra - I want you let me alone. EmptyLun 14 Jan - 17:43



Alexandra & Rafaello


La neige craquait doucement sous mes pas, à chaque fois que mon pied, supportant mon poids, se posait dessus. Je prenais garde à où je les mettais, slalomant parfois entre les plaques de verglas qui s'étaient formées, sur ou sous l'épaisse couche de neige qui recouvrait maintenant la ville. Je n'avais jamais été un amoureux de la neige et du froid et ça n'allait pas changer de sitôt. Même si ça faisait une dizaine d'années maintenant, que j'avais quitté l'Italie, ça ne m'empêchait pas de ne toujours pas m'être fais aux hivers américains. Il ne faisait jamais vraiment froid, sur ma Sicile natale. Quelques baisses de température en période hivernale, bien entendu ... Mais rien d'aussi difficile à supporter, qu'ici. Et comme si le froid avait décidé de me rendre la pareille, niveau sentiment de haine, il me faisait régulièrement tomber malade. Trois à quatre fois par hiver, j'avais droit à ça. Ce qui ne m'empêchait pourtant pas de continuer à sortir toutes les nuits, pour vendre ces foutues drogues. De toute évidence, rien ne saurait m'arrêter. Pas même quand j'étais confronté à de stupides et dangereux idiots, apparemment décidés à me faire la peau, pour gagner ma part de clients. Je savais que ça risquait vraiment de me porter préjudice tôt ou tard. Mais depuis dix ans que je vagabondais et vendais dans les rues de New-York, je n'avais jamais eus de réel et gros pépin. Ne me restait plus qu'à espérer que ça allait durer. Mais après tout ce temps, je ne voyais pas pourquoi ça ne serait plus le cas, tout à coup. Non, il n'y avait aucune raison pour que tout ça dérape. Et en attendant, de toute façon, je continuais d'évoluer tranquillement et de mener ma petite vie. Petite vie qui s'avérait être sans problème, une fois le jour levé. Parce que quand je n'étais plus Raf le dealer qui vendait la nuit ... Je redevenais Rafaello, le jeune immigré italien, qui avait une vie apparemment comme celle de n'importe quel autre américain, de classe moyenne. Souvent, je culpabilisais de faire ce que je faisais. Mais à tous les coups, je me souvenais que je n'avais pas eus tout à fait le choix en arrivant sur le territoire américain. En réalisant que j'étais, une nouvelle fois, en train de ressasser tout ce qui semblait clocher dans ma vie, je décidai de sortir un peu. Il faisait beaucoup trop froid et un épais manteau blanc, recouvrait la ville. Qu'à cela ne tienne, j'allais quand même sortir. J'avais eus une bonne bronchite un mois plus tôt. J'espérais donc que je n'allais pas retomber malade, aussi rapidement que ça. De toute façon, maladie ou non, froid ou pas, j'aimais passer du temps dehors. C'était bon pour la santé, aussi bien physique que morale.

Comme c'était le cas depuis une semaine, je me rendis à Central Park. Je n'avais rien à y faire en particulier. Sauf rencontrer cette fille d'une timidité presque effrayante. Je l'avais croisé à plusieurs reprises, avant cette semaine. A tous les coups, elle était seule dans le parc, généralement perdue dans la lecture de son bouquin. Au début, je ne m'attardais aucunement sur elle. Je ne la connaissais pas du tout après tout. Mais depuis le début de la semaine, c'était comme un rituel. Je m'asseyais sur le même banc qu'elle et lui souhaitait le bonjour. S'ensuivait une succession de syllabes incongrues et qui n'avaient rien à voir les unes avec les autres. Le seul truc que je comprenais finalement, c'était qu'elle devait retourner travailler. Du moins, c'était là ce qu'elle prétendait, avant de prendre la poudre d'escampette et filer à vive allure. Un peu comme si elle avait le diable aux trousses. Est-ce que c'était ce à quoi je ressemblais ? Au Diable en personne ? J'osais espérer que non. Je n'avais quand même pas l'air si méchant ... Si ? Ok je faisais parti du monde de la nuit et j'avais un emploi parfaitement illégal. Mais ça, peu de gens le savaient. Alors pourquoi prendre la fuite comme ça, devant moi ? Ce jour là, je n'eus même pas le temps de lui dire bonjour. Nous étions en train de battre tous les records. A peine étais-je assis, qu'elle même était debout. Aussi soudainement qu'un diable sortant de sa boîte. Elle partit trop vite et sans faire suffisamment attention. Car, déjà, ses fesses faisaient la rencontre de la neige. J'eus le réflexe de me lever, avec l'intention d'aller l'aider. Je me sentais un peu coupable pour le coup. C'était moi qui l'avait faite fuir avec autant de précipitation. Le temps que j'arrive jusqu'à elle, elle s'était relevée. Et nous nous retrouvâmes face à face, assez soudainement. « Bon...jour. » J'eu un vague sourire. Au moins, elle me disait bonjour.« Salut ! » Répondis-je avec un entrain sincère. « Je... travailler. » Je fronçai les sourcils et la regardai se détourner, avec l'intention manifeste, de fuir encore une fois. Je ne pu m'empêcher de sourire. Parce qu'elle m'amusait et non pas parce que je me moquais d'elle. Loin de moi cette idée. A vrai dire, je m'étais fixé comme défis, celui de la faire parler. Une simple conversation de courtoisie, serait déjà une immense victoire. « Ah bon ? Il me semblait que tu reprenais plus tard d'habitude. » Et là, j'allais passer pour un harceleur, qui surveillait le moindre de ses faits et gestes. Elle aurait ainsi une raison d'avoir peur de moi. Génial ! « Je veux dire ... D'habitude j'arrive ici un peu plus tard et tu es encore là. » Me justifiai-je en souriant légèrement en coin.

