Irina était en train de chercher ses clés partout. Elle voulait sortir et well, tout de suite, c'était quand même mieux si elle ne se trouvait pas coincée dehors juste après. Anthony serait peut-être là quand elle reviendrait mais bon, elle préférait mieux ne courir aucun risque quand même. Elle cherchait donc ses clés dans les endroits les plus improbables du monde parce qu'elle avait fait tous les endroits les plus évidents. Avec sa chance, c'était sûrement le jamaïcain qui les lui avait perdu. Evidemment, c'était toujours de sa faute de toute manière (et c'était logique parce que ça ne pouvait pas être celle de la russe et Ilya était encore trop petit pour porter le chapeau).

Du coup, elle en était rendue à chercher dans les pantalons du jeune homme. Parce qu'il l'avait peut-être mis dans une poche et oublié ça avant de ranger la pantalon avant de le ranger au lieu de le mettre au sale. C'était un peu tiré par les cheveux, elle en avait conscience, mais venant d'Anthony, ça ne l'aurait pas étonné. Il n'était pas toujours le plus logique au monde, il fallait bien le dire. Irina s'arrêta net en trouvant quelque chose. Ca n'avait rien de ses clés, loin de là. C'était... autre chose. Un étui à bijou. Pour une bague plus précisément. Et tout de suite, la brune commença à s'imaginer des choses. Parce que c'était une bague de fiançailles. Mais Anthony ne pouvait pas vraiment vouloir la demander en mariage, non ? Ca aurait été stupide franchement. Il ne pouvait pas s'imaginer qu'elle accepterait une chose pareille. Elle avait déjà du mal à accepter le fait qu'elle l'aimait bien alors bon.... Elle le pensait quand même un peu plus intelligent que ça.

La jeune femme entendit soudain la porte de l'appartement claquée et elle se redressa avant de ranger la bague dans sa poche et d'aller à la rencontre du jamaïcain. Elle le dévisagea un moment avec la vague envie de le tuer. Ou, sans aller jusque là, au moins de le secouer un peu pour lui remettre les idées en place. Il fallait bien ça là franchement. « Qu'est-ce qui ne pas va pas chez toi hein ? » demanda-t-elle finalement sur un ton furieux. Il y avait fort à parier qu'il ne comprendrait pas de quoi elle voulait parler. Parce qu'il ne comprenait jamais de toute manière et que bon, elle n'avait pas été spécialement claire non plus là. Elle sortit donc l'étui de sa poche pour qu'il comprenne bien ce à quoi elle faisait référence.

Anthony avait eu une journée de cours bien remplie aujourd’hui. Il préférait passer son temps sur les bancs de Columbia que derrière le comptoir du Scorpio même si ça ne lui rapportait rien. A part des connaissances bien sûr, mais ce n’était pas avec des connaissances qu’il allait pouvoir nourrir son fils et subvenir aux besoins d’Irina. Mais ça lui faisait du bien à lui. C’était ce qu’il aimait après tout, ce qui le passionnait et il pouvait rester assis pendant des heures pour ça. Il n’avait pas choisi cette voie pour rien. Son travail au Scorpio n’était qu’une obligation et il aurait pu trouver cent fois mieux, il le savait. Il n’avait simplement pas l’énergie nécessaire pour chercher. Si ça se trouvait, il n’allait plus devoir continuer à ce rythme pendant trop longtemps. Il espérait qu’Irina allait l’aider quand elle serait remise. Il n’avait pas encore réussi à aborder le sujet avec elle mais il savait que ce serait nécessaire. Il allait s’écrouler de fatigue avant et ne plus pouvoir se relever s’il continuait comme ça pendant encore longtemps. Soit. Il avait fini les cours et pour une fois, il n’avait pas à ressortir après. Il ne travaillait pas ce soir. Et il ne travaillait pas de toute la semaine en fait. Alors il allait rentrer, profiter de son fils un peu – il ne le voyait pas beaucoup et ses seuls moments passés avec lui consistaient à le changer et le nourrir – et dormir tôt. Plus tôt il se couchait plus il avait de chances de dormir longtemps. Enfin ça c’était sous réserve qu’Irina veuille bien s’occuper du petit alors qu’Anthony était là. Elle avait tendance à trop se reposer sur lui quand il était là. En fait, elle ne faisait les choses que si elle n’avait pas d’autre choix. A peine eut-il passé la porte d’entrée que la jeune femme lui tombait dessus. Elle avait l’air furieuse et il se demanda ce qu’il avait fait de mal encore… Comme elle n’était jamais contente de rien, ça aurait pu être n’importe quoi. « Qu'est-ce qui ne pas va pas chez toi hein ? » C’était une bonne question ça. Et il pouvait donner plusieurs réponses mais il n’était pas sûr de ce à quoi elle faisait allusion. « Tu peux développer ? » C’est alors qu’elle lui montra l’écrin qu’il gardait pour un de ses amis. « Oh ça ! Ce n’est rien, vraiment. » Elle n’avait quand même pas pensé que c’était pour elle. Si ? A en juger par sa réaction, si. Il n’était pas stupide à ce point quand même. Il tendit alors la main pour la récupérer. « Je récupère ça, merci. » Il se mit ensuite à réfléchir. Il avait laissé ça dans la poche de son pantalon, pour ne pas qu’elle la trouve et se fasse de fausses idées comme celle-là. Il fronça alors les sourcils. « T’as fouillé dans mes affaires en fait ? Pour quelle raison ? » Il ne l’acceptait pas vraiment.

Irina n'avait pas pour habitude de fouiller dans les affaires d'Anthony. Vraiment. Il pouvait avoir ce qu'il voulait, elle s'en moquait pas mal. Sauf que là, elle cherchait ses clés. Et vu qu'elle avait fait tous les endroits évidents, elle était un peu désespérée. Donc bon, regarder dans l'armoire lui avait paru être la chose la plus logique à faire ensuite. Elle ne pouvait pas prévoir que le jeune homme cachait justement quelque chose ici. Surtout que c'était complètement nul comme cachette. On ne faisait pas pire. Soit, elle tenait donc maintenant dans sa main l'étui qu'elle venait de trouver. Un étui qui contenait une bague et pas n'importe quelle bague. C'était une bague de fiançailles. Gosh, c'était vraiment dramatique. Est-ce qu'il était vraiment stupide au point de croire qu'elle pourrait envisager d'accepter de l'épouser ? Non parce que ce n'était vraiment pas le cas hein.

