Elle ne voulait pas qu’il soit si négatif. Elle ne le laisserait pas être mal. Elle le voulait en salle d’accouchement avec elle. Elle voulait qu’il vive toutes les étapes de la vie de leurs enfants avec elle. Sasha ne baisserait jamais les bras. Elle ne laisserait pas non plus le cerveau de Jon prendre le dessus. Elle le lui fit bien comprendre et elle se laissa embrasser, avant de l’écouter prendre la parole.

Exactement.

Oh que oui, il serait un très bon papa. Elle le voyait avec sa nièce. Il était génial avec elle. Parfois un vrai gamin, mais ça l’amusait beaucoup. Il avait un côté enfant qui faisait qu’elle aimait le voir s’amuser, être émerveillé. Comme un véritable enfant. Elle savait aussi qu’il avait perdu son père, comme elle. Elle se demandait s’il avait peur aussi de ne pas être à la hauteur, mais il le serait. Elle le savait, parce qu’elle le voyait avec Jenny, mais aussi avec son ventre. Il parlait aux bébés et il avait hâte de les avoir dans ses bras. Elle savait qu’il serait un père génial. Sinon, elle n’aurait pas accepté d’être enceinte de lui. Esquissant un sourire, elle s’amusa du fait qu’il ne soit pas à l’aise avec sa mère. Sasha savait que sa mère pouvait être intimidante quand elle le voulait et visiblement avec Jon et ce qui s’était passé quelques heures plus tôt, ça avait marché.

On a nos familles pour nous y aider en plus. Je suis sûre que nos mères, ta sœur et même Jenny se feront une joie de nous donner un coup de main si on en a besoin.

Elle ne pensait pas le contraire. Elle se disait qu’ils aideraient. De toute façon, elle comptait bien demander conseil à sa propre mère, mais également à la sœur du jeune homme. Savanah était jeune et comme elles s’entendaient bien, elle lui demanderait conseil sur certains points, mais surtout sur l’accouchement. Elle avait surtout besoin d’être rassuré sur ce sujet, même si elle avait encore le temps avant d’y parvenir.

On fera de notre mieux pour les élever.

Elle en était persuadée et elle voulait qu’il le soit aussi. Venant l’embrasser, elle posa ses mains sur le torse du brun et posa son front contre le sien.

Ne doutes jamais de toi Jon. J’ai confiance en toi et en tes capacités de père.

Je comprend. Mais si jamais tu doutes, dis le moi. J’aimerai le savoir pour t’aider si je peux le faire.

Esquissant un sourire, elle voulait que le jeune homme lui parle. Elle savait que parfois il voudrait sans doute garder les choses pour lui, mais elle espérait qu’il lui parlerait quand même de temps en temps. En l’écoutant parler, elle garda son sourire. Monsieur avait des idées plein la tête et ça lui plaisait énormément.

Je suis pareil. Etant fille unique, je n’ai pas encore d’enfant et pas de nièce ou de neveu. Je n’ai jamais fait de baby-sitting non plus. C’est vraiment l’inconnu pour moi également. C’est sûr que les nuits risquent d’être courtes, mais on y parviendra.

Il y aurait sans doute des hauts et des bas, surtout avec deux bébés, mais ils y parviendront. Etant deux personnes censées, sachant mettre des limites, ils sauraient comment faire pour que tout soit ordonné. En tout cas, dans ce qu’eux veulent, après les enfants ne rentrent pas dans ce genre de moule aussi facilement. Le voyant rêveur, elle sourit et soupira doucement. Il est vrai que leur vie allait changer du tout au tout, mais elle s’était faite à l’idée, sinon elle n’aurait pas voulu de ces bébés. A l’écoute des propos de son partenaire, elle haussa les sourcils, surprise.

Vraiment ?

Elle devait avouer qu’elle n’avait pas vu cette phrase arriver. Elle l’inspirait, c’était bon à savoir.

Puis-je savoir comment je t’inspire ?

S’allongeant tranquillement sur le torse du jeune homme, elle aimait être là, au chaud. Elle remonta les draps sur elle, appréciant d’être sur son partenaire. Mais si jamais elle était trop lourde, elle comprendrait qu’il ne veuille pas d’elle.

