caine & lynn ❝ just married... ou presque ❞

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Franchement entendre Lynn m’interrogeait sur ma relation avec Lisa était quelque chose de désagréable. C’est vrai, mon cœur était déjà suffisamment tiraillé entre les deux femmes pour parler de ma relation avec l’une ou l’autre. Néanmoins, Lynn avait peut-être tout simplement envie de parler d’elle après tout, mon attirance n’était pas réciproque ni même mes propres sentiments. « Oh non, nous ne sommes pas encore à nous passer la bague au doigt » grimaçais-je « En réalité, elle habite à l’appartement maintenant. En tant que colocataire. Son propriétaire l’a mis à la porte alors je lui ai proposé de prendre la chambre de libre. Je l’ai déménagé il y a peu » l’informais-je en haussant les épaules. C’était une véritable torture que d’avoir Lisa à la maison, de la voir me sourire etc.. J’avais envie de bien plus avec elle mais une petite voix me souffla qu’il en était de même avec Lynn. Rah j’allais devenir dingue entre les deux. Toutefois, mon enthousiasme était douché avec ce Sandro. Franchement, elle n’allait pas remettre ce type sur le tapis. « Je peux lui faire passer l’envie si tu veux ! » grognais-je de bien mauvaise humeur que précédemment. Oui, elle m’avait enlevé toute motivation car rien que l’imaginer avec cet homme me faisait serrer les poings. « Ce serait avec plaisir que je te rendrais ce service » marmonnais-je avec empressement rien qu’à l’idée de m’occuper de son cas personnellement. Oui il m’énervait ! Je ne m’en cachais pas. Nous continuâmes à sécuriser le reste de la maison et il fallait que je me fasse violence pour redevenir le mari aimant et heureux d’emménager avec sa petite femme dans un quartier résidentiel cossu. « Je savais que cela allait te plaire mais ces fleurs ne sont pas aussi belle que toi mon amour » répondis-je en donnant le change avant de tousser pour dissimuler mon rire derrière une quinte de toux. Elle avait été gâtée avec sa nouvelle garde-robe, c’est le moins que l’on puisse dire. « Je trouve cela très… comment dire… très joli » commençais-je avec un sourire malicieux avant de me mordre la lèvre pour ne pas rire. « C’est affreux je le reconnais mais au moins tu es sûre que dans cette tenue, je te sauterai pas dessus, franchement c’est des tues l’amour ces trucs ! » rigolais-je avant de secouer la tête. « Je vais aller chercher le reste des bagages dans le coffre. Tu continues à inspecter la maison ? »

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Lynn & Caine

❝ just married... ou presque. ❞

« Rho la ferme, va voir la tienne de garde de robe ! » maugréa Lynn, soudainement de mauvaise humeur. Encore un coup de son adorable génitrice, ça ne faisait pas un doute. A croire qu’elle se donne un mal fou pour ne surtout pas rendre sa fille désirable et, d’un même coup, pour éviter soigneusement que ses deux meilleurs agents ne se mettent à fricoter ensemble. Ce que l’histoire ne dit pas encore, c’est que malgré tous ses efforts, l’impitoyable Marjorie Maryweather allait finir par échouer. Mais ça, c’était encore une autre histoire… « Jamais je porterai ça, j’vais faire dans le nudisme moi ça va être vite vu bordel ! » A moins que ses doigts de fée ne soient attirés par l’irrépressible envie de retoucher chaque vêtement et sous-vêtement pour les rendre plus présentable… sinon, elle se voyait déjà galérer pour avoir un tant soit peu de charme et ainsi être crédible une fois que l’intégralité du voisinage débarquerait dans leur petit salon. Néanmoins, pour l’instant, elle s’occupa de sécuriser la chambre, fouillant chaque recoin pour dénicher de possibles caméras et autres micros prouvant qu’ils seraient bien écoutés. Mais pour l’heure, rien à signaler, heureusement. Voilà qui lui donnait tout le loisir pour s’attaquer à sa garde robe lui donnant l’impression d’être en enfer. En moins de dix minutes, elle avait raccourcit quelques robes, retouchés les sous-vêtements pour les rendre plus présentables et fait en sorte de rendre ses jupes soient plus fendues. Lorsque Caine revint effectivement dans la chambre, c’était presque une garde robe différente que son regard pouvait capter. « Je ne vois pas de tue l’amour là, mon ange ! » s’exclama-t-elle fièrement. Lynn = matrice à plan B !

« Aucun micro ni caméra dans l’intégralité de la maison, vraiment RAS. Reste à espérer que ces enfoirés n’auront pas la mauvaise idée de faire que cela change. Tu n’auras pas à faire de pompes, soulagés ? C’est la classe ! » Lynn ne savait pas pourquoi, mais elle en était presque déçue. Le désir qu’elle éprouvait pour son partenaire n’avait de cesse de croître et le simple fait de devoir porter des fringues peu sexy la rendait amère. Certes, elle avait arrangé le coup mais cette garde robe restait très, très éloignée de ce qu’elle avait l’habitude de porter. « Pouah, je tuerais pour une mini jupe en cuir, un corset, un débardeur moulant et des bottes ultra sexy !! Va falloir que je dézingue la tronche de qui pour ça ? Heureusement qu’on est en mission et que t’es avec moi, parce qu’imagine ce serait avec un jeune beau gosse récemment engagé ? Voilà comment déglinguer une réputation de séductrice en série ! »

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« Pour information, ma garde-robe est exclusivement composée de costumes taillés sur mesure. Je crois que ma mission va être de séduire les femmes de mes voisins à moins qu’on me coltine l’image du bourreau de travail qui ramène ses dossiers à la maison » soupirais-je avant d’hausser les épaules et d’aller chercher le reste des valises à savoir le gros équipement de surveillance. Les voisins étaient toujours là et j’en saluais des nouveaux. Pour l’heure, aucun n’était venu nous rendre visite mais je savais que cela ne saurait tarder. Il fallait encore qu’ils se réunissent pour papoter, rapporter les ragots qu’ils auront déjà inventés sur notre dos. Franchement, si mon mariage m’avait bien vacciné de quelque chose, c’était bien la vie dans un quartier résidentiel de ce genre. Pour Cassidy, c’était le lieu idéal pour bien se faire voir. Moi, ça avait été une torture. Non, si un jour, j’achetais une maison, ce serait dans un quartier calme et non enclavé comme celui-là. Je rentrais à la maison, déposant les valises dans le hall avant de grimper les marches menant vers l’étage supérieur pour retrouver ma « femme ». Celle-ci avait dû se lancer dans de la couture vu les bouts de tissus à ses pieds et j’arquais un sourcil de surprise. Je secouais la tête avec un petit rire. Décidément, elle m’étonnerait toujours ! « Je vois ça, j’ignorais que tu étais styliste, beau travail ! » la complimentais-je avant d’hocher la tête, partagé entre le soulagement et… la déception. « Bien, je m’installerai sur le canapé dans ce cas. Je pense qu’on pourra faire un roulement. La journée, tu te chargeras de la surveillance et je prendrais la nuit comme je suis sensé être absent pour cause de travail, je pourrais dormir durant ce temps. Qu’en penses-tu ? » Proposais-je puisque nous n’étions plus obligé de partager nos nuits. Toutefois mon soulagement fut de courte durée et je ressentis à nouveau cette pointe de vexation. Elle n’avait pas son pareil pour m’envoyer sur les roses d’une façon ou d’une autre. « Rassure-toi tu es avec moi donc ta réputation ne sera pas entachée. Je vais installer le reste du matériel » lâchais-je avec un mouvement d’humeur. Non mais c’est vrai, elle a qu’à me traiter de vieux et de croulant pendant qu’elle y était. Je t’en fouterai moi des petits jeunes fraichement sorti des jupes de leur mère. Heureusement qu’elle était avec moi… Merci bien ! Je redescendais et remontais la valise pour m’installer dans ce qui était censé être mon bureau pour installer le matériel de surveillance. J’étais agacé comme toujours dès qu’elle parlait de draguer, coucher ou je ne sais quoi avec un homme. Il était grand temps que je règle mon problème vis-à-vis de ça !

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Lynn & Caine

❝ just married... ou presque. ❞

Lynn, ou la délicatesse incarnée, se rendit bien évidemment compte trop tard de la connerie qu’elle venait de sortir. Le pire, c’est qu’elle ne pensait jamais à mal sur le moment. Ca sortait comme ça sortait, sans contrôle ni rien du tout, et elle réparait toujours la seconde suivante… soit avec un sourire, soit avec autre chose. Son père en avait mille fois fait les frais et aujourd’hui que Caine partageait avec elle la même maison dans le cadre d’une mission, force est de constaté qu’il devenait la principale cible sans même qu’elle n’ait cherché à le vouloir. La jolie canadienne demeura un instant interdite avant d’attendre patiemment qu’il ne remonte à l’étage pour se pointer à son tour dans ce nouveau bureau lui ayant été attribué. « Je suis pas analyste mais je sens que t’as mal pris ma dernière réplique. Mords pas de suite, je dresse le drapeau blanc ! » Et pour lui prouver qu’effectivement, elle venait en paix, la piquante brunette brandit ses deux mains en l’air comme quelqu’un de coupable. « J’arrive pas à savoir pourquoi ça t’agace mais bon y’a un truc qui te défrise et comme pour une obscure raison j’aime pas me fighter avec toi… tu me pardonnes ? » Lynn avait des airs extrêmement durs, mais la seconde suivante, elle pouvait soudainement s’adoucir comme si elle n’était rien d’autre qu’une adorable poupée de porcelaine. Et le pire, c’est que son regard devenait extrêmement tendre, comme si elle couvait littéralement son interlocuteur des yeux.

