caine & lynn ❝ just married... ou presque ❞

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Lynn & Caine

❝ just married... ou presque. ❞

Il valait mieux ne jamais prendre mal les réflexions de Lynn, car elles n’étaient aucunement dictées avec méchanceté. C’était plutôt le contraire : elle avait pris cette mauvaise habitude de son père, toujours prêt à aboyer pour tout et surtout pour n’importe quoi. Il s’agissait désormais de sa façon de s’exprimer, de décrire des émotions qu’elle n’aurait pas été en mesure de faire valoir autrement. Caine n’avait jamais réellement assisté à l’une des colères titanesques de Lynn, et sûrement valait-il mieux que ce statut quo perdure : personne ne souhaitait être la cible de l’une de ses rages, pas à moins d’être sacrément givré du ciboulot ! « T’es un simulateur, toi ? Putain que c’est pas classe… » le provoqua-t-elle ouvertement avant de lui voler un baiser et de s’écarter sans même lui laisser le temps de lui répondre quoi que ce soit. Lynn aimait d’autant plus leur partenariat car elle savait qu’en face de lui, elle pouvait s’exprimer sans crainte. Il n’y aurait pas de susceptibilité mal placée, et si tant est qu’il y en ait, une explication en bonne et due forme pourrait balayer tout malentendu. Depuis le temps, son bel écossais avait heureusement appris à la connaître et savait bien que le second degré était sa meilleure arme face à la tornade canadienne en face de lui… « Rhaaa mais elle pourrait nous lâcher la grappe cette grognasse c’est pas les vendanges bordel ! Tu me diras, il vaut mieux que je me concentre sur ce que je suis censée faire ici à la base… je me demande pourquoi James s’est pointé alors qu’il sait très bien qu’il est à découvert et que ce genre de risque est crétin au possible ! » Lynn n’était pas curieuse. Ca l’emmerdait plus qu’autre chose de voir son passé lui sauter soudainement à la gorge alors qu’elle trouvait enfin un semblant d’équilibre…

« Tu sais que tu as réussi à suffisamment apaiser l’insomniaque que je suis pour lui éviter d’être réveillée comme d’hab’ aux aurores ? Tu mériterais un oscar. En bref, j’ai très bien dormi. Toi ? » Lynn était en train de s’enfiler doucement mais sûrement la majeure partie des fraises et diable, elle se voyait d’ici en train de râler dès qu’il n’y en aurait plus. « On t’a jamais apporté un petit déj’ au lit ?? T’as été élevé au far-west ma parole ! Me dis pas que personne t’a jamais bichonné ! Pour info j’ai toujours envie de fraise. Je suis une fraise-addict. Je me maîtrise juste pour éviter de passer pour une tarée, mais… c’est pas toujours évident. Pourquoi ? » Lynn se serait très bien vue en mère de famille avec Caine à ses côtés. C’était un rêve perdu d’avance, bien sûr… si elle retombait enceinte, il lui faudrait rendre des comptes. Techniquement parlant, elle préférait éviter d’avoir sa mère sur le poil plus encore que dernièrement. « J’suis pas enceinte si c’est ta question ! » Lynn, ou LA délicatesse incarnée pur jus pur fruit !

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❝ Je suis un simulateur quand cela le nécessite mais avec toi, jamais de la vie ❞ lui répondis-je avec tendresse car c’était la pure vérité. Je ne pouvais simuler mon désir ou même mon amour pour elle pour la simple et unique raison qu’ils étaient réels. Je l’aimais et la désirais au-delà des mots. Pour faire simple, cette femme était la femme de ma vie, la perle que je recherchais en vain depuis des années et que je pensais être un peu comme une sorte de graal. Malheureusement, notre tête à tête allait devoir se terminer car nous avions une mission et je devais aller faire mon rapport alors que je n’avais qu’une seule envie, rester auprès d’elle et savourer notre nouvelle relation. ❝ C’est étrange en effet mais quoiqu’il est en tête, il n’arrivera pas à ses fins car nous allons l’arrêter, ensemble ❞ la rassurais-je avant de me relever pour commencer à préparer mes affaires. ❝En tout cas, il est hors de question que je le laisse s’approcher de toi ma chérie du moins en te laissant seule alors s’il te plait, attends mon retour pour t’aventurer chez nos voisins ❞ je me penchais vers elle pour l’embrasser avant de filer dans la salle de bain pour prendre une rapide douche, revenant une dizaine de minutes plus tard, simplement vêtu d’une serviette de bain me sciant les reins. C’est à ce moment-là que Lynn me confia que j’avais réussi suffisamment à l’apaiser pour qu’elle dorme profondément dans mes bras. Un sourire étira mes lèvres à cette confession car c’était le plus merveilleux des cadeaux qu’elle pouvait me faire. ❝ Mes bras sont tout à toi pour te permettre de faire de jolis rêves ma chérie mais j’avoue que j’ai passé une très bonne nuit moi aussi ❞ mon sourire ne semblait pas vouloir s’effacer alors que je réussissais à lui piquer une fraise avant de boire quelques gorgées de jus d’orange. ❝ Cela me dérangerait pas que tu sois enceinte ❞ la taquinais-je avant de reposer le verre pour m’habiller, lui tournant le dos, la tête fourrée dans l’armoire. ❝Mais pour te répondre, Cassidy n’était pas du genre à être très attentionnée. Elle était bien trop occupée avec son travail et bien trop crevée à cause de ce dernier pour penser à me faire le petit déjeuner et à me l’amener au lit. Aussi étrange que cela puisse paraître, j’ai quand même été heureux et puis, il y avait Connor et crois-moi, je n’avais pas besoin de plus❞ lui répondis-je avant d’enfiler un boxer et mon pantalon de costume. ❝Tu préfères la bleue ou la blanche ? ❞ lui demandais-je en lui montrant deux chemises, m’amusant de jouer à l’homme marié.

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Lynn & Caine

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« La blanche ! La bleue est un peu trop… bleue. » Lynn esquissa une grimace faussement dégoûtée alors que quoi qu’il porte, de toute évidence, Caine ne pouvait qu’être beau. Mais le choix de la chemise lui parut soudainement lointain suite à deux phrases qui eurent le don de la déstabiliser légèrement : la première concernait bien évidemment son ex mais aussi leur mission… le fait qu’il souhaite la protéger de cette manière lui arracha un large sourire amusé ; décidément, son côté protecteur et véritablement engagé dans leur relation était diablement plaisant, et ce bien qu’elle soit tout à fait capable d’assurer ses propres arrières le temps d’un simple rapport… « Petite seconde : t’es au courant que je fais ce métier depuis plus de dix ans et que j’ai oublié d’être un pauvre petit être fragile ? » lui lança-t-elle sans vraiment de douceur, bien qu’il ne faille surtout pas le prendre comme une attaque personnelle mais bien un simple manque d’habitude. « T’es mignon quand tu veux protéger ta petite femme… » murmura-t-elle avant de s’avancer et de lier ses lèvres aux siennes, le forçant à cesser son habillage pour quelques secondes alors qu’elle s’était elle-même juste vêtue de ses sous-vêtements. « Je peux gérer en cas de merde. Fais ton rapport tranquille et si jamais j’ai besoin je hurle au secours illico presto pour que tu viennes sur ton beaaau cheval blanc. Deal ? » A ceci près que la conversation avait pris ensuite une tournure légèrement plus angoissante et forcément, si Lynn avait plaisanté à propos d’une hypothétique grossesse, la donne lui arracha une expression nettement plus sérieuse…

« Déconne pas avec ce genre de truc Caine, tu sais bien que je peux pas tomber enceinte ! Ca va déjà être méga chaud cacao pour nous deux alors t’imagine… c’est pas seulement Cruella qui va nous étriper mais la CIA en totalité ! » Lynn esquissa une petite moue à cette pensée. Quelque part, c’était diablement frustrant de ne pas pouvoir vivre leur histoire au grand jour, parler d’avoir des enfants sans crainte… la piquante brunette se serait diablement pressurée par ce règlement pourri ! Mais elle n’eut pas le temps de s’en occuper davantage car on sonnait à la porte d’entrée de leur baraque. La jolie canadienne enfila donc une robe rapidement, mettant de côté le fait qu’elle ait les cheveux considérablement en bataille… cela n’avait aucune importance. « Va faire ton rapport, mon fan de la paperasse ! Je m’occupe de ton cas tout à l’heure… » Un dernier baiser sulfureux et la jeune femme était devant la porte pour ouvrir. Évidemment, James ne se priva pas pour forcer l’entrée et refermer la porte derrière lui… une chance que Lynn ait pris le temps de s’armer au cas où. « Tu as trente secondes pour dégager ou j’te refais le portrait façon grand brûlé d’Auschwitz ! »

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Va pour la blanche alors puisque madame préférait celle-ci. J’étais donc en train d’enfiler ma chemise quand Lynn s’approcha de moi pour m’embrasser. Avec un petit sourire, je lui répondis donc ❝ Je sais, tu es une grande fille et tu peux te passer de ma protection mais va falloir t’y faire, à ma naissance, j’ai pris option preux chevalier et non gros connard ❞ la taquinais-je loin d’être vexé. Je savais bien qu’elle avait bien plus de métier que moi en tant qu’agent de la CIA mais cela m’empêchait pas de vouloir la protéger coûte que coûte. ❝ C’est ça fiche-toi de moi mais va pour le deal. Si tu hurles, je déboule sur mon fier destrier ❞ répondis-je avant de l’embrasser rapidement et de lui mettre une petite claque sur les fesses histoire de me venger de ses propos. Lynn enchaina alors sur ma plaisanterie de la voir tomber enceinte et je grimaçais face à ce constat. Elle ne pouvait pas tomber enceinte du moins pas de moi –chose qu’il m’était difficilement envisageable ; Est-ce que cela signifiait que je pouvais dire adieu à ma famille nombreuse ? ❝ Je sais ❞ soupirais-je en tentant de dissimuler mon désappointement. La vie était ainsi faite pour chaque médaille, il y avait le revers à supporter et le miens était de devoir renoncer à cette famille même si cela me tuait. Le problème était comme l’avait si bien souligné ma petite-amie, notre relation était déjà suffisamment compliquée sans avoir besoin d’en rajouter plus. Malheureusement, il fallait qu’on vienne nous déranger et j’hochais la tête ❝ mets-toi quelque chose sur le dos avant ! ❞ râlais-je et Lynn prit le temps d’enfiler une robe. Oui, j’étais protecteur et comment dire, assez jaloux sans être pour autant lourd de ce côté-là. Néanmoins, j’appréciais son baiser à sa juste valeur, la regardant partir pour ouvrir la porte avec un léger sourire avant de me reprendre et de terminer enfin de me préparer. ❝ Tu as trente secondes pour dégager ou j’te refais le portrait façon grand brûlé d’Auschwitz ! ❞ saisis-je alors que je m’apprêtais à descendre les escaliers. Sans savoir qui était à la porte, je compris qu’il s’agissait de James, aussi descendais-je rapidement les marches. ❝ Je crois que vous n’êtes pas le bienvenue dans notre maison et vous feriez bien de l’écouter sinon je me ferais un plaisir de l’aider pour réaliser son œuvre d’art ❞ lâchais-je froidement en venant me placer aux côtés de Lynn à la fois en tant que partenaire mais aussi en tant que compagnon. ❝ Si tu le démontes, essaie de viser à côté du tapis, le sang est très difficile à enlever et je l’aime bien ❞ m’adressais-je à elle.