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MessageSujet: Re: Rafaello&Alexandra - I want you let me alone. Rafaello&Alexandra - I want you let me alone. EmptyMar 15 Jan - 17:47

Alexandra et Rafaello
« I want you let me alone. »

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Dernière édition par Alexandra L. Besson le Jeu 17 Jan - 18:29, édité 2 fois
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MessageSujet: Re: Rafaello&Alexandra - I want you let me alone. Rafaello&Alexandra - I want you let me alone. EmptyJeu 17 Jan - 2:57



Alexandra & Rafaello


Etant loin d'être timide, j'avais un peu de mal à comprendre ceux qui l'étaient. Je savais que ma propre soeur avait pas mal de difficultés à discuter avec de parfaits inconnus. Mais ce n'était pas par timidité. Plutôt par retenu et par crainte. Elle n'était pas une jeune femme toute fofolle et extravertie, entourée d'une horde d'amis. En grande partie à cause de notre passé pour le moins difficile et toutes les épreuves qu'elle même avait du supporter. Bref, même si je savais qu'elle était ainsi, en présence de personnes qu'elle ne connaissait pas, je ne l'avais jamais tout à fait vu de la sorte. Pour la simple et bonne raison, qu'elle était totalement différente avec moi dans les parages. Elle semblait toujours être de bonne humeur et aller bien quand j'étais là. Sans doute parce que c'était bel et bien le cas. Du coup, je ne savais même pas comment j'étais supposé me comporter, avec une personne timide autant que l'était cette jeune inconnue. Je comptais sur ma sympathie et mon peu de patience, pour parvenir à la faire parler un de ces quatre. Pourtant, en une semaine, je n'étais pas parvenu à lui faire décrocher plus qu'un simple "bonjour". Ce n'était pas vraiment encourageant. Et pourtant, je continuais de tenter, encore et toujours. A croire que je n'avais vraiment que cela à faire. Et ce jour là, comme les précédents, elle prit de suite la fuite. Sauf que cette fois ci, la neige la trahit en la faisant lourdement tomber sur les fesses. Et le temps que j'arrive à elle, elle s'était redressée et retrouvée face à moi, de façon assez subite et inattendue. Je cru qu'elle allait faire une syncope ou fuir en courant, devant ce subit face à face. Ce ne fut pourtant pas ce qu'elle fit.