Pour la beauté de la chose, Lynn s’approcha suffisamment pour se coller contre le dos de Caine afin de mieux embrasser sa joue. Il n’y avait pas la moindre ambiguïté dans sa tête, du moins tentait-elle de ne pas en avoir, elle cherchait simplement à faire ne sorte que son partenaire ne lui tourne pas le dos… pour une raison stupide. « C’est un peu Sainte Mangouste qui se fout de la charité, hein ? Tu veux que je me trouve quelqu’un, mais dès que j’en parle à mon partenaire, il se fout en rogne… j’aime pas avoir le cul entre deux chaises, body ! Si ça te gêne, tu me le dis franchement et je marmonnerai dans mon coin, ça te va ? Ce serait plutôt couillon que l’on se fight le premier jour de la mission, non ? Officiellement on vient presque d’avoir notre première dispute de couple, ça se fête ! »

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Sous mes allures de genre idéal, j’étais quelqu’un d’affreusement susceptible et même si pour la plupart du temps, je souriais de ça, là, j’avais tout simplement du mal à digérer. La jalousie n’avait jamais été bonne conseillère pour preuve en est, je m’étais réfugié dans le bureau pour installer le matériel de surveillance histoire d’éviter ma partenaire. En même temps, elle n’arrêtait pas de m’en balancer dans la tronche depuis notre toute première rencontre. Je devrais être vacciné mais apparemment non. Je ne sais pas ce qui m’agaçait le plus : le fait qu’elle puisse coucher avec d’autres hommes ou le fait qu’elle veuille être avec un autre alors que je suis là ?! Franchement, j’en perdais la tête et je ne voulais pas que mon professionnalisme en pâtisse. Voilà peut-être pourquoi les relations entre collègue était prohibé au sein des unités de police, militaire ou encore CIA. Je n’avais pas la tête à réfléchir posément en sa présence car je n’avais de cesse que de vouloir… quoi ? L’embrasser ? La toucher ? Me repaitre de sa présence ?! Une nouvelle fois, le visage et le rire de Lisa résonnèrent dans ma tête, me laissant affligé de culpabilité. Je ne pouvais pas jouer sur les deux tableaux et il était grand temps que je fasse un choix même si cela me tuait. Les deux femmes étaient tellement différentes qu’il m’était impossible de choisir. Le problème, c’est qu’il le fallait, je ne pourrais pas continuer ainsi. Je sursautais alors lorsque Lynn vint se blottir contre mon dos. Je fermais brièvement les yeux puis soupirais. « Toi qui me cherchais des défauts, sache que je suis susceptible. C’est con mais c’est comme ça » avouais-je en haussant les épaules. Je ne m’étais jamais targué d’être parfait. Loin de moi cette idée. La perfection était ennuyante et je ne voulais pas l’être. Déjà que je me trainais l’image du gentil garçon alors autant ne pas mettre celle du mec ennuyant non plus. Sinon, autant me tirer une balle dans la tête directement, je gagnerai du temps comme ça. « Il n’y a rien à pardonner Lynn mais je n’apprécie pas non plus d’être en froid avec toi » ajoutais-je tout en continuant de monter les outils de surveillance afin que nous soyons prêts le plus rapidement possible. Je ne voulais pas trop discuter de cela avec elle sinon, je savais que je me retrouverais aux pieds du mur et mon cœur me demandait encore du temps. Oui, il voulait du temps pour choisir et je ne pouvais guère lui en offrir des masses. « Ecoute, je n’ai pas à me mêler de ta vie privée mais comment dire. Je suis un romantique dans l’âme et les coucheries ne sont pas ma tasse de thé » lui répondis-je simplement car c’était la vérité. Du moins en partie. Je me retournais et déposais un baiser sur son front avec un petit sourire. « Allez prépares toi à jouer les femmes amoureuses, des voisins approchent » la prévins-je de ce que j’avais aperçu par la fenêtre du bureau et à peine avais-je dit cela qu’on sonnait à la porte. « Prête pour te donner en spectacle ? »

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Lynn & Caine

❝ just married... ou presque. ❞

« Si ça te défrisait que je parle de coucheries, pourquoi tu l’as pas dit avant ? Je me la serais sagement fermée ! » Lynn brandit les mains en signe de bonne foi puis, non sans lui offrir son plus beau sourire, poursuivit : « dommage qu’il y ait pas plus de types comme toi. Y’aurait sûrement plus de mariages ! » Mais trêve de palabres, puisqu’il leur fallait désormais pénétrer dans la pénible arène les attendant. « Je serais la fan la plus sensas, la plus amoureuse et la plus top cent pour cent pur jus pur fruit dont tu pourrais rêver, Casanova ! » Caine ouvrit la porte et Lynn se mit à bouillir intérieurement. Elle fut aussitôt la cible des bourgeoises du quartier, bien trop ravie d’avoir une nouvelle source de potins à part entière pour la laisser respirer ne serait-ce qu’une minute. La piquante brunette fut aussitôt prise à part, passée sous rayon X par un flot de questions qu’elle eut du mal à contenir. De son côté, son partenaire n’était pas plus à la noce, puisque les voisins masculins n’avaient de cesse de le questionner quant à son job, sa venue dans le quartier, l’état de son mariage avec sa femme… diable, Lynn imaginait très bien la torture étant la sienne puisqu’elle subissait actuellement à peu près la même. Il leur fallait tenir et se montrer professionnels, n’est-ce pas ? Ce fut pourquoi elle lui offrit le sourire et le regard le plus amoureux qu’elle fut capable de donner, non sans ponctuer la chose d’un clin d’œil on ne peut plus significatif. Elle en frissonnait elle-même… par chance, elle avait mis quelque chose pour couvrir ses bras, sans quoi cela aurait été véritablement évident.

« Vous comptez avoir des enfants, avec ton homme ? » « Ah, c’est le grand débat… mon mari est souvent en déplacement, ne jure souvent que par son travail alors même si j’essaye de lancer de petits messages subliminaux, j’ai peur que cela ne soit hélas pas encore d’actualité. Mais j’aimerais énormément ! » Lynn jouait son rôle de bourgeoise à la perfection, la preuve, ses « voisines chéries » étaient déjà en train de fondre de tous leurs petits cœurs en guimauve. « Monsieur Reese, il faut faire tout un tas de bambins à votre ravissante épouse !! » s’exclama l’une d’elle juste avant que Lynn ne fasse mine de s’éclipser à la cuisine pour chercher d’autres mets délectables à se mettre sous la dent. Elle avait fait discrètement signe à Caine de venir la rejoindre pour un premier briefing rapide de quelques secondes. Autant échanger dans le vif dans que c’était frais dans leurs mémoires immédiates. « Alors, mise à part que c’est l’horreur et que j’ai déjà envie de flinguer ces bourgeoises mal baisées, pas de suspecte qui sorte du lot pour l’instant. Rhaaa fais pas cette tête je me contrôle très bien en face de ces délicieuses compagnes ! De quoi vous parlez avec tes nouveaux potirons ? Tu parles pas couche et lessive, toi, au moins… chanceux !! »