Je n’ai pas l’impression d’avoir quelque chose de particulier qui pourrait t’inspirer.

Elle disait la vérité. Caressant doucement l’épaule du jeune homme, elle leva la tête doucement pour le regarder. Qu’avait-elle de particulier à ses yeux ? Elle se le demandait vraiment.

Elle n’avait jamais imaginé être la muse de qui que ce soit et elle voyait encore moins en quoi elle pouvait être une muse. Du coup, elle fut attentive aux propos tenu par son partenaire. Elle haussa les sourcils. Sasha n’avait jamais imaginé qu’elle avait eu un tel effet sur lui. Elle savait qu’elle l’aidait à tenter d’enlever les mauvais côtés. Mais de là à écrire un livre, ça il ne l’avait pas du tout imaginé. Qu’avait-il écrit ? Elle se posait la question. Du coup, elle se mordit la lèvre, se demandant s’il accepterait de le lui faire lire. Quand il parla du fait que ça pourrait aider d’autres personnes à aller mieux, elle hocha la tête.

C’est une très bonne idée.

Après son viol, elle s’était renfermée et n’avait été agréable qu’avec sa meilleure amie qui était au courant de tout. Mais, elle avait lu un livre sur une femme violée qui racontait son histoire. Ca lui avait permit de relativiser un peu et de se reprendre en main. Alors, le fait que Jon veuille aider les autres grâce à ses écrits était une très bonne idée selon elle.

Tu as mon accord.

Elle déposa un baiser sur les lèvres du jeune homme et le regarda.

Je pensai que je t’aidais à enlever tes idées noires de ton esprit, mais je ne pensai pas que j’avais un tel effet.

Tout de même mal à l’aise, elle se racla la gorge, cherchant à ne pas trop rougir.

Mais je comprend ce que tu ressens. Je n’ai rien écrit, mais je comprend, parce que tu as le même effet sur moi. Tu ne me juges pas, avec ce que j’ai vécu par le passé. Ca aurait rebuté plus d’un homme.

Même s’ils n’étaient plus au Moyen-Age, elle savait que ça aurait rebuté des hommes de savoir qu’elle avait été violé.

Tu m’aides un peu plus chaque jour et je ne pourrai jamais t’en remercier assez.

Déposant sa main sur le menton du jeune homme, elle se mit à sourire.

J’aimerai bien lire ce que tu as écris si tu acceptes bien sûr, sinon tu as mon accord même sans.

Les choses n’étaient pas simples pour eux, mais ils se comprenaient. Mais plus important pour la jeune femme, Jon ne la jugeait pas. Il aurait pû le faire, seulement, il prenait la jeune femme comme elle était, avec son passé. Elle avait clairement trouvé la perle rare.

Merci.

Elle avait murmuré ses mots et elle se mordait la lèvre. Elle n’aurait jamais pensé qu’un homme pourrait penser cela d’elle. Quand on vit ce qu’elle a vécu avec son ex mari, elle s’était dit que c’était sa faute. Son mari voulait juste des enfants, elle aurait dû dire oui et tout se serait bien passé. Seulement, on lui avait fait comprendre qu’elle n’y était pour rien. Si elle ne voulait pas d’enfant, elle ne devait pas se forcer. Avec le recul, elle savait qu’il avait eu tort de lever la main sur elle. Elle ne s’était pas sentit prête à avoir des enfants, aujourd’hui, elle avait peur, mais Jon était là pour la soutenir. En plus, elle savait que si elle avait eu un ou des enfants avec son ex mari, elle aurait été avec un homme qui ne l’aimait pas. Elle n’aurait pas voulu faire subir ça à ses enfants, parce qu’elle savait qu’avec le temps, elle n’aurait pas pû supporter son ex mari. Parlant du livre de son homme, elle était surprise, parce qu’elle ne savait pas qu’il en écrivait un, mais en même temps flatté de se dire qu’elle l’aidait. Sans s’en rendre compte, elle l’aidait. C’était une bonne chose. Elle lui demanda à livre le livre, sauf s’il ne le voulait pas et là elle lui donnerait quand même son accord. Hochant la tête, elle le ferait. Elle le lierait et verrait si jamais il y a des choses qui la mettaient mal à l’aise. Elle espérait juste qu’il ne parlait pas de choses trop intimes. Mais, elle verrait bien. Se retrouvant à côté du jeune homme, elle soupira doucement en le regarda. Il la colla à lui et elle sourit de plus belle, écoutant ce qu’il lui disait. Sasha allait parler, seulement Jon était descendu sous les draps. Surprise, elle le laissa faire et fut amusé quand elle comprit ce qui se passait.