« Tu as raison j’ai encore… un peu de… de temps. » Même si je du me pencher quelque peu vers elle, pour entendre ce qu'elle soufflait à voix basse, je pu quand même saisir ses paroles. Et je ne pu empêcher un immense sourire, de faire son apparition sur mes lèvres, en comprenant. Il y avait un soudain "mieux". Cette parfaite inconnue venait enfin de me dire plus qu'un simple bonjour. C'était déjà une immense victoire pour moi. Et même si j'attendais ça depuis une semaine maintenant, je ne pouvais pas m'empêcher d'être surpris. Je choisis de ne rien répondre à son affirmation. Je ne tenais pas à la gêner plus encore, en lui rappelant plus longuement, le fait que je savais plus ou moins à quelle heure elle quittait le parc, d'ordinaire. Ca semblait déjà bien assez étrange comme cela, que j'ai pu remarquer un détail aussi infime. « Je m’appelle Alexandra. » Je souris avec sympathie et eus un bref hochement de tête. « Et je suis Rafaello. » Lui répondis-je doucement. Je me reculai ensuite d'un pas, pour désigner le banc qu'elle venait de quitter. « On s’assoit ? » Même si avec le froid qu'il faisait, j'avais plutôt envie de m'enfermer dans un café, je ne lui fis pas une telle proposition. Parce que je doutais qu'elle soit encore prête à accepter une telle invitation. Aussi simple et sans arrière pensée fusse-t-elle. Je ne tenais pas non plus à la brusquer, alors qu'elle venait de me parler. Fait qui tenait carrément du miracle. Sans attendre de réponse de sa part, je me détournai et regagnai le banc, sur lequel je me laissai tomber. Libre à elle d'accepter ou de partir, comme elle savait si bien le faire. Mais je ne pouvais pas nier que j'étais intrigué par cette fille qui m'était encore inconnue.

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MessageSujet: Re: Rafaello&Alexandra - I want you let me alone. Rafaello&Alexandra - I want you let me alone. EmptyJeu 17 Jan - 18:29

Alexandra et Rafaello
« I want you let me alone. »

L’italien dû se pencher pour entendre ce qu’elle lui soufflait. Il était vrai qu’on ne voyait quasiment que ses lèvres remuer faiblement sans qu’un son n’en sorte, alors qu’elle avait pourtant bel et bien parlé. L’homme parut tellement heureux de la voir parler qu’un grand sourire se dessina sur ses minces lèvres. Alexandra parut surprise qu’il soit si content de la voir parler mais c’était compréhensible malgré tout. Ils restèrent tout les deux debout pendant un instant, le vent violent secouant leurs cheveux, les pieds profondément enfoncés dans la couche de neige.
« Et je suis Rafaello. » répondit-il, ce grand sourire coincé sur les lèvres. Alexandra hocha lentement la tête. Ce prénom était bel et bien italien, ce qui expliquait l’accent de l’inconnu. Elle garda les lèvres serrées l’une contre l’autre, ne sachant si elle devait de nouveau dire quelque chose ou si elle devait rester silencieuse, les yeux baissés. Il commença à reculer, la française crut qu’il s’apprêtait à s’en aller. Ça n’aurait pas été étonnant, elle n’était pas douée pour faire la discussion et Rafaello devait sûrement s’être déjà lassé de parler à une muette. Mais à la surprise de la petite brunette, il désigna de l’index le banc qu’elle avait quitté quelques minutes plus tôt pour aller s’asseoir lamentablement dans la neige. « On s’assoit ? » La jeune française pencha légèrement la tête sur le côté en regardant l’homme debout sur le sol enneigé. Il n’attendit pas sa réponse pour autant, il se rapprocha du banc à grandes enjambées et s’assit dessus en s’y laissant tomber lourdement.
Alexandra s’approcha à son tour, mais plus lentement. Elle n’avait pas envie de renouveler l’expérience de la chute dans la neige et elle prit soin de s’appliquer à faire des petits pas, l’un après l’autre en prenant son temps pour déterre son pied qui s’enfonçait à chaque dans la masse blanche. Elle posa doucement sa main sur le dossier du banc, le bois était rugueux sous sa peau pâle. La française contourna calmement le siège et vint s’asseoir à côté de Rafaello. Elle commença à jouer avec un bouton de son manteau, le faisant tourner dans tout les sens, sans se soucier que le fil lâche. Elle replaça ses cheveux rebelles derrière son oreille et se tourna discrètement vers l’italien.
Elle croisa les jambes, puis les décroisa, finalement elle les croisa encore avant de les décroiser une bonne fois pour toute. Même chose avec ses mains, elle ne savait pas où les mettre. Elle déposa d’abord sa main sur son genoux et l’autre sur le banc, finalement elle échangea avant de les poser toutes les deux sur ses genoux, puis toutes les deux sur le banc. Au final elle avait les jambes décroisées avec les mains dans les poches.
« Tu…tu… » commença-t-elle sans vraiment savoir ce qu’elle allait lui demander. Finalement elle se tut. Que pouvait-elle bien raconter ? Sa respiration s’accéléra, la française était stressée, assise, là sur ce grand banc froid à côté d’un homme qu’elle voyait maintenant toutes les semaines.
La brune jeta un regard inquiet autour d’elle, tout était calme, il n’y avait personne, c’était un peu morne. Pourtant son cœur battait la chamade et elle avait l’impression d’entendre encore les rires des enfants qui raisonnaient au loin. « Tu… ça… » reprit-elle en bégayant. « ça fait longtemps que tu viens à… Central Park ? » aussitôt elle regrettait d’avoir demandé ça. C’était nul comme question pensa-t-elle. Il y avait bien d’autres choses à demander ! Où était-il né, où vivait-il, était-il natif de New York ? Que faisait-il dans la vie, ne travaillait-il pas à cette heure ? Quel âge avait-il, son anniversaire était-il passé ? Avait-il des frères et sœurs, ou de la famille sur New York ? Pourquoi venait-il parler à une pauvre fille perdue et timide au milieu de cette étendue blanche ? Pourquoi était-il gentil ? Il y avait tellement de questions à poser, mais elle avait choisit la plus incongrues.

