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amaury&neige ❝ what if... ❞

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MessageSujet: amaury&neige ❝ what if... ❞ amaury&neige ❝ what if... ❞ EmptySam 8 Déc - 21:15

Amaury & Neige

❝ What if... ❞

    A la terrasse de ce fameux café, par une journée grise laissant échapper quelques flocons de neige, le regard de la jolie allemande se perdait dans le décor. Elle n’était pas vraiment présente, et pire, elle n’écoutait pas un traître mot de ce qu’Amaury débitait depuis de longues minutes. Si elle avait eu l’audace de lui donner rendez-vous, ce n’était pas uniquement pour tailler une bavette ou le bout de gras, mais plutôt pour remettre les points sur les virgules… après tout, ils avaient toujours été sincères l’un envers l’autre, non ? Ou du moins le croyait-elle jusqu’à aujourd’hui. Pourtant dieu sait que Neige ne paniquait pas facilement. Il en fallait beaucoup pour l’impressionner, elle qui s’avérait être une véritable droguée à l’adrénaline et aux activités les plus dangereuses… sauf que dès que cela l’impliquait personnellement, elle se mettait aux abonnés absents. Impossible d’en tirer quoi que ce soit. « Amaury, t’es en train de me barber, tu le sais ça ? » trancha-t-elle sans l’ombre d’un sentiment tout en reportant son attention sur lui, le gratifiant même du premier regard depuis qu’il avait commencé à s’exprimer. Sa méchanceté soudaine n’était que le reflet d’un tout nouveau type de douleur. Celui-là, elle ne l’avait jamais expérimenté tantôt, et aussi effrayante que pouvait être la nouveauté, elle la portait aux portes de ses fameuses colères homériques. Il valait mieux ne jamais énerver Neige, ou faire en sorte qu’elle ne vous ait dans le nez… les résultats ne pouvaient qu’en être désastreux. « Tu es en train de me débiter un discours inspiré sur les traitements que tu as pris en tant que gentil cobaye, mais j’en ai rien à cirer, sérieux ! Je suis pas là pour tailler le bout de gras, tu devrais le savoir bordel ! » Neige se passa une main contre son front puis dans sa longue chevelure châtain détachée avant de placer ses coudes sur la table et de soupirer. Quand faut y aller, faut y aller… « Tu es victime d’une amnésie ou tu as simplement oublié ce qui s’est passé ce soir là ? J’avoue que j’ai quand même du mal à l’avaler celle-là ! On avait dit qu’on ne ferait rien qui complique notre amitié, mais j’me suis pas envoyée en l’air toute seule, alors si tu n’assumes pas tu le dis clairement en me regardant dans les yeux, mais tu ne fais pas comme s’il ne s’était rien passé. Parce que là, ça frôle l’insupportable tu vois, même pour toi. »

    La jolie allemande ingurgita l’intégralité du verre de vin qu’elle avait commandé cul sec, à l’image de la petite crise de stress qu’elle était en train de se payer sans rien demander à personne. Oh, elle imaginait très bien l’incrédulité d’Amaury, et les questions qui devaient bousculer son cerveau déjà fortement occupé. D’ordinaire, elle l’adorait pour tout ce qu’il représentait, mais là… c’était au dessus de ses forces. Si en plus il la prenait pour la moitié d’une imbécile, elle allait quitter ce foutu café en deux temps trois mouvements et elle n’en parlerait plus jamais, voilà tout. N’était-elle pas réputée être diablement douée pour disparaître ? « Petit problème face à ton amnésie : j’ai un polichinelle dans le tiroir et ça non plus, ça ne va pas se régler tout seul. Alors, tu as perdu ton côté bavard dois-je comprendre ? Marrant, dès que ça touche quelque chose de compliqué, y’a plus personne ! »
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MessageSujet: Re: amaury&neige ❝ what if... ❞ amaury&neige ❝ what if... ❞ EmptySam 8 Déc - 21:55

NEIGE & AMAURY

❝ what if... ❞


Lorsque Neige avait enfin répondu à mes appels, j'avais eu l'impression que mon monde s'arrêtait de tourner. La jeune allemande avait décidé de ne plus répondre à aucun de mes messages ou appels pendant près de deux mois et demi, voire même trois. Je ne savais pas ce que j'avais fais, je n'en avais aucune idée et je me demandais même si elle ne trempait pas dans quelque chose d'étranges. Neige et moi étions proches, très proches, je savais plus ou moins tout d'elle et il en était de même à mon sujet seulement là, je ne la suivais plus. Elle jouait au mort pendant de longues semaines et là, elle revenait. J'avais beau me poser de nombreuses questions, j'étais plus qu'heureux d'enfin pouvoir revoir ma meilleure amie, pouvoir lui parler et tout ce qui allait avec. Nous avions perdu tellement de temps... En face d'elle, j'étais plus qu'heureux – et elle était toujours aussi belle par ailleurs – et je ne cessait de parler et de parler. J'étais comme ça après tout et elle le savait... J'avais besoin de lui raconter pour Broadway, pour ce premier rôle, ce que cet andouille d'Ellyot m'avait dis en sortant de la représentation, comment je m'étais senti quand je m'étais fait cette entorse... Bref, il fallait que je vide mon sac, que je lui dise tout, qu'elle rattrape ces quelques mois de ma vie et que je rattrape ces mois de son côté à elle aussi... tout était dans le partage entre nous et elle ne pouvait pas l'avoir oublié... « Amaury, t’es en train de me barber, tu le sais ça ? » J'étais en pleine expliquation sur les cachets que j'avais pris il y a quelques temps. Être testeur pour un hôpital était une chose vraiment intéressante et j'adorais ça, il n'y avait pas à dire ! J'étais même pressé d'y retourner, bien qu'il faille laisser un bon gros délai de deux mois pour pouvoir y retourner. Il fallait que je ménage mon estomac mais là, il se retournait tout seul au fur et à mesure que Neige parlait... Elle n'avait jamais été aussi froide de sa vie avec moi et cela était vraiment.. étrange. Pourquoi me recontacter après tant de temps sans donner de nouvelles pour me parler de cette manière ? Je ne comprenais pas vraiment et j'étais encore tout choqué de ce qui se passait. Ce n'était pas la même jeune femme et cette demoiselle ne devait pas être ma meilleure amie. Et si Neige avait une jumelle et que cette dernière était venue jouer de ses charmes avec moi ? Me passant une main dans les cheveux, je pris une bonne bouffée d'air frais et l'écouta à nouveau. « Tu es victime d’une amnésie ou tu as simplement oublié ce qui s’est passé ce soir là ? J’avoue que j’ai quand même du mal à l’avaler celle-là ! On avait dit qu’on ne ferait rien qui complique notre amitié, mais j’me suis pas envoyée en l’air toute seule, alors si tu n’assumes pas tu le dis clairement en me regardant dans les yeux, mais tu ne fais pas comme s’il ne s’était rien passé. Parce que là, ça frôle l’insupportable tu vois, même pour toi. » Plus la brunette parlait et plus mon visage se décomposait. Elle et moi, ensemble, dans un lit ? Non, ce n'était pas possible. Elle devait totalement halluciner... Quelle drogue avait-elle prit cette soirée là ? Nous n'avions pas pu nous retrouver ensemble, dans le même lit nus, c'était impossible. Nous nous étions toujours promis de ne pas faire d'erreur et là, c'était pire qu'une erreur, ou peut être pas. Cherchant quoi dire, quoi faire, mais surtout me souvenir de ce qui c'était passait, un blanc s'installait entre nous deux et je savais bien qu'elle allait rapidement piquer une crise. C'était Neige après tout... Elle ne mit pas longtemps à lâcher l'information et je faillis en faire tomber mon verre de soda. Non, ce n'était pas possible, elle ne pouvait pas être enceinte. Le regardant droit dans les yeux, je dis « Je ne me souviens de rien Neige, je te le promets ! Tu es... enceinte ? Mais non, tu dois avoir un retard, c'est rien. Enfin non, si tu me le dis, c'est que c'est sûre, que tu en es sûre... Oh mon dieu. Non, ce n'est pas possible, ce n'est qu'un mirage... » Le jeune chinois se pinça rapidement et grimaça « Ce n'est pas un rêve, non... Je.. Woaw. Tu veux le garder ? Ou la garder... Je ne me souvenais de rien, je ne me souviens de toujours rien vu tout l'alcool que j'me suis enfilé ce soir là mais... Je ne vais pas te laisser seule face à ça Neige ! C'est genre impossible ! Et puis tu sais je... Bordel de merde, j'y crois pas » Le prix de la clarté est décerné à monsieur Lacroix-Davis ! Me frottant les yeux, je finis par dire « Je resterais là Neige. Je déménagerais de chez Alejandro et on pourra avoir notre propre chez nous.. Tu sais, on m'a toujours appris à avoir mes responsabilité et ça ne va pas changer de si tôt. En plus, je... roh chiote. Tu me plais Neige ! Enfin, je... Tu comprends quoi ! » C'était enfin sorti même si c'était plutôt... étrange. La jeune brune risquait de me prendre pour un fou furieux et de quitter le café à toute vitesse mais bon... J'étais prête à lui courir derrière et la forcer à tout m'expliquer s'il le fallait.
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MessageSujet: Re: amaury&neige ❝ what if... ❞ amaury&neige ❝ what if... ❞ EmptySam 8 Déc - 22:43

Amaury & Neige

❝ What if... ❞

    Alors qu’elle avait soigneusement évité son regard jusqu’ici, Neige ne lâcha pas Amaury des yeux alors qu’il était en train de la perdre avec son discours aussi brouillon que chaotique. Il prenait cette annonce pour une blague, une chose impossible, pour finalement admettre qu’un tel évènement ait pu arriver et qu’ils aient très bien pu se retrouver dans le même lit pour une nuit aussi sulfureuse qu’inoubliable. Du moins le pensait-elle, de son côté. La vérité c’est que Neige était affreusement vexée qu’il ne se souvienne de rien… son orgueil était comme bafoué, relégué au néant et cette sensation désagréable grandissait en elle comme une idée empoisonnée. Voilà pourquoi ses traits ne laissaient rien apparaître d’autre qu’une imposante froideur qu’elle ne semblait pas décidée à ôter de sitôt. Elle adorait Amaury, pourtant. Il était tout ce qu’elle ne serait jamais… d’une gentillesse incroyable, avec le cœur sur la main, quelqu’un vivant parfaitement cette petite folie le caractérisant si bien et dont elle enviait diablement l’innocence. Cela ne voulait pas dire que sa vie était simple, et Neige ne le jalousait pas à proprement parler… il l’équilibrait presque. C’était un paradoxe plutôt drôle lorsqu’on y pensait, surtout en connaissant l’évident déséquilibre de l’esprit du jeune homme… mais Neige n’y pouvait rien. Du haut de tous ses braquages, de tous les méfaits dont elle était l’origine première, elle voulait croire qu’il était celui à pouvoir l’équilibrer et l’extirper ainsi de ses rêves de vengeance les plus furieux. Sauf qu’aujourd’hui, il était le premier à lui faire vivre un véritable cauchemar. Et dire qu’il venait juste de lui balancer qu’ils auraient leur chez-eux… il ne mesurait pas l’impact de ses paroles, ce n’était pas dieu possible ! « Rhaaa mais tu t’entends sérieusement ? C’est une catastrophe, après c’est genre le plus beau truc du monde ! Quelle crédibilité, j’te décerne la palme !! » Effectivement, la jolie allemande était à deux doigts de la crise de nerfs, mais à sa décharge, elle avait toutes les raisons du monde. La savoir enceinte ne lui faisait pas se souvenir de leur nuit, et ça ne rendait pas non plus les choses plus simples… pas alors qu’il semblait retourner progressivement sa veste au gré de sa respiration, comme si elle allait lui arracher la tête s’il ne lui disait exactement ce qu’elle attendait… ridicule. Neige n’était pas la première midinette venue ! « Je ne le garde pas, hors de question. » Il la connaissait pourtant. La jeune femme se sentait parfaitement incapable de veiller sur quelqu’un. Et, plus que tout, elle ne voulait surtout pas qu’un bébé innocent vive l’enfer qu’elle avait traversé. Amaury pensait sûrement la connaître, mais hélas, elle restait un océan de secrets particulièrement profond.