Maman ne dort pas encore, mais c’est gentil de chuchoter.

Elle l’avait dit en chuchotant également, amusé par le fait que Jon prenne soin d’elle ainsi. Fermant les yeux, elle soupira doucement. Il était vraiment tard et tout ce qui s’était passé aujourd’hui eurent raison de la jeune femme. En quelques minutes, elle avait rejoint Morphée. Allongée sur le côté, la nuit fut trop courte à son goût. Soupirant, elle était réveillée, mais n’avait pas envie d’ouvrir les yeux. Elle posa un bras en face d’elle, mais elle ne trouva qu’une place froide. Fronçant les sourcils, elle se força alors à ouvrir les yeux. Jon n’était pas là. Se redressant, elle le vit là avec le petit déjeuner sur un plateau.

Tu n’étais pas obligé.

S’étirant, elle sentit que son corps aurait bien besoin de se détendre. Après le petit déjeuner, prendre un bain serait des plus agréables. Si Jon voulait également se joindre à elle, ça serait avec plaisir.

Tu es réveillé depuis longtemps ?

Se redressant doucement, elle s’assit, calant son dos contre la tête de lit et se recouvrant des draps, parce qu’elle n’avait pas très chaud.

A sa réponse, elle comprenant qu’il n’avait pas dormit autant qu’elle. Sauf s’il s’était endormit alors qu’elle s’endormait également. En s’étirant, elle sentait son corps réagir. Même si son ventre n’était pas encore à la taille maximale qu’il aurait à la fin de la grossesse, il se faisait voir tranquillement. Elle sentait ce point en elle et ça lui faisait bizarre. Elle qui était très sportive n’avait pas l’habitude d’avoir autant de poids. Elle pensa qu’elle devrait faire en sorte de retrouver sa ligne après l’accouchement. Bon pas tout de suite après, parce qu’elle savait que son corps ne le supporterait pas tout de suite. Mais pour son travail, elle avait besoin de pouvoir courir sans s’essouffler. En écoutant son partenaire paniquer, elle fut surprit, mais elle lui sourit simplement. Cependant, il vint s’excuser.

Ca n’est rien. C’est juste mon corps qui devient différent et il faut que j’apprenne les nouvelles formes qui m’appartiennent désormais.

Se retrouvant avec le petit déjeuner devant elle, elle se mordit la lèvre. Elle avait vraiment faim. Pourtant, elle avait bien mangé la veille, mais elle avait vraiment faim. Regardant son partenaire s’installer à ses côtés, elle sourit. Le sentant se serrer contre elle fut amusée. Elle aimait bien quand il l’entourait de ses bras. De son côté, elle mangeait tranquillement, avant de froncer les sourcils. Elle avait bien vu que l’assiette était surélevée, mais elle pensait que c’était par des serviettes en papier blanc. Soulevant l’assiette, elle haussa les sourcils. Le manuscrit de Jon. Pouvait-elle le lire alors qu’il dormait ? Elle hésita et le posa sur la table de chevet. Non, elle l’attendait. Seulement plus les minutes passèrent et moins sa patience fut forte. Soupirant, elle jeta un œil à son futur mari. Tant pis, elle commencerait sans lui. Poussant un peu le plateau, elle reprit le manuscrit et commença à le lire. Après tout, il lui avait dit qu’il voulait son avis. Seulement le début la fit frissonner. Il avait vécu tellement de chose dur. Posant une main sur l’épaule de son homme, elle le caressa doucement, mais elle préféra le laisser dormir. Elle reprit sa lecture, plongée dans toutes ses pages sans pouvoir s’en détacher.