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MessageSujet: Re: Rafaello&Alexandra - I want you let me alone. Rafaello&Alexandra - I want you let me alone. EmptySam 19 Jan - 2:32



Alexandra & Rafaello


D'ordinaire, je n'étais pas d'une patience à toute épreuve. Du moins, il y avait beaucoup plus patient que moi. Mais concernant cette jeune inconnue, c'était comme si je n'avais pas tout à fait le choix. Un peu comme si elle réveillait mon instinct paternel, à bien y penser. Oui, étrange pensée. Mais c'était la seule qui me venait dans l'immédiat, pour expliquer la raison pour laquelle je me comportais de la sorte avec elle. Si ça continuait ainsi, j'allais finir par passer pour un harceleur obsédé. Ou un truc dans ce goût là en tout cas. Pourtant, ce n'était aucunement le cas. Cet fille ne m'intéressait pas autrement que comme je le montrais déjà. A savoir, par simple curiosité. C'était déjà bien assez surprenant comme cela me semblait-il. Mais plus cette fille prenait peur devant moi et fuyait, plus j'étais intrigué par elle et curieux à son sujet. Ni plus ni moins finalement. A croire que j'aimais m'entourer de personnes on ne peut plus compliquées et même carrément étranges. Mais sans que je ne sache trop ni comment ni pourquoi, il me semblait que cette fois ci était un tant soit peu différente. Tout simplement parce qu'en se retrouvant face à moi, elle fut bien forcée de me saluer, puis de m'avouer qu'en réalité, elle ne reprenait pas tout de suite le travail. Ce fut donc tout naturellement, que je lui proposai de reprendre place sur le banc. A défaut de penser qu'il serait plus judicieux de l'inviter à boire un café. Peut-être la fois suivante, quand elle serait au moins un peu plus à l'aise en ma présence. Parce que ce n'était clairement pas encore assez. Je ne pu m'empêcher de sourire de plus bel, quand elle me rejoignit finalement, et prit place sur le banc. Elle n'avait pas décampé, contrairement à ce à quoi je m'étais attendu. C'était un excellent début me semblait-il. Même si je ne la regardais pas directement, pour ne pas la mettre mal à l'aise, je pouvais voir ses mouvements du coin de l'oeil. Ainsi, je la vis croiser et décroiser les jambes, à plusieurs reprises. Elle n'était pas encore franchement à l'aise en ma présence. Bien entendu, je ne pouvais pas m'attendre à un changement grandiose, de façon soudaine, non plus ...

« Tu… tu… » Et si je n'avais pas encore remarqué son attitude qui prouvait qu'elle était vraiment mal à l'aise, sa difficulté à parler était là pour me la rappeler. « Tu… ça… » Inquiet devant le fait qu'elle puisse autant perdre ses moyens en présence de quelqu'un qu'elle ne connaissait pas -moi en l'occurrence-, je finis par tourner la tête. J'arquai légèrement un sourcil, en signe d'interrogation, alors que je l'étudiais silencieusement du regard. Est-ce que je devais lui tourner le dos et ne surtout pas la regarder, pour qu'elle parvienne à me parler normalement ? Non ... Parce que j'en étais tout à fait capable. « ça fait longtemps que tu viens à… Central Park ? » Bien que je fus tout à fait surpris par cette première question, je n'en montrai absolument rien. Je ne tenais évidemment pas à la mettre mal à l'aise, en lui faisant remarquer que c'était une bien étrange façon, de débuter la conversation. Elle aurait pu me demander vraiment tout et n'importe quoi... Et pourtant ... c'était cette question qu'elle avait choisit de me poser. Pourquoi pas après tout ? Au moins, elle faisait l'effort de me parler. Et je savais bien que ce n'était pas facile pour elle. J'en étais donc vraiment ravis et lui en étais même reconnaissant. « Je crois que depuis que je vis à New-York, je viens ici régulièrement. J'aime bien avoir l'impression d'être dans un endroit naturel .. Tout en étant pourtant en plein coeur de la ville. » Lui répondis-je sans hésiter, en souriant toujours avec la même sincérité. « Et toi alors ? Tu viens ici tous les jours ? Je suppose que tu dois travailler pas loin ... » Ajoutai-je ensuite en la questionnant sans hésiter. « Et je suppose également, que tu aimes profiter du "calme" des lieux. Du moins, quand un parfait inconnu ne traîne pas dans le coin et te souhaite le bonjour à tout bout de champ. » Ajoutai-je ensuite, en affichant un air faussement innocent.