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Lynn & Caine

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Revoir James était une torture. Ses sentiments étaient morts depuis longtemps, bien évidemment, mais Lynn était loin d’être aussi insensible qu’on ne pouvait le penser de prime abord. Elle avait l’odieuse impression de se retrouver des années en arrière, dans la peau de cette adolescente naïve et sans protection. Dieu qu’elle aurait aimé ne jamais vivre ce qu’elle pensait être la mort de « l’homme de sa vie »… il avait maquillé sa mort sous ses yeux tout de même ! Mais la venue de Caine dans son existence personnelle et amoureuse changeait considérablement la donne. C’était bel et bien lui, l’homme de sa vie, aussi incroyable que cela puisse paraître. La simple idée de fonder une famille commençait déjà à germer dans l’esprit de la piquante brunette et pourtant, le jour de la naissance de Tommy, elle s’était promis que plus personne ne parviendrait jamais à lui infliger d’accoucher toute seule. Ce fut presque sans surprise qu’elle l’entendit descendre les marches le plus rapidement possible pour venir l’épauler sans se rendre envahissant. Du grand Caine ! Lynn fusilla James du regard afin de lui faire comprendre qu’il valait mieux qu’il s’en aille, mais ce ne fut hélas pas suffisant. Il commit l’erreur de la sous estimer en osant avancer sa main comme pour caresser sa joue et la piquante brunette n’hésita pas une seconde à clore la porte d’entrée à l’aide de son pied avant de choper la main de l’importun pour mieux le plaquer contre le mur. Du grand Lynn, cette fois… « Tu es toujours aussi piquante, voire même davantage et je commence à regretter le bon vieux temps ! Tu sais que tu es encore plus belle que dans mes souvenirs ? Mais tu n’as pas conscience de là où tu mets les pieds, ma jolie… » « Je mets les pieds où je veux espèce d’abruti congénital, et c’est souvent dans la gueule ! Quand à ta menace en papier bulle, tu peux te la flanquer là où je pense pigé ?! »

Lynn le relâcha bien sûr, mais s’occupa de le foutre à la porte tout en faisant mine de le saluer simplement. Hélas, si elle souriait de façon on ne peut plus crédible mais ses paroles étaient aussi aiguisées que des sabres de samouraï. « Dégage. La prochaine fois que je te vois dans le coin, je t’explose la cervelle à coups de pied de biche. » Elle referma la porte aussi doucement que possible, toujours dans un souci de crédibilité, mais poussa un énorme soupir pour relâcher la pression sitôt que ce fut fait. Clairement, ses nerfs étaient mis à rude épreuve… elle se tourna face à Caine pour retrouver un visage amical comme point fixe puis, après un énième soupir, elle reprit : « Tu as pris option preux chevalier et moi, si je m’écoutais, je prendrais l’option « je veux une famille nombreuse et j’emmerde tous ceux qui voudront me faire chier avec ça »… tu crois que c’est possible comme type d’abonnement ça ? » Elle voulait se dire que rien d’autre n’avait d’importance. On lui avait pris son identité, une bonne partie de sa vie et maintenant… elle voulait se concentrer sur le côté personnel, lâchement laissé à l’abandon. « J’en ai ma claque qu’on me dicte ma conduite. On a mérité ça bordel ! »