Lisant le manuscrit du jeune homme, elle devait avouer qu’elle était vraiment touchée. Evidemment, elle détestait encore plus ce que son ex femme lui avait subir. Si elle la revoyait celle-là, ça irait très mal pour elle. Elle avait les sourcils froncés pendant tous ces passages. Puis, elle se détendit quand elle lu qu’il parlait d’elle. Leur rencontre au cabinet un an plus tôt. Elle devait avouer qu’elle n’avait jamais demandé à Jon comment il l’avait perçu à l’époque et ce qu’il avait ressentit quand elle avait dit non pour sortir avec lui. Du coup, elle découvrait tout et elle soupira doucement. Elle se rendait compte avec le recul qu’elle avait eu peur pour rien, mais elle ne pouvait pas faire marche arrière malheureusement. C’est pour cela qu’elle comptait profiter de chaque instant avec lui. En entendant son prénom, elle tourna la tête vers lui en souriant.

Bonjour.

En le voyant se réveiller ainsi, elle avait l’impression de voir un petit garçon qui se réveillait. Elle sourit amusé et en l’écoutant parler, elle hocha la tête négativement. Cependant, il expliqua qu’il n’était pas particulièrement à l’aise.

Je n’ai rien à redire pour le moment.

Elle posa sa main sur le bras du jeune homme pour tenter de lui donner du courage.

C’est juste que je te découvre avec tout ce que tu as écrit. Je nous trouve à nouveau des points communs avec nos pères, nos ex.

La perte de leur père les avaient marqués tout les deux, ça c’était sûr et certains. Ils avaient des ex qui n’auraient jamais mérités d’être aimés par eux. En tout cas, elle voyait les choses de cette manière.

La chose que je voulais surtout savoir, c’était ce que tu avais pensé de moi la première fois qu’on s’était vu et quand je l’ai lu …

Elle se mordit la lèvre en le regardant.

Tu maîtrises vraiment bien les mots.

Elle ne savait pas comment lui dire à quel point il avait été touché par sa description d’elle. Elle déposa un baiser sur ses lèvres et le fixa à nouveau.

Je regrette vraiment de t’avoir dit non à l’époque. J’avais peur, mais c’était une peur irrationnelle et on a perdu trop de temps à cause de moi.

Elle s’en voulait vraiment pour ça et elle savait qu’elle le penserait jusqu’à la fin de sa vie.

Je te remercie également de ne pas parler de ce que j’ai vécu.

Esquissant un sourire un peu triste, elle ne voulait pas que tout le monde sache. Elle n’avait pas envie que ses collègues de travail la voit d’un autre œil et même ses proches.

Tu veux continuer à lire avec moi ? Ou tu préfères me faire la lecture ?

Peut-être qu’il voulait mettre sa voix sur tout ça après tout.

Jon savait vraiment comment utiliser les mots pour pouvoir montrer ce qu’il veut et pour la jeune femme s’était vraiment beau de voir la façon dont il l’avait perçu dès leur première rencontre. Les mots qu’il ajouta amenèrent un sourire sur le visage de la brunette. Se penchant pour l’embrasser, il la garda près de lui et elle sourit encore plus. Hochant la tête à sa phrase, elle lui en était reconnaissante. Il pouvait dire tout ce qu’il voulait d’elle dans le livre, mais pas ce qu’elle avait vécu avec son ex mari. C’était tout ce qu’elle demandait. Proposant au jeune homme de lire lui-même la suite, elle le regarda faire. Il fit le plus de place possible, pour la faire venir près de lui. Souriante, elle attrapa son crayon, si jamais elle avait des remarques à noter. Quoi que jusqu’à maintenant, elle n’en avait pas eut.

Je me suis arrêté …

Elle fronça les sourcils en cherchant sa ligne.

Ici.

Esquissant un sourire, elle soupira doucement en écoutant la voix de son homme monter dans la pièce. A certains moments, elle l’entendit hésiter, mais autrement, il était sûr de lui. Elle était très attentive, écoutant sa voix raconter son histoire et la leur.

Oh attends, j’ai une remarque à faire.