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MessageSujet: Re: Rafaello&Alexandra - I want you let me alone. Rafaello&Alexandra - I want you let me alone. EmptySam 19 Jan - 17:51

Alexandra et Rafaello
« I want you let me alone. »

Alexandra avait les yeux fixant ce qui se trouvait devant elle. Ils avaient l’air terriblement ternes, mais elle semblait surtout plongée en pleine réflexion. Les lèvres serrées l’une contre l’autre, les mains sagement rentrées dans ses poches, les jambes décroisées et un air perdu. Ses cheveux bruns étaient constellés d’une multitude de flocons, son écharpe noire et son manteau de même couleur aussi, ce qui ne faisait que rendre la blancheur de la neige plus éclatante. Rafaello lui, n’ayant pas la timidité de la française, était d’un naturel gentil et n’avait aucune difficulté à dialoguer avec la jeune femme réservée, quitte à faire la conversation tout seul. La brune se sentait protégée quand elle était avec lui, même si ils ne se connaissaient pas depuis très longtemps. Elle l’avait l’impression que, pour une fois, c’était elle la petite sœur qu’on protégeait et non elle qui devait courir à l’hôpital tout les jeudis pour surveiller l’état de santé de sa jeune sœur leucémique. La brune repensa à Soline, qui avait toujours cette étrange ressemblance avec un petit ange quand elle allait la voir. Elle était toujours blessée et attristée de trouver Soline allongée dans un grand lit blanc, donnant l’impression d’être minuscule par rapport à tout ce qui l’entourait. Il lui était arrivé plus d’une fois de pleurer en revenant, d’ailleurs il était rare qu’elle ne soit pas en larmes quand elle claquait la porte de la chambre derrière elle.
La seule fois où elle avait été heureuse d’être venue c’était celle où elle avait rencontrée Enzo. Soline allait mieux, elle avait reprit des couleurs et ça, Alexandra en avait été immédiatement réjouie. Avec Soline, elle devait toujours tout prendre en main et au bout d’un certain temps elle craquait. Chaque fois qu’elle pensait à sa sœur, ses problèmes à elle venait avec. Elle avait eu beau se mettre en colocation pour pouvoir faire des économies, elle avait beaucoup de soucis sur le plan financier. Son métier payait plutôt bien mais elle avait toujours des problèmes de dernière minute, des choses à payer pour sa sœur, en bref elle devait aussi prendre un autre job si elle voulait pouvoir s’assurer des économies en cas de gros pépins et plus elle pensait à tout ça plus elle se disait que sa vie était beaucoup trop compliquée.
Ces pensées continuèrent de tournoyer dans la tête d’Alexandra tandis qu’elle était sur le banc avec Rafaello. « Je crois que depuis que je vis à New York, je viens ici régulièrement. J'aime bien avoir l'impression d'être dans un endroit naturel .. Tout en étant pourtant en plein cœur de la ville. » la jeune femme hocha lentement la tête pour montrer son approbation. « oui, central park c’est… calme. » « Et toi alors ? Tu viens ici tous les jours ? Je suppose que tu dois travailler pas loin ...  » Alexandra désigna la silhouette d’un gratte-ciel que l’on voyait au loin. « je travaille pour le patron de Green Walt » fit-elle d’une petite voix. « Et je suppose également, que tu aimes profiter du "calme" des lieux. Du moins, quand un parfait inconnu ne traîne pas dans le coin et te souhaite le bonjour à tout bout de champ. » ajouta-t-il. Il prit un air faussement innocent auquel elle rit tranquillement. Il était vrai que c’était étrange de constater qu’il aimait bien dire bonjour à des inconnues, pour sa part elle avait été terrifiée mais elle essayait de se montrer plus ouverte maintenant. « Je… disons que c’est inhabituel. » elle baissa la tête puis la releva, regardant le parc avec des yeux pétillants. « Mais c’est… enfin je… c’est sympa. » finit-elle par lâcher.