    « Et puis comment ça je te plais ? C’est quoi ce délire ? » reprit-elle, tandis que ses doigts tapotaient nerveusement la table. Son fameux tic laissant présager une importante colère en devenir. Mais Neige n’avait pas l’intention de transformer Amaury en son punching ball… hors de question, elle préférait se frapper elle-même. « Te sens surtout pas obligé de m’envoyer une déclaration dans la face, je suis pas désespérée à ce point ! C’est insultant, on dirait que je suis une traînée sérieusement ! Pauvre petite Neige, suffisamment gourde pour se faire mettre enceinte par quelqu’un qui ne se souvient même pas de la nuit en question !! Ça me déglingue, tiens… ! Te fatigue pas, va. J’en ai suffisamment entendu pour les trois cent douze prochaines années. » Finalement, accepter ce rendez-vous était une erreur… erreur qu’elle n’était pas prête de refaire, c’était une certitude. Neige prit donc son sac en bandoulière qu’elle plaça en travers de son épaule et se leva sans autre forme de procès pour s’engouffrer dans la rue suivante de New York, en plein cœur de Broadway. Il fallait qu’elle aille se terrer dans le coin le plus reculé et le plus inconnu d’Amaury possible… histoire d’oublier ne serait-ce qu’une seconde toute cette merde.
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MessageSujet: Re: amaury&neige ❝ what if... ❞ amaury&neige ❝ what if... ❞ EmptySam 8 Déc - 23:32

Une telle nouvelle me déboussolait et pas qu'un peu. Il y a quinze jours encore, j'ironisais avec Rose sur le fait qu'elle ne serait pas tante d'aussi tôt et là, tout changeait. Je me prenais une sacré claque dans la gueule et le plus déprimant là dedans, c'est que je me mélangeais les pinceaux. Je commençais à parler sans m'arrêter, à donner deux sentiments plus que différents en moins de temps qu'il en fout pour dire 'ouf'. Depuis toujours, j'étais une pile électrique et dès que quelque chose venait contrarier le cours de ma journée, j'étais totalement à côté de mes pompes. Neige commençait à perdre patience et je savais que si je disais un mot de travers, je risquais d'en prendre pour mon grade mais, en même temps, comment devais-je réagir ? Lui sauter dessus et mettre le deuxième en route – même si ce n'était biologiquement pas possible – ou rire et lui dire d'arrêter de fumer ? Au lieu de ça, je me mélangeais les pinceaux, ce qui n'était pas beau à entendre. « Rhaaa mais tu t’entends sérieusement ? C’est une catastrophe, après c’est genre le plus beau truc du monde ! Quelle crédibilité, j’te décerne la palme !! » Je grimaça légèrement et passa une main dans mes cheveux. Elle n'avait pas tord, j'avais l'air d'un fou furieux qui perdait les pédales... J'avais l'air d'un crétin, d'un abruti, sans compter que j'allais devenir père. Père. Ce mot me fichait la frousse quand je voyais comment mes parents étaient. Entre un père hyper protecteur et une mère qui ne m'avait jamais bercé ni portait, j'étais servi et pas forcément en bien. « Je ne le garde pas, hors de question » A ce moment même, je failli m'étouffer avec ma propre salive. Et dans l'histoire, je n'avais donc pas mon mot à dire ? Pourquoi me prévenir qu'elle avait un enfant – mon enfant – dans le ventre pour me dire qu'elle allait s'en débarrasser ? Elle me perdait totalement dans son cheminement et cela n'était pas franchement une bonne chose pour moi. Il m'en fallait déjà si peu pour me perdre alors là... Je me lançais sur une drôle de pente, une pente plutôt glissante et il y avait une chance sur deux pour qu'elle prenne tout de travers... Après tout, elle était une bombe à hormones... Glissant mes yeux sur son ventre, je me demandais ce qui se passait là dedans... A ce moment même, je regrettais de ne pas avoir plus écouté les cours de biologie étant plus jeune. J'aurais peut être réussi à m'imaginer à quoi ressemblait un bébé de trois mois dans le ventre de sa mère. Une mangue, tout au plus, et c'était sûrement pour cela que cela ne se voyait pas sur le ventre de la belle brune. « C’est insultant, on dirait que je suis une traînée sérieusement ! » Mon cerveau resta machinalement bloqué sur cette phrase. Je ne la prenais en rien pour une traînée ou pour quoi que ce soit... Mais d'où allait-elle pêcher ça ! C'était normal que j'accepte cette grossesse, cet enfant et que je veuille l'aider, l'épauler... Sans compter qu'avec l'absence de la brunette, je m'étais rendue compte qu'elle comptait énormément pour moi, bien plus qu'une autre. Nous étions complémentaires, en quelque sorte et il n'y avait qu'avec elle que je me sentais bien. La voyant détaler, je me leva rapidement, faisant glisser mon verre sur la table. Posant un billet sur la table, je m'excusa et lui emboîta rapidement le pas. « Tu n'arriveras pas à me semer dans Broadway Neige ! Je ne t'ai pas demandé de venir ici pour rien » Elle m'avait glissé une fois entre les doigts, pas deux. Courant légèrement, j'arrivai rapidement à sa hauteur et me posta devant elle. Je savais qu'il avait une chance sur deux qu'elle fasse un écart à droite ou à gauche pour m'éviter... Je profita donc de l'effet de surprise pour poser une main sur son épaule et la regarder dans les yeux. « T'es pas une pute ni une traînée ou je ne sais pas quoi Neige. J'étais défoncé cette nuit là. Je me suis réveillé, y avait plus personne et tu ne décrochais pas. J'me suis dis que tu faisais la gueule parce que j'avais quitté la boite sans toi » Je m'étais fais de nombreux films dignes de Spielberg et au final, je m'étais trompé sur toute la ligne. Soupirant légèrement, je dis « Je vais pas te forcer à le ou la garder mais j'aimerai bien qu'on en parle. Je n'essaierais pas de te faire changer d'avis, je te le promets » De toute façon, je savais que lorsqu'elle avait quelque chose dans la tête, elle ne l'avait pas ailleurs ! C'était tellement drôle en temps normal mais là, c'était quelque peu délicat. Laissant tomber mes deux bras le long de mon corps, je dis « Si je te dis que tu me plais, c'est que tu me plais et je ne te considère pas comme la princesse à sauver, c'est plutôt moi la princesse ici » Je laissa échapper un petit rire. Ce n'était pas forcément bidonnant mais bon...
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MessageSujet: Re: amaury&neige ❝ what if... ❞ amaury&neige ❝ what if... ❞ EmptySam 8 Déc - 23:51

Amaury & Neige

❝ What if... ❞

    Finalement, Neige regretta aussitôt de ne pas s’être tapé un sprint de derrière les fagots afin de semer Amaury une bonne fois pour toute. La jolie allemande n’était pas en état de parler, c’était une certitude, du moins pas d’une façon que l’on pourrait qualifier de normale. Elle était à la fois bouleversée, en colère et particulièrement décidée à laisser toutes ces choseries derrière elle. Non, décidément, elle n’était pas taillée pour ce genre de compétition. Pas avec le rythme de vie qu’elle avait, et ce bien que le jeune homme n’en n’ait jamais eu vent. C’était bien mieux de le laisser dans l’ignorance et de faire comme si elle n’était rien d’autre que cette petite demoiselle au caractère de feu et à la longue chevelure châtain… quelqu’un que l’on pourrait presque qualifier d’insignifiant tant qu’elle n’avait pas ouvert la bouche ni prouvé à quel point elle savait être à la fois intelligente et dangereuse. Si elle ne parvenait pas à semer Amaury dans Broadway, peut-être que le pousser à prendre lui-même ses jambes à son cou était une possibilité plus simple pour tout le monde. Plus simple, mais pas moins douloureuse… « Et ça te prends comme une envie de pisser de me dire que je te plais ? » énonça-t-elle, totalement incrédule. Vraiment, il l’avait mise dans une situation qu’elle n’aurait jamais été capable de gérer, pas même dans ses pires cauchemars. Neige n’avait jamais été une grande cérébrale lorsqu’il s’agissait de sentiments ou d’amitié… elle ne l’était qu’une fois devant un plan architectural à monter du début à la fin, ou lorsqu’elle se lançait dans un plan de braquage réputé impossible. Dans les autres cas, la jolie allemande était une femme d’action ne s’étant jamais cachée. Les grands discours, de même que les situations compliquées lui donnaient envie de fuir à grandes enjambées. Elle avait beau être courte sur patte, elle n’en n’était pas moins rapide ! « Merde Amau, mais tu t’entends ? On va faire quoi d’un gamin ?? Bel exemple, un père défoncé le jour de la procréation et une mère… pas franchement mieux quand on voit la vie que j’me tape ! Faut redescendre sur terre et arrêter de se croire au pays enchanté. On est pas des bisounours toi et moi, bordel ! Et si t’es une damoiselle en détresse, désolée mais j’ai usé mon stock de réactions chevaleresques, surtout que j’ai pas de destrier blanc sous la main. » Le pire dans tout ça, c’est que sa respiration s’était diablement accélérée à force de gesticuler nerveusement comme ça, occupant ainsi l’espace comme si elle était en train de jouer une véritable pièce de théâtre. Mais le plus alarmant, c’est que son visage était devenu soudainement très pâle et qu’elle commençait à avoir la tête qui tourne.

    « J’peux pas avoir ce môme, c’est tout. C’était pas prévu, on est pas mariés, que dalle ! Rhaaa mais je sais même pas pourquoi j’essaye de t’expliquer, ça ne sert à rien, toi et moi on est même pas un couple, regarde, il n’y a qu’à voir comment tu as réagis quand je t’ai dit qu’on avait couché ensemble ! » En guise de pur réflexe, Neige avait ôté sans violence la main d’Amaury de son épaule. Il valait mieux qu’il ne la touche pas pour l’instant, sans quoi elle serait tout à fait capable d’avoir une réaction nettement plus violente. Impossible de dire comment elle allait réagir dans la seconde suivante, du reste… pas alors que son corps était devenu tremblant, ralenti, presque inutile à ses yeux. Elle alla même jusqu’à se soutenir au mur à proximité pour éviter de vaciller, son front étant maintenant marqué par la sueur. « Si tu ne m’as pas demandé à venir pour rien, alors pour quoi tu m’as convoquée, vas-y, éclaire donc ma lanterne !! » Neige luttait, évidemment, mais sa respiration haletante ne laissait strictement rien présager de bon pour la suite. Non, vraiment rien.
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MessageSujet: Re: amaury&neige ❝ what if... ❞ amaury&neige ❝ what if... ❞ EmptyDim 9 Déc - 0:38

« Et ça te prends comme une envie de pisser de me dire que je te plais ? » Ouvrant légèrement la bouche, je la referma aussitôt. Elle marquait un point. Ma légère 'déclaration' sortait un peu n'importe comment. On pourrait presque avoir l'impression que je lui disais ça maintenant que je la savais enceinte. Seulement, ce n'était pas le cas et loin de là même. Depuis que je connaissais Neige et qu'elle était passée de la bonne copine à ma meilleure amie, je m'étais rendue compte que nous n'étions pas que de simples amis. Une sacré complicité s'était installée entre nous deux et la séparation m'avait fait comprendre de nombreuses choses. J'étais habitué à quitter les gens, à ne plus les voir mais avec l'allemande, c'était totalement différent. Le bébé n'y était pour rien même si je continuais à penser – intérieurement – que sans mini Lacroix-Hengel, je n'aurais sûrement rien dis pour ne pas rendre tout cela encore plus étrange. Le teint de la jeune brune changeait de couleurs au fur et à mesure qu'elle s'énervait et cela m'inquiétait. À cette allure, elle n'aurait pas besoin de prendre un rendez-vous pour avorter... Je la laissais donner son avis, bien que je ne l'acceptais pas vraiment... Bien entendu, nous ne pourrons jamais raconter la façon dont nous avions conçu cet enfant mais tout de même... Soufflant légèrement, je dis « Je n'ai jamais dis qu'on allait le garder ! Je te rappelle qu'il y a encore trois mois mon père avait la main mise sur ma vie, que je suis encore à l'école et que je suis danseur. Et calme toi Neige, tu vas finir par faire un malaise à cette allure. Tu ressembles à un fantôme, ça fait flipper » Etrangement, je commençais à perdre mon calme olympien. Il était presque impossible de m'entendre râler mais là, je perdais mon sang froid. Tout cela était trop pour moi, beaucoup trop.. Je n'étais qu'un gamin de vingt ans, un petit môme qui croyait encore être puceau, un petit gosse qui ne connaissait la liberté que depuis quelques petits mois. Je n'étais définitivement pas prêt à devenir père mais s'il le fallait, je m'adapterais. Enfin, la question n'était pas là étant donné que Neige avait déjà décidé ce qu'elle allait faire de l'enfant. « J’peux pas avoir ce môme, c’est tout. C’était pas prévu, on est pas mariés, que dalle ! Rhaaa mais je sais même pas pourquoi j’essaye de t’expliquer, ça ne sert à rien, toi et moi on est même pas un couple, regarde, il n’y a qu’à voir comment tu as réagis quand je t’ai dit qu’on avait couché ensemble ! » Arquant un sourcil, je secoua légèrement la tête en signe de négation avant de dire « T'as vu ça où qu'il faut être marié pour avoir un môme ? Tes parents étaient mariés, les miens le sont encore et franchement, ils ne sont pas le modèle de parenté exemplaire si tu vois ce que je veux dire. Je juge pas hein. C'est ça, pas la peine de m'expliquer Neige, je ne suis qu'un crétin sorti de la planète des bisounours, là où tout le monde se fait des câlins à longueur de journée. T'as une image de moi c'est déplorant » Là, sur ce coup, j'étais légèrement vexé. Je savais bien que j'étais naïf et aimais bien croire que tout se finissait bien mais il y avait des limites, je n'étais pas – complètement – débile. « Excuses moi de ne pas avoir réagi comme tu l'attendais hein ! C'était ma première fois et j'aurais préféré m'en souvenir, que ce soit avec une femme qui m'aime et qui veuille faire un bout de chemin avec moi. Idyllique hein ? » Là, elle pouvait dire que j'habitais au pays des bisounours. La regardant se poser contre un mur, je chercha machinalement mon portable dans la poste de ma veste et la suivis. « Si je pouvais retourner en arrière, je le ferais et je ne changerais pas cette nuit, je m'en souviendrais, c'est tout » S'il lui fallait une déclaration de plus, j'étais à court. Je sentais mes muscles se crisper, ce qui n'étiat pas un très bon signe. J'étais en colère, je devenais fou à l'éintérieur et tentais – tant bien que mal – de me contenir. « Je voulais te voir. Je voulais voir ma meilleure amie, je voulais savoir pourquoi tu n'as pas répondu à mes appels ni messages ni mails pendant presque trois mois ! Tu m'as laissé comme une grosse merde Neige. Non, je ne cherche pas à me faire plaindre mais j'me suis fait abandonner par la seule personne qui compte pour moi. Fais en ce que tu veux de tout ce que je te dis. Dis toi que t'as perdu ton temps, que tu tapes une crise de panique pour des brins d'herbes si ça te chante mais j'avais besoin de te voir ! » Le ton de ma voix était passé du calme parfait à la colère. Je savais très bien que m'énerver après elle n'était pas la chose à faire surtout que j'y étais pour moitié dans ce bordel. La voyant grimacer, mon visage se détendit. « J'appelle le 911 Neige et ne daigne même pas faire un pas parce que je te jure que tu vas m'entendre hurler » J'étais gringalet, certes, mais j'avais de la voix et de la force, Broadway oblige.
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MessageSujet: Re: amaury&neige ❝ what if... ❞ amaury&neige ❝ what if... ❞ EmptyDim 9 Déc - 11:59