La jeune femme fut interrompu dans ses réflexions par la porte d'entrée et elle se redressa aussitôt, rangeant la bague dans sa poche et alla à la rencontre d'Anthony. Elle le gratifia alors d'un regard furieux. Parce qu'elle était franchement remontée contre lui en cet instant. Elle lui demanda alors ce qui clochait chez lui. Il avait clairement un sacré problème. « Tu peux développer ? » Evidemment, il ne comprenait pas. Ca n'étonnait pas beaucoup la russe, elle s'y était attendu. Elle lui montra donc la bague. Il serait forcé de comprendre comme ça. « Oh ça ! Ce n’est rien, vraiment. » Elle fronça les sourcils. « Je récupère ça, merci. » Elle ne lui rendit néanmoins pas la bague tout de suite. « Comment ça ce n'est rien ? » voulut-elle alors savoir. « Pourquoi t'avais ça ? » Elle avait le droit de savoir quand même maintenant qu'elle avait trouvé ça. Il lui devait une explication. Et ce même si elle n'était même pas censé avoir trouvé ça à la base. « T’as fouillé dans mes affaires en fait ? Pour quelle raison ? » « Non, non, je n'ai absolument pas fouillé ! » s'exclama-t-elle aussitôt. Ca prêtait un peu à confusion là mais ça n'avait pas été son intention. « Je cherchais juste mes clés. Et j'avais épuisé tous les endroits possibles alors je me suis dis que tu les avais peut-être prises par erreur. » Ou peu importe, elle voulait juste que ce soit de sa faute à lui à ce moment-là. « Je n'aurais pas fouillé dans tes affaires comme ça sinon. » précisa-t-elle ensuite. Elle voulait que ce soit bien clair ça. « Enfin soit, ce n'est pas le problème de toute façon. »

Anthony n’était pas d’humeur pour une nouvelle prise de tête avec Irina ce soir. Il n’était jamais en fait mais particulièrement en ce moment. Vu le rythme qu’il avait, il était fatigué et n’avait aucune patience et aucun courage surtout. Or pour faire face à la jeune femme et à ses crises sorties de nulle part, il en fallait pas mal. Sauf qu’en rentrant, la brune lui tomba dessus sans raison. Ou alors il ne se rappelait pas ce qu’il avait fait de mal… Comme tout ce qu’il faisait ne plaisait pas à madame, il aurait pu s’agir de n’importe quoi. Alors il fallait qu’elle développe, il n’avait pas le courage pour chercher une devinette et il n’aimait même pas ça de toute façon. Elle lui montra alors la bague de fiançailles qu’il gardait pour un de ses amis – oui, quelqu’un avait eu la bêtise de lui faire confiance avec ça, quelque chose d’aussi petit qu’il pouvait facilement perdre. Ou, pire qu’Irina pouvait trouver. Et maintenant elle se faisait des idées. Elle était ridicule, comme s’il était assez stupide pour vouloir la demander en mariage. « Pourquoi t'avais ça ? » lui demanda-t-elle sans lui rendre la bague comme il l’avait demandé. Le jeune homme haussa simplement les épaules en guise de réponse. Si elle se montrait gentille peut-être qu’il allait lui dire. Mais en attendant, il n’était pas décidé à le faire. Il préférait la faire mariner un peu, c’était plus drôle. Puis il voulait savoir au nom de quoi elle s’était permis de fouiller dans ses affaires. « Non, non, je n'ai absolument pas fouillé ! » Anthony fronça les sourcils. Pour trouver la bague, elle avait forcément fouillé. Ce n’était pas possible autrement. « Je cherchais juste mes clés. Et j'avais épuisé tous les endroits possibles alors je me suis dit que tu les avais peut-être prises par erreur. » « Eh bien non, je ne les ai pas prises. » Il avait les siennes après tout. Mais c’était logique pour elle de le désigner comme coupable. Il était le parfait bouc émissaire. « Tu as fini par les retrouver ? » demanda-t-il ensuite, suspicieux. Il ne croyait toujours pas à son excuse. « Je n'aurais pas fouillé dans tes affaires comme ça sinon. » Le jeune homme se permit de pouffer légèrement. Elle était drôle quand elle s’y mettait. « Oh si, c’est tout à fait ton genre. » Il s’était même attendu à ce qu’elle le fasse plus tôt que ça d’ailleurs. C’était dans sa nature, voilà tout. Après il ne voyait pas ce qu’elle pouvait en retirer mais pourquoi pas. Elle l’avait bien espionné à l’époque… C’était la suite logique même si ça arrivait un peu tard. « Enfin soit, ce n'est pas le problème de toute façon. » Pas le problème, il n’en voyait pas d’autre lui. « Ah bon ? C’est quoi le problème pour toi alors ? » demanda-t-il en sachant très bien de quoi elle voulait parler.

Anthony était arrivé à l'appartement peu après qu'Irina ait trouvé la bague. Ca tombait bien qu'il soit là pour le coup, elle n'allait pas avoir à passer des heures à ressasser ça toute seule, elle pouvait lui en parler directement. Elle alla donc à sa rencontre et lui tomba aussitôt dessus en lui demandant ce qui clochait chez lui. Evidemment, le jeune homme ne comprit pas ce qu'elle voulait dire tout de suite et la russe dut lui montrer la bague pour qu'il comprenne. Le jamaïcain déclara alors que ce n'était rien et voulut la récupérer. Mais ça n'avait rien d'une explication tout ça et Irina voulait savoir pourquoi il avait ça. Le jeune homme ne lui répondit néanmoins pas, il avait l'air de bien aimer la faire mariner comme ça. Et quand il reprit la parole en plus, ce fut pour l'accuser d'avoir fouillé ses affaires. Elle n'avait absolument pas fait ça ! Elle se défendit donc aussitôt. Enfin... elle savait de quoi ça avait l'air là, comme ça. Mais ce n'était pas ce qu'il croyait. Elle n'avait pas intentionnellement fouillé ses affaires pour le simple plaisir de le faire. Elle était simplement désespérée. Elle cherchait ses clés mais comme ça ne donnait rien, elle en était venue à se dire qu'Anthony devait les avoir prises et mises quelque part dans ses affaires. Parce qu'évidemment, quand elle perdait quelque chose, c'était forcément la faute du jeune homme. « Eh bien non, je ne les ai pas prises. » La jeune femme fit la moue. Mouais, elle avait du mal à le croire ça. Elle refusait d'avoir tout part de responsabilité dans la perte de ses clés. « Tu as fini par les retrouver ? » Elle secoua la tête. « Non. » répondit-elle alors. « J'ai juste trouvé ça. » Et il n'avait toujours pas répondu à sa question à ce propos d'ailleurs. Soit. Ses clés, elle allait en profiter pour se renseigner un peu au passage quand même. « Tu ne les aurais pas vues par hasard ? » Son ton était légèrement accusateur quand même. Comme souvent. Elle précisa ensuite que s'il n'y avait pas eu cette histoire de clé, elle n'aurait jamais fouillé dans ses affaires. Mais, il sembla que le black avait quelque peu de mal à la croire. « Oh si, c’est tout à fait ton genre. » Elle secoua la tête. « Non. » répondit-elle sèchement. « Enfin si, ça l'est. Mais pas avec toi. » Plus autant en tout cas, elle essayait de faire des efforts et ne pas fouiller ses affaires sans raison en faisait partie. De toute manière, elle ne voyait même pas ce qu'il y avait d'intéressant dedans. Bref, ce n'était pas important tout, le problème était tout autre. « Ah bon ? C’est quoi le problème pour toi alors ? » Il le faisait exprès. Elle le savait. « Le problème, c'est que tu n'as toujours pas répondu à ma question. » répondit-elle sur un ton furieux avant de croiser les bras.

Irina avait fouillé dans les affaires d’Anthony. Il n’acceptait pas ça, il y avait des limites à tout, même pour elle. Et il n’avait plus peur d’elle alors il n’avait pas non plus peur de lui en poser. Ou essayer, en tout cas. Il s’agissait d’Irina, elle n’écoutait que ce qu’elle voulait et ne suivait les ordres de personne à part les siens. Pourtant, vu l’évolution de leur relation, le jeune homme avait pensé qu’il était tranquille à présent et qu’elle arrêterait de le martyriser. Il s’était trompé visiblement. Il lui fit donc savoir qu’il n’aimait pas ça et elle se justifia bien simplement : elle cherchait ses clés. C’était tellement bidon comme une excuse qu’il ne pouvait pas y croire. Elle aurait pu faire preuve d’un peu plus d’imagination. Ce n’était même pas lui qui les avait prises ses clés… mais ça elle devait déjà le savoir puisqu’elle ne les avait vraisemblablement pas trouvées. « Non. » Gagné. Il était trop fort, décidément. Mais ce n’était pas dur en fait, comme elle ne les avait pas vraiment perdues. « J'ai juste trouvé ça. » Elle faisait allusion à la bague de fiançailles que le jeune homme gardait pour un de ses amis. Il n’était pas encore décidé à lui donner des explications, il voulait qu’elle lui présente des excuses avant mais ce n’était pas près d’arriver non plus. « Et t’aurais pas pu faire comme si t’avais rien vu en fait ? Ca nous aurait évité une nouvelle prise de tête et à moi une migraine. » Elle devait tellement aimer ça, il n’y avait pas d’autre explication. En plus… si vraiment il avait voulu la demander en mariage – il tenait à rappeler qu’il n’était pas fou à ce point, juste un peu – elle aurait pu avoir la délicatesse de ne rien dire et de faire semblant d’être surprise. C’était trop lui demander d’être délicate. « Tu ne les aurais pas vues par hasard ? » Elle reparlait des clés maintenant alors qu’ils étaient censé avoir changé de sujet. Anthony soupira. « Non. Mais c’est sans doute parce que tu ne les as pas perdues en fait. » Elle devait juste continuer à jouer le jeu pour ne pas en perdre en crédibilité. Soit. Anthony voulait qu’elle sache à quel point ce qu’elle avait fait était inacceptable. Elle ne devait pas recommencer, sous aucun prétexte. Parce que contrairement à ce qu’elle disait c’était tout à fait son genre. « Non. » Le jeune homme fronça les sourcils. Elle lui mentait encore. « Enfin si, ça l'est. Mais pas avec toi. » Ah il préférait ça. Il hocha alors la tête. « Pourquoi pas avec moi ? J’ai gagné des points de privilège ou que sais-je ? » Il n’y avait pas si longtemps elle ne prenait même pas son avis en compte. « Le problème, c'est que tu n'as toujours pas répondu à ma question. » Oh, oh, elle était vraiment énervée à présent. Peut-être devait-elle arrêter les frais. Après un petit sourire, Anthony croisa les bras tout en penchant la tête, prêt à tout lui dire. « Tout d’abord, je ne comprends pas comment tu as pu penser que j’allais te proposer de m’épouser. C’est… stupide, vraiment, même pour moi. Je ne suis pas assez fou pour ça hein. » Qu’elle se rassure, ça n’arriverait sans doute jamais. Il faudrait d’abord qu’elle s’avoue à elle-même qu’elle l’aimait bien. « Je la garde juste pour un ami qui se marie bientôt, je suis simplement son témoin. » Voilà, elle pouvait respirer et se calmer maintenant.

Anthony s'était empressé d'accuser Irina de fouiller dans ses affaires. Well, il était vrai que comme ça, c'était l'impression que ça donnait. Ca portait à confusion un peu. Mais la russe ne tarda pas à se défendre, elle n'avait certainement pas fouillé ses affaires. Enfin, pas comme ça en tout cas. Elle cherchait juste ses clés et elle avait juste fini par se dire qu'elle les trouverait peut-être dans les affaires du jamaïcain. Mais, ça n'avait malheureusement pas été le cas. Elle avait juste trouvé la bague. « Et t’aurais pas pu faire comme si t’avais rien vu en fait ? Ca nous aurait évité une nouvelle prise de tête et à moi une migraine. » La jeune femme plissa les yeux. « Y'a de l'aspirine dans la salle de bain pour la migraine, pauvre petit chou. » répondit-elle froidement. Elle n'éprouvait vraiment aucune compassion à l'égard du si terrible sort du jamaïcain. Elle avait juste l'habitude de l'entendre se plaindre tout le temps de tout et principalement d'elle. « Et non, je ne pouvais pas, j'avais besoin de savoir. » Et que ce qu'elle voulait passait avant ce que voulait le jeune homme. Soit, comme elle avait évoqué ses clés juste avant, elle en profita pour demander à Anthony s'il ne les avait pas vu. Non parce qu'elle avait un peu perdu son objectif de vue là mais elle les cherchait toujours quand même. « Non. Mais c’est sans doute parce que tu ne les as pas perdues en fait. » Irina leva les yeux au ciel. Et voilà, forcément, il ne la croyait pas. « Et je peux savoir quel intérêt j'aurais à fouiller tes affaires hein ? » Si elle ne cherchait pas quelque chose, c'était quoi ? Non parce qu'elle se moquait franchement de ce qu'il pouvait avoir dans ses affaires hein. Et en plus, même si fouiller était tout à fait son genre d'ordinaire, ce n'était pas le cas avec lui. « Pourquoi pas avec moi ? J’ai gagné des points de privilège ou que sais-je ? » « Ahahah, tu es tellement drôle. » répondit-elle sur un ton sarcastique. Ou pas. « Je fais juste des efforts avec toi parce que je t'aime bien. » Et elle n'avait pas tellement voulu dire ça, c'était juste sorti tout seul. La jeune femme pinça les lèvres et décida de ramener le sujet sur le vrai problème. Anthony n'avait toujours pas répondu à sa question en effet et elle commençait à en avoir assez de patienter comme ça. La patience n'avait jamais été et ne serait décidément jamais son fort. « Tout d’abord, je ne comprends pas comment tu as pu penser que j’allais te proposer de m’épouser. C’est… stupide, vraiment, même pour moi. Je ne suis pas assez fou pour ça hein. » La jeune femme fit la moue. « Vraiment ? J'ai quelques doutes à ce sujet parfois. » Souvent, même. Parce que, même si elle ne s'en plaignait pas, il est bien assez fou pour être toujours avec elle. Ca justifiait quand même largement de se poser quelques questions sur sa santé mentale. Enfin, si ce n'était pas pour elle, elle voulait quand même savoir ce que ça faisait là et qui il avait l'intention de demander en mariage par exemple. « Je la garde juste pour un ami qui se marie bientôt, je suis simplement son témoin. » La brune fronça les sourcils. « Tu as un ami assez fou pour te choisir comme témoin ? » demanda-t-elle un peu choquée. Même si ça n'aurait sûrement pas du l'étonner en fait. « Il n'a pas peur de ne jamais revoir sa bague ? »

« Y'a de l'aspirine dans la salle de bain pour la migraine, pauvre petit chou. » Anthony ne prit même pas la peine de répondre. C’était inutile et il détestait quand elle se moquait de lui comme ça. Il était plus intéressé de savoir pourquoi elle n’avait pas pu garder le silence, parce que si vraiment il avait voulu la demander en mariage elle aurait tout gâché et ça ne se faisait pas. En plus il n’avait pas besoin d’aspirine parce qu’il était habitué aux migraines avec elle maintenant. « Et non, je ne pouvais pas, j'avais besoin de savoir. » Le jeune homme soupira et ne prit toujours pas la peine de répliquer. Elle savait ce qu’il pensait de tout ça de tout ça de toute façon. Il avait un autre problème à régler – décidément les problèmes s’enchainaient ce soir, ils n’avaient même pas réglé le premier qu’ils devaient enchainer avec le suivant, c’était fatiguant – celui de savoir pourquoi elle avait fouillé dans ses affaires. Et qu’elle ne perde pas de temps à nier, il savait comment elle était. « Et je peux savoir quel intérêt j'aurais à fouiller tes affaires hein ? » « Aucun justement, mais je m’attends à tout avec toi. » Même si ça allait relativement mieux entre eux, il serait toujours prudent et aurait toujours des doutes sur certaines choses. C’était comme ça, il savait comme elle était et il savait à quel point c’était difficile de changer, surtout pour quelqu’un. Donc il avait du mal à croire quand elle disait que ce n’était pas son genre de faire ça avec lui. Comme s’il avait gagné des points il ne savait trop comment. « Je fais juste des efforts avec toi parce que je t'aime bien. » … Elle venait d’avouer qu’elle l’aimait bien ? Il ne rêvait pas ? Exagérant sa surprise, Anthony écarquilla bien les yeux qui clignèrent plusieurs fois. Il jouait tellement bien la comédie. « Tu viens de dire que tu m’aimais bien ? » Il poussait un peu mais il était réellement content de ce qu’il venait d’entendre. Il comptait au moins un peu pour elle et c’était bon de s’en rendre compte parce qu’elle ne le montrait jamais. Il l’aimait bien aussi mais pas suffisamment pour la demander en mariage. Il n’avait même pas de relation bien définie et il n’aimait pas assez stupide pour faire ça à Irina. « Vraiment ? J'ai quelques doutes à ce sujet parfois. » Elle radotait un peu mais ce serait stupide de le lui faire remarquer. Vraiment, elle ne lui apprenait rien. « On n’a même pas de relation bien définie, ce serait beaucoup trop tôt. Et je sais qu’avec toi c’est exclu de toute façon. » Il était franc au moins, elle ne pouvait pas lui en vouloir pour ça. Aussi, il avait vraiment envie de savoir ce qu’ils étaient l’un pour l’autre. Concrètement. Avoir un bébé ne faisait pas tout. Finalement Anthony expliqua à Irina pourquoi il avait une bague de fiançailles. Il avait fini par céder, un peu trop tôt mais la jeune femme était à deux doigts de le tuer alors. « Tu as un ami assez fou pour te choisir comme témoin ? Il n'a pas peur de ne jamais revoir sa bague ? » Elle était pire que Shanice et le prenait vraiment trop pour un incapable. Pourtant c’était difficile de surpasser sa sœur. « Je suis très fiable moi, je te signale. » Il n’allait pas la perdre, il valait mieux que ça. Il n’aimait pas décevoir. « D’ailleurs j’imagine qu’il est inutile de te demander de m’y accompagner ? »

Anthony ne croyait pas Irina quand elle disait qu'elle n'avait pas fouillé intentionnellement dans ses affaires. Enfin... si ça avait été intentionnel en fait. C'était juste, qu'elle n'avait pas fouilllé dans ses affaires pour le simple plaisir de le faire. Elle cherchait juste ses clés en fait. Sauf que monsieur ne croyait pas à son histoire. Franchement. Quel intérêt aurait-elle eu à inventer cette histoire ? Et encore plus, pourquoi aurait-elle fouillé dans ses affaires comme ça ? Ce n'était pas comme si elle s'attendait à y trouver quelque chose d'intéressant. « Aucun justement, mais je m’attends à tout avec toi. » La jeune femme secoua la tête, vaguement blasée pour le coup. Elle faisait des efforts pourtant. A longueur de temps avec lui. Mais ils en étaient toujours là. La russe décida alors d'informer le jamaïcain qu'elle faisait des efforts avec lui parce qu'elle l'aimait bien. Enfin... Elle n'avait pas du tout voulu dire ça en fait et c'était sorti tout seul. Elle le regrettait peut-être un peu. Ou pas vraiment. Elle ne savait pas trop. « Tu viens de dire que tu m’aimais bien ? » Il avait dit ça après avoir écarquillé les yeux de manière totalement exagérée. Du Anthony tout craché en fait. Du coup, elle aurait presque eut envie de l'envoyer balader. Mais elle y réfléchit un tout petit peu et choisit de ne rien en faire. « Oui, c'est bien ce que j'ai dis. » Il pouvait être content parce qu'elle avait bien confirmer. Elle était merveilleuse comme ça. Le jeune homme précisa ensuite qu'il n'était pas assez fou pour la demander en mariage. Hum, à ce sujet, Irina se permettait d'avoir quelques doutes. Avec lui, elle n'était jamais trop prudente quand même. Il était quand même très bizarre. « On n’a même pas de relation bien définie, ce serait beaucoup trop tôt. Et je sais qu’avec toi c’est exclu de toute façon. » Oui, il marquait un point. Irina prit un air songeur après avoir entendu ce que le jeune homme venait de dire. « J'imagine... » commença-t-elle sur un ton prudent. « … qu'on est plus ou moins ensemble non ? » Enfin, ils vivaient ensembles, ils dormaient dans le même lit et clairement, le jeune homme comptait pour elle même si elle ne le disait jamais vraiment clairement. « Mais oui, c'est clairement exclu. » ajouta-t-elle alors en tentant de se redonner une contenance. Finalement, la russe obtint quand même gain de cause et reçut une explication du jeune homme à propos de la bague. Apparemment, une de ses amis la lui avait confié parce qu'il l'avait choisi comme témoin de mariage. Well, le moins qu'Irina pouvait dire c'était qu'Anthony avait des amies aussi bizarre que lui-même. Parce que pour choisir le jamaïcain comme témoin hein... A sa place, elle aurait eut peur de ne jamais remettre la main sur la bague. « Je suis très fiable moi, je te signale. » Mais oui, mais oui, elle ne s'attendait pas à ce qu'il dise autre chose en même temps. « D’ailleurs j’imagine qu’il est inutile de te demander de m’y accompagner ? » La jeune femme eut un petit sourire en l'entendant dire ça de cette manière-là. « Tu n'as rien à perdre à essayer. » répondit-elle alors. Elle allait peut-être même bien vouloir.

Irina venait de dire à Anthony qu’elle l’aimait bien et il avait du mal à y croire. Ce n’était pas tant le fait qu’elle l’aime bien… Il n’était pas stupide, il l’avait compris depuis un moment maintenant. Elle restait avec lui, elle avait accepté qu’ils vivent ensemble, ils avaient un fils… Ce n’était pas rien et ça impliquait au moins un peu de sentiments à l’égard de l’autre. Mais qu’elle le dise à voix haute… C’était inédit et absolument inattendu. Irina n’était pas le genre à parler de ses sentiments, ça la rendait beaucoup trop faible. Bien sûr, le jeune homme exagéra sa réaction. Irina allait sans doute le lui faire payer mais il ne pouvait pas passer à côté de ça. « Oui, c'est bien ce que j'ai dit. » Il avait bien entendu alors… Enfin oui, il avait entendu qu’elle avait parlé mais il avait eu peur de ne pas avoir compris… Parce que c’était quand même vraiment agréable à entendre, surtout alors qu’il avait toujours beaucoup de doutes quant à leur « relation » et aux sentiments de la jeune femme envers lui. « Est-ce que… tout va bien ? Tu es malade ? » Il n’y avait que cette explication de plausible. Irina étant Irina, elle ne pouvait pas faire preuve de faiblesse comme elle l’avait fait. C’était dingue. Après… Anthony voulait en profiter un peu, il voulait savoir ce qu’ils étaient exactement l’un pour l’autre. Il ne savait même pas s’ils étaient clairement ensemble. Pour lui, ils formaient un couple, mais c’était à la jeune femme de décider de ça. Lui il n’avait sans mot à dire sur presque aucun sujet. Mais sans savoir ça, il était tout à fait exclu qu’il la demande en mariage. En fait, même s’ils étaient ensemble, il n’imaginait pas Irina se marier, tout simplement. Ca ne lui ressemblerait pas et elle étoufferait. « J'imagine... qu'on est plus ou moins ensemble non ? » Anthony hocha la tête. « C’est ce que je me disais oui mais je ne voulais pas trop m’avancer… » De peur qu’elle lui arrache la tête quoi, même s’il avait déjà commis un affront plus grand en lui faisant un enfant sans que cela ne soit prévu. « Mais oui, c'est clairement exclu. » « Content qu’on soit d’accord. » répondit-il en hochant la tête une nouvelle fois. Pour une fois que ça arrivait, il n’allait pas faire la fine bouche… Maintenant, ils avaient beau avoir exclu le mariage pour eux deux, cela ne l’empêchait pas d’assister au mariage de son ami. Il l’avait choisi pour témoin alors il devait faire acte de présence, et avec joie. Seulement il imaginait qu’Irina n’allait pas accepter de venir s’il lui demandait de venir. Il partait défaitiste et il ne se faisait aucune illusion… La jeune femme ne le surprenait pas assez pour avoir de l’espoir. « Tu n'as rien à perdre à essayer. » Il haussa un sourcil, surpris. « Vraiment ? Et ça me couterait quoi exactement ? » Il n’avait jamais droit à rien de gratuit… « Tu viendrais avec moi, alors ? » tenta-t-il tout de même. Il n’avait plus grand-chose à perdre.

Irina ne savait toujours pas expliquer pourquoi elle avait dit à Anthony qu'elle l'aimait bien. C'était la vérité évidemment mais elle ne pensait pas qu'elle le lui avouerait aujourd'hui. Ni même jamais en fait. Elle aurait bien aimé que cela passe totalement inaperçu en tout cas mais ce ne fut pas le cas. Le jamaïcain releva aussitôt et insista en vérifiant si elle lui avait vraiment dit ça. Elle hésita à le confirmer ou à l'envoyer balader. Elle avait surtout envie de l'envoyer balader en fait pour ne pas trop qu'il fasse le malin. Mais la jeune femme choisit finalement la première option, confirmant que c'était bien ce qu'elle avait dit. « Est-ce que… tout va bien ? Tu es malade ? » Ca y est, elle regrettait de ne pas avoir choisi la première option. Ca aurait été bien mieux. La jeune femme pinça les lèvres. « Non, je vais très bien. » répondit-elle un peu agacée. Il était pénible un peu. Soit, le jeune homme évoqua ensuite le fait qu'il ne savait même pas ce qu'ils étaient l'un pour l'autre exactement. Ouais, là-dessus il marquait un point. Il était vrai qu'ils n'avaient jamais abordé ce sujet. En même temps, ils ne parlaient pas tellement de ce genre de choses en général. Un peu hésitante, Irina déclara alors qu'ils étaient plus ou moins ensemble. Enfin elle imaginait en tout cas... Pour elle, c'était un peu le cas. « C’est ce que je me disais oui mais je ne voulais pas trop m’avancer… » La russe eut un petit sourire. « Je ne comprends pas pourquoi. » répondit-elle sur un ton ironique. Enfin, il avait au moins raison sur un point, un mariage était clairement exclu. Et pas parce qu'il s'agissait d'Anthony mais juste parce qu'elle était complètement contre cette chose. « Content qu’on soit d’accord. » Elle hocha la tête. « Ca change un peu. » Parce que bon, on ne pouvait pas dire qu'ils étaient très souvent d'accord tous les deux. Pour ne pas dire jamais en fait. Soit, la jamaïcain parla finalement du mariage de son ami, dont il était le témoin. Il voulut savoir s'il était inutile qu'il lui demande de l'accompagner et ça... il ne le saurait pas avant de lui avoir effectivement demander. Il n'avait franchement rien à perdre à essayer. « Vraiment ? Et ça me couterait quoi exactement ? Tu viendrais avec moi, alors ? » La jeune femme prit un air songeur, réfléchissant sérieusement à la question. « Je viendrais avec toi. » décida-t-elle alors. « Et ça ne te coûtera rien du tout. » Pour le moment en tout cas, elle avait encore le temps de changer d'avis à ce sujet. Elle s'approcha ensuite de lui et l'embrassa rapidement. « Et non, pas la peine de reposer la question, je ne suis toujours pas malade. »

Irina n’était pas malade. Intéressant… Elle avait donc vraiment dit qu’elle l’aimait bien, gratuitement et en le pensant. C’était peut-être Anthony qui était malade du coup, il avait peut-être halluciné. Mais c’était tellement rare et agréable qu’il allait faire comme si c’était vrai. Gosh, qu’ils soient d’accord n’arrivait jamais… Et ce n’était même pas son anniversaire. Il devait être vraiment malade. La jeune femme continua sur sa lancée en déclarant qu’ils étaient ensemble. Plus ou moins, mais quand même ensemble. C’était ce que le jeune homme pensait de leur relation mais il n’avait jamais osé le dire tout haut. Parce que la notion de couple n’était pas quelque chose de très agréable à l’esprit de la russe, quelque chose qu’elle ne supportait pas. Enfin, c’était comme ça qu’il voyait les choses en tout cas, et tant mieux s’il s’était apparemment trompé. « Je ne comprends pas pourquoi. » Elle comprenait parfaitement au contraire, et heureusement qu’elle n’avait pas essayé de le nier. Il ne supportait pas la mauvaise foi et elle en était la championne. Après, elle était d’accord pour dire qu’ils formaient un couple, mais ils n’iraient pas plus loin. Le mariage était exclu et même si Anthony l’aurait voulu, il ne se serait jamais risqué à lui demander une telle chose. Ils étaient d’accord là-dessus aussi. « Ça change un peu. » Le jamaïcain soupira d’un air très dramatique. « Si seulement c’était toujours comme ça… » Mais il imaginait qu’il ne fallait pas non plus trop lui en demander. Enfin… Il se risqua quand même à l’inviter au mariage de son ami. Il aurait besoin d’une cavalière et il voulait que ce soit elle, logique. C’était le genre de choses que les couples faisaient en plus… « Je viendrai avec toi. » répondit-elle contre toute attente, ce qui arracha un air surpris au jeune homme. Il savait cela dit que rien n’était gagné et restait méfiant… « Et ça ne te coûtera rien du tout. » ??? « Vraiment ? » Il allait lui demander si elle n’était vraiment pas malade mais fut coupé dans son élan par un baiser. Ok, il n’avait pas besoin de savoir, ce n’était pas si important. « Et non, pas la peine de reposer la question, je ne suis toujours pas malade. » Anthony eut un léger sourire. « Tant mieux. » souffla-t-il alors avant de lui voler un baiser rapide. « Donc ça veut dire… que je pourrai te présenter en tant que petite amie à partir de maintenant ? »

C'était assez étrange. Quand Anthony était rentré dans l'appartement, Irina songeait juste à le tuer. Ou sans arriver jusque là, au moins à bien le pourrir et à l'engueuler. Et maintenant, elle venait d'admettre enfin qu'elle l'aimait bien et ils en étaient même venus à parler de ce qu'ils étaient l'un pour l'autre. Elle n'aurait jamais pu soupçonner qu'une telle chose arrive là, franchement. Enfin soit. Irina avait donc fait savoir à Anthony que pour elle, ils étaient ensemble. Enfin plus ou moins. Mais ils partageaient beaucoup de choses tous les deux quand même, ils avaient un enfant et vivait sous le même toi. Il s'avéra qu'Anthony partageait la même vision des choses que la russe. Il ne l'avait pas dit avant pour ne pas trop s'avancer (pour des raisons évidentes) mais c'était beau de voir qu'ils étaient d'accords comme ça. Ca changeait un peu et c'était agréable. « Si seulement c’était toujours comme ça… » La jeune femme eut un petit sourire. Oui, elle comprenait, parfois, elle voulait aussi ça. « Tu remarqueras... que ça arrive quand même plus souvent qu'avant. » lui fit-elle alors savoir. En même temps, ça n'était pas vraiment difficile. Ils n'étaient juste JAMAIS d'accord avant. Et le fait qu'Irina aimait le contredire à longueur de temps y était pour beaucoup. Mais elle aimait aussi quand ils s'entendaient bien comme ça et pourrait bien vite s'y habituer. C'est parce qu'elle aimait bien ça et parce qu'elle n'avait pas envie de recommencer à le contrarier dès maintenant que la jeune femme accepta par la suite d'accompagner le jamaïcain au mariage de son ami. Ca pouvait... être sympa. Ou ça passerait au moins. Elle voulait bien faire cet effort pour le jeune homme. Et le mieux dans tout ça, c'était que ça ne coûterait rien au jeune homme. « Vraiment ? » Il fallait toujours qu'elle se répète avec lui décidément. En même temps, comme elle ne l'avait pas habitué à ça, elle ne pouvait qu'à moitié le blâmer. « Oui vraiment. » répéta-t-elle alors. « A moins que tu préfères que je te demande quelque chose en retour ? » Si il y tenait, elle pouvait se donner la peine de chercher ça. Elle n'aurait même pas trop de mal à trouver en vrai. Finalement, la jeune femme préféra repréciser à Anthony qu'elle n'était pas malade. Elle disait ça au cas où le jeune homme se poserait à nouveau la question (ça pouvait en effet tout à fait arriver). « Tant mieux. » Le jeune homme l'embrassa alors rapidement à son tour. « Donc ça veut dire… que je pourrai te présenter en tant que petite amie à partir de maintenant ? » La jeune femme pencha la tête. « Oui, j'imagine que c'est ce que ça veut dire. » répondit-elle alors. « Ca sonne bizarre quand même. » Elle n'avait pas pu s'empêcher de le faire remarquer. Elle ajouta alors une dernière petite précision. « Mais pas bizarre en mal hein. »

Anthony et Irina tombaient facilement d’accord aujourd’hui. C’était tellement rare qu’ils devaient en profiter parce que c’était quand même très agréable. « Tu remarqueras... que ça arrive quand même plus souvent qu'avant. » Le jeune homme fit une petite moue le temps d’y réfléchir. Oui, elle avait peut-être raison… Ce n’était pas bien difficile en même temps, ils avaient connu des débuts vraiment difficiles. « C’est vrai. Faudrait que ça continue comme ça… » Maintenant qu’il y était habitué il ne voulait plus s’en passer et surtout, il en voulait plus. « Enfin… » reprit-il ensuite en regardant la jeune femme avec un sourire. « Je sais que tu fais beaucoup d’efforts alors merci. » Elle n’aimait peut-être pas qu’il lui rappelle ses ‘faiblesses’ – qui n’en étaient pas pour lui – mais il trouvait important de lui faire savoir qu’il remarquait ses efforts. Ça ne pouvait, il l’espérait, que l’encourager à continuer. Parce qu’il tenait à ce que cela dure. Irina continua sur sa lancée en acceptant de venir avec lui au mariage de son ami alors qu’ils s’étaient disputés juste avant à cause de ça. Et en plus, elle ne voulait rien en échange. C’était difficile à croire. « Oui vraiment. A moins que tu préfères que je te demande quelque chose en retour ? » Anthony s’empressa de secouer la tête. « Ah non, non, c’est très bien comme ça. Pour une fois que j’ai quelque chose gratuitement… » Il n’allait pas s’en plaindre ! En plus de ça, il avait gagné autre chose : il pouvait dire que la jeune femme était sa petite amie. Ça ne semblait pas être grand-chose mais c’était important pour lui. Ils avaient une relation bien définie, quelque chose de sérieux, et ça voulait dire qu’il comptait pour elle. « Oui, j'imagine que c'est ce que ça veut dire. » Le jeune homme eut un sourire. « Ça sonne bizarre quand même. » Il trouvait aussi, il allait devoir s’y habituer. Il n’aurait jamais pensé pouvoir dire ça d’Irina un jour. « Mais pas bizarre en mal hein. » Il se pencha pour l’embrasser longuement. « Tant mieux parce que je pense le dire très souvent. C’est important de ne pas l’oublier… » Et malheureusement pour elle il ne s’en lasserait certainement pas.

Malgré la manière dont les choses avaient commencé quand Anthony était arrivé là, lui et Irina tombaient facilement d'accord depuis. Finalement, la russe n'était pas de si mauvaise humeur que ça et après avoir reconnu qu'elle aimait bien le jeune homme (un progrès énorme), elle lui avait fat savoir que pour elle, ils étaient un couple. Vision que partageait le jeune homme. C'était bien qu'ils arrivent à être du même avis sur des choses aussi importantes que ça quand même. Le jamaïcain regretta néanmoins que ça n'arrive plus souvent. Well, elle comprenait qu'il puisse penser ça. Mais bon, il fallait voir le point positif là-dedans. Ils avaient fait d'énormes progrès. Enfin, c'était surtout elle en fait qui en avait fait parce qu'Anthony n'avait jamais eu de problèmes là-dessus. Elle tombait bien plus souvent d'accord avec lui qu'avant. C'était une bonne chose ça. « C’est vrai. Faudrait que ça continue comme ça… » La brune eut un petit sourire. Evidemment, elle ne s'attendait pas à ce qu'il veuille autre chose. « Enfin… Je sais que tu fais beaucoup d’efforts alors merci. » Elle préférait de loin entendre ça quand même, c'était bien qu'il le remarque de temps en temps. Elle haussa néanmoins les épaules en première réponse à ça. « C'est rien. » répondit-elle alors. « Enfin... ce n'est pas si difficile que ça en fait. » Moins qu'elle l'aurait cru en tout cas. Surtout que des fois, au début, elle le contrariait vraiment par pur plaisir pas parce qu'elle pensait forcément qu'elle avait tort. « Mais ne t'attends pas non plus à ce que je devienne toujours d'accord avec toi néanmoins. » ajouta-t-elle avec un petit sourire malin. Parce que ça, ça n'arriverait jamais.

Finalement, le jeune homme demanda à Irina si elle voulait l'accompagner au mariage de son ami. Parce que c'était pour ça qu'il avait une bague du coup, il était le témoin. Bizarrement, la jeune femme accepta. Elle en était la première surprise mais il s'avérait que ça ne la dérangeait pas tellement. Anthony aussi en était surpris, surtout qu'elle avait décidée de ne rien lui demander en retour aussi. Enfin, s'il n'y avait que ça qui le perturbait, elle pouvait toujours trouver quelque chose à lui demander. « Ah non, non, c’est très bien comme ça. Pour une fois que j’ai quelque chose gratuitement… » La jeune femme secoua la tête. « Hey ! C'est déjà arrivé. » se défendit-il alors. Elle prit ensuite un air songeur. « Je crois... » ajouta-t-elle alors, incapable de trouver un exemple sur le moment. Il voulut aussi savoir si ça voulait dire qu'il pouvait la présenter comme sa petite amie et une fois de plus, la jeune femme accepta. Même si en fait, elle trouvait que ça sonnait très étrange. Mais pas en mal ! Elle tenait quand même à préciser ça aussi. Le jeune homme se pencha alors vers elle pour l'embrasser. « Tant mieux parce que je pense le dire très souvent. C’est important de ne pas l’oublier… » La jeune femme laissa échapper un petit rire avant de l'embrasser à son tour. « Je ne pense pas l'oublier tu sais. C'est le genre de choses dont je peux me rappeler facilement même. » Elle était super forte comme ça.