© Chieuze

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MessageSujet: Re: Rafaello&Alexandra - I want you let me alone. Rafaello&Alexandra - I want you let me alone. EmptyJeu 24 Jan - 2:08



Alexandra & Rafaello


De quoi pouvaient bien parler deux personnes aussi différentes, que nous l'étions nous, cette jeune fille et moi même ? Eh bien de tout et de rien. Mais surtout de rien. Je voyais bien que ça allait être à moi de faire la conversation et de trouver des sujets de discussion. En un sens, ça ne me dérangeait pas tant que cela, puisque j'étais toujours aussi curieux à son sujet. D'autant plus que j'avais parfois la fâcheuse tendance à me montrer bavard. Je trouvais toujours quoi dire et quand le dire. Surtout quand tout était beaucoup trop silencieux à mon goût. Je n'aimais pas les silences gênants. Et je pressentais que c'était ce qui allait arriver entre cette jeune personne et moi même, si je ne faisais pas en sorte de l'empêcher. En un sens, elle me rappelait un peu ma soeur. A craindre autant les inconnus et à ne pas savoir que faire quand il y avait des personnes qui semblaient s'intéresser à elle. Et ce, même quand c'était de façon tout à fait amicale. C'était peut-être justement parce que je connaissais une personne qui était un peu de la sorte, que j'avais décidé de faire montre d'une grande patience avec elle. Ainsi, lancer la discussion, me semblait importante. Ce pourquoi je lui répondis sans hésiter, quand elle me demanda si je venais dans ce parc, depuis longtemps. C'était une question comme une autre après tout. « oui, central park c’est… calme. » Je souris et hochai également la tête. Ce n'était très certainement pas l'endroit le plus calme de la Terre. Mais en plein centre de New-York, on ne pouvait pas non plus exiger trop. C'était le mieux que l'on pouvait espérer, sans nul doute. Je finis par questionner la jeune Alexandra, concernant l'emploi qu'elle exerçait. Nul doute qu'elle devait travailler dans les parages, pour venir ici tous les jours. Mon regard se posa sur l'immeuble qu'elle me désignait, avant de me répondre.

« je travaille pour le patron de Green Walt » Je souris à cette réponse et reposai un instant les yeux sur elle. « Je suppose que c'est un bon emploi, non ? » La questionnai-je doucement. Ca ne pouvait qu'être un truc mieux que moi, de toute façon. Quelque chose de légal, responsable et qui forçait un minimum le respect. Elle était jeune et occupait déjà un bon emploi. N'était-ce pas merveilleux ? A coup sûr, elle était promise à un bien meilleur avenir que moi. C'était tout ce que je lui souhaitais d'ailleurs. Un avenir radieux ... J'enchaînai bien vite avec le fait qu'elle devait aimer le calme des lieux, quand un parfait inconnu ne l'abordait pas tous les jours, pour tenter de converser avec elle. Je fus ravi de la voir se dérider un minimum, en riant quelque peu. Ca faisait plaisir à voir, pour sûr. C'était un bon début selon moi. Et je voulais penser que ça présageait du mieux. « Je… disons que c’est inhabituel. » Je ris doucement à cette remarque. Effectivement, je ne doutais pas que ça l'était. Mais j'aimais bien me comporter de façon tout à fait inhabituelle et être là où l'on ne m'attendait pas le moins du monde. C'était drôle et plaisant. « Mais c’est… enfin je… c’est sympa. » Je souris de plus bel en reposant le regard sur elle. J'étais maintenant rassuré. Je savais que je ne la dérangeais pas vraiment. Et que, au contraire, elle aimait bien. Je ne ressemblait donc pas à un type lourd, contrairement à ce que j'aurais pu penser, quant à mon comportement inattendu. « Tant mieux ! Je commençais à me demander si je passais pas pour un sacré emmerdeur, qui vient troubler la tranquillité des gens. » Plaisantai-je en souriant toujours. « J'le suis pas, hein ? » Fis-je ensuite semblant de m'inquiéter, en l'observant du coin de l'oeil.

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