Elle reprit la page qu’il venait juste de tourner et elle prit le manuscrit dans ses mains, pour écrire une petite chose. Elle redonna les pages au jeune homme et sourit.

Tu devrais rajouter un « très », ici.

Elle indique la ligne et se mit à sourire en coin. Les passages actuels parlaient des jeux qu’ils faisaient ensemble et sur une ligne était écrit « je ne savais pas que j’étais souple ». Et elle avait donc ajouté son très, pour que la phrase donne « je ne savais pas que j’étais très souple ».

Parce que crois-moi, tu l’es vraiment.

Elle se mordilla la lèvre, se souvenant de ce moment. Elle sentit ses joues devenir rouge et elle se racla la gorge, tournant la tête vers le manuscrit, comme si Jon allait oublier le commentaire qu’elle venait de faire.

Je rougis en repensant à la scène.

Souriant, elle se demandait ce qu’il avait écrit sur elle. Elle demandait à entendre ça, surtout avec la façon de parler de son compagnon. Non seulement, il était bon écrivain, mais en plus, il était bon orateur. A sa proposition, d’autres scènes arrivèrent dans son esprit. Cependant, elle essaya d’être attentive. Elle fut amusée quand il parla aux bébés. Elle savait qu’avec les hormones, elle risquait de demander à Jon d’être présent, sur un plan intime. Mais, elle se doutait qu’il le savait. Quand il reprit la lecture, elle soupira doucement, confortablement installé contre son homme, seulement elle repensa à la souplesse. Elle se tortilla et quand il s’arrêta, elle leva les yeux et du coup décida d’en profiter.

Ca serait gentil, merci.

Elle déposa un baiser sur ses lèvres et apprécia quand il lui laissa la place pour sortir du lit. Une fois debout, elle fila dans la salle de bain. Un petit tour aux toilettes. Puis, elle se regarda dans le miroir. Pouvait-elle vraiment faire ça ? Après tout, il le lui avait proposé. Se regardant dans le miroir, elle enleva tout ce qu’elle portait. Une fois nue, elle posa une main sur son ventre en souriant. Elle était maman. Ca devenait de plus en plus concret. Secouant la tête, elle se passa les mains dans les cheveux, pour bien les faire retomber sur ses épaules. Souriant, fière, elle ouvrit doucement la porte de la salle de bain.

Pourrions-nous faire une pause dans cette lecture ?

La porte était ouverte en grand et elle se tenait doucement contre la porte. Nue, aux yeux de son partenaire. Qu’allait-il penser de tout ça ? Elle n’en savait rien, mais elle avança tranquillement, ne le lâchant pas du regard. Elle vint du côté de Jon, lui prenant le livre des mains, le déposant au sol, près du plateau de petit déjeuner et elle grimpa dans le lit, entre les jambes de son futur mari.

Je viens de prendre ta proposition de démontrer ma souplesse au pied de la lettre.

Passant une main sur le torse de l’homme, elle se mordilla la lèvre inférieure et vint déposer dans baisers dans son cou.

Voudriez-vous une démonstration en particulier Monsieur Steele ?

Souriant, amusée, elle devait avouer que le chauffer de la sorte n’allait pas les aider à décoller du lit, mais elle s’en fichait bien. Elle était décidée à rester à la maison. La semaine suivante, elle irait répartir ses dossiers entre ses collègues, puis à cette soirée dont elle avait parlé à Jon un peu plus tôt. Après ça, elle serait une future maman, profitant de sa grossesse.

Le fait qu’il lui propose de faire une petite pause l’amena dans la salle de bain. Mais, elle devait avouer qu’avoir parlé de souplesse et surtout de se souvenir de cela l’avait amené à avoir envie de retrouver la souplesse dont ils avaient parlés. Souriante, elle se mit nue et alla à la porte de la salle de bain, expliquant à son compagnon qu’elle ne pensait plus à lire. En voyant la tête qu’il faisait, elle devait avouer que ça en valait vraiment la peine. Gardant son sourire, elle le vit lui faire signe de s’approcher. Le faisant, elle lui enleva le manuscrit des mains, le posant au sol et elle vint entre les jambes de son partenaire. Lui demandant ce qu’il voulait en particulier, elle fut surprise qu’il la laisse faire. Mais, elle chercha ce qu’elle pouvait proposer. Le plus surprenant fut quand il l’appela Maitresse. Mais, ça lui donne envie. Le pire fut quand elle le vit réagir et ses paroles confirmèrent le tout. A elle les commandes, très bien. Continuant de caresser le torse de son futur mari, elle descendit sa main vers son entre jambe. Elle le fixait dans les yeux, tout en venant caresser son entrejambe, mais sans jamais toucher l’objet de son plaisir. Elle était vraiment sérieuse et elle vint déposer un léger baiser sur ses lèvres, avant de descendre vers sa mâchoire. La mordillant, elle remonta vers son oreille.