Anthony trouvait important de remercier Irina pour tous les efforts qu’elle faisait depuis qu’ils vivaient ensemble. Il ne le faisait jamais et ça ne comptait sans doute pas pour la jeune femme mais ça comptait pour lui. Ça pouvait l’encourager à continuer et c’était important s’il voulait que leur relation continue d’évoluer dans le bon sens. Après elle n’était pas non plus la petite amie idéale mais être avec elle était bien plus supportable aujourd’hui. « C'est rien. » Pour une personne normale, peut-être, mais pour elle, c’était un véritable exploit. Inespéré même. « Enfin... ce n'est pas si difficile que ça en fait. » Le jamaïcain eut un large sourire. C’était encore mieux si c’était facile pour elle, comme ça ils se sentaient tous les deux bien et aucun n’était lésé. C’était tellement plus agréable et ça ne pouvait qu’assurer le bon fonctionnement des choses. « Qu’est-ce que j’aime t’entendre dire ça… » Il allait très vite s’y habituer si ça continuait comme ça et il espérait que ce n’était pas trop grave pour elle parce que ça voudrait dire qu’elle devrait continuer. Et si elle le faisait ça, il aurait moins l’impression que ce ne soit pas la réalité. « Mais ne t'attends pas non plus à ce que je devienne toujours d'accord avec toi néanmoins. » Ok, il l’avait un peu espéré pour être honnête… Il fit une petite moue. « Mais si tu n’es pas d’accord avec moi juste pour ne pas être d’accord avec moi ce n’est pas juste. » Elle aimait bien le contrarier alors c’était quelque chose qu’elle pouvait tout à fait faire, ça. Elle continua cependant sur sa très bonne lancée en acceptant de l’accompagner au mariage de son ami. Et gratuitement en plus ! Qu’elle fasse quelque chose pour lui sans lui demander quoi que ce soit en échange était si rare que ce n’était même jamais arrivé. « Hey ! C'est déjà arrivé. » Anthony fit une moue pensive. Il essayait vraiment de s’en rappeler mais il n’y arrivait pas. « Je crois... » « Moi je ne m’en souviens pas. » déclara-t-il en haussant les épaules. Alors s’il disait que ce n’était pas arrivé elle devait le croire. Et même s’il avait oublié, elle devait le croire. C’était comme ça. Comme si ce n’était pas suffisant, Irina accepta qu’Anthony la considère et la présente comme sa petite amie. Ça aussi c’était inespéré. Ils n’en avaient jamais vraiment parlé mais c’était important qu’il le sache, au moins pour lui. Ils s’embrassèrent ensuite. Gosh, les moments aussi agréables se comptaient sur les doigts d’une main alors que ça avait l’air tellement facile… Pourquoi est-ce que cela n’arrivait pas plus souvent ? « Je ne pense pas l'oublier tu sais. C'est le genre de choses dont je peux me rappeler facilement même. » « Tant mieux. C’est terriblement important pour moi et tu dois toujours t’en souvenir, ne jamais l’oublier. » Ils ne seraient sans doute jamais un couple normal mais ils pouvaient au moins essayer de s’en rapprocher le plus possible.

Pour une fois, Anthony semblait d'accord pour bien voir les efforts qu'Irina faisait. C'était une bonne nouvelle ça, jusque là, elle avait toujours l'impression qu'il ne voyait pas ce qu'elle faisait. Mais apparemment, elle se trompait et il lui avait enfin dit ce qu'elle voulait entendre. La russe répondit alors que ce n'était rien. Enfin, si c'était un peu pour elle quand même mais ce n'était en tout cas pas aussi difficile qu'elle l'aurait pensé. En entendant ça, le jamaïcain eut alors un large sourire. « Qu’est-ce que j’aime t’entendre dire ça… » « Je peux essayer de te le répéter une fois de temps en temps alors. » Pour ce que ça valait, ce n'était pas un trop grand sacrifice. Elle ne le ferait juste pas trop souvent parce qu'elle n'était pas si gentille non plus. C'est pour la même raison qu'il ne devait pas s'attendre à ce qu'elle devienne toujours d'accord avec lui d'ailleurs. Elle aimait bien le contredire une fois de temps en temps quand même. Souvent même. « Mais si tu n’es pas d’accord avec moi juste pour ne pas être d’accord avec moi ce n’est pas juste. » Irina eut un petit sourire. « Ah bon ? Je trouvais que si moi pourtant. » répondit-elle en prenant un air innocent. « Enfin, il arrive que je ne sois vraiment pas d'accord avec toi. » C'était pour ça qu'elle avait exclu le fait d'être toujours d'accord avec lui. Ou pas. Elle allait juste prétendre que c'était pour ça en tout cas.

Par la suite, Irina accepta d'accompagner Anthony au mariage de son ami et ce, sans même lui demander quoique ce soit en retour. Le jeune homme eut alors l'air de dire que ça changeait un peu et bien sûr, la russe protesta aussitôt. Une telle chose était déjà arrivée ! Elle en était sûre ! Enfin... elle croyait en tout cas. Là, comme ça, elle avait un peu de mal à retrouver un exemple mais bon. Ca allait venir elle imaginait. « Moi je ne m’en souviens pas. » Forcément. « Moi, non plus à vrai dire. » avoua-t-elle en faisant preuve de beaucoup d'honnêteté pour le coup. « Mais je reste persuadée que c'est déjà arrivé quand même. » Soit, ce n'était pas si important. Finalement, le jeune homme décida de présenter Irina à tout le monde comme était sa petite amie et elle ne le contraria pas à ce sujet non plus. Elle était décidément très conciliante d'un coup. Elle ne savait pas ce qui lui arrivait. En tout cas, Anthony trouvait important de répéter ça pour ne pas qu'elle l'oublie mais c'était le genre de choses dont elle pouvait se souvenir facilement, il n'avait pas à s'en faire à ce sujet. « Tant mieux. C’est terriblement important pour moi et tu dois toujours t’en souvenir, ne jamais l’oublier. » Irina embrassa le jeune homme pour le faire taire un peu. « Tu n'as pas de souci à te faire pour ça. » souffla-t-elle alors en s'écartant très légèrement de lui, juste le temps de dire ça. « Et en plus, ça l'est pour moi aussi alors... » Il y avait encore moins de chance qu'elle ne s'en rappelle pas du coup.