Amaury & Neige

❝ What if... ❞

    Neige tâchait de mettre de l’ordre dans ses pensées et dieu sait que la donne n’était pas évidente. Non seulement Amaury avait réussi à y mettre un chaos impossible à dénouer, mais elle ne parvenait pas à discerner le vrai du faux dans tout ce qu’il disait. Alors quoi, elle était censée l’écouter déblatérer tout ce qui avait constitué sa vie alors que la sienne avait tourné au cauchemar en deux coups de cuillère à pot ? La jolie allemande était en plein déni, et pire, sa mauvaise foi lui donnait presque mal au crâne. Pendant ces trois mois, elle n’avait même pas été sur New York, à vrai dire. Elle avait voulu oublier au même titre qu’il s’était permis de l’oublier. C’était la faute à pas de chance tout ça, mais Neige était parfaitement incapable de faire la part des choses à ce sujet, pour l’instant du moins. Il lui fallait un coupable, et aussi douloureux que cela soit pour elle de s’énerver contre lui, elle ne pouvait guère s’en empêcher. Pire, cela relâchait une pression empoisonnée qu’elle supportait depuis des mois et qui lui permettait à peine de respirer. Pas étonnant que même Amaury, armé de son calme olympien de d’habitude, finisse par péter une durite et crier ainsi ses quatre vérités au visage de Neige… visage de plus en plus pâle, d’ailleurs. Mais son presque malaise ne l’empêcha pas de se redresser ni de s’emparer du téléphone portable du jeune homme, peu décidée qu’elle était à se rendre à l’hôpital d’une part, ou à clore cette discussion d’autre part. S’il avait pu parler et exprimer tout ce qui l’avait fait souffrir pendant ces trois mois, il n’y avait aucune raison pour qu’elle s’en prive de son côté ! « Et moi, tu crois que je me suis pas sentie abandonnée peut-être ?! Elle est merveilleuse celle-là, la meilleure au top cinquante !! J’étais tellement en rogne après toi que je pouvais à peine respirer, parce que c’était une belle nuit, que j’étais affreusement happy de l’avoir vécue avec toi et que tu m’as pris tout ce qu’il y avait de bon dedans !! OUI TOUT ! Alors vas-y, hurle qu’on s’marre un peu ! » Neige avait de plus en plus l’air d’un zombie mais son visage laissait maintenant entendre sa détresse. Il s’agissait d’un abandon supplémentaire et peut-être était-ce l’abandon de trop. « J’avais besoin d’oublier moi aussi, merde à la fin !! Tu n’étais pas tout seul dans l’affaire, et j’ai le droit d’être en rogne !! »

    En guise de bonne foi, elle tenta de lui redonner son portable, sans pour autant quitter cet air mauvais qui avait pris possession de ses traits de porcelaine, mais elle se contracta bientôt avant de pousser un imposant cri de douleur. C’était la crise de colère de trop et Neige en payait la note salée désormais. Du sang s’écoulait en grande quantité de son entrejambe, tachant complètement le pantalon qu’elle portait. Mais la douleur, plus que toute autre chose, était rigoureusement insupportable. Elle manqua presque de faire tomber le téléphone, qu’elle eut le réflexe de poser à terre avant de s’écrouler et de se recroqueviller sur elle-même. « Pitié, que ça S’ARRÊTE !!! » Il s’agissait de la toute première supplication qu’elle osait faire dans sa vie. Mais à sa décharge, cette épreuve allait la marquer au fer rouge, plus que toutes les autres réunies.
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MessageSujet: Re: amaury&neige ❝ what if... ❞ amaury&neige ❝ what if... ❞ EmptyDim 9 Déc - 21:12

J'avais beau lui en vouloir de ne rien avoir dis tout ce temps, je ne pouvais pas me mettre à lui hurler dessus en pleine rue. Elle avait sûrement fait le mauvais choix en ne me disant rien sur sa grossesse et ce que nous avions fais ensemble mais je ne pouvais pas vraiment lui en vouloir. Comment aurais-je réagi si c'était elle qui ne s'était souvenu de rien ? J'aurais sûrement pété un plomb et tenté de mettre de la distance pour réussir à m'y retrouver. Je me serais lancé corps et âme dans la danse pour tenter de tout oublier. S'occuper l'esprit pour ne pas penser à sa condition, c'était bien le précepte d'un écrivain français que j'avais étudié en cours de français... Je comprenais la position de Neige mais j'avais du mal à accepter ses reproches. Après tout, comment voulait-elle que je sache comment elle s'était sentie si elle ne m'avait rien dit ? Je m'étais posé tellement de questions pendant ces quelques longues semaines alors qu'elle avait la réponse. Si j'avais su, si j'avais su ce qu'il s'était passé, tout aurait pu être différent... Je ne me souvenais plus de ma première fois mais je savais que si je l'avais fais avec elle, ce n'était pas pour rien. J'aurais pu coucher avec des dizaines de jeunes femmes mais j'avais toujours fais mon maximum pour les endormir avant que quelque chose se passe. Je voulais me réserver pour quelqu'un qui en valait la peine et c'était le cas de Neige, du moins, c'était ce que je pensais. « T'as le droit d'être en rogne mais essaye juste de comprendre ma position. Non, n'essaye pas ça ne sert à rien. Tu as souffert de ton côté, j'ai souffert du mien et ça, rien ni personne ne pourra le changer. Tu me connais assez pour savoir que si je me souvenais de tout, je n'aurais pas fais comme si de rien était. Ça me dépasse ! » Tentant de me calmer parce que je sentais ma tête tourner, je dis « J'aurai préféré m'en souvenir de cette nuit, t'inquiète pas pour ça » Je m'en voulais d'avoir tant bu cette soirée là... Mais étrangement, je doutais qu'il n'y avait eu que de l'alcool dans mon verre parce qu'un tel trou noir ne m'était jamais arrivé. J'avais l'habitude de faire des soirées, de m'enfiler des verres mais là, c'était le summum. Voyant la jeune femme glisser le long du mur et se recroqueviller sur elle même, je paniqua en moins de temps qu'il en faut pour dire 'ouf'. Rattrapant mon portable, je fis un léger pas en arrière lorsque la belle hurla « Pitié que ça S'ARRÊTE !! » Pour que Neige demande de l'aide, c'était que quelque chose clochait vraiment. Baissant les yeux, je vis son jeans noircir au contact du sang et composa rapidement le 911. M'accroupissant à côté de la belle, je ne mis pas bien longtemps à comprendre ce qui se passait. Elle faisait une fausse couche sous mes yeux, elle perdait notre enfant en pleine rue. « Ca va aller Neige, ils vont arriver » lui lançais-je alors que je l'attirais vers moi. Je savais que dans cet état, elle n'allait pas pouvoir me repousser ou autre. Une fois avec un employé des urgences au bout du fil, je lui expliqua rapidement la situation et elle me dit que les ambulances allaient arriver. Ôtant ma veste, je la glissa sur le corps de la brunette qui souffrait horriblement et qui grelotait à moitié. « Putain Neige, tiens le coup. Détruit moi la main si tu le veux mais tiens le coup... Je peux pas te perdre » Je passa mon bras derrière son dos et j'étais prêt à la soulever à bout de bras s'il le fallait. Bien entendu, elle allait rechigner et vouloir se débrouiller toute seule mais entre le sang qu'elle perdait et la douleur, j'allais user de mes muscles s'il le fallait. Entendant les sirènes au loin, je pris son visage entre mes deux mains et dis « Je suis désolé, tellement désolé ! Tout ça c'est de ma faute... » Et voilà que je passais de l'homme en colère à celui qui s'excusait en un rien de temps. Si elle souffrait depuis trois mois, c'était de ma faute. Si elle souffrait aujourd'hui, c'était de ma faute puisque sans cette dispute, il n'y aurait pas eu tous ces problèmes... Il fallait qu'elle soit forte, au moins pour s'en sortir indemne puisque je ne comptais même plus les histoires morbides où les mères décédaient en faisant une fausse couche ou en mettant leur bébé au monde. Je ne pouvais pas la perdre, c'était hors de question.
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MessageSujet: Re: amaury&neige ❝ what if... ❞ amaury&neige ❝ what if... ❞ EmptyDim 9 Déc - 22:54

Amaury & Neige

❝ What if... ❞

    « Comment ça tu ne peux pas me perdre ? » Cérébrale, première du nom. Néanmoins, Neige fut incapable de répondre quoi que ce soit d’autre par la suite, son esprit s’embrumant d’autant que son sang s’écoulait de cette sorte de nouvelle plaie béante. Elle clôt bientôt ses yeux, dans les bras d’Amaury, devenant aussi inerte qu’une feuille morte juste tombée d’une branche d’arbre. Par chance, l’ambulance parvint jusqu’à eux peu de temps après, prenant en charge la demoiselle qui faisait effectivement une fausse couche. On la transfusa d’urgence, tout en la conduisant à l’hôpital, et on l’emmena au bloc tout en ordonnant au jeune homme de rester dans la salle d’attente. Il pouvait appeler n’importe quel proche de la demoiselle s’il le souhaitait puisqu’il y avait été invité par le médecin s’occupant actuellement de la jolie allemande, mais c’était oublier qu’au fond, Neige n’avait aucun proche. Sa tante, l’ayant pourtant élevée, était actuellement en France, quant à son père, il était sous tutelle dans une maison de repos en dehors de New York. Il n’y avait personne à appeler, et Neige serait seule pour affronter cette terrible épreuve, à moins qu’Amaury ne tienne effectivement la promesse tacite qu’il lui avait faite et ne reste à ses côtés quoi qu’il advienne. Le danseur dû attendre de très longues heures dans cette fameuse salle d’attente avant de voir le médecin revenir vers lui, à vrai dire. Il lui annonça ne pas avoir pu sauver l’enfant, une petite fille –comme si le détail pouvait consoler Amaury d’une quelconque manière– mais que la jeune femme s’en tirerait avec beaucoup de repos et une surveillance de quelques jours à l’hôpital. C’était bien mal la connaître que d’imaginer ne serait-ce qu’une seconde qu’elle resterait bien sagement allongée sur un lit dans une chambre sentant l’eau de javel à plein nez, mais après tout, l’espoir fait vivre… le médecin s’éloigna, non sans indiquer à Amaury le numéro de la chambre dans laquelle Neige avait été placée, et, après lui avoir demandé plus par curiosité qu’autre chose si ses parents comptaient venir, il disparut dans un nouveau couloir interminable, celui-là même par lequel il était venu.