Vous allez devoir rester tranquille Monsieur Steele, sinon je vous attache.

Mordillant son oreille, elle l’embrassa sur le torse et descendit tranquillement vers son entrejambe. Puis, prenant son érection en bouche, elle s’y donna à cœur joie. Il devait rester tranquille, sinon elle s’arrêterait. Elle le regardait, tout en lui donnant du plaisir, réagissant à ses sons. Seulement, il passa sa main dans ses cheveux et Sasha s’arrêta. Le fixant, elle se leva du lit, allant chercher le sac avec les objets qu’il avait acheté, mais au lieu de prendre les menottes, elle ouvrit une partie de l’armoire et en sortit une cravate de Jon. Se retournant, elle revint vers lui.

Vous souvenez vous de cette cravate monsieur Steele ?

La première fois qu’elle avait vu Jon à son cabinet, il portait cette cravate. Elle avait été étonnée de voir un psy avec une cravate, mais son collègue lui avait expliqué qu’il avait eu des obligations professionnelles avant ses rendez-vous et il avait finalement gardé sa cravate le reste de la journée. Allant à côté du lit, elle lui ordonna de s’allonger et de lever les bras au-dessus de sa tête. Attendant qu’il le fasse, elle vint se mettre à califourchon sur lui, mettant exprès sa poitrine en évidence au-dessus de ses yeux. De son côté, elle attacha les mains du jeune homme entre elles. Puis, elle vérifia qu’il était bien attaché avant de venir déposer un baiser sur son front.

Ne bougez pas Monsieur Steele.

Elle avait un ton autoritaire et elle commença à caresser son torse, avant d’avoir une idée. Elle ne savait pas si ça allait plaire au jeune homme. Ca allait peut-être lui faire peur d’ailleurs. Cependant, elle reprit ses baisers sur son torse, comme précédemment, mais elle passa son entrejambe exprès, pour venir embrasser sa jambe meurtrie. Elle savait qu’il pouvait refuser qu’elle aille vers sa jambe. Alors, elle leva les yeux vers lui et déposa des baisers sur ses cicatrices. Ses baisers étaient légers, pour qu’il n’ait pas mal. Elle prit son temps et prit soin de cette jambe, avant de remonter vers son entrejambe et de reprendre sa douce torture. Elle entendait et voyait quel effet elle lui faisait et c’était très agréable. D’ailleurs, de son côté, elle avait du mal à se retenir. Quand elle comprit qu’il n’était pas loin du summum, elle se redressa et se mit à califourchon sur lui, pour venir contre lui. Elle vint l’embrasser et doucement, elle se laissa glisser sur lui. Elle ne pû s’empêcher dé gémir en le sentant ainsi en elle. C’était une sensation dont elle ne pourrait jamais se passer. Prenant son temps, elle commença à bouger doucement, fixant son partenaire. Elle voyait dans ses yeux, qu’il avait envie de la toucher, mais elle continua, se redressant et bougeant plus rapidement. Seulement plus les minutes passèrent et plus elle avait envie de sentir les mains de Jon sur elle. Continuant à se mouvoir, elle se pencha pour lui détacher les poignets et elle le regarda. Attrapant ses mains, elle continua de le regarder et elle déposa les mains de Jon sur ses hanches. Elle le sentit tout de suite s’agripper à elle et elle sourit de plus belle, pour bouger encore et encore, bien décidé à aller jusqu’au bout et en le fixant, elle sourit en coin. Elle se pencha à nouveau sur lