Je sens le soleil réchauffer la peau de mon corps non couverte par le draps. Mon visage enfoui parmi les oreillers émerge enfin. Si l'on dors tous les soirs on ne peut pas se rendre compte du bien que ça peut nous faire. C'est pour ça que j'ai fait le choix personnel de ne dormir qu'un à deux fois par semaine. C'est si bon de se réveiller après une si bonne nuit. Une question subsiste encore, je ne me rappelle plus où j'étais la nuit dernière. Où est-ce que je suis sortie, avec qui je suis rentrée chez moi .. J'émerge enfin et commence à décrypter ce que je vois autour de moi. Je ne reconnais rien de cette chambre. La disposition des meubles, la couleur des peintures, la couleur des draps, même l'odeur de la pièce m'est inconnue. Je m'étire les bras et me frotte le visage. Suis-je bien réveillée ?! Je me re-glisse au fond du lit et tourne machinalement la tête sur la droite. Un morceau de papier griffonné a été délicatement posé sur l'oreiller d'à-coté.

« À Twinkle,
Je suis partie travailler. Je croyais pourtant que tu ne restais jamais dormir chez une conquête … Mais je n'ai pas eu le coeur de te réveiller. Tu paraissait si paisible. Au fait, il y a des yaourts au frigo. J'espère te voir en rentrant du boulot.

Maria, xxx. »

Je ne prends même pas le temps de chercher à comprendre qui est cette Maria, où je l'ai connue, ni même ce qui c'est passé hier soir. A vrai dire ce n'est pas compliqué, une fille que j'ai dragué en boite ou dans un bar, je l'ai ramenée chez elle, etc .. Mais elle a raison, après m'être taper une fille je ne reste jamais chez elle, sauf si je porte une attention particulière à cette fille. J'ai l'habitude de prendre une douche aussitôt la jeune demoiselle endormi et de partir chez moi, puis au boulot. Je ne devais pas avoir pris grand chose hier nuit si je me suis endormi sans le vouloir. Je ramasse mes fringues par terre, me rhabille et sors de cette chambre.

Je me retrouve dans la cuisine de la dénommée Maria. Je ne tente même pas de vérifier que ses dires sont vrais. Sincèrement, la présence ou non de yaourts dans son frigo m'indiffère à un point, je ne comprends pas comment elle a pu imaginer que je me souciais de savoir si je pouvais manger chez elle. Elle n'ai d'ailleurs pas trop futé ; me proposer de passer la journée chez elle .. comme si j'avais une tête à accepter une telle proposition. Je lève les yeux et parcours la pièce du regard. N'y aurait-il pas une pendule, que je sache un peu à quel moment de la journée je me situe. Mes yeux croisent l'écran digital du micro-onde et j'apprends alors qu'il est près de 3.30 pm. J'aurais pu tout simplement regarder sur mon téléphone mais, je viens de me réveiller, alors mon sens de la logique défectueux d'origine n'est pas encore en fonctionnement. Ne comptant vraiment pas rester toute la journée dans cet appartement , je me dirige vers la porte d'entrée.

Le soleil tape en effet très fort dans la rue. Il doit faire une trentaine de degré. J'en profite pour marcher tranquillement dans les rues. J'ai décidé de ne pas aller travailler aujourd'hui, Georges s'occupera bien de son affaire tout seul, il le faisait bien avant de m'embaucher. Je sors mon téléphone, un élan de responsabilité peut-être, je remarque que j'ai treize appels en absence. Seuls un ou deux ne proviennent pas de mon patron. Je renonce à le prévenir que je viens juste de me lever. Je renonce aussi à me pointer là-bas. Je n'ai aucune idée du quartier où je suis, mais peu m'importe, je continue de marcher. Je regarde nonchalamment les gens que je croise, les magasins et autres choses devant lesquelles je passe. Quelque chose fini par m'interpeller. Une galerie de photo, d'une certaine Gabriel McCutcheon. Le nom de la photographe ne me dit pas grand chose, mais je repère au fond des photos que j'aimerais voir de plus près. Une fois à l'intérieur, je remarque que ces photos, c'est moi. Je ne reviens pas, on vois bien sur les photos que je n'ai aucune idée que je suis prise en photo. Je remarque une femme, elle a l'air d'être cette certaine Gabriel. Je me dirige vers elle.

— Vous êtes Gabriel ?

Je souris en m'approchant encore de cette jeune femme. Son visage me dit quelque chose. L'aurais-je déjà croisée ? C'est fort possible. Elle est pas mal, je crois que l'on a déjà passé la nuit ensemble. C'est fort probable, comment aurait-elle pu me prendre en photos sinon. Et puis si elle n'est pas encore passé dans mon lit, ça devra s'arranger ..

# HJ # Désolé c'est plutôt mauvais, mais je voulais absolument le faire avant de partir et puis j'suis jamais très douée pour les débuts ;_; #