    Dans sa chambre, Neige gesticulait sur son lit, son corps encore marqué par une douleur certaine, bien que celle-ci soit nettement plus supportable désormais. Elle n’essayait pas d’ôter ses perfusions, évidemment, mais plutôt le bracelet que l’on avait mis à son poignet, prouvant par a+b qu’elle avait été enceinte, bien qu’elle ait perdu l’enfant. « Ils disent que je l’ai perdu. Y’a quelque chose de monstrueux dans cette putain d'expression, tu trouves pas ? C’est comme si on parlait d’un trousseau de clefs ou d’une paire de gants… » Les yeux rougis de Neige prouvaient eux aussi qu’elle avait pleuré avant qu’il n’arrive. Elle s’était calmée comme par enchantement, fidèle à cette pudeur crétine la poussant à ne jamais paraître faible devant quiconque, mais le plus extraordinaire, c’est qu’elle parvenait à ne pas le regarder avec un soin tout à fait étonnant. La jolie allemande avait besoin de reprendre contenance avant. Non seulement elle avait encore mal, mais une douleur psychologique ne la lâchait… décidément, elle ne passerait jamais par la case « famille normale » il valait mieux ne pas compter là-dessus. « Si ça peut te consoler, t’es pas le seul que ça dépasse. » Encore et toujours, Neige ruminait la discussion qu’ils avaient eus… bien qu’elle soit nettement moins virulente.
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MessageSujet: Re: amaury&neige ❝ what if... ❞ amaury&neige ❝ what if... ❞ EmptyDim 9 Déc - 23:25

« Comment ça tu ne peux pas me perdre ? » Levant les yeux au ciel, je soupira légèrement et dis « Arrête voir de réfléchir cinq minutes s'il te plait » Lui demander d'arrêter d'utiliser son cerveau c'était comme demander à un alcoolique de boire ou à un danseur de danser. Elle n'en ferait qu'à sa tête, elle allait chercher des sous entendus et significations là où il n'y en a pas et c'était ça que j'appréciais chez la jeune allemande. Ce côté réfléchi que je n'avais pas. Nous étions tellement complémentaire et j'avais pourtant la foutue impression d'avoir tout gâcher, d'avoir tout foutu en l'air en un rien de temps. J'espérais juste que nous pourrions recoller les morceaux même si elle allait m'en vouloir pendant un millénaire de ne me souvenir de rien et de la faire souffrir de la sorte, aussi bien moralement que physiquement. Depuis le temps que je connaissais la jeune brune, je ne l'avais jamais vu dans cet état, absolument jamais et cela montrait bien qu'elle était mal, tellement mal... Je regrettais d'avoir tout gâché avec elle. Elle ne me le pardonnerait jamais et elle avait peut être raison en quelques sortes. Le temps que je passais en salle d'attente, je le passa à ruminer, à me poser milles et unes questions. Pourquoi j'avais bu ce soir là, pourquoi avais-je tout oublier de A à Z ? Tellement de questions, de pourquoi auxquels je ne pourrais sûrement jamais répondre. J'avais sauvagement oublié ma première fois alors que je l'avais imaginé des dizaines et des dizaines de fois. En y repensant, la seule chose positive dans cet acte inconscient, c'était que je l'avais fais avec Neige. Plus le temps passait et plus je tournais en rond en entendant le retour du gynécologue qui était entrain de l'opérer. Je ne me faisais pas de doute, l'enfant n'avait pas survécu à ce choc et ce n'était peut être pas plus mal... Après tout, elle avait été plutôt clair à ce sujet, elle n'en voulait pas et le bon Dieu ne voulait pas que nous l'ayons non plus... J'avais l'air ridicule à penser qu'un être céleste avait son mot à dire sur notre vie, sur les événements qui composait ma petite vie. Lorsque le médecin revint m'annoncer qu'ils avaient sauvé Neige mais pas l'enfant, je me sentis soulagé. Un poids en moins sur la conscience, du moins, jusqu'à ce que le médecin m'annonce qu'il était désolé pour la perte de ma fille. Ma gorge se bloqua, j'avais du mal à respirer et je commençais doucement à trembler. Le voyant partir, je me posa quelques secondes sur la chaise que j'avais soigneusement éviter depuis quelques heures et laissa couler quelques larmes. Ce n'était pas possible... Tout cela était trop réel, trop difficile pour moi et j'en avais envie de vomir. Comment avait-il pu m'annoncer cela ? Est-ce que Neige le savait au moins que c'était une petite fille ? Une jolie petite brune comme sa mère... Essuyant rapidement mes yeux, je tenta d'ôter ces images de ma tête et me dirigea vers la chambre où devait encore dormir Neige, pour quelques minutes ou quelques heures...

Regardant par la petite vitre qui séparait la chambre du couloir, je vis Neige se débattre avec elle même et ôter un petit bracelet de son poignet. Je ne savais pas ce qu'il y avait dessus mais la voir gigoter ne m'étonnait guère venant d'elle. La jeune allemande était une vraie pile électrique et même lorsqu'on lui demandait de se calmer et de se reposer, elle n'en faisait qu'à sa tête. Le repos n'était pas un mot qui faisait parti du vocabulaire de la brune, c'était claire et nette. Passant la porte, je m'approcha d'elle et me posa sur un siège à côté de son lit « Ils disent que je l’ai perdu. Y’a quelque chose de monstrueux dans cette putain d'expression, tu trouves pas ? C’est comme si on parlait d’un trousseau de clefs ou d’une paire de gants… » J'haussais les épaules et tira la chaise un peu plus proche de son lit mais surtout d'elle. Léger sourire sur les lèvres je dis « Une paire de gants, un trousseau de clefs, ça s'trouve, ça se refait » Non, je n'étais absolument pas entrain de lui proposer de remettre le couvert, quoi que... Prenant sa main, j'ajoutais « C'est une expression vraiment merdique mais ça doit permettre aux parents de dédramatiser bien que je vois mal comment tu peux rendre ça un peu moins douloureux » Je n'avais su que pendant une heure ou deux que Neige était enceinte et j'avais pourtant l'impression d'avoir perdu quelque chose de plus important qu'une paire de gants ou un trousseau de clé.. Je n'osais même pas lui dire ce que le docteur m'avait dis... Après tout, elle n'avait sûrement jamais fais d'échographie pour ne pas savoir le sexe, pour ne pas s'attacher et se convaincre intérieurement de le garder... « Si ça peut te consoler, t'es pas le seul que ça dépasse » La regardant, je fis 'non' de la tête. Ça ne me consolait pas du tout, mais alors absolument pas du tout... Je me sentais juste con, horriblement con et tout ce qui allait avec. « T'sais ce qui me consolerait moi ? Que tu finisses par me pardonner. C'est bientôt noël tu sais et tu me connais, j'suis un grand gosse et ça, ça serait vraiment le plus beau cadeau de noël que tu puisses me faire... » Son pardon était quelque chose qui comptait à mes yeux et j'aurais sûrement du mal à avancer sans cela...
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MessageSujet: Re: amaury&neige ❝ what if... ❞ amaury&neige ❝ what if... ❞ EmptyLun 10 Déc - 18:34

Amaury & Neige

❝ What if... ❞

    Du moins au départ, Neige n’avait pas eu l’intention de se lever de ce maudit lit, mais il n’était pas dit qu’elle soit en mesure de poursuivre dans la voie de la raison. Bien au contraire, elle n’avait de cesse de gesticuler, comme si sa vie entière en dépendait, et, tandis qu’elle voyait que ce bracelet de « maternité » ne daignait pas s’enlever, elle poussa un long et pénible soupir. Comment diable était-ce arrivé ? Le pire dans tout ça, c’est qu’elle n’avait même pas beaucoup bu ce soir là. Un peu comme si elle avait développé une sorte de super résistance à l’alcool, à force de se rendre à des soirées branchées et à être présente chaque année à la fête de la bière à Munich. Neige n’avait aucun mal à se souvenir de chaque détail de cette fameuse nuit, marquant littéralement sa chair au fer rouge à chaque fois que ceux-ci lui revenaient en tête. Cette ritournelle maudite lui donnait une nausée insupportable, aussi valait-il mieux lui épargner les états d’âme des uns et des autres pour l’instant… elle ne serait jamais capable de rester stoïquement assise sur ce lit d’hôpital empestant la javel à plein nez sans éclater dans une colère si noire qu’elle en tomberait probablement dans les pommes la seconde d’après. Pour l’instant, elle évitait soigneusement le regard d’Amaury, dont la présence embaumait pourtant la pièce comme s’il s’agissait d’un rassurant petit rayon de soleil, mais elle ne put l’empêcher de s’asseoir à proximité de son lit en tirant la première chaise lui passant sous la main. La jolie allemande avait l’impression d’être littéralement brisée… elle ne savait pas si ses hormones en étaient l’unique responsable ou bien si, en dépit de tout ce qu’elle avait cru jusqu’ici, son cœur fonctionnait envers et contre tout. Comme moi, elle n’était pas qu’une vulgaire pierre incapable de battre à la même allure que tout le monde, ou même de lui faire ressentir les mêmes choses en même temps. Neige n’était pas faite comme le commun des mortels… « C’est pas moins pourri et ça ne se refait pas ! » trancha-t-elle non plus avec froideur mais d’un ton colérique qu’elle n’avait pas su maîtriser. Mais tout ça, c’était avant qu’Amaury ne trouve le moyen miraculeux de glisser Noël dans la conversation… il n’avait pas quitté l’enfance, ce n’était pas dieu possible !

    « Tu es bien le seul de nous deux qui fête encore Noël, j’te signale » ne put-elle s’empêcher de souligner, toujours sans oser croiser son regard. Neige savait que si elle se risquait à le faire, les larmes finiraient par couler d’elles-mêmes… et ça il n’en n’était rigoureusement pas question. « Tu veux savoir le pire ? C’est que je suis incapable de t’en vouloir. J’essaye, pourtant. Je t’ai même visualisé comme une cible de fléchettes dans ma tête, mais rien n’y fait. T’es là, tu ne disparais pas, et j’ai beau essayé de balayer tous ces souvenirs de cette putain de nuit que l’on a passée ensemble, j’y arrive pas. Mais dis-moi pourquoi bordel !?! » Il n’y avait rien de négatif là dedans, bien sûr, mais il n’était pas non plus totalement illogique qu’elle ait besoin d’un coupable, de quelqu’un sur qui se défouler juste pendant quelques minutes supplémentaires. Elle ne demandait pas davantage, elle, de son côté. « J’suis sûrement la plus fautive des deux, probablement » poursuivit-elle tout en donnant l’impression de considérer que le mur d’en face était d’un intérêt à couper le souffle. « Ça te va comme cadeau de Noël en avance ? Je suis en rupture de stock pour le reste. » Il ne pourrait pas lui demander davantage. La culpabilité, elle risquait de la porter pour un moment encore, après tout… sauf qu’elle allait la diriger vers elle-même.
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MessageSujet: Re: amaury&neige ❝ what if... ❞ amaury&neige ❝ what if... ❞ EmptyLun 10 Déc - 22:12

« Tu es bien le seul de nous deux qui fête encore Noël, j’te signale » Et bam, prends toi ça dans les dents Lacroix-Davis. La brunette avait beau avoir passé plusieurs heures endormie de force et droguée, elle n'avait pas perdu sa langue en chemin. Elle était toujours remontée contre moi et je devais l'accepter. Si madame avait décidé de faire la tête et de m'éviter, je savais que rien ne la ferait changer. En tout cas, elle ne pourrait jamais quitter son lit sans aide. Je savais au moins où la trouver si elle me congédiait le temps de se reposer quelques heures... Je me demandais bien combien de temps allait-elle être obligée de rester ici, si quelqu'un devrait veiller sur elle quelques semaines pour être sûre qu'elle ne fasse pas n'importe quoi... Bien entendu, surveiller Neige était mission impossible mais j'étais prêt à me lancer à corps perdu dans cette tâche complètement dingue s'il le fallait. Et cela commencerait par être un peu plus présent pour la jeune allemande, qu'elle le veuille ou non. « Cette année ma mère ne rentrera pas pour Noël alors si tu veux qu'on le fête ensemble, je ne suis pas contre. Un bon repas, un paquet de pop corn et un film ça peut le faire non ? » J'avais plutôt l'habitude de fêter noël en famille mais cette année plus que les autres, ma famille ressemblait à un vase éclaté dont on arrivait pas à recoller les morceaux. Autant dire que plutôt que de passer des heures entre Rose et mon père qui feraient la soupe à la grimace, je préférais être avec la brunette. Souriant doucement, je dis « Ou on se fait un restau ou on va faire du bénévolat. Enfin, si ça t'intéresse quoi » J'aurais très bien pu lui dire qu'elle faisait partie de la famille, qu'elle était ma famille mais avec ce qui venait de se passer, mieux valait éviter toutes notions familiales pour un bon bout de temps... La voyant toujours regarder le mur à l'autre côté de la pièce, je soupirais légèrement. Si elle ne pouvait même plus me regarder dans les yeux, ce n'était pas franchement la peine que je reste pour me faire tailler un costard. Sans compter que la voir ainsi me brisait le cœur. Elle m'en voulait, je le comprenais, j'étais le pire salop qui puisse exister sur terre, je pouvais le comprendre aussi mais tout de même, il y avait des limites ! Elle qui était si franche en temps normal, j'avais l'impression que d'éviter mon regard la faisait se sentir moins coupable. Mais où était passé ma meilleure amie ? Celle qui prenait tout de plein fouet et qui n'avait peur de rien ni de personne ? Pourquoi n'arrivait-elle pas à oublier cette nuit ? Sûrement parce que cela la touchait plus qu'elle ne voulait le croire. Je n'étais pas un spécialiste du comportement ou quoi que ce soit mais mon psychologue me répétait sans cesse que si nous nous souvenions de certains événements, ce n'était pas pour rien. « Ça te va comme cadeau de Noël en avance ? Je suis en rupture de stock pour le reste. » Est-ce que cela me suffisait ? Je ne savais pas vraiment... J'avais plus l'impression qu'elle pardonnait plus au mur immaculé en face d'elle plutôt qu'à moi. Tentant de capter son regard, je dis « Ca pourrait m'aller si j'avais pas l'impression d'être invisible. C'est pas le mur qui est amnésique et qui a besoin de se rappeler de cette nuit tu sais » Bien sûr qu'elle le savait, elle n'était pas la moitié d'une idiote, ni une entière à vrai dire. Me levant, je me déplaça rapidement et me posta devant le point qu'elle fixait depuis quelques longues – trop longue à mon goût – minutes. Croisant les bras au niveau de mon torse, je dis « J'suis pas plus canon que ce mur ? » Ca non plus, il n'y avait pas de doute là dessus...
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MessageSujet: Re: amaury&neige ❝ what if... ❞ amaury&neige ❝ what if... ❞ EmptyLun 10 Déc - 22:30

Amaury & Neige

❝ What if... ❞

    La montagne d’insensibilité et de force qu’elle constituait les trois quart du temps semblait s’être soudainement dérobée. Mais le pire, c’est que Neige était la première à maudire cet état de fait. Comme elle aurait voulu se relever sans peine de cette épreuve, redresser fièrement le regard, hausser les épaules avec nonchalance pour mieux dire que tout ceci n’avait nulle importance. Cela en avait forcément au final… Amaury était un peu la seule famille lui restant, le point fixe de son existence absolument inaltérable. Ils ne s’étaient jamais abandonnés et étaient restés envers et contre tout disponibles l’un pour l’autre malgré les nombreux aléas de cette vie… Neige aurait aimé se souvenir de tout ceci en premier avant même que de se remémorer la catastrophe venant de leur sauter en pleine poire. Mais comme toujours, le jeune homme dégaina en premier… il se plaça bientôt devant le mur qu’elle regardait avec tant d’insistance depuis qu’il était entré et bien qu’elle ne puisse s’empêcher de lutter pour ne surtout pas croiser son regard, son côté têtu ne remporterait pas cette manche cette fois-ci. Pas alors qu’Amaury était le seul à se soucier de ce qu’elle pourrait bien faire pour Noël, non sans lui proposer de le fêter en sa compagnie… était-il seulement possible qu’autant de gentillesse soit si sincère ? « Canon ? Ça dépend. Je ne te savais pas explosif. » Rhooo ta gueule Neige. Vraiment, il faudrait des fois qu’elle apprenne à tourner sept fois sa langue dans sa bouche avant de s’exprimer. Mais il n’empêche que malgré cette phrase ridicule, elle finit par remonter ses jolis yeux noisettes jusqu’à ceux d’Amaury, son cœur se soulevant en une impression qu’elle n’avait jamais connu jusqu’à lors une fois que le contact visuel fut effectivement présent. Ses yeux s’humidifièrent d’autant que les secondes passaient, et si elle parvint sans trop de peine à retenir ses maudites larmes, ce ne fut pas une mince affaire.

    « La dernière fois qu’on a maté un film, je me suis à moitié endormi devant tellement c’était emmerdifiant… pitié, pas de bluette à trois sesterces, un bon film d’action de derrière les fagots cette fois ! Je transigerai éventuellement à un conte de Noël si t’es sage. » Certes, aucun sourire ne ponctuait encore les traits de porcelaine de la jolie allemande, mais c’était un début. Bien sûr qu’il lui pardonnait, après tout, rien ne pouvait être plus évident… ce qu’elle essayait cependant de faire, c’était de trouver l’oubli vis-à-vis de toute cette histoire. Oublier complètement le fait d’avoir été enceinte, d’avoir subit une fausse couche pour finir par se retrouver sur ce maudit lit d’hôpital qu’elle avait hâte de quitter. Et, alors qu’elle s’acharnait toujours à vouloir retirer cette saloperie de bracelet qu’on lui avait mis et qui la ramenait à sa triste condition, elle soupira de plus belle afin de reprendre contenance. « T’es ma seule famille, tu sais bien. » Ne pas s’attendre à une déclaration enflammée de la part de Neige… l’handicapée du sentiment, des deux, c’était bien elle.
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MessageSujet: Re: amaury&neige ❝ what if... ❞ amaury&neige ❝ what if... ❞ EmptyLun 10 Déc - 23:07

« Canon ? Ça dépend. Je ne te savais pas explosif. » Regardant Neige, je me retins de rire. C'était elle tout cracher, dire une andouillerie après une bêtise de ma part. Ce côté ping-pong me manquait tellement, il n'y avait pas à dire et chaque petite réponse de la brunette me faisait chaud au cœur. J'avais l'impression de la retrouver après une dizaine d'années de séparation alors que ça ne faisait que trois mois, trois petits mois... Moins de cent jours en somme. C'était à ce moment – encore – que je comprenais que non, Neige n'était pas simplement une fille comme les autres, que ce n'était pas ma tête de mule préférée mais bien la seule et l'unique. Je ne comprenais franchement pas ce qui se passait dans ma tête – ni dans mon cœur – mais nous avions quelque chose. Quoi, je ne savais pas encore puisque j'avais failli foutre en l'air toute la solidité de notre amitié. À vrai dire, consciemment, Neige était sûrement la seule femme que je n'avais jamais voulu mettre dans mon lit de peur de la perdre... Mais maintenant que c'était fait et, même si je ne me souvenais de rien, je me demandais si je n'avais pas été trop rêveur et failli louper une expérience extraordinaire. Comme à mon habitude, je sautais les étapes et me voyais déjà au bras de la belle même si cela ne serait pas si facile... Déjà l'inviter à noël était l'épreuve du mois alors plus, n'en parlons même pas ! « La dernière fois qu’on a maté un film, je me suis à moitié endormi devant tellement c’était emmerdifiant… pitié, pas de bluette à trois sesterces, un bon film d’action de derrière les fagots cette fois ! Je transigerai éventuellement à un conte de Noël si t’es sage. » Lorsque je l'entendis prononcer ces mots, un large sourire se dessina sur mes lèvres. Elle était dons d'accord pour passer son réveillon de noël avec moi ? Elle devait être malade, ou encore à moitié droguée, ce n'était pas possible autrement. Je n'en revenais pas, j'étais sous le choc et si je n'étais pas revenu poser mes petites fesses sur la chaise, j'en serais sûrement tombé à la renverse ! « Je suis toujours sage, c'est bien connu Neige ! Mais d'accord, tu choisiras le film. Au pire, on aura bien le temps pour en regarder plusieurs » Enfin, si elle le voulait bien et surtout si, avec quelques verres dans le nez, nous n'étions pas partis faire une bataille de boule de neige ou, mieux encore, se rouler dans la neige ! J'étais vraiment un gosse, je n'arrivais pas à faire face aux choses sérieuses de la vie du haut de mes vingt ans et je le vivais plutôt bien. « T'es ma seule famille, tu sais bien » Un léger sourire se dessina sur mes lèvres et je me leva pour embrasser la jeune allemande... sur le front. Ses lèvres me tentaient plutôt pas mal mais je voulais éviter de me faire repousser et de me faire hurler dessus. Elle était calme, autant éviter de la brusquer et de la transformer en tornade en moins de deux minutes. La regardant, je dis « Toi aussi t'es ma famille Neige... Franchement, je me demande comment j'ai fais pour ne pas plus t'harceler pendant ces trois mois.. Tu m'as tellement manqué » Voilà que je devenais sentimental et franchement, ce n'était pas très joli joli à voir. La serrant dans mes bras légèrement, je desserra rapidement l'étreinte et colla mon front au sien. Elle était bouillante et ne bougeait plus. À cette allure, elle allait me faire un malaise en plein hôpital ! M'approchant d'elle, je déposa un baiser sur le bout de son nez et dis « Tu veux te reposer ma belle ? » Question anodine mais bon, sait-on jamais...
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MessageSujet: Re: amaury&neige ❝ what if... ❞ amaury&neige ❝ what if... ❞ EmptyMar 11 Déc - 18:18

Amaury & Neige

❝ What if... ❞

    Juste pour la beauté de la chose, Neige esquissa un très léger sourire face aux propos d’Amaury : effectivement, elle-même se demandait comment il avait fait pour se retenir de la harceler d’appels, de messages ou de mails… ils étaient comme les deux doigts de la main tous les deux, inséparables, complémentaires ; la jolie allemande irait même jusqu’à dire qu’il était bien le seul à la comprendre, chose qui n’était pas peu dire étant donné la complexité de son caractère. Sans doute était-ce dû au fait que le jeune homme soit un peu fou sur les bords et au milieu… oui, ça devait forcément être ça. « J’aurais toute la mort pour me reposer » trancha-t-elle avec l’idée bien arrêtée de ne surtout pas le voir s’éloigner. Elle frôla même ses mains du bout de ses doigts sans écarter son front, pourtant brûlant, de celui d’Amaury. Il n’était pas question de le laisser partir… pas alors qu’elle venait de traverser un nouveau niveau de l’enfer que constituait son existence toute entière. Oh bien sûr, toute l’affection qu’elle lui portait n’était pas suffisante pour que Neige confie ses activités illicites, mais il restait quelque part le seul à pouvoir l’équilibrer, même de façon infime. Lorsqu’elle se trouvait en sa présence, elle évitait de partir en vrille, du moins la plupart du temps. Alors que pendant ses trois mois d’absence, ses conneries avaient été enchaînées sans même ciller… « Si tu t’en vas, je crois que je serai encore capable de me lever pour te botter l’arrière train. Reste. » Il ne s’agissait pas d’un ordre contrairement aux apparences, mais plutôt d’une supplication. Qui d’autre pourrait-elle bien appeler en vue de la consoler, après tout ?

    Finalement, ce fut la moins sentimentale des deux qui finit par se serrer contre l’autre. Neige entoura Amaury de ses bras, laissant librement les larmes couler sans honte, et il s’agissait bien de la toute première fois qu’une telle chose arrivait depuis qu’ils se connaissaient. Il l’avait vue en colère, sautillant de joie, en pleine crise de gaminerie ou de nerfs, mais jamais triste au point de verser quelques perles d’eau. Fallait-il que son malaise intérieur soit imposant pour qu’elle se permette une telle liberté, mais également le fait qu’elle ait confiance en lui… y avait-il meilleure preuve du fait qu’elle lui pardonnait ? Neige ne risquait pas d’oublier et pouvait être à tout moment susceptible de lui ressortir la chose, fidèle à son tempérament résolument rancunier, mais il n’était pas utile de se bourrer le crâne avec ce genre de chose pour l’instant… « Je crois que j’ai surtout mal. Mais pire que tout, c’est comme si j’étais abandonnée… encore. » Jamais elle ne lui avait dit la vérité au sujet même de sa naissance, ou de son père. Probablement n’était-elle pas prête…
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MessageSujet: Re: amaury&neige ❝ what if... ❞ amaury&neige ❝ what if... ❞ EmptyMar 11 Déc - 20:06

« Si tu t’en vas, je crois que je serai encore capable de me lever pour te botter l’arrière train. Reste. » Un large sourire se dessina sur mes lèvres lorsque j'entendis la jeune femme. Était-elle réellement entrain de me demander de rester ? Mais que se passait-il dans la tête de l'allemande pour qu'elle change aussi radicalement ? Je n'allais pas m'en plaindre, loin de là même, mais j'étais déboussolé, encore plus lorsqu'elle m'entoura de ses bras. Tout cela ne ressemblait pas à Neige, mais alors pas du tout. Sans compter qu'elle se mit rapidement à pleurer. Qui avait pris ma meilleure amie pour me ramener une pale copie sentimentale ? En temps normal, je me serais surmeent légèrement moquée d'elle pour lui montrer que ce n'était rien mais là, je n'avais pas le courage de la taquiner. Elle avait beau être sous médicaments, elle pouvait me botter le cul en moins de deux. L'allemande avait plus de force et d'endurance que moi alors que j'étais plutôt doué dans ces domaines. Glissant mes doigts dans ses cheveux et sur son dos, je l'écouta lorsqu'elle me dit « Je crois que j’ai surtout mal. Mais pire que tout, c’est comme si j’étais abandonnée… encore. » Je grimaça légèrement. Desserrant l'étreinte, je pris à nouveau son visage entre mes mains et essuya rapidement ses larmes avec mon pouce. « Eeeeh mais je suis là moi ! Je ne t'abandonne pas et ne t'abandonnerais jamais ! Je te l'ai promis y a bien longtemps ma pâquerette » Je déposa un nouveau baiser sur son front avant de dire « Ouai je sais, on se l'est pas promis devant monsieur le maire mais on a pas besoin de ça nous deux ! On est Amaury et Neige, Neigaury quoi ! » La jeune femme devait bien se demander de quoi je parlais. Neigaury était simplement la contraction de nos deux prénoms. C'était bien ce que faisait toutes ces stars de série télévisée avec leur binôme parfait. Chair représentait le couple qui unissait Chuck et Blair, Delena ou Stelena celui d'un couple de vampires. Attrapant sa main, je dis « C'est la contraction de nos deux prénoms comme tu l'as compris. Comme dans les séries télévisées. Je m'ennuyais en salle d'attente et je me suis dis que Neigaury c'était plutôt classe... Ca me fait pense à neige au lit, comme si on était au lit parce qu'il neigeait ! » Je me perdais presque dans mon petit discours mais ce n'était pas grave. Tout ce que je voulais, c'était lui arracher un sourire et laisser ces larmes de côtés. Elle ne devait pas pleurer, elle devait rester forte et encaisser cette épreuve comme elle l'avait toujours fais jusqu'au jour d'aujourd'hui. Neige était exceptionnelle puisqu'elle encaissait tout et je savais qu'elle arriverait par accepter cette épreuve et avancer. C'était mas petite Hengel après tout ! Un bout de femme en fer. Posant mes fesses sur la chaise que j'occupais tout à l'heure, je pris sa main et déposa un léger baiser dessus. J'étais très bisous et câlins et elle le savait depuis le temps. « Tant que je serai à tes côtés et toi, aux miens, on sera jamais seul. Ils peuvent tous partir, c'est pas grave hein. À la limite, c'est eux qui ratent quelque chose » Et pas qu'un peu. Je les plaignais presque, tous ces gens, de ne pas connaître la belle allemande...
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MessageSujet: Re: amaury&neige ❝ what if... ❞ amaury&neige ❝ what if... ❞ EmptyMer 12 Déc - 21:20

Amaury & Neige

❝ What if... ❞

    Neige ne put s’empêcher de regarder Amaury avec des yeux ronds, comme s’il venait de sortir la plus grosse connerie de la création. « Parle pas de putain de lit, pitié… » supplia-t-elle avant de lever les yeux au ciel. La jolie allemande fut la première à essuyer les résidus de larmes demeurant contre ses joues pâles et froides, se trouvant soudainement ridicule d’avoir osé se montrer aussi faible devant le jeune homme. D’un côté il la comprenait, et de l’autre, l’écart de caractère les séparait parfois. La preuve, alors qu’il était semblable à un véritable petit garçon parlant de neige, de Noël et de compression de prénoms pour former un seul et même ensemble, l’esprit de la jeune femme vagabondait vers des pensées nettement plus sombres et torturées. Il y avait bien là la preuve qu’ils n’avaient pas vécu la même vie, et que leurs réflexes n’étaient somme toute pas les mêmes. Ce fut sans doute pourquoi on put entendre Neige soupirer à de nombreuses reprises en un laps de temps très court : elle avait du mal à faire semblant aujourd’hui. « Je ne sais vraiment pas comment tu fais. Il faudrait que tu m’expliques comment tu trouves la possibilité de ne jamais hurler, ne jamais être triste, trouver toujours LA connerie à dire juste pour être spirituel. Ça force le respect, j’te jure. » Certes, un brin de sarcasme résistait dans le tréfonds de sa voix, Neige ne pouvait rien y faire. Elle ne voulait surtout pas avoir l’air plus morbide qu’elle ne l’était en théorie, mais elle n’avait jamais eu cette capacité à mettre de côté tous ses démons en une seule fois. Elle souriait, jaune la plupart du temps, mais cela ne faisait jamais que retarder l’inéluctable. « Si je me souviens bien, tu m’as dit que tu avais eu une place à Broadway, non ? Bientôt, tu vas être tellement célèbre que ton boulot risque d’être ta famille tu sais. C’est souvent comme ça que ça se passe. » Diable, elle se serait mis des gifles…

    Son petit accès de nervosité passager s’était définitivement éteint dans le fond de ses yeux et Neige semblait avoir repris le contrôle d’elle-même. La preuve, elle eut finalement raison de son maudit bracelet, qu’elle déchiqueta d’un geste brusque et sans appel. Décidément, il ne fallait jamais atteindre de douceur de la part de cette piquante demoiselle… à moins de ne vouloir attendre une éternité. « Désolée. Je crois que je suis un véritable désastre là, tout de suite. Tu vas devoir attendre si tu veux que je sautille comme toi au concept « Neigaury ». Peut-être qu’il faudra que tu déposes un brevet pour éviter qu’on te pique l’idée, j’en ai peur. Enfin… en tout cas j’espère que tu ne veux pas que j’te raconte ces trois putains de mois, parce que c’est une putain d’éternité qu’il faudra et que je n’ai pas ce temps de dispo. » Ce n’était pourtant pas rien, de braquer l’un des plus importants musées de Pékin… mais c’était une chance parfois qu’Amaury soit la naïveté incarnée : cela lui permettait de dissimuler les pires mensonges derrière sont délicieux sourire.
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MessageSujet: Re: amaury&neige ❝ what if... ❞ amaury&neige ❝ what if... ❞ EmptyJeu 13 Déc - 17:56

« Je ne sais vraiment pas comment tu fais. Il faudrait que tu m’expliques comment tu trouves la possibilité de ne jamais hurler, ne jamais être triste, trouver toujours LA connerie à dire juste pour être spirituel. Ça force le respect, j’te jure. » Je lui fis un léger sourire. Je ne savais pas comment je faisais non plus mais il fallait admettre que derrière ces conneries, il y avait une boulette une fois sur deux. Là preuve, j'avais parlé de Neigaury, neige au lit, sans penser que l'image de la brune et moi même au lit pouvait lui faire mal. Je ne voyais jamais le mal nul part et ce n'était pas toujours bénéfique. Je l'avais blessé, je le voyais très bien mais je ne pouvais rien faire. Si, je pouvais faire quelques choses mais je ne le voulais pas puisqu'il y avait une chance sur deux que je m'enfonce encore un peu plus. Levant les épaules, je dis « Je suppose que je suis comme ça depuis gamin. Pour attirer l'attention de ma mère, fallait bien que je fasse quelque chose et je pense que c'était ça. Puis après c'était la danse mais ça l'a pas vraiment touché non plus » Je laissa un léger rire s'échapper de mes lèvres bien que cela ne me faisait pas vraiment rire. J'avais énormément souffert de l'absence de ma mère, de cet amour qu'elle avait pour ma sœur alors qu'elle ne m'avait jamais regardé. Mon père avait d'ailleurs récemment supprimé le film de ma naissance après que je l'avais regardé. Je n'en avais parlé à personne – même pas Neige puisqu'elle avait disparu pendant trois mois – et je ne savais pas si j'étais prêt à raconter ce que j'avais vu. À peine mis au monde, ma mère me reniait déjà. Après tout, je n'étais qu'un accident comme elle l'avait dit elle même lorsque l'infirmière me posa sur son ventre. Il fallait changer de sujets, il fallait vraiment que l'on parle d'autres choses avant que je devienne fou avec mes questions et ma tristesse et finisse par éclater en larmes. Je n'aimais pas pleurer, je ne pleurais jamais, bien trop occupé à déconner mais là, c'était tellement étrange... « Si je me souviens bien, tu m’as dit que tu avais eu une place à Broadway, non ? Bientôt, tu vas être tellement célèbre que ton boulot risque d’être ta famille tu sais. C’est souvent comme ça que ça se passe. » Portant mon attention sur la brunette, je leva les yeux au ciel avant de souffler légèrement. Je n'allais pas l'abandonner ainsi, pour qui me prenait-elle ? Boradway était ma vie depuis plus de deux ans mais il fallait avouer que c'était la première fois que j'avais un rôle de cette envergure. « Faut un temps pour tout Neige. Et puis tu sais, là je devrais être entrain de répéter pour le spectacle de ce soir mais mon remplaçant se fera une joie de prendre ma place pour une soirée. Moi ça me gène pas, mon genou me fait mal alors je suis bien ici... Même si Broadway est une partie prenante de ma vie, je ne te laisserais pas pour autant. Faut un temps pour tout dans la vie » lançais-je, sûre de moi. C'était clair et net que ce serait à la limite de l'infaisable à partir des vacances de Noël où il y aurait deux représentations par jour mais je ferais tout pour avoir du temps pour la belle brune. Lui souriant, je dis « Je t'ai dis que je serais toujours là tant que tu me fous pas dehors et je tiendrais mon engagement » On avait l'impression que j'étais un jeune marié qui promettait à sa belle qu'il serait la jusqu'à ce que la mort les sépare. C'était peut être ça que j'attendais avec Neige... Non pas le mariage parce que toute cette institution me fouttait la chair de poule mais cette promesse de ne plus se quitter... J'avais tellement souffert de son départ que je l'interdisais de foutre le camp une nouvelle fois sinon elle risquait de voir son visage placardé dans toute la ville pour pouvoir la rattraper. « Tu m'abandonnes plus hein ? Sinon je traverse l'océan s'il faut pour te retrouver ! Mais pas à la nage hein... Sinon je vais me faire bouffer par des requins » Je lui fis un léger sourire avant de me laisser tomber sur le fauteuil. Je ne savais ce qu'elle avait fait pendant tout ce temps et étrangement, je ne voulais pas le savoir. Je ne voulais pas l'entendre dire qu'elle avait fricoté avec un autre, qu'elle avait continué sa vie. Bien entendu, la curiosité me rongeait intérieurement mais je ne voulais pas qu'elle sorte... Surtout qu'elle ne comptait pas m'en parler. La regardant, faisant l'air choqué, je répondis « Quoiiii ? Tu ne comptes pas passer ton éternité avec moi ? T'es pas gentille Neige ! » Je fis mine de bouder en croisant les bras au niveau de ma poitrine et baissa rapidement la tête. « Eh bah, eh bah... Je ne te demanderais rien aujourd'hui. Je ne dis pas que je ne serais pas curieux plus tard mais j'essayerais de me contrôler » J'essayerai oui puisque j'étais une vraie pile électrique et que j'oubliais rapidement de ce que je disais. Regardant la jeune femme, je dis « Si jamais tu dois dormir ici ce soir, tu veux que je reste avec toi ? J'irais chercher des pop corn et on pourra regarder un film sur le cable... Tu ne feras pas un speech au médecin hein ? » Bien sûr qu'elle allait faire un speech au docteur, c'était Neige après tout...
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MessageSujet: Re: amaury&neige ❝ what if... ❞ amaury&neige ❝ what if... ❞ EmptyJeu 13 Déc - 18:37

Amaury & Neige

❝ What if... ❞

    Tiens, en parlant de doc, voilà justement le chirurgien l’ayant empêchée de mourir qui se radinait à cet instant précis. Ce n’était pas trop tôt, à son sens… Neige n’aurait pas pu éviter indéfiniment les éventuelles interrogations d’Amaury, car il y en aurait forcément eu, ni même éluder son discours afin de ne surtout pas lui faire comprendre que si, justement, les moments pendant lesquels elle partirait risquaient d’être nombreux, surtout avec ce qu’elle venait de vivre. En bonne handicapée du sentiment, Neige allait très certainement se jeter à corps perdu dans ce qu’elle faisait de mieux, à savoir le vol… probablement choisirait-elle les musées les plus inviolables, les œuvres les plus recherchées et, vraisemblablement, les banques les plus imbraquables. En définitive, son emploi du temps allait être chargé et il n’était pas question de changer le plan de quelque manière que ce soit, même pour Amaury… non, il ne pourrait jamais comprendre, même si elle priait très fort pour que ce soit un jour le cas. « Tiens, doc ! Vous allez m’épargner votre charabia de charlatan et en venir directement au fait que non, vous n’avez pas besoin de me garder une nuit en observation, que je me porte comme un charme, que la case psy on peut se la foutre là où je pense et qu’en définitive, je suis pimpante et toute prête à signer le formulaire de sortie ! » Effectivement, attendre de la part de la jolie allemande d’être calme et sage revenait à croire au Père Noël, même à un âge très avancé. Neige était bien incapable d’être raisonnable, et la pousser à rester en ces lieux relevait du suicide. Le médecin ne s’y opposa même pas, d’ailleurs, brillant par son manque cruel de réaction et énonçant simplement qu’il partait chercher les formulaires dont elle avait parlé. Il n’y avait aucune raison de la retenir contre son gré, et, n’étant pas aliénée mentalement, il n’y avait pas non plus de raison objective pour la faire interner. Neige aurait probablement fait la fausse couche la plus rapide de l’ouest… tout en faisant brillamment mine de s’en remettre d’un claquement de doigt, tant physiquement que psychiquement.