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La situation semblait s’être désamorcée et j’en fus soulagé. Oui, soulagé que Lynn n’aille pas chercher plus loin dans mon comportement car je n’aurais pas aimé foutre en l’air cette mission sous prétexte que je ne sais pas gérer mes émotions personnelles. C’était ironique de voir à quel point, elle avait réussi à m’ébranler au point que même mon professionnalisme en pâtissait. Je m’étais toujours targué d’être un bon flic et bon profiler mais je devais reconnaitre que je n’arrivais pas vraiment à m’analyser moi-même. Ou plutôt, je le refusais. Ne dit-on pas que le plus mal chaussé était le cordonnier ? Il était donc logique que je galère autant avec mes propres sentiments mais ce n’était pas une raison pour leur laisser le champ libre au cours d’une mission. Je devais me reprendre et vite car il était hors de question que je fasse défaut à ma partenaire. « Ne t’inquiète pas, ce genre de réaction n’arrivera plus » lui assurais-je avant que nous descendions ouvrir à nos voisins. Le boulot avant toute chose ! Et si Lynn fut aussitôt accaparée par les voisins, je me coltinais les voisins. « Sacrée baraque, elle a dû coûter une blinde » me demanda un premier avant qu’un autre enchaine « En tout cas, tu as tiré le gros lot avec ta femme, elle est superbe » puis un autre « Et ta bagnole, je l’achète de suite ! » en somme des conversations de mecs ordinaires qui m’arracha un sourire tandis que je répondais avec bon cœur à leurs différentes questions tout en remerciant mon expérience personnelle pour savoir gérer ce genre de voisins intrusifs. « Tu es fan de football ? » me demanda le premier et j’allais répondre quand une des femmes m’interpella au sujet des enfants. Je fis mine de grimacer et d’être contrit en parfait mari qui se sait en faute avant de rétorquer en regardant ma femme droit dans les yeux « Ce serait mon plus grand bonheur mais j’ai beaucoup de travail. Je vais peut-être devenir associé dans le cabinet où je travaille alors ma femme sait qu’il faut qu’elle se montre patiente avec moi. J’ai beaucoup de chance d’avoir une femme aussi aimante qu’elle » confiais-je à la voisine avec un air amoureux au possible avant que Lynn ne sonne le retrait dans la cuisine. A peine avais-je fermé la porte que je tirais sur ma cravate. « Conversation habituelle : maison, voiture, femme et football. Je hais le football… Rien ne vaut le rugby ! » Marmonnais-je en sentant le désespoir naitre rien qu’à l’idée de me farcir des matchs avec eux. « Mais aucun suspect. Nous n’avons pas encore vu tous les voisins donc il va falloir s’armer de patience ma chérie » la taquinais-je avant de soupirer « il faut y retourner. Prête pour le second round ? »

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Lynn & Caine

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« Au fait le discours amoureux devant toute l’assemblée ? Bordel c’était de l’art, bien joué partenaire ! » Lynn lui donna un coup de coude amical pour lui faire comprendre que c’était un tour de génie, mais en vérité, elle s’était surpris à espérer que toute cette situation soit réelle. Bordel Lynn, il faut que tu te contiennes et que tu reprennes tes vrais esprits ! Caine avait beau être son partenaire, cela ne voulait pas dire qu’elle pouvait se permettre ce genre de pensée dangereuse. « Pour les matches… imagine que je vais te bichonner comme l’adorable femme aimante que je suis, hum ? Ca t’aidera à tenir. » Mais en attendant, elle remit sa cravate en place pour qu’ils soient aussi parfaits l’un que l’autre sur tous les tableaux. « C’est le rôle de ma vie, tu parles que je suis prête ! » Petit clin d’œil et ils étaient déjà revenus sur le devant de la scène. Personne n’avait trouvé leur bref départ en cuisine comme suspect, bien au contraire, puisque Lynn se fit aussitôt charrier sur le fait qu’ils aient pu s’éclipser pour s’enlacer passionnément dans leur charmante cuisine. Pour le coup, la piquante brunette fit preuve d’un brio proche du génie puisqu’elle parvint à rougir comme si elle était réellement gênée par la situation. La vérité était toute autre puisqu’il n’y avait eu aucune étreinte passionnée dans la cuisine. « Pas devant les invités, voyons… mais plus tard, peut-être. J’ai prévu un petit dîner romantique puisque ce soir, il est tout à moi. » Le regard que lança la jolie canadienne à Caine fut empreint de tendresse, d’amour, comme si elle le couvait littéralement de son beau regard noisette. Quelle bonne actrice ! Bien qu’il y ait du vrai dans ce fameux regard, ce qui ne faisait que donner d’autant plus de crédibilité à la chose.

La scène prit aussitôt une tournure tout à fait différente lorsqu’un nouveau couple fit son apparition dans le salon. Deux russes, vu leur accent, ce qui mit aussitôt la puce à l’oreille de Lynn. Quelle ne fut pas sa surprise lorsqu’il lui lança un « comme le veut la tradition » avant de la pencher pour l’embrasser passionnément sous le regard outré de toute l’assemblée. Celle-là, elle ne s’y était clairement pas attendue ! Bien évidemment, elle le repoussa aussi vite qu’elle le put, mais il n’empêche qu’il avait réussi à l’embrasser le saligaud ! « Tradition ou pas, ce n’est pas une façon de faire ! » grommela-t-elle tout en se retenant de justesse de lui mettre son talon là où elle pensait. Elle s’esquissa à nouveau dans la cuisine en prétextant devant débarrasser un premier plat vide, mais en vérité, à peine avait-elle refermé la porte qu’elle put l’insulter de tous les noms. « Putain d’abruti de mes couilles sur son front !! » Lynn n’hésita pas à se rincer plusieurs fois la bouche, comme si elle avait été contaminée. « Toi mon mignon tu vas me le payer cher ! »

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"Il faut croire que j'étais inspiré" plaisantais-je sans le moindre enthousiasme car mon petit discours m'avait ouvert les yeux et malheureusement pour moi, il semblerait que mon cœur ait choisi la mauvaise personne. Rien n'était possible entre Lynn et moi pour la simple et unique raison que nous étions partenaires et qu'il nous était interdit toute fraternisation. Et puis soyons honnête deux minutes, ce serait de la folie de conjuguer vie professionnelle et personnelle surtout quand vous êtes agents de la CIA. En gros, c'était perdu d'avance surtout que ma partenaire m'avait clairement signalé qu'elle aurait préféré être avec un petit jeune ou ce bigorneau de Sandro. J'étais condamné aux affres de la jalousie jusqu'à ce que ce début d'émoi ne s'estompe de lui-même. "Tu sais, tu as beau dire, je suis sur que tu ferais une épouse délicieuse donc dans un sens, c'est peut-être effectivement le rôle de ta vie" rétorquais-je avec une petite moue narquoise à son attention avant de retourner au salon retrouver nos invites dont le nombre grossit de deux personnes avec la venue d'un couple de russes. Un seul regard vers ma soi-disant femme me suffit pour comprendre qu'elle avait tiqué tout comme moi. Toutefois, j'étais loin de me douter que si l'époux se chargeait de saluer Lynn de manière passionnée, la femme allait en faire de même avec moi sous les yeux d'autant plus choqués des autres voisins. Lynn exerça un retrait stratégique vers la cuisine en prenant le premier prétexte qu’elle trouvait tandis que je n’avais plus qu’à jouer mon rôle d'époux jaloux -même si pour le coup, ce n'était plus un rôle de composition. "A l'avenir, je vous saurais gréer de saluer mon épouse de manière convenable et respectueuse pour le bien du voisinage car je n’ai aucune doute sur le fait que nous voulons tous que nos relations restent cordiales et amicales n’est-ce pas ?" annonçais-je froidement avant de signaler que j'allais porter assistance à ma femme dans la cuisine sous le regard ravi des femmes et envieux des hommes –exceptés des deux russes. Apparemment tous s'attendaient à ce que je reprenne mes droits sur ma femme. "Ce sont tous des pervers» annonçais-je d'emblée à peine la porte fermée. "Il faudra te décoiffer un peu, je crois qu'ils s'attendent tous du moins les autres à ce que je t'embrasse passionnément pour te faire oublier ce rustre de russe. Au passage, j'admire ton self-control et si cela peut te rassurer, j’ai eu l’impression d’embrasser une vache avec sa bonne femme"

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Lynn & Caine

❝ just married... ou presque. ❞

« Sans blague ! » maugréa Lynn non sans laisser son visage se marquer d’une large expression dégoûtée alors qu’elle sentait encore les lèvres de ce bel enfoiré contre les siennes. YERK ! Pour un peu, elle était presque prête à se ruer dans la salle de bain de l’étage pour se laver les dents dix minutes durant, mais qui disait monter à l’étage signifiait repasser devant la foule en délire que la piquante brunette était déjà prête à foutre dehors à grands coups de pompe dans le derrière. Elle n’allait pas manquer d’être d’humeur massacrante si elle ne reprenait pas son précieux petit contrôle… par chance, Caine parvint à la faire rire. Ce qu’il disait ne manquait pas de chance et cela pourrait effectivement lui permettre de chasser cette sale image clignotant comme un sapin de Noël dans son esprit depuis de longues et pénibles minutes. Elle se tourna donc vers lui, après avoir essuyé délicatement son visage à l’aide de la première serviette qu’elle avait trouvée à portée de sa main, et esquissa un bref sourire malicieux. « Oublier ce russe, hum ? » Il ne fallait jamais lui donner ce genre d’idée car Lynn restait quelqu’un de profondément imprévisible et capable du meilleur comme du pire. Ce fut sans doute Caine qui fut le plus décoiffé des deux alors qu’elle venait de s’emparer de ses lèvres, comme la jeune femme passionnée qu’elle était et qui avait jusqu’ici muselé soigneusement ses sentiments. L’espace de quelques instants, la jolie canadienne s’occupa de mettre soigneusement de côté son habituel self control, leur mission, tout ce qu’elle s’était promis concernant ses sentiments profonds et se donnait à ce baiser comme s’il était devenu l’air dont elle avait cruellement besoin pour respirer. C’est d’ailleurs à contre cœur qu’elle s’écarta, le souffle court, les battements de son cœur ayant pris un rythme on ne peut plus anarchique par la force des choses.

« Sa vache de bonne femme est effacée aussi ? Faudra que je note cette méthode… j’suis un putain de génie en fait ! » Lynn éclata de rire avant de se pencher pour détacher sa longue chevelure et tâcher de paraître ainsi décoiffée au possible. Ce petit air sauvage lui allait bien, d’ailleurs. Lorsqu’elle se releva, c’est non sans éclater de rire à nouveau qu’elle constata la coiffure de Caine. « En fait, autant en rajouter histoire qu’ils se fassent bien des fils ces abrutis… » Il n’allait pas dire non alors qu’elle desserrait actuellement sa cravate et ouvrait juste deux ou trois boutons de sa chemise, pas vrai ?

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Bon sang, je m’étais attendu à tout sauf à ce qu’elle m’embrasse passionnément et surtout que je me surprenne à lui retourner ce baiser avec la même fougue si bien que nous n’avions plus du tout besoin de simuler quoique ce soit. « Oubliée » balbutiais-je avant de me passer une main nerveuse dans mes cheveux. Il faut dire qu’elle m’avait retourné et mis en feu ma libido à croire qu’elle avait lu mes pensées ou qu’elle ne soit un démon descendu sur Terre pour me tourmenter jusqu’à ce que mort s’en suive. Comment étais-je sensé faire comme si de rien n’était alors qu’il suffisait d’un seul et unique baiser pour me rendre encore plus dingue d’elle que je ne l’étais déjà. Notre collaboration allait devenir un enfer si je n’arrivais pas à contrôler mes pulsions ou même mes sentiments à son égard. Toutefois, aussi étrange que celui puisse paraitre, c’était bel et bien un sourire amusé qui trônait sur mes lèvres tandis que je levais les yeux au plafond « Alors ma chère et tendre femme, tu apprendras que ton époux est un homme passionné malgré le boulot ennuyeux qu’il se tape et que ton décolleté est bien trop sage pour ce que nous avons soi-disant partagé malgré le court délai » plaisantais-je tandis que mes doigts ouvraient légèrement son chemisier et que mes doigts allaient fourrager par la suite dans ses cheveux pour la décoiffer un peu plus. « Beaucoup mieux maintenant » murmurais-je avant de déposer un baiser sur ses lèvres pour la narguer avant que nous retournions vers nos invités pour subir leurs regards amusés mais très vite, je fis comprendre que ma femme et moi voulions être à nouveau seuls et ils s’en allèrent les uns après les autres avant que je ne ferme la porte d’entrée « J’en pouvais plus ! » marmonnais-je avant de me retourner vers Lynn. « Je vais lancer le programme de surveillance pour que nous soyons tranquille un moment » l’informais-je tout en sortant mon portable de ma poche pour écrire un texto à celui que je considérais comme mon meilleur ami mais je ne fis pas attention en le remettant dans ma poche car ce dernier tomba sur le tapis sans faire de bruit et je grimpais les escaliers, inconscient que le dernier message affiché était celui que j’avais envoyé : j’ai fait mon choix mais je crains de finir celib a vie ! Car j’avais effectivement fait mon choix mais je ne pouvais pas être avec cette personne. L’amour n’était pas toujours juste et heureux, il pouvait être également cruel et injuste.

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Lynn & Caine

❝ just married... ou presque. ❞

« Oh merciii ! Encore cinq minutes et je commençais à faire la fortune des dentistes du coin ! » Lynn n’avait pas remis sa longue chevelure en place ni même reboutonné son chemisier depuis leur petit « épisode passionné » dans la cuisine et continuait même à en frissonner violemment rien qu’à se remémorer la présence de ses lèvres contre les siennes. Hélas pour la piquante brunette, alors qu’elle se contenta de lui sourire face à l’information qu’il venait de lui donner quant à sa prochaine activité, elle allait au devant d’une gravissime désillusion. Elle n’eut pas le temps d’informer Caine que son portable était tombé sur le tapis que déjà, elle avait jeté un rapide coup d’œil à l’écran encore allumé. Ce qu’elle y lut lui coupa toute envie de s’exprimer, comme si sa voix s’était brusquement coincée dans le fond de sa gorge. Pourquoi cela lui faisait-il si mal qu’il ait décidé de rester célibataire à vie ? Tout simplement parce qu’elle aurait rêvé qu’il la choisisse elle. Lynn demeura interdite de longues minutes, le portable toujours en main, comme si on venait de lui donner un violent coup sur la tête. Et dire qu’elle avait osé penser que cette foutue mission serait une promenade de santé ! Ses traits de porcelaine se teintèrent bientôt d’une gravité extrême tandis qu’elle se rendait compte de la cruauté extrême de son existence. Au retour de Caine, ce fut presque une torture de se reprendre et de tenter un faible sourire n’ayant strictement rien de convainquant. Elle n’avait plus envie de jouer. « Je sais que tu veux faire la connerie de finir célibataire à vie mais voilà le problème… ce ne sera pas pour aujourd’hui. »

Lentement, Lynn posa le portable de Caine sur la table basse, se releva du sofa sur lequel elle avait été assise jusqu’ici et dégrafa lentement les boutons de son chemisier avant de laisser tomber celui-ci, accompagné de sa jupe, sur le sol. Elle n’était plus habillée que de ses sous-vêtements contrastant parfaitement avec les horreurs qu’on avait osé lui proposer pour paraître plus « femme au foyer » et qui lui appartenaient dans la vraie vie… elle s’avança vers le jeune homme pour lier ses lèvres aux siennes tout en le maintenant fermement au mur se trouvant juste derrière lui, lui offrant ainsi une véritable valse de passion qu’elle se refusait à retenir en cette seconde. « Je sais tu vas me dire qu’on n’a pas le droit et me sortir probablement un discours de merde que je n’ai absolument pas besoin d’entendre alors je vais faire simple : rien à cirer. Outre ton texto à la con, j’ai sûrement découvert la pire trahison de mon existence alors là, juste pour une nuit… je ne veux pas être l’agent Maryweather. Juste Lynn. » Les yeux de l’impitoyable brunette brillaient de mille éclats à l’image de ces larmes qu’elle refusait de laisser couler, préférant mille fois s’emparer à nouveau des lèvres offertes de son coéquipier tout en entourant son cou de ses bras ne tremblant pas le moins du monde. « Aime-moi… aime-moi juste une nuit. Après tu seras libre de m’oublier. Sois juste Caine et je serais juste Lynn… oublie tout le reste. »

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Totalement inconscient du fait d’avoir perdu mon portable et que Lynn tirait des conclusions hasardeuses concernant mon message envoyé à William, je continuais de programmer les logiciels afin qu’ils fassent leur boulot tranquillement. Au moins pensais-je avec amertume, je pouvais toujours profiter de cette mission pour avoir un semblant de relation avec Lynn. C’était tout ce que j’aurais et il fallait que je fasse avec. Il me fallut bien un bon quart d’heure pour tout mettre en place avant que je ne redescende dans le salon, inquiet du silence de Lynn. J’étais tellement habitué à ce qu’elle sème la tempête partout rien que par sa présence alors ressentir autant de calme dans cette maison commençait limite à m’inquiéter. Le problème, c’est que je m’attendais pas du tout à la suite des évènements surtout lorsqu’elle posa mon portable sur la table. « Ce n’est pas… » Commençais-je alors qu’elle se relevait du sofa et commençait son striptease « ce que tu crois » soufflais-je totalement estomaqué et conquis par le spectacle qui s’offrait à moi. Je ne comprenais pas du tout ce qui se passait ni même ce qui avait bien pu pousser Lynn à agir de la sorte mais une chose était certaine, je n’en menais pas large, mon regard irrémédiablement attiré par cette créature de rêve qui n’avait de cesse de se rapprocher de moi. Aussi lorsque ses lèvres se lièrent aux miennes, dans un réflexe, je l’attirais à moi comme pour la retenir, comme pour tenter de me convaincre que je ne rêvais pas éveillé mais non, elle était bien là, me parlant, me demandant tout simplement de l’aimer. Rien qu’une nuit. Juste Lynn rien d’autre. Je fronçais les sourcils, essayant de comprendre ce qui avait bien pu se passer dans sa tête pour qu’elle en vienne à de telles extrémités mais son regard brillant me dissuada de la repousser. Après tout, comment pourrais-je alors que mon cœur se mourrait déjà pour elle et que cela me tuait de la voir si fragile à cet instant, alors qu’elle était mon amazone depuis notre première rencontre. « Je ne veux rien oublier » murmurais-je contre ses lèvres en plongeant mon regard en elle « Sur mon message, j’ai dit que je resterais certainement célibataire à vie car celle que j’ai choisi d’aimer c’est toi Lynn. Celle qu’il m’est interdit d’aimer » avouais-je en caressant ses joues de mes pouces avant de l’embrasser comme s’il n’y aurait pas de lendemain, comme si ce soir était notre dernière nuit. Je ne voulais pas réfléchir, je ne pouvais pas non plus la repousser. Alors, me baissant, je glissais un bras sous ses jambes, la soulevant comme une jeune mariée et sans délier nos lèvres, je la portais jusqu’à la chambre, la déposant en douceur sur le lit avant de venir au-dessus d’elle, reprenant là où nous nous étions arrêtés, mes mains glissant sur son corps que j’apprenais à regarder d’une autre façon, avec un autre sens que la vue. Au toucher. Délicat, tendre mais passionné.