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Je n’avais jamais expérimenté une envie de meurtre aussi fortement qu’à cet instant précis mais par respect pour Lynn, j’essayais de me contenir pour lui laisser gérer la situation. C’était en quelque sorte pour lui prouver que malgré mon tempérament de preux chevalier, je l’estimais et la respectais en tant qu’agent de terrain. Il était important pour moi de savoir différencier mon rôle d’agent et donc de partenaire de celui de mon rôle de petit-ami sans quoi, nous ferions bien mieux de rompre toute relation. Comme je l’avais toujours dit, il n’était pas bon de mélanger vie privée et vie professionnelle mais Lynn me donnait envie de passer outre ce principe pour nous accorder ce que nous méritions : le bonheur avec un B majuscule. Alors, si je devais réfréner mes ardeurs et mon envie de meurtre, j’en passerai par là mais il était certain, qu’au moindre signe de détresse, j’interviendrai pour assurer ses arrières. Toutefois, Lynn s’en sortie comme une chef –je ne m’attendais pas moins d’elle et je me surpris à relâcher le souffle que je retenais durant ce bref intermède. Mine de rien, je devais reconnaitre une chose : elle était diablement sexy et déjà mon envie d’elle revenait au galop me prendre les reins comme si de la lave en fusion s’écoulait librement dans mes veines. Heureusement que je savais résister à la tentation sinon, à coups sûrs, je lui aurais fait l’amour contre la porte d’entrée. Pas très gentleman comme conduite n’est-ce pas ? Chaque homme avait ses forces et ses faiblesses et Lynn était à la fois l’un et l’autre. « C’est tout à fait possible et crois-moi, ce serait même avec plaisir que je prendrais le même abonnement que toi ma chérie » murmurais-je en l’attirant à moi pour l’embrasser et lui permettre de se détendre après cette altercation d’avoir son ex-fiancé. Tendrement, je lui massais les épaules pour permettre à ses muscles de relâcher la pression. Fonder une famille avec elle était mon vœu le plus précieux mais aussi, et nous le savions tous les deux, un vœu impossible. Il nous était déjà interdit de nous aimer alors de fonder une famille, je n’osais pas imaginer les conséquences. « Calme-toi Lynn, je sais que c’est injuste mais pour le moment, nous devons faire profil bas et voir comment nous arrivons à jongler entre le boulot et notre couple. Nous avons tout le temps de trouver une solution tu ne crois pas ? Pour l’instant, je n’ai pas franchement envie de te quitter pour faire mon rapport. Il est hors de question que je te laisse seule avec ce type dans les parages » soupirais-je en déposant un baiser sur son front, la berçant entre mes bras.

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Lynn & Caine

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Chose qu’il fallait savoir avec Lynn, c’est que la patience n’était pas son fort quand elle s’y mettait. Elle avait cette formidable faculté de posséder des nerfs d’acier, mais d’un autre côté, lorsqu’elle se prenait à désirer quelque chose avec force, cela virait facilement à la fixette. Elle s’en défendit sur le coup, tout à fait consciente que ce n’était ni judicieux ni possible dans l’état actuel des choses, bien qu’elle ait une fâcheuse tendance à penser s’être suffisamment sacrifiée pour son pays et la CIA dans son intégralité. L’injustice n’en n’était que plus vive, tant et si bien qu’elle ne put retenir un très léger regard triste qui contrastait avec le regard qu’elle lançait actuellement à Caine, non sans accrocher doucement ses lèvres aux siennes. Cette scène délicate était une véritable césure par rapport à la violence dont elle venait juste de faire preuve en présence de James… comme quoi, son partenaire et compagnon n’avait strictement rien à craindre, et ce à bien des niveaux : non seulement elle était parfaitement capable de se défendre seule, mais ses sentiments pour Caine n’étaient désormais plus à prouver. Lynn aurait été bien incapable de feindre là-dessus, surtout après ce qui s’était passé cette nuit. « Je sais, je sais, on doit faire profil bas mais bordel… tu as des états de service différents des miens mais si je fais le compte, j’ai passé la majeure partie à me casser le cul pour le pays ! Combien de fois j’ai faillit me prendre une balle en pleine poire parce que ma couverture a manqué de sauté ? Combien de blessures pourries je me suis tapée, combien de mois gâchés à courir après des salopards… j’ai que vingt-huit balais et j’ai passé le plus clair de mon temps à courir après des problématiques n’étant même pas les miennes ! Ca me déglingue… comment j’ai fais pour pas me faire sauter le caisson franchement on s’demande ! »

Lynn entoura le corps puissant de Caine de ses bras qui ne tremblaient pas, n’hésitaient pas et semblaient plus décidés que jamais. S’il fallait contrer sa mère et l’envoyer chier, elle était prête et plutôt deux fois qu’une. « Je te rappelle que c’est toi qui m’a empêchée de merder avec mon fils… j’te dois tellement que je n’arrive même pas à savoir comment je vais me démerder pour te rendre la pareille. T’es trop parfait, comment tu veux que je rivalise ?! Rien à foutre si c’est criminel de vouloir quelqu’un qui nous ressemble… » Pour un peu, Lynn avait presque oublié ce foutu rapport. « Tu m’as vue à l’œuvre ? Je peux assurer mes arrières le temps que tu reviennes pour reprendre ta place de preux chevalier ! J’vais peut-être m’essayer aux fourneaux, on sait jamais, que je sache faire autre chose que cramer une pizza que j’aurais mise au four ! Après… j’aurais ma petite demi-heure d’observation et on pourrait retourner à nos activités crapuleuses et totalement secrètes… » Lynn lui mordilla la lèvre inférieure en geste de provocation avant de le pousser à se tourner pour lui rendre la claque sur les fesses qu’il lui avait mise quelques temps plus tôt.

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Plus Lynn avançait dans ses propos et plus je me retrouvais dans ces derniers car moi non plus, je ne voulais pas à subir les commandements de la CIA. Nous n’étions pas des robots mais je craignais tellement de la perdre que j’étais prêt à endurer une vie même dans l’ombre si cela me permettait de rester auprès d’elle. « Arrête, je ne suis pas parfait, j’ai mes défauts aussi, ils sont juste bien plus cachés que tu ne le penses mais tu finiras par t’en rendre compte par toi-même » soupirais-je. Je ne savais pas si c’était une bonne ou une mauvaise chose qu’elle me prenne pour l’homme parfait ou je ne savais quelle idiotie de ce genre. J’étais juste un mec tout ce qu’il y a de plus normal et je ne me sentais pas meilleur qu’un autre. Bien sûr, on ne pouvait pas demander à quelqu’un qui n’a connu que des connards dans sa vie de penser autrement. Mais j’avais peur qu’un jour où l’autre, elle ne soit déçu de moi. Combien de fois Cassidy m’avait dit que j’étais gentil et que c’était mon plus grand problème. J’étais un type casanier et malgré un travail des plus dangereux, j’appréciais les choses simples de la vie comme passer mon temps dans le petit chalet à la montagne que j’avais hérité de mes grands-parents, il y a de cela une dizaine d’années. Je n’aimais pas les aventures, appréciant plutôt de jouer de la guitare et de fredonner une chanson au coin du feu ou même d’être simplement étendu avec l’être aimé dans les bras. Alors oui, j’étais quelqu’un de foncièrement gentil et honnête peut-être un poil ennuyeux. Il est ironique de penser que la seule folie que je faisais était d’aimer cette femme mais qu’il était bon d’être fou. « Tout un programme qui est ma foi bien alléchant. Est-ce que tu veux que je te ramène quelque chose en rentrant ? Je pense faire un détour à mon appartement, je peux faire un crochet aux tiens » lui proposais-je avant de l’embrasser et d’ouvrir la porte, prudemment au cas où que James soit toujours dans les parages. « Je fais vite mon cœur » lâchais-je avant de quitter la maison puis la résidence où je passais plus de deux heures à faire mon rapport où ma « belle-mère » trouva le moyen de me coincer dans son bureau pour m’apprendre une nouvelle qui me laissa hagard. « Attendez-vous êtes en train de me dire que l’agent Maryweather et moi sommes mariés légalement ? » j’avais sûrement dû mal entendre « Oui. Bien sûr, j’attends de vous qu’à la fin de cette mission, vous régliez cette histoire par un divorce. Les papiers sont déjà prêts, il ne manque plus que votre signature mais pour l’heure, concentrez-vous sur votre mission » et ce fut sur ces mots qu’elle me fit comprendre que la discussion était close. Nous étions mariés. C’était presque un coup foireux du Destin mais j’aimais cette idée qu’il me fallut tout mon contrôle pour ne pas afficher un sourire niais. « Je suis rentré » criais-je depuis le hall de notre maison, une heure et demie plus tard. Je posais mon attaché case ainsi que mes clés avant de rechercher Lynn dans la maison. « Il faut que je te parle » lui annonçais-je non sans un sourire assez malicieux.

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Lynn & Caine

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Une heure et demie. De très longues minutes, une insupportable attente et plusieurs pétages de plomb latents. Lynn ne pouvait pas rester inactive, c’était comme lui demander de devenir mère au foyer avec quinze gosses criards pour lui courir après tout le jour durant. Il y avait erreur sur la commande et la piquante brunette se voyait déjà devenir on ne peut plus inventive en matière de façons de se suicider. Elle fit du rangement, à la place. La maison était déjà nickel mais elle le fut plus encore après son passage. Les draps étaient changés –face à leur nuit crapuleuse, il valait mieux, le lit était fait au millimètre tant et si bien qu’il n’y avait pas le moindre pli récalcitrant qui tienne, et elle cherchait une autre occupation dans son habit de bourgeoise ridicule lorsque Caine rentra enfin. Autant dire qu’elle fut surprise de son air malicieux, pensant naïvement sans doute que sa mère aurait raison de son enthousiasme… il faut dire que Marjorie Maryweather avait oublié d’être une sinécure dans son genre et qu’elle aurait rendu suicidaire le plus adepte du yoga au monde. Elle haussa donc les sourcils, ne répondant rien dans un premier temps tandis qu’elle lui sautait au cou pour réclamer un baiser qui suffit à lui seul à calmer son impatience évidente. Lynn avait été semblable à une véritable lionne en cage… « Je ne sais pas si je dois trouver que ça sent bon le sapin comme à Noël ou si j’dois me casser loin, très loin. »

Lynn s’écarta légèrement, comme pour chercher à déchiffrer ce sourire qu’elle ne lui connaissait pas encore. C’était une bonne nouvelle, assurément. Caine n’était pas un extraordinaire menteur, en tout cas pas face à elle… c’était bien pour ça qu’elle était tombée sous son charme. Il savait être vrai, bien plus sûrement que tous les agents qu’elle avait eu la détestable obligation de côtoyer durant sa carrière. « J’ai pas besoin de sonotone, je suis toute ouïe alors accouche ou bordel j’te tire les vers du nez à la tenaille ! »

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Nous étions mariés. Cette information n'avait de cesse de tourner en boucle dans mon esprit ravagé par la nouvelle. Bien sûr, j'avais espéré que peut-être si notre relation prenait une tournure encore plus sérieuse et plus officielle dans le futur, que Lynn et moi pourrions franchir un cap comme celui-ci. Toutefois, je ne m'étais jamais imaginé que cela se ferait si vite et indépendamment de notre volonté commune. Aussi, je ne savais pas comment prendre cette nouvelle ni même comment elle la prendrait -sans parler du fait que sa mère nous avait intimement donné l'ordre de régler ce détail inconvenant une fois notre mission terminée. En fait, dans le fond, j'étais bêtement heureux. Certes notre relation était récente voire à ses balbutiements mais je sentais au plus profond de mon être que Lynn était la bonne. Elle était tout ce que je recherchais chez une compagne et bien plus encore et puis, Connor l'adorait, me parlant souvent de cette amie qui l'avait bordé une fois. Je ne parlais même pas de son fils à elle qui me rendait toujours aussi gaga. Bref, notre environnement proche faisait que j'aimais envisager l'avenir avec elle sous des auspices favorables. Le tout maintenant était de connaitre la réaction de ma petite-amie face à cette nouvelle ahurissante. Néanmoins, je devais reconnaitre que mon sourire ne voulait pas quitter mes lèvres tandis que je la retrouvais à la maison. "Un jour, je t'apprendrais à être optimiste mon ange" la taquinais-je avec tendresse avant de la réceptionner pour partager avec elle, un baiser qui voulait tout dire. "Tout de suite les menaces, c'est décidé, je t'apprendrais l'optimisme et la douceur" plaisantais-je avant de piquer un baiser et de la conduire vers le canapé. Il valait mieux être assis pour ce genre de nouvelle non?! "Bon, tu vas pouvoir t'amuser à rendre chèvre ta mère et dis-toi qu'elle, de son côté, risque de ne pas nous lâcher une seule seconde avec cette histoire" débutais-je mon explication en me montrant volontairement énigmatique "Accroches-toi bien mais figures-toi que les responsables des identités ont commis une énorme erreur. Ils nous ont pas marié fictivement mais réellement. En fait, selon l'état de New York, nous sommes officiellement mariés tous les deux et ta mère exige que nous divorcions une fois la mission terminée" lâchais-je tout en bloc en attendant une réaction de sa part qui ne tarderait pas à arriver. Bien sûr, j'aurais pu tourner les choses avec plus de douceur mais je connaissais suffisamment ma petite-amie pour savoir qu'avec elle, il était inutile de tourner autour du pot à moins de vouloir l'énerver et je tenais à ma vie.

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Lynn & Caine

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Lynn esquissa une faible moue. « Si optimiste était mon deuxième prénom, ça se saurait ! » Mais on ne pouvait pas lui en vouloir, son passé ne jouait guère en sa faveur. On avait cherché à lui inspirer confiance pour mieux la trahir à maintes reprises et cela faisait qu’aujourd’hui, elle imaginait le pire avant même que de se concentrer sur l’hypothèse qu’une nouvelle puisse être bonne. La piquante brunette accepta bien évidemment de s’asseoir sans pour autant quitter Caine du regard une seconde, cherchant à déchiffrer son expression soudainement bien trop énigmatique à son goût. Son discours ne fit qu’aggraver l’appréhension étant la sienne et sincèrement, si elle ne s’était pas si bien retenue, elle l’aurait massacré sur place pour ne pas lui dire simplement de quoi il retournait au lieu de faire tous ces mystères. « Pour l’instant c’est toi qui va me rendre chèvre accouche bordel ! » Mais Lynn ne s’attendait pas une seconde à ce qu’il s’apprêtait à lui révéler. Elle écarquilla deux grands yeux surpris, ne manquant pas de se pincer violemment pour s’assurer qu’elle ne rêvait pas. Ils étaient légalement mariés ?! Elle était donc censée s’appeler McDouglas ? « Ma pincette me fait un mal de chien donc non, je ne rêve pas » se contenta-t-elle de noter en guise de première réaction, ne sachant jamais comment elle était censée agir, parler, s’exprimer face à des nouvelles aussi capitales que celle-ci. A croire qu’elle soit née robot… « En fait c’est pas l’envie de la rendre maboule qui m’intéresse là, tout de suite » reprit-elle tandis qu’aucun sourire ne s’était emparé de ses traits et qu’elle observait la pièce avant même que de recroiser le regard de Caine après avoir digéré la nouvelle.

« Tu m’as rendue à moitié zonzon pour ça ?! T’as pas honte !! T’aurais pu me le dire direct en entrant au lieu de faire tous ces mystères à la con Caine McDouglas !! » Lynn lui assénait quelques coups sans conséquence, manifestement furieuse qu’il n’ait pas juste sauté de joie d’entrée, qu’on en parle plus. Il fallait croire que la jolie canadienne ne réagirait jamais comme le commun des mortels, puisqu’elle utilisa la force étant la sienne pour faire renverser son amant contre la moquette, le maintenant contre les poignets sans aucune douceur tandis qu’un sourire malicieux s’emparait enfin de ses traits. « Rien à cirer du souhait de Cruella, si tu divorces je te dézingue la cervelle au fer à souder, vu ? » Pour Lynn, c’était parfaitement romantique, en vérité. Il fallait comprendre par là qu’elle était parfaitement comblée par la nouvelle et… que cela répondait à ses rêves les plus inavouables. Le baiser qu’elle lui offrit juste après ne put que confirmer cet état de fait, et ce bien qu’elle ne sache le dire par des mots « normaux ». On ne pouvait pas demander à Lynn d’être une autre femme… cela gâcherait grandement son charme.

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Un petit rire traverser mes lèvres en voyant l'impatience gagner ma chère et tendre. Franchement, je jouais avec ma vie mais c'était jouissif de la voir pendue à mes lèvres de cette manière mais je terminais par lâcher le morceau et sa réaction ne paya pas de mine car je me retrouvais rapidement sur le dos, immobilisé avec la plus belle femme du monde à califourchon sur moi. Et cette femme était légalement la mienne grâce à la bourde d'un agent de la CIA chargé des identités de couverture. Si ce n'était pas un signe du destin, je ne savais pas ce que c'était. "J'aime ta façon de dire que tu veux rester ma femme mais cela ne te dérange pas? Je veux dire, on est ensemble depuis la nuit dernière et tout ça va peut-être un peu vite non? Je ne regrette rien, je t'aime et je suis le plus heureux des hommes d'être marié à une femme aussi extraordinaire que toi mais nous n'avions rien décidé" et voilà où moi je coinçais. J'avais l'impression d'imposer ce mariage à Lynn alors que nous n'avions rien décidé de notre futur commun à part le fait de tout faire pour rester ensemble malgré les interdits. Je l'aimais mais ce mariage n'était-il pas survenu trop rapidement entre nous? Ne voulait-elle pas une demande faite dans les règles de l'Art après que j'ai demandé la bénédiction de son père? Personnellement, cela me manquait mais peut-être était-ce tout simplement mon côté romantique qui s'exprimait face à cette situation inédite. "Au passage, je ne m'excuserai pas de t'avoir fait mariner parce que cela valait son pesant d'or. J'aime ta personnalité passionnée, elle est renversante si tu vois ce que je veux dire" plaisantais-je en faisant référence ici à la manière dont elle m'avait bloqué au sol. Dire que nous étions mari et femme et que techniquement, Lynn ne s'appelait plus Maryweather mais belle et bien McDouglas. Je me demandais juridiquement ce que cela impliquait vis à vis de nos enfants et je lui faisais part de mon interrogation "Je ne sais pas ce qu'un mariage implique pour nos enfants respectifs. Bordel, Cassidy va m'étriper si je luis sors que je me suis marié, j'ai intérêt à kidnapper Connor avant de lui annoncer sinon elle serait capable de l'amener au Groenland mais je veux lui parler de nous deux. Il est temps qu'elle comprenne et puis, tu es celle que j'aime et avec qui je veux faire ma vie et j'aimerai que tu fasses partie de celle de Connor"

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Lynn & Caine

❝ just married... ou presque. ❞

Lynn était à la fois en pleine hilarité et faussement furieuse d’avoir dû attendre pour faire face à cette formidable nouvelle. N’avait-elle pas toujours rêvé d’avoir une famille à elle qui ne serait pas empoisonnée par les intrigues, les absences et les disputes à répétition ? Bien sûr que si. Il était logique pour la piquante brunette de vouloir offrir à son fils une stabilité, un cocon protecteur où il ne serait pas menacé mais au contraire choyé et aimé. De son côté, Lynn estimait avoir plus que mérité un peu de calme dans cette vie de chaos ambulant qu’elle traînait tel un boulet à la cheville d’un condamné. Ce fut la raison pour laquelle elle accueillit les différents propos de Caine d’une sorte de fou rire qu’elle eut du mal à calmer, comme si cette fois-ci la réaction du jeune homme était celle valant son pesant de cacahuètes en plomb. Ils n’avaient rien décidé oui et alors ? Elle était plutôt connue pour être LA tête brûlée du duo, à prendre des décisions rapidement de façon irrévocables sans jamais éprouver le plus petit regret. Pourquoi cela devrait-il être différent maintenant au sujet de leur couple ? Lynn aimait Caine. L’évidence résidait dans ce point précis, le reste relevait du détail sans importance. « Je sais, je suis renversante, ça fait partie de mon putain de charme ! Et compte pas à ce que je te lâche, je réclame vengeaaaance ! » Ils savaient très bien être deux grands gamins mais en l’occurrence, la jolie canadienne comptait faire preuve d’un sérieux absolu pour son discours suivant…

« On a rien décidé ouais et après ? On fait un métier à risque tu l’as dit toi-même ! On est adaptables nous, on emmerde ceux qui se questionnent pendant des plombes pour ne jamais agir. C’était pas prévu, d’accord… mais c’est ça qui est top ! Je préfère mille fois être Madame McDouglas plutôt d’être pour le restant de ma vie une coquille vide… un gigantesque rien du tout quoi ! » Lynn poussa un soupir avant de lui embrasser juste le bout du nez. « Rien ne t’empêche de me demander en mariage… j’te parie dix dollars que tu n’arriveras pas à me surprendre ! » Vraiment, si elle n’existait pas, il faudrait l’inventer. Mais le fond de sa pensée restait sérieux : elle rêvait d’une vraie demande en mariage où il n’y aurait pas de sang ou de violence. Juste du romantisme… du Caine pur et dur, en somme. « En attendant, Caine McDouglas, acceptes-tu de ne pas divorcer, pour le meilleur et pour le pire jusqu’à ce que la mort nous sépare ? Et j’peux t’assurer que le pire est à envisager ! Panique pas pour ton ex. Tu as quelqu’un qui assure ton exceptionnel petit cul j’te signale ! Comme on est mariés officiellement… ça veut dire que tu es légalement le père de Tommy en ce qui me concerne. Connor a déjà une mère, c’est son représentant légal donc c’est un peu différent… mais ça ne veut pas dire que je ne peux pas lui lire les meilleures histoires du monde, le border à ma façon déglingo et être appréciée par lui ! Il est génial, ton bonhomme. Mais c’est peut-être un peu beaucoup si je te demandais d’être le père de mon p’tit bout, pas vrai ? » Avant qu’il ne lui réponde quelque chose qui risquait de lui déplaire, Lynn s’empara furieusement de ses lèvres. Un peu comme si ce baiser scellait définitivement leur mariage…

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Dix dollars hein ?! Lynn se targuait d’être incapable d’être surprise ? Et bien, elle venait de me lancer le plus beau défi de toute de ma vie « Je te prends au mot et je relève le défi mon amour, attends-toi à être la femme la plus surprise du monde » lui fis-je la promesse avec une passion peu commune dans ma voix. Elle me mettait au défi de la surprendre, de lui faire en quelque sorte la plus belle des demandes, moi le romantique du couple ?! Eh bien elle en aurait pour ses yeux car je n’étais pas homme à renoncer aussi facilement et si en plus, je pouvais la surprendre, que demander de plus ? Déjà dans ma tête se tramait les grandes lignes d’un plan. Grâce à elle, j’allais pouvoir lui montrer au combien je l’aimais et au combien je la voulais pour l’éternité à mes côtés. J’avais déjà oublié que nous n’avions pas le droit de nous aimer, pas de le droit donc de nous marier mais peu importait. Je voulais la surprendre, lui prouver qu’un homme n’était pas juste un gros connard qui allait l’abandonner à la première difficulté. « J’accepte ! » plaisantais-je à sa demande de non divorce comme si elle venait de nous marier. En quelque sorte, c’était un peu ce qu’il venait de se passer et dans mon cœur, c’était la rumba dans tous les coins. Jamais je ne m’étais aussi heureux qu’à cet instant précis. Mon rêve semblait être à portée de main et je me prenais d’espoir que tout cela allait bien se terminer. Oui, nous allions être heureux envers et contre tous. Néanmoins, il se posait le problème de nos enfants car dans tout ce merdier juridique, je m’y perdais comme pas deux. Lynn tenta de me rassurer quant à mon ex-femme et à Connor avant de tout simplement me parler de son fils qui, si je le voulais, pourrait devenir légalement mon fils. « Ce serait une joie et une fierté que d’être le père de Tommy. Tu sais à quel point j’aime les enfants et à plus juste titre ton fils alors crois-moi, je serais le plus heureux des hommes de pouvoir être son père et offrir un petit frère à Connor ainsi qu’une mère. Cassidy est peut-être biologiquement parlant sa mère mais depuis que mon fils t’a rencontré, tu as fait bien plus pour lui que Cassidy. Je veux qu’on forme une famille tous les quatre, elle ne sera pas conventionnelle car nous devons nous cacher de nos supérieurs mais je suis sûr que l’on peut en former une » lui dis-je avec conviction avant de me redresser et de l’embrasser, entourant sa taille de mes bras. « Je vous aime Lynn McDouglas » susurrais-je à son oreille.

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Lynn & Caine

❝ just married... ou presque. ❞

La plus surprise du monde ? Lynn esquissa un sourire malicieux tout en sachant que justement, le meilleur moyen d’obtenir la demande la plus romantique du monde était de le défier. Caine restait un homme après tout, et bien qu’il soit le plus raisonnable et fiable qu’elle ait rencontré, il avait sa fierté. La piquante brunette ne manqua pas de parvenir à piquer cet orgueil, pour son plus grand plaisir, et laissa un rire amusé peupler l’atmosphère sonore à cette pensée. La mère de la demoiselle ne risquait pas de leur lâcher la grappe avec cette histoire de divorce, mais Lynn avait toujours vécu dangereusement… elle voulait croire que ce sentiment délicieux qu’elle ressentait à cet instant précis ne pouvait que durer. Son mari –diable que ce mot était délicieux d’ailleurs– ne manqua pas d’abonder dans son sens, allant jusqu’à accepter de ne surtout pas divorcer d’elle mais aussi d’être le père de Tommy… et dire que l’agente avait toujours pensé rester mère célibataire jusqu’à ce que les poules ne soient affublées de Nike, elle était lamentablement plantée ! Mais cette fois, elle appréciait de s’être trompée. Il ne pouvait pas savoir à quel point. « Ca va être rock’n’roll pour s’organiser ! Mais tu dois être vraiment marteau pour accepter un deal pareil… on t’a fait des tests mentaux avant que tu n’intègres la CIA ? Parce que j’peux confirmer une chose : t’es complètement timbré ! » Lynn rendit volontiers son baiser à Caine, perdant complètement de vue le fait qu’ils soient en mission et pire, que son ex fasse partie du voisinage. Ils auraient pu être les victimes d’une bombe nucléaire qu’elle n’en n’aurait rien eu à cirer en vérité…

« Ton fils peut compter sur moi pour l’aider à te rendre cinglé, je signe de suite ! » poursuivit-elle, imperturbable, alors qu’elle relâchait lentement son étreinte pour l’inciter à se relever. Lynn se mit à l’observer soudainement, alors que le nom de McDouglas peuplait encore son ouïe de façon merveilleuse. C’était… grisant. Il n’y avait pas d’autre mot. Avec tout ça, Lynn était encore plus impatiente de présenter Caine à son père… il allait l’adorer, c’était impossible autrement. « Ca va nous faire une excuse supplémentaire pour aller voir mon père en prime, Casanova… ta femme t’aime aussi, Caine McDouglas. » Avant qu’il ne lui réponde quelque chose qui risquait de lui déplaire, Lynn s’empara furieusement de ses lèvres. Un peu comme si ce baiser scellait définitivement leur mariage…

TOPIC FINITO **

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» caine & lynn ❝ we are insane ❞
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caine & lynn ❝ just married... ou presque ❞

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