    « Ne me regarde pas comme ça » lança-t-elle sans même croiser le regard d’Amaury, alors que l’infirmière venait tout juste de lui ôter ses perfusions et de s’en aller comme elle était venue. Neige était assise sur le lit, maintenant la petite compresse qu’on lui avait donnée contre son bras afin d’accélérer le processus de renfermement de la plaie microscopique. « Je sais très bien ce que je fais, tu me connais. Et pas la peine de te faire la frousse de ta vie, tu sais très bien que je disparais pour mieux réapparaître, c’est ma spécialité, c’est le cas depuis toujours et il n’est pas une seule chose au monde capable de me faire changer. Mais c’est parfait : tu pourras te consacrer à ta carrière comme ça, tu ne m’as rien promis après tout. » Sans doute la distance était-elle légèrement trop visible, pourtant, Neige ne parlait pas avec un sou de froideur dans le ton de sa voix. Amaury était bien le seul avec qui elle prenait des gants… elle aurait envoyé péter n’importe qui d’autre n’étant pas le jeune homme. Mais hélas, leurs vies étaient diamétralement opposées, avaient chacune leur part de secret et comme toujours, cela finissait par les séparer d’une façon ou d’une autre. « Il faut juste voir la vérité en face. » Mais ça ne voulait pas dire qu’elle ne l’aimait pas… malheureusement. Elle le faisait simplement à sa propre manière.
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MessageSujet: Re: amaury&neige ❝ what if... ❞ amaury&neige ❝ what if... ❞ EmptyJeu 13 Déc - 19:53

La tournure que prenait la conversation que j'avais avec Neige ne me plaisait guère. Elle n'allait faire aucun effort, ne pas prendre conscience qu'elle avait une chance infinie de ne pas avoir fais une septicémie et repartir à sa vie. Étrangement, j'avais mal au cœur, bien plus que je ne voulais le faire croire mais aussi que ce que je pensais. J'avais l'habitude d'être déçu. Ma mère ne me portait aucune attention, mon père dérivait comme pas possible et voilà que ma meilleure amie était prête à partir à peine retrouvée. C'était difficile pour moi, bien plus qu'elle ne pouvait l'imaginer. Je venais lui promettre de ne pas l'abandonner, de ne jamais la mettre de côté et voilà que c'était ce qu'elle était entrain de faire. Déglutinant difficilement, je ne répondis même pas à ses petits monologues. Je n'en avais pas envie, j'avais le cœur brisé, aussi étrange que cela pouvait paraître... J'étais sentimental mais pas à ce point. J'avais cette hideuse impression qu'on était entrain de m'arracher le cœur et de me le remettre à sa place comme si de rien était. Elle avait eu trois mois pour faire sa vie, pour courir après ce qu'elle voulait et maintenant, il lui fallait du repos. Il fallait qu'elle se pose mais c'était mission impossible. « Il faut juste voir la vérité en face. » Je la regardais quelques secondes avant de souffler. Il ne lui avait pas fallu plus d'une minute pour se redresser et laisser pendre ses jambes au dessus du vide. C'était sa façon de me dire qu'elle était prête à partir d'ici. L'étais-je aussi ? Étrangement, j'en doutais. Je détestais les hôpitaux mais j'avais bien envie d'y rester juste pour être aux côtés de Neige mais aussi de la savoir en sécurité. Je ne l'avais jamais questionné sur rien – ou je n'avais jamais relevé lorsqu'elle ne me répondait pas – mais une conscience commençait à m'apparaître. Elle venait e perdre notre enfant et aussi douloureux que pouvait être cette nouvelle, j'avais surtout peur de la perdre. Soupirant légèrement, je la regarda avec mon regard de chien battu et dis « Si tu le dis. Je t'ai promis de rester à tes côtés quoi qu'il arrive, c'est toi qui n'a rien promis. Plus facile de jouer au mort quand on promet rien, je le sais » Ce n'était pas un reproche mais bel et bien une constatation fait par mon petit esprit naïf. Me levant, je me poussa de son chemin et la regarda marcher plutôt normalement. Combien de personnes pouvaient se balader de cette façon après une anesthésie générale ? Une ou deux sur cent et bien entendu, l'allemande faisait partie de ce pourcentage plus que rikiki. La voyant enfiler ses vêtements, je la vis légèrement tituber en tentant de passer sa jambe dans son jeans. La rattrapant rapidement et lui lança un regard fort peu gentil. « Tu tiens pas debout Neige, pose ton petit cul sur ce lit avant que je te force à le faire » J'allais avoir du mal parce que je savais très bien qu'elle avait une force plus ou moins égale à la mienne. J'avais la chance d'être en pleine forme mais quand même... Ne lâchant pas mon étreinte, je capta son regard et dis « Arrête de croire que tout va bien dans le meilleur des mondes et que je vais te laisser me glisser entre les doigts Neige. Je suis pas chiant, je suis pas violent mais là ça suffit ! » Mon ton avait légèrement monté et je lâcha rapidement la jeune femme. M'écartant légèrement, je fis quelques pas dans la chambre avant de me tourner vers elle et de dire « Je peux pas faire comme si tout allait bien. Je peux pas. Tu viens de perdre notre fille et il est hors de question que tu foutes le camp comme ça. À moins que tu veuilles me briser le cœur. Je sais pas ce qu'il se passe Neige. Je comprends rien de ce qu'il se passe mais je peux pas te laisser partir sans rien faire. J'ai été compréhensif pendant de nombreuses années mais là, ça suffit. Arrêtez donc tous de me prendre pour un con » Je parlais au pluriel puisqu'il fallait avouer que Rose me prenait pour une andouille, comme mon père et la moitié de mes amis. Passant une main dans mes cheveux, je conclu « J'en sais rien de ce qui se passe ici, absolument rien mais je te laisserais pas tout foutre en l'air. C'est clair ? » J'étais proche d'elle à ce moment précis mais tout en restant assez distant. Il y avait une chance sur deux qu'elle me rit au nez et parte et j'en étais conscient... Arriverais-je à le supporter ? Je n'en savais trop rien...
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MessageSujet: Re: amaury&neige ❝ what if... ❞ amaury&neige ❝ what if... ❞ EmptyJeu 13 Déc - 20:35

Amaury & Neige

❝ What if... ❞

    Neige aurait très bien pu s’effondrer en enfilant ses vêtements, son côté têtu et orgueilleux aurait tout de même prit le dessus en vue de la pousser à se relever. La preuve, à peine avait-elle titubé que son équilibre revint, plus fort et inébranlable que jamais. Hélas, la part de l’équation dont elle n’avait absolument pas tenu compte jusqu’ici, c’était celle d’Amaury. Le jeune homme eut une réaction qui la surprit, lui arrachant un haussement de sourcils qu’elle n’avait que rarement et, sans même dire un mot, son cœur se serra. Il s’agissait de la toute première beuglante de son meilleur ami, et comme toute première fois, celle-ci était diablement douloureuse. A ceci près qu’elle n’avait pas été la seule à tout foutre en l’air, au moins au départ. Elle continuait juste sur une voie lui semblant la plus simple pour elle… comment diable pourrait-il comprendre ? Non, décidément, il ne le pouvait pas. La jolie allemande déglutit avec difficulté sans le quitter une seule seconde du regard, trop consciente que la suite des évènements allait être scellée dans les minutes à venir. « Notre fille ? Non mais tu débloques ! » D’accord, il ne s’agissait pas de la réaction la plus intelligente de la création, mais Neige n’était pas moins persuadée qu’il était en train de la faire culpabiliser exprès pour qu’elle ne s’en aille pas de l’hôpital. Il faut dire qu’elle avait la tête dure quand elle s’y mettait, et puisqu’elle n’était aucunement décidée à rester allongée des heures durant sur un lit empestant l’eau de javel à plein nez, il n’y aurait aucun moyen pour la faire changer d’avis, non vraiment aucun. « C’est quoi cette manœuvre à deux sesterces ? Tu veux me faire culpabiliser histoire que je me sente encore plus minable, c’est ça ? Bingo, je te félicite, c’est un franc succès ! Tu te sens mieux maintenant ? Il n’est pas question que de toi bordel de merde, ni même de te prendre pour un con, ouvre un peu les yeux !! » Sauf que ce qui était absolument évident pour Neige ne l’était pas nécessairement pour Amaury, et inversement.

    « Quant à la comparaison à tous les autres connards qui te prennent pour une bille, sympa, elle me va droit au cœur. » Règle universelle, lorsque l’on se jette dans une joute verbale avec Neige, il faut savoir en payer les conséquences. Surtout que sa rancune, tout comme sa susceptibilité, dépassaient tous les seuils possibles et imaginables. « Et je confirme, tu ne sais rien, vraiment rien du tout. Tu veux m’entendre te promettre ce genre de choses, mais je ne t’ai jamais menti et je n’ai pas l’intention de commencer, alors je ne dis rien. Parce que c’est plus honnête, c’est tout. C’est une connerie de l’être, maintenant ? Première nouvelle ! Alors oui, si tu veux tout savoir, j’ai hâte de pouvoir m’isoler et d’expulser tout ce qui m’empoisonne non pas seulement depuis trois mois, mais des années. Ta vie craint parce que ta mère t’a délaissé, que ta sœur te prends pour le couillon que tu n’es pas et que ton père n’est guère mieux… mais tu ne t’es jamais demandé s’il n’y avait pas pire que toi sur cette putain de planète ? Tu le sais pourtant. Tu sais que j’ai perdu la mienne sous mes yeux, assassinée. Mais tu ne sais pas que mon père n’est pas en voyage pour son boulot mais plutôt dans une maison de repos parce qu’il n’a pas dégoisé un mot depuis. Voilà pourquoi tu ne l’as jamais rencontré. Et tu veux savoir la meilleure ? Ma mère s’est envoyé en l’air avec un suédois neuf mois avant ma naissance. Résultat, mon vrai géniteur est un putain d’homme marié briseur de mariage. T’es CONTENT ?! » Neige, à bout de souffle, n’eut d’autre choix que celui de se rasseoir sur le lit, en s’y appuyant de tout son poids afin de supporter le fait d’avoir la tête qui tourne suite à ce petit accès de colère. « Je suis fatiguée d’avoir sans cesse à m’expliquer. Merde, j’ai bien le droit d’avoir envie de hurler dans un coin tranquille sans que la terre entière soit au courant !! » Ça ne voulait pas dire qu’elle n’ait pas mal. Elle savait juste admirablement faire semblant.
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MessageSujet: Re: amaury&neige ❝ what if... ❞ amaury&neige ❝ what if... ❞ EmptyJeu 13 Déc - 21:26