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Lynn & Caine

❝ just married... ou presque. ❞

Le cœur de Lynn manqua plusieurs battements alors que Caine lui avouait qu’effectivement, cette tension se jouant entre eux n’était pas uniquement basée sur de la pure attirance physique, mais avant toute chose sur des sentiments qu’il leur devenait difficile de nier. Pour l’instant, la piquante brunette n’avait pas encore rendu sa déclaration à son coéquipier, bien que sa réponse soit on ne peut plus évidente. Il n’y avait qu’à analyser cette façon passionnée qu’elle possédait de lui rendre ses baisers, de redessiner chaque courbe de son corps à l’aide du bout de ses doigts, et de s’abandonner complètement à ses caresses… Lynn n’avait jamais été une Marie couche-toi là et s’y refusait malgré de multiples tentations. Depuis qu’elle avait croisé le regard du bel écossais, il lui avait été impossible d’être attirée par autre chose, comme si le destin avait décoché sa flèche et qu’elle n’en n’était que l’une de ses victimes… mais lorsqu’il la déposa délicatement sur le lit et lui offrait ce qu’elle avait eut l’audace de lui demander, Lynn s’empara bientôt de son visage à l’aide de ses deux mains pour qu’il l’écoute, ne serait-ce qu’une toute petite minute. « Je ne veux pas oublier non plus. C’est ce que je veux, je te veux toi. Depuis notre rencontre dans ce parc, à chacune de nos putains d’argumentations pourries et à plus forte raison quand tu m’as embrassée dans l’ascenseur… chacun des pas que j’ai fais, c’était afin de me rapprocher de toi. Je sais, je n’avais pas le droit, mais ce soir… rien à foutre. Juste Caine et Lynn. » Elle ne lui laissa d’ailleurs pas le temps de répondre que déjà, elle s’était à nouveau emparée de ses lèvres avec cette même passion qui la dévorait depuis des mois. Elle n’aurait pas pu se regarder dans la glace le lendemain si elle n’avait pas répondu à sa déclaration… et ce bien qu’elle ne se soit jamais jugée comme douée en la matière.

Bientôt, sans vraiment de brutalité, Lynn n’hésita pas à renverser Caine sur le matelas afin de défaire un à un chacun des boutons de sa chemise, tandis que ses lèvres partaient sournoisement à la découverte de son torse. Ses mains se faisaient plus exigeantes, plus furieuses de seconde en seconde et il ne fut pas étonnant de les sentir empoigner brusquement la ceinture du bel écossais, qui partit bientôt rejoindre sa chemise contre le sol. Elle l’incita par la suite à s’asseoir sur le lit tandis qu’elle collait son corps au sien de façon particulièrement sensuelle. L’impitoyable brunette n’était pas réputée pour sa douceur, qu’elle soit verbale ou physique, mais c’est néanmoins avec une tendresse étonnante qu’elle lia ses lèvres aux siennes, tout en caressant son dos du bout de ses doigts. Il était délicieux de sentir des frissons naître contre la peau de Caine, peau qu’elle avait désiré goûter depuis des lustres… « Caine, je te veux. Tu es le seul que je veuille… »

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Nous allions droit dans le mur, il en était plus que certain pourtant, à chaque baiser, caresses ou même murmures que nous échangions, je sentais mon cœur fondre d’amour pour cette femme. Une femme volcanique, têtue, jurant comme un charretier mais dotée d’une sensibilité hors du commun, aussi forte que fragile sans compter qu’elle possédait un sens de l’humour des plus adorables. Oui, j’étais amoureux de Lynn et cela je crois bien depuis notre toute première rencontre. Et aujourd’hui, si j’avais décidé de la choisir elle, c’était en toute connaissance de cause car je ne voulais pas d’une autre femme qu’elle. Tout me ramenait à elle. Le problème, c’est que toute histoire était impossible et qu’une fois, or de cette bulle que la mission nous offrait, il nous faudrait nous rendre à l’évidence. Il n’y avait aucun avenir pour nous à moins que l’un de nous sacrifie sa carrière au profit de l’autre. Malheureusement, je ne pouvais demander ce sacrifice à Lynn tout comme je savais qu’elle serait incapable de me le demander. J’aimais mon travail mais par-dessus-tout, j’aimais travailler avec elle. J’aimais cette femme sous toutes les coutures et d’être privé de notre collaboration serait pour moi, un véritable crève-cœur. « Je sais que c’est complétement dingue et que c’est jouer avec le feu mais nous avons une mission où on peut être ensemble et même si elle se terminera un jour, j’ai envie d’en profiter pleinement, de vivre cette chance d’être avec toi sans me cacher, sans renier mes sentiments » et mon regard en disait long. Je voulais être à elle durant cette mission tout comme elle serait à moi. Pas de faux sentiments, pas de faux semblant, nous pourrions être ensembles même si cela durait une semaine, quinze jours. Je voulais ce temps avec elle. « Pas simplement une nuit » ajoutais-je en écho à mes propres pensées. Lynn renversa alors nos positions et je me laissais faire docilement, rendant baisers pour baisers, caresses pour caresses si bien que rapidement, nous nous retrouvions nus l’un l’autre et je ne pus m’empêcher de la couver du regard. Elle était belle, la femme la plus belle qui m’ait été donné de tenir dans mes bras. « Je suis tout à toi » murmurais-je contre ses lèvres avant de repartir à la conquête de son corps et de son plaisir, m’abandonnant totalement et sans retenue aucune dans notre corps à corps, comblant ces semaines de frustration à la côtoyer sans pouvoir lui dire ce que je ressentais, sans pouvoir le lui prouver. Je ne savais pas comment nous ferions une fois cette mission terminée mais peu importe, seul le présent comptait et il nous appartenait. Alors quand bien plus tard, nous fûmes comblés et enlacés dans ce lit, je ne pus m’empêcher de songer que j’aurais tout donné pour être réellement avec elle sans la couverture d’une mission. « Je crois que le problème du couchage est résolu » notais-je avec tendresse tandis que mes doigts caressaient son épaule en souvenir de notre discussion dans la voiture.

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Lynn & Caine

❝ just married... ou presque. ❞

Lynn ressassait dans son esprit les délicates paroles de Caine alors que celles-ci la comblaient d’un intense sentiment de béatitude. Quand avait-elle bien pu ressentir pareil bien-être ? Cela faisait un siècle qu’elle n’avait plus poussé cet intense soupir de soulagement, lui arrachant un sourire sincère alors que son partenaire notait avec humour ce qui venait de se produire entre eux. La piquante brunette souhaitait du fond de son cœur que jamais ce moment ne finisse… mais hélas, la réalité vint bientôt la frapper au visage, la poussant à quitter brusquement son sourire et à s’asseoir contre le matelas tout en ramenant le drap contre elle afin de couvrir son apparente nudité. Lorsqu’elle avait parlé de trahison précédemment, avant qu’ils ne se donnent l’un à l’autre, Lynn pensait ses paroles. Pire, celles-ci lui arrachaient une impression d’effroi. Ce qu’elle avait appris aujourd’hui, bien que légèrement pansé par ce qui venait de se passer avec Caine, lui déchirait littéralement le cœur. « Ne va surtout pas croire que je ne pensais pas ce que j’ai dit tout à l’heure… au contraire, si je m’écoutais, cette mission ne finirait jamais et on tenterait notre chance en dehors ! Mais… il s’avère que ce russe sur lequel nous avons fait nos recherches, ce russe qui m’a embrassée tout à l’heure n’est pas russe mais américain. James Bristow. Je pense que ce nom ne te dis rien bien qu’il soit le fils de l’un des plus dangereux mafieux de toute la côte est. Le pire dans tout ça c’est que je le pensais mort jusqu’à aujourd’hui. »