Face à Neige, je ne bougeais pas. Comme à mon habitude, j'encaissais ce qu'elle me disait, j'encaissais son côté direct sans trop broncher. Bien évidemment, je commençais à m'en vouloir d'avoir ouvert ma bouche. Je m'en voulais d'avoir dis tout haut ce que je pensais tout bas. Elle allait foutre la poudre le camp, je le savais et je venais de lui donner une raison supplémentaire de la faire. Allait-elle me pardonner de lui hurler à moitié dessus alors qu'elle était faible comme jamais ? Sûrement pas. Personne n'était surpris de voir que j'avais un très mauvais instinct. J'avais réussi à l'apaiser et à l'énerver en moins d'une heure, il fallait avouer que j'étais plutôt doué quand même. Je la voyais s'énerver un peu plus chaque minute et retrouver cet air pâle qu'elle avait eu quelques heures auparavant dans cette ruelle de Broadway. J'avais envie de lui dire de se calmer, de se poser cinq minutes mais le moindre conseil qui allait sortir de ma bouche ne sortirait pas comme il le fallait. Ou elle le prendrait mal. Neige n'était pas une gamine, ce n'était pas une fillette qui avait besoin d'aide et de conseil. Elle m'avait prouvé au fil du temps qu'elle était une femme forte et qui savait s'occuper d'elle. Elle était exceptionnelle et je l'enviais d'être aussi forte mais cette armure montrait une sacré faiblesse et il semblerait que je venais de trouver une faille. Je serra les dents quelques secondes. Son père n'était donc pas l'homme que je croyais et je commençais à regretter d'être entrer sur cette pente glissante. Je restais muet face à tout ce remue ménage, encore trop secoué par ces mots qui me faisaient du mal, énormément de mal. J'étais bien plus naïf que la majeure partie des personnes de la ville et Neige savait très bien qu'un rien me blessait et là, elle n'y allait pas de main morte. « Je suis fatiguée d’avoir sans cesse à m’expliquer. Merde, j’ai bien le droit d’avoir envie de hurler dans un coin tranquille sans que la terre entière soit au courant !! » La regardant, je souffla légèrement. Elle en avait marre et bien nous étions deux. J'en avais assez de la voir se détruire toute seule. Serrant les poings, je la regarda dans les yeux et hurla « stop ! » J'avais accepté qu'elle déverse son venin sur moi pendant quelques minutes mais là, c'était assez. Un silence de plomb régna dans la chambre d'hôpital. Neige ne bougeait plus, chose qui me paraissait étrange. Était-elle entrain de faire un malaise ? Je n'en savais rien et au moins, de cette façon, elle resterait à l'hôpital à se reposer quelques jours. Je me demandais même pourquoi le docteur n'avait pas insisté plus longtemps pour la garder ici. La procédure n'était pas vingt quatre heures dans ce lieu pour être sûre qu'il n'y ait pas de problèmes ? Telle était la question... M'avançant de Neige, je souffla légèrement « Putain de merde » A quelques centimètres de la belle, je déposa mes lèvres sur les siennes et me recula rapidement. Il y avait une chance sur deux pour que je me prenne une gifle en plein visage et je préférais me reculer quelque peu... La regardant droit dans les yeux, je dis « J'en ai envie depuis plus de six mois. Si tu veux partir, fais le mais on finira par se retrouver, comme toujours » Nous étions Amaury et Neige après tout... Des meilleurs amis... Je m'écarta de la porte d'entrée et la regarda, bras croisés sur le corps, comme en signe de défense...
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MessageSujet: Re: amaury&neige ❝ what if... ❞ amaury&neige ❝ what if... ❞ EmptyVen 14 Déc - 22:20

Amaury & Neige

❝ What if... ❞

    Pour ne pas s’y être attendue, c’était le cas. Neige demeura un long moment baignée dans un silence mortel, n’osant ni bouger ni même respirer. Amaury avait rapidement coupé court à toute la rage s’étant précédemment emparée d’elle, et, tandis qu’elle tâchait de remettre de l’ordre dans le capharnaüm régnant dans son esprit, elle ne put que déglutir avec une extrême difficulté. Il n’y avait rien à en dire, si ce n’est que le simple fait qu’il se lève ensuite afin de ne surtout pas prolonger ce baiser qu’il venait de lui donner était une torture de la pire espèce. Le jeune homme avait toujours le chic pour l’apaiser et l’énerver en un laps de temps extrêmement court, tant et si bien que ses moindres émotions ne pouvaient être stables. Elle soupira donc, sans oser le regarder de prime abord, avant de finalement céder à la tentation en constatant qu’il ne lui barrait pas la route, mais qu’il semblait se protéger d’on ne sait quelle attaque à venir en croisant soigneusement ses bras contre son corps musclé de danseur. A ceci près que cette fois, ce n’était pas une émotion négative qui la possédait, bien au contraire. La pulsion qui l’habitait la poussa à se lever sans attendre davantage, se dirigeant vers lui sans brutalité aucune et, après avoir pris possession de son visage entre ses mains, elle s’empara de ses lèvres. Neige était mille fois plus démonstrative et passionnée qu’il ne le serait jamais, quand elle s’y mettait. Ce baiser était comme une brûlure, une promesse douloureuse qu’elle faisait en dépit de tout et qui la secouait comme jamais. Neige se moquait bien d’avoir les ailes détruites par la suite, ou même de risquer de tout perdre juste parce qu’elle avait, une fois encore, fait preuve d’audace… Amaury en valait mille fois le coup. Sauf que cette fois, elle venait de faire en sorte qu’il ne se souvienne de ce moment qui semblait avoir suspendu littéralement le temps, de la façon la plus extraordinaire, la plus imprévisible et la plus éphémère qui soit… « Tu n’es pas le seul à avoir envie de certaines choses, Amaury » énonça-t-elle finalement, d’un ton sérieux qui ne lui correspondait pourtant pas du tout, alors qu’elle tenait toujours son visage entre ses mains et qu’elle s’en était à peine écartée.

    Neige finit par éprouver un mouvement de recul, une sorte de douceur s’étant emparée de son visage au même titre que du ton de voix qu’elle avait précédemment employé pour s’exprimer. « Ne me cours pas après… à moins que tu ne sois prêt à m’attraper. » Et sur ces paroles on ne peut plus énigmatique, la jolie allemande quitta effectivement la pièce, s’élançant au cœur du couloir si blanc et bondé comme si sa vie entière semblait en dépendre. Elle n’utilisa même pas l’ascenseur, trop consciente du fait que celui-ci ne ferait que la ralentir, et opta pour les escaliers avant de sortir sous une pluie particulièrement battante. En deux minutes de temps, elle était trempée, mais s’élançait quoi qu’il en soit en pleine rue bordant l’hôpital, trop contente de pouvoir rapidement retrouver ce petit cocon l’ayant protégée trois mois durant… elle se tiendrait au plan précédemment fomenté au cœur de son esprit torturé.
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MessageSujet: Re: amaury&neige ❝ what if... ❞ amaury&neige ❝ what if... ❞ EmptyVen 14 Déc - 23:32

Quelque peu distant, je regardais Neige d'où j'étais. Je me demandais bien ce qu'elle allait faire et il fallait admettre que ce silence commençait légèrement à peser. Intérieurement, je gigotais comme pas possible mais extérieurement, je ne montrais rien. Il fallait que je reste à mon poste, que j'évite de danser sur place parce qu'elle ne m'avait pas mis une claque en retour de mon baiser. Dans ma petite tête, je commençais déjà à me faire des films. Elle avait aimé ce baiser comme je l'avais aimé, ce n'était pas possible autrement. Elle qui était si spontanée, voilà qu'elle ne bougeait plus, comme si elle était paralysée. Tel un miroir, je ne bougeais pas non plus. Il ne fallait pas la brusquer, pas maintenant. La voyant se rapprocher de moi, je serra légèrement les dents et attendais de voir sa main finir sa course contre ma joue. J'étais prêt à l'encaisser mais au lieu de cela, la belle allemande posa ses lèvres contre les miennes, ses mains entourant mon visage. Intérieurement, c'était l'euphorie. J'étais une petit gosse, un petit fou. J'étais comme ces dessins de cartoons qui font des bonds à des mètres du sol et qui ont des cœurs qui sortent des yeux. Extérieurement, mes mains glissèrent légèrement dans son dos, comme pour la rapprocher de moi mais je m'arrêta en plein milieu. Le contact avec ses lèvres était si doux et parfait que j'avais l'impression de rêver. La voyant s'écarter, c'était à mon tour d'être bouché bée et sur le cul. Je n'en revenais pas de ce que je venais de vivre. Moi qui avait toujours cru que la jeune brune se fichait de moi comme de l'an quarante... Je ne bougeais plus, j'étais immobile et leva rapidement les yeux vers l'horloge. Le temps ne c'était pas arrêté et pourtant, c'était l'impression que j'avais. « Ne me cours pas après… à moins que tu ne sois prêt à m’attraper. » Regardant la jeune femme quitter la chambre d'hôpital il me fallut près de cinq à dix secondes pour faire un bon à une bonne trentaine de centimètres du sol. C'était ça, ma façon d'extérioriser les choses. Sortant dans le couloir à toute allure, je fronça les sourcils lorsque je n'y vis personne, du moins aucune brune de la taille de Neige. Me mettant à courir dans le couloir, j'entendis un bon nombre de remarques de médecin mais n'y fit pas attention. Face aux ascenseurs, toujours personne. Frappant ma main contre mon front, je me mis à pester « Crétin crétin crétin » répétais-jeune bonne dizaine de fois avant de pousser la porte des escaliers et de m'y enfoncer, courant littéralement dans les escaliers. À cette allure, j'allais définitivement me casser le genou et je ne pourrais m'en prendre qu'à moi même.

Une fois dans la rue, je souffla. Mais par où était elle partie ? Voyant une brunette non loin de là, je me rapprocha d'elle et posa ma main sur son épaule. Croisant son regard, je m'excusa, ce n'était pas ma Neige... Les taxis klaxonnaient, les habitants hurlaient contre ces conducteurs inconscients qui roulaient à toute allure dans les flaques, trempant tout le monde sur leur chemin. Montant sur un banc puis sur la boite qui échangeait un journal contre un dollar, je cru voir la belle brune. Prenant mon courage à deux mains, j'hurlais « Neige ! » J'étais un très mauvais observateur et je commençais à le regretter. Je ne faisais jamais attention à rien et là, c'était le summum. La pluie continuait de tomber, j'étais trempée jusqu'aux os et vis une petite tête brune héler un taxi tout en regardant vers moi. Mon regard croisa celui de la jeune allemande et, tel un pompier, je m'agrippa au lampadaire devant moi pour descendre sans me faire mal. Courant sur quelques mètres, je ferma la porte qu'elle venait d'ouvrir et l'embrassa. Je la serrais contre moi, fortement, comme jamais. J'étais prêt à lui briser les os pour la garder prêt de moi. Entendant le taxi démarrer et prendre quelqu'un d'autre, je regarda la jeune femme et lâcha un petit « Oops » en guise d'excuse. Ou pas.
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MessageSujet: Re: amaury&neige ❝ what if... ❞ amaury&neige ❝ what if... ❞ EmptySam 15 Déc - 0:01

Amaury & Neige

❝ What if... ❞

    Il fallut à Neige trois fois avant qu’un taxi ne daigne lui accorder une maigre attention, après qu’elle ait beuglé pendant un temps on ne peut plus considérable. La jolie allemande était trempée jusqu’aux os, tremblotante comme jamais, mais à peine eut-elle ouvert la porte du véhicule que celle-ci se referma pour une raison inconnue et elle fut sitôt plaquée contre un torse chaud et musclé avant même d’avoir eu le temps de faire ouf. Autant dire qu’il lui fallut bien quelques secondes avant de pouvoir comprendre ce qui lui arrivait. Neige avait un air particulièrement incrédule alors qu’Amaury faisait mine de s’excuser pendant que le taxi s’éloignait, sûrement ravi d’avoir un autre client au pied levé alors que la brunette ne s’était finalement décidée à rentrer dans son humble voiture. « Genre t’es désolé ! » balança-t-elle, sans possibilité de pouvoir dire autre chose de plus spirituel. En vérité, il avait mit un tel chaos dans son esprit déjà hautement tourmenté qu’elle ne parvenait plus à faire la part des choses, et encore moins à ordonner ses pensées. « Tu es revenu, finalement… » murmura-t-elle avant de passer et repasser une main nerveuse contre sa nuque trempée. Vraiment, ce genre de situation, elle n’y était guère habituée. Elle n’avait pas de discours spirituel qu’elle pouvait sortir, ou même de geste approprié en dehors de ce petit accès de passion dont elle avait précédemment fait preuve. Alors elle restait là, bloquée, dans un silence mortel à la merci des flaques de cette grande rue de New York contre lesquelles les automobilistes fous roulaient à très vive allure. Si elle avait pu, elle aurait diablement voulu disparaître dans un trou de souris à la seconde même. « C’est marrant, ça fait presque cliché avec la flotte… » Rhaaa, incapable de se la fermer plus de deux minutes avant de sortir une connerie !

    « Hem… tu veux que l’on reste ici à se les geler ? » Neige se racla légèrement la gorge avant de se saisir de son bras pour l’emmener ailleurs : inutile qu’ils restent à la merci des voitures, au risque de se faire tailler un short. Neige n’avait, qui plus est, aucune intention de squatter l’appartement d’Amaury… elle préférait retourner dans son antre, et qui à le faire, autant ne pas le faire seul. Sans compter que s’il l’avait rattrapée, c’est bien parce qu’il avait l’intention de lui courir après, non ? « Je suppose que le fait que tu sois là répond à ce que j’ai dis tout à l’heure… enfin bref, on va aller dans mon antre. » Vraiment, Neige ou la grande classe internationale pour l’anti-romantique incarné.
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