Lynn dissimula quelques instants son visage entre ses mains pour essuyer les larmes qui en coulait mais ce fut une torture de chaque instant que de se remémorer les paroles que ce bel enfoiré avait osé lui dire le temps que Caine fasse quelques updates, car oui, il avait eu le culot de repasser. « Il s’est pris une balle en pleine tête sous mes yeux mais il faut croire que je n’avais pas les yeux en face des trous parce que j’ai été infoutue de remarquer que c’était bidon ! Ca me tue de m’être fait avoir à ce point !! J’ai organisé des funérailles, je n’ai fais que survivre pendant des années et PIRE, ma mère a réussi à m’enrôler dans sa putain d’unité alors que tout ce que je voulais, c’était ne surtout pas être mêlée à ses affaires… ça me tue, littéralement. Mais ce qui me tue plus encore, c’est que j’aurais pu être fiancée à ce salopard ! Je ne sais pas ce qui me retient de lui arracher les tripes pour en faire une descente de lit !! » Lynn prit une grande inspiration avant de souffler en essayant ainsi de se calmer. Ce fut sans résultat, bien évidemment…

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Qui aurait pu croire que Lynn et moi serions dans ce lit, enlacés après avoir fait passionnément l’amour sans faux semblant ? Certainement pas moi –même si je l’avais désiré du plus profond de mon cœur. Le problème, c’est que nous étions toujours au même point à savoir qu’en dehors de cette mission, il nous était toujours interdit d’être ensemble. C’était le règlement point final ! Et quelque chose me disait que Cruella d’enfer n’allait pas nous faire de cadeau ou nous donner un passe-droit d’aucune sorte. Cette femme représentait tellement de choses pour moi qu’y renoncer maintenant que j’avais pu goûter à ses délices m’était tout bonnement impossible. C’était au-dessus de mes forces mais cela signifiait qu’une chose : faire un choix. Ma carrière ou cette femme ? Cette femme ou ma carrière ? L’idée folle de conjuguer les deux au même temps me saisit et j’allais en faire part à Lynn quand celle-ci se détacha de notre étreinte. Je fronçais les sourcils. Avais-je dit quelque chose de mal ? Ma boutade était peut-être mal tombée ? Après tout, je n’étais pas à l’abri d’erreur de langage et je m’étais peut-être à mon corps défendant, montré grossier ou cavalier. Aussi, je m’attendais pas à cette avalanche de nouvelle et de la voir pleurer. Entendons-nous bien, cela ne m’était jamais arrivé qu’une femme passe si vite à autre chose après avoir fait l’amour avec moi et si je ne la voyais pas si perdue et attristée, aurais-je pu me sentir vexé. Me redressant pour m’asseoir contre la tête de lit, j’attirais cette femme dans mes bras pour la bercer. « Il ne te fera plus de mal Lynn car je l’en empêcherai comme tous ceux qui essaieront même si pour cela, je dois coller une droite à ta mère. Le pire, c’est que j’en serais capable même si pour cela, je devais briser ma sacro-sainte réputation de gendre idéal » lui parlais-je calmement, essayant d’intégrer une légère touche d’humour pour lui arracher un sourire même minime. Puis, plus sérieusement, je repris la parole « Toi et moi, nous sommes partenaires avant toute chose et je veillerai sur toi quoiqu’il arrive d’autant plus avec ce qui vient de se passer entre nous. Mes paroles n’étaient pas des paroles en l’air, je pensais tous les mots que je t’ai dit et il est hors de question que je renonce à toi. Je ne sais pas si tu t’en souviens mais je t’ai fait la promesse il y a quelques semaines de ne pas faire partie des gens qui t’ont abandonné. Cette promesse, je la tiendrai même si pour cela, je dois t’aimer dans l’ombre » et je déposais un baiser sur son front, continuant de la bercer dans mes bras.

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Lynn & Caine

❝ just married... ou presque. ❞

Lynn sursauta légèrement lorsqu’il l’attira à lui afin de la bercer délicatement dans ses bras. De façon certaine, elle avait encore du mal à imaginer quelqu’un en train de veiller sur elle, de prendre soin d’elle, comme s’il s’agissait de la chose la plus évidente du monde. La piquante brunette n’avait jamais eu de cesse de veiller ses propres arrières, et avant de faire la rencontre de Caine, elle ne supportait pas d’avoir un coéquipier pour cette raison. Elle ne savait pas prendre soin des autres, n’était pas réellement câline en soi par manque d’habitude, et si elle avait une fâcheuse tendance à être tactile jusqu’à horripiler son interlocuteur… cela ne faisait pas d’elle quelqu’un de profondément extraverti envers ses véritables sentiments. Il est toujours aisé de feindre… mais face à Caine, surtout maintenant que tous les masques étaient tombés un à un tels des châteaux de cartes, il lui était difficile que de prétendre être une autre personne que cette fameuse canadienne aussi forte que fragile, horripilante qu’adorable, maternelle que désintéressée. « Je pourrais filmer si tu lui refais le portrait façon Picasso période déstructurée ? » enchaîna-t-elle volontiers alors qu’elle reprenait peu à peu le contrôle de son fonctionnement lacrymal. « Je pensais que tu tenais hyper durement à cette belle réputation que tu as si bien aiguisé, escroc va ! » Mais le pire dans tout ça, c’est que le cas James lui parut tout d’un coup nettement moins important face au flot de paroles qu’il avait le bonheur de lui offrir. Et plus les secondes passaient, moins elle avait envie que cette fichue mission ne finisse.

« C’est bizarre… j’ai récemment appris de nouveaux mensonges, et même si ça m’a foutue dans une colère noire, je m’en contrefous. C’est tellement con ! Il y a une heure, je t’aurais dis que j’étais capable de lui dézinguer la tronche avec un bazooka, mais… il peut essayer ce qu’il veut, j’en ai plus rien à cirer. » Lynn releva la tête pour s’emparer des lèvres de Caine, comme s’il s’agissait de l’unique bonne réponse à fournir dans ce moment précis. Sa colère venait de fondre comme neige au soleil et fondamentalement… tout ce qui lui importait restait cet homme formidable la comblant de promesses et apaisant ses moindres peurs à l’aide de ses simples bras. « Je voudrais plutôt dézinguer celui qui a été suffisamment débile pour pondre un règlement de merde comme ça… je n’ai pas envie de renoncer à toi non plus, Caine. Ni maintenant ni jamais. »

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Un sourire amusé étira mes lèvres « Oui si cela peut te faire plaisir » avant que je ne laisse filtrer un petit rire « Mais j’y tiens à ma réputation. Il y a du bon à toujours être considéré comme le gars parfait –tu diras merci à ma mère pour son éducation si un jour cela te chante » ajoutais-je avec amusement tandis que mes lèvres s’égaraient sur sa tempe. J’étais soulagé de la voir reprendre du poil de la bête en même temps, c’était presque naturel. Lynn pouvait passer d’une émotion à une autre avec l’aisance d’une personne habituée à gérer ses sautes d’humeur. Pour ma part, j’étais vacciné depuis le temps et j’accueillais ce revirement comme il se devait. Toutefois, je ne m’attendais pas à la suite, lui rendant simplement son baiser bien plus touché par ses mots que je ne le montrais. Je ne savais foutrement pas où nous allions tous les deux –sûrement dans le mur ; mais il suffisait d’un regard de cette femme pour que je me sente bien. Elle m’avait apporté cette touche de folie et de dynamisme qui me manquait cruellement depuis des années. Je savais que c’était de la folie pure et simple donc, que de me lancer dans cette aventure avec elle mais comment lui résister ? Comment ne serait-ce penser une infime seconde à lui tourner le dos une fois la mission terminée ? Je n’étais pas le genre d’homme à prendre une femme, à coucher avec elle et à tourner le dos. J’aimais la sincérité, j’aimais l’engagement et surtout la fidélité. Lorsque je me donnais, c’était pleinement sans chercher d’excuse ou d’échappatoire. En ce sens, il était tout bonnement hors de question pour moi que de dire à Lynn que ce que nous avions partagé allait s’arrêter. Pas si j’avais mon mot à dire. « J’aimerai te donner beaucoup plus qu’une relation dans l’ombre. Tu es celle que j’attendais depuis des lustres et si je pouvais, je le crierai sur les toits du monde entier parce que je suis heureux. Dès que j’ai croisé ton regard lors de cette fameuse mission, j’ai su qu’il se passait quelque chose. Tu m’as obsédé à un point où il me suffisait de t’imaginer avec ce… bigorneau pour avoir envie de lui casser la gueule. Je ne suis pas un homme violent, j’aime les choses simples et calmes de la vie. Tout ça pour dire que j’aimerai qu’à la fin de cette mission, toi et moi, cela ne s’arrête pas même si j’apprécierai de pouvoir t’aimer en plein jour » lui confiais-je en la serrant un peu plus dans mes bras, laissant un soupire s’échapper de moi. « Il y a aussi la possibilité que l’un de nous demande son transfert » terminais-je osant parler des choses qui fâchent. Autant que nous mettions toutes les choses à plat une bonne fois pour toute. « Je pourrais toujours intégrer la cellule de veille, les recherches ça me connait »

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Lynn & Caine

❝ just married... ou presque. ❞

Les mots de Caine étaient à la fois un baume sur l’âme blessée de Lynn et une véritable torture. La piquante brunette savait par pure intuition féminine que leur histoire risquait de ne pas être simple et que tôt ou tard… ils allaient souffrir ou se déchirer. Ce n’était pas défaitiste de penser ainsi puisque le règlement de la CIA leur interdisait toute relation, qu’elle soit purement physique ou qu’elle puisse inclure des sentiments. La jolie canadienne aurait hautement préféré pouvoir disposer de son cœur et de son corps comme elle l’entendait, et aussi incroyable que cela puisse paraître, ce jour marquait la première fois où elle regrettait de s’être engagée dans cette cellule maudite. Caine était loin d’être le seul à rêver de pouvoir aimer l’autre en plein jour, sans masque ni faux semblants. Il s’agissait du nouveau rêve de Lynn et elle se trouvait prête à faire toutes les concessions possibles et imaginables. « A la fin de cette mission, ça ne s’arrêtera pas. Tu le sais, je le sais, autant l’accepter. Sérieusement Caine, combien de fois on s’est mutuellement sorti des conneries de merde pour se faire comprendre la chose, hum ? Je déteste ce connard de Sandro, il est aussi attirant qu’une huître atteinte de strabisme !! Tout ce que je voulais c’est que tu me désires moi. Que tu me veuilles moi… qu’on emmerde ce putain de règlement et que pour une fois, ce soit nous qui ayons une chance. Je peux crever demain, pour un peu, c’est comme si j’avais eu tous mes petits rêves exaucés ! » Lynn n’avait pas envie de mourir ni même d’abandonner Caine ou son fils, l’image était audacieuse, mais révélait parfaitement ce qu’elle pensait intimement dans le fin fond de son petit cœur paralysé. Au moins, impossible de comprendre autre chose en l’entendant parler… elle était la franchise même !

« Arrête tes conneries… la paye est merdique dans ce service, et tu as besoin de gagner ta vie pour ton fils ! Et puis… je crois que je suis aussi accro à notre collaboration qu’à toi. Ca marche, nous deux, dans tous les sens du terme. J’avoue, avant que tu sois mon partenaire, j’aurais été capable de sauter du haut d’un train en marche sans même ciller ! Tu peux te vanter d’avoir pu me mettre du plomb dans la cervelle… mais on va trouver une solution. On est toujours mariés là, pas vrai ? Je te trouverai d’autres missions où on n’aura pas besoin de feindre. D’accord, j’avoue, tous les soirs je voudrais t’avoir dans mon lit mais… pour toi je peux faire des concessions. » Lynn lui bloqua les poignets contre la devanture du lit afin de mieux l’embrasser avec passion, mais elle n’en demeurait pas moins sérieuse. Hélas, leur liaison secrète allait demander une fière organisation. « Tu aurais honte de moi devant ta mère, j’suis sûre ! Je suis trop imprévisible et je crois que tu es le premier à le savoir ! »

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Un petit sourire amusé étira mes lèvres, éclairant mon visage d’une certaine manière. Pour un profiler, je pouvais me reprocher de ne pas être très futé sur ce coup-là. Depuis notre toute première rencontre, nous n’avions eu de cesse de nous chercher sans vraiment s’oser se l’avouer. Je me souvenais que trop bien de cet épisode dans l’ascenseur. Je crois que ce jour avait marqué le début de la fin pour moi surtout avec ce baiser que je lui avais pris. Dieu que j’avais eu envie de goûter à nouveau à ses lèvres depuis que j’avais viré totalement dingue en quelque sorte. Alors oui, les affres de la jalousie m’avaient tiraillé un bon nombre de fois, surtout que Lynn avait pris un malin plaisir à me parler de ce Sandro ou de ce foutu pompier. « Oublie cette pensée, il est hors de question que tu crèves demain car je compte bien te faire rêver encore de longues, très longues années. Que penses-tu de cinquante ans ? Je commence petit je sais mais il faut se montrer prudent, on exerce une profession à risque » plaisantais-je bien que mon regard était sérieux. Je voulais passer ma vie avec elle –même dans le noir s’il le fallait tant qu’elle restait à mes côtés. La renversant sur le lit, je la couvrais de mon corps, m’amusant à déposer des baisers au creux de son cou, glissant vers son épaule avant de revenir butiner sa mâchoire pour mieux l’embrasser à la fin de son petit discours sur notre partenariat. Elle avait raison, j’aimais bosser avec elle. La lynn agent me plaisait autant que la Lynn compagne et je savais que je ne pouvais pas me passer d’une des deux. De plus, elle marquait un point non négligeable : le salaire. Depuis que j’avais commencé à bosser à la CIA, j’avais pu être un nouveau père. Ainsi, j’avais pu amener mon fils tout un week-end sans parler des matchs de baseball dont il raffolait. Cassidy avait un peu tiqué face à cette rentrée soudaine d’argent mais j’avais des papiers en béton armé. Oui, mon ex-femme pouvait tiquer autant de fois qu’elle le voulait, j’étais de nouveau en course pour la garde de notre fils. Connor vivrait avec moi qu’elle le veuille ou non, le tout était de convaincre un juge pour enfant. Lynn inversa nos positions et mon sourire se fit plus séducteur tandis qu’elle poursuivait sur ma mère. « Je suis sûr que ma mère t’adorera comme tout le reste de ma famille. Inutile d’avoir peur de la rencontrer, tu sais, avec ma petite sœur, elle a déjà de quoi faire alors rassures-tu toi, tu ne feras jamais tâche chez les McDouglas. Tu sais, si on va par-là, je ne suis pas certain que ton père m’apprécie… » Et je craignais beaucoup son opinion. Je ne m’étais jamais entendu avec les beaux-parents de Cassidy alors de ce côté-là, je craignais énormément la réaction de beau-papa. « Quoiqu’il en soit Lynn, tu passeras toujours avant le boulot, nul doute là-dessus »

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Lynn & Caine

❝ just married... ou presque. ❞

« Cinquante ans ? Tu vises trop petit darling : l’éternité bordel ! » Lynn esquissa un petit rire avant de s’abandonner un instant à ses baisers, les dévorant contre les lèvres de Caine qu’elle avait désirées depuis des mois. Ils avaient mis le temps mais semblaient désormais impossible à séparer. Parfait. La piquante brunette ne voulait pas que ce moment ne se termine et était somme toute prête à faire preuve d’énormément d’imagination pour que leur intimité privilégiée ne perdure aussi longtemps que possible. Elle qui d’habitude ne bravait jamais directement sa mère pour avoir la paix, elle se sentait littéralement pousser des ailes, de la façon la plus délicieuse qui soit. « Je ne crois pas que ta sœur puisse péter le pif d’un abruti lui ayant juste reluqué le cul, non ? Je suis bien pire qu’elle et tu le sais… mais je sais me tenir, aussi incroyable que ça puisse paraître. Je ne suis pas la parfaite belle fille, mais si tu me provoques, je peux bien essayer de le devenir pour toi ! » Lynn plairait à Maman McDouglas, c’était une certitude. Elle était fondamentalement une demoiselle attachante, fiable, toujours prête à se couper en quatre pour les gens qu’elle adore et, par-dessus tout, capable de donner jusqu’à sa dernière chemise en plein hiver si cela peut secourir quelqu’un. Caine aurait beaucoup de mal à trouver plus altruiste que la jolie canadienne… pour la simple et bonne raison qu’elle tenait cela de l’éducation de son père. Voilà pourquoi la dernière phrase de son nouvel amant manqua de la faire s’étrangler avec sa salive, la poussant à se relever brusquement en ramenant légèrement le drap contre elle, alors qu’elle n’était jamais pudique d’ordinaire. « Tu te payes ma tronche là, pas vrai ? »

A la limite de l’hilarité, Lynn se plut à imaginer quelle serait effectivement la réaction d’Adam Maryweather une fois qu’il poserait la première fois son regard sur Caine McDouglas. Il allait l’adorer, ça ne faisait pas le moindre doute. « Tu sais, mon père est général à la NSA. Il me payait des cours de boxe quand j’étais plus petite au lieu d’accepter que j’aille à la danse parce qu’il voulait une fille qui en ait dans le pantalon, bordel ! Il va t’adorer. Il a toujours voulu un fils et au final… je suis devenue pire que tout ce qu’il avait osé espérer. Mon père est l’exact opposé de ma Cruella de mère, tu le sais ça ? Il déteste les costards, vit dans une baraque qu’il a retapée de ses mains, adore qu’on fasse des bras de fer et… il est gaga de Tommy mais ne lui dit jamais que je te l’ai dit, même sur la torture, sinon j’suis dans la merde. Et puis je serais obligée de te tuer si tu le dis, et ça m’emmerderait quand même ! Je ne pourrais plus faire ça… » Lynn lia passionnément ses lèvres à celles de Caine avant de repartir à la conquête de son corps offert à ses mains habiles et assurées. Depuis quand était-elle si douce ? Depuis peu, à vrai dire. « En fait pour être honnête j’ai déjà parlé de toi à mon père, alors attends-toi à ce qu’il te saoule au-delà des mots. Ca fait un moment que tu es mille fois plus important que mon putain de job. Pourquoi j’ai accepté si vite à ce que tu sois mon partenaire alors que je vomis le partenariat normalement ? Toi et moi, ça va durer. » C’était dit façon Lynn, mais la sincérité était à couper le souffle. Même James ne mettrait pas à mal leur histoire. « Allez soyons dingues : on organise quand une rencontre ?? »

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« Je n’ai pas besoin de la perfection, tu es toi et cela me plait justement bien plus que tu ne le crois. J’aime quand tu râles ou que tu jures comme un charretier, j’aime aussi cette fragilité que je ressens en toi tout comme j’aime ta force. Je suis certain que ma famille t’appréciera autant que je peux t’aimer car Lynn Maryweather, vous êtes la femme dont je rêve depuis des années » murmurais-je en la regardant intensément. Oui, elle était celle qu’il me fallait et je n’avais pas besoin d’une femme qui sache me faire la cuisine ou qui soit une parfaite maitresse de maison. Au contraire, la fraicheur qu’elle mettait dans ma vie, la manière dont elle avait de me regarder me comblait plus que tout. Elle était ma raison d’être, ma préférence. Mes parents allaient l’adorer, il ne faisait aucun doute mais je n’étais pas très certain d’être accepté par son père. Après tout, vu la belle-mère, je craignais un peu de voir le beau-père mais Lynn en parlait avec tellement d’amour que je n’étais pas idiot au point de les comparer. C’était simplement mon passé qui s’exprimait par l’intermédiaire de mes doutes. Lynn était ma chance, celle que je n’escomptais plus et je ne voulais pas décevoir à Adam car le décevoir serait la décevoir elle. Lynn me rassura rapidement à sa manière si bien que le sourire revint sur mon visage. J’étais heureux. Tout simplement heureux. Tout semblait aller correctement mise à part si on prenait en compte que nous enfreignons le règlement que Cruella allait nous faire la vie dure si jamais elle se rendait compte de notre relation mais pour le reste tout allait bien. Je profitais donc d’un moment d’inattention de ma belle pour la renverser sur le lit, l’embrassant avec passion, lui témoignant au travers de ce baiser tout mon bonheur, tout mon amour et l’apaisement qu’elle faisait naitre en mon cœur. « Après cette mission, nous irons lui rendre visite mais nous devons avant tout la terminer. D’ailleurs, que dirais-tu de faire en sorte d’assurer notre couverture en faisant l’amour toute la nuit ? Après tout, on nous surveille peut-être et en tant que mari, je me dois de combler mon épouse non ? » Plaisantais-je en taquinant son cou du bout des lèvres, la surplombant avec tendresse et amour. « Je veux profiter de cette mission pour apprendre à te connaitre sans me cacher, à pouvoir profiter de chaque minute pour pouvoir t’embrasser, pouvoir te regarder avec amour, pouvoir te prendre dans mes bras, te faire l’amour ou simplement être présent à tes côtés en tant que compagnon et non en tant que simple partenaire. Après nous aurons tout le temps pour faire les présentations que ce soit avec ton père ou avec mes parents. Qu’en penses-tu ? »

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Lynn & Caine

❝ just married... ou presque. ❞

Lynn laissa un petit rire peupler l’atmosphère sonore alors qu’elle s’occupait de clore les lèvres de Caine d’un baiser pour toute première réponse. Il allait sans dire que son plan sonnait de façon parfaite et qu’elle aurait bien aimé rester à jamais entre ses bras puissants et protecteurs. Dieu sait que la piquante brunette n’avait pas besoin d’être rassurée en temps normal, bien trop consciente du fait qu’elle était plus forte et plus indépendante que la plupart des hommes qu’elle avait côtoyé jusqu’à lors… mais avec Caine, tout semblait différent. Il mettait à mal son image même de la relation amoureuse et son cœur n’en battait que plus fort à cette simple idée. « Ce que j’en pense, hein ? Franchement, fais péter le contrat que je le signe illico presto et qu’on en parle plus ! » Ce n’était pas dit forcément de manière douce, mais cela laissait clairement entendre toute la passion qu’elle ressentait à l’égard de cet homme qu’elle enlaça l’intégralité de la nuit. Lynn avait l’impression de se redécouvrir femme après n’avoir été traitée que comme une mère et un agent des mois durant. Ce sentiment la combla de part en part, tant et si bien qu’elle finit par s’endormir doucement entre ses bras, sans l’ombre d’une difficulté. Pire, elle aurait aimé qu’il en soit ainsi chaque jour pour lequel elle devrait se lever. La question qui se heurta à son esprit lorsqu’elle rouvrit justement les yeux, recouverte par les bras puissants de Caine, fut d’ailleurs : comment le lui prouver ? Une idée lumineuse la frappa de plein fouet, tant et si bien qu’elle esquissa un petit regard malicieux tout en s’extirpant du lit dans le silence le plus total. Elle espérait bien qu’il ne se réveillerait pas tant qu’elle n’était pas remontée…

Durant une petite demi-heure, la demoiselle s’affaira aux fourneaux en tâchant d’être la plus discrète possible, préparant ainsi un « plateau de petit-déjeuner » avant de commencer à le monter dans la chambre, pour mieux découvrir avec horreur que Caine était déjà réveillé. « Rhaaa tu me casses mon groove ! Tu étais censé rester à pioncer et je serais arrivée, mon plateau dans les mains, pour te réveiller en grande pompe ! T’es pas drôle, comment tu veux que je sois crédible dans mon rôle de femme parfaite, hum ? » Lynn esquissa une moue déçue mais n’hésita pas à déposer le plateau tout de même avant de picorer un simple baiser au creux des lèvres de Caine. Au menu ? Des œufs sur le plat, du bacon bien grillé, des toasts, du jus d’orange qu’elle avait fraîchement pressé ainsi que des fraises. « Première chose à savoir sur moi puisque tu veux connaître mon illustre personne : j’ai bouffé des kilos de fraises quand j’étais enceinte de Tommy. Mais genre vraiment des tonnes. Si tu as d’autres questions j’suis toute ouïe ! Après tout tu es censé être déjà au boulot, j’peux dire que t’as pas le droit de quitter ce putain de lit ou sinon tu prends le risque que je t’attache… »

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Il était agréable de s’endormir en tenant au creux de ses bras la personne aimée. Je ne me rappelais plus depuis combien d’années, je n’avais pas ressenti ce petit bonheur simple mais cette nuit, je l’éprouvais à nouveau. Cela faisait du bien. Beaucoup de bien et c’est finalement le sourire aux lèvres que je partais pour le royaume des songes où j’étais quasiment certain que cette femme y serait. Lynn était tout ce que je voulais et son contraire si bien que je vivais dans une constante agitation. Le seul point négatif résidait sur notre avenir commun. Combien de temps arriverons-nous à supporter cette relation cachée ? Pour ma part, j’étais prêt à le vivre toute une vie si cela me permettait de rester auprès de mon ange casse-couille. Sur tous les anges de la terre, j’avais réussi à m’éprendre du seul où l’art d’être chieuse était une philosophie de vie. Peu importe, même en étant la pire chieuse, j’avais l’intime conviction que Lynn Maryweather était la femme de ma vie et qu’après elle, le verbe aimer perdrait tout son sens. La nuit s’écoula donc paisiblement et ce fut à cause d’un bruit inhabituel que j’ouvrais les yeux. La place à côté de moi était vide mais son parfum flottait toujours dans les airs mais je n’eu pas longtemps à attendre pour voir une Lynn débarquer dans la chambre, un plateau dans les bras. Je pouvais mourir en paix avec cette vision. Elle était tellement adorable même si elle m’engueulait au passage –une habitude que j’avais finir par prendre pour des mots d’amour. Là où des femmes diraient « bonjour mon amour, bien dormi », moi j’avais le droit à des « Tu me casses mon groove » Spécial mais pas dénué de charme. Il fallait simplement être totalement amoureux de cette femme. « Je peux fermer les yeux et simuler que je dors » plaisantais-je avant de m’étirer pour mieux me redresser dans le lit. Il n’empêche qu’elle me faisait craquer avec cette attention. « Et là tu avais envie de fraise ? » lui demandais-je avec humour en référence à son anecdote sur sa période femme enceinte. Diable, voilà que je fantasmais sur une Lynn enceinte. « Je dois faire mon rapport à cruella et puis vaut mieux rester dans les clous pour être peinards ma chérie » me désolais-je à répondre avant de déposer un baiser sur ses lèvres [color=#3d9c2d] « mais j’ai le temps de profiter de toi et de ton petit-déjeuner. Une grande première pour moi » avouais-je car d’habitude, c’était moi qui me chargeais des petits-déjeuners au lit lorsque j’étais marié. « Bien dormi ? »

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» lynn & caine ❝ what if you were miserable ❞
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caine & lynn ❝ just married... ou presque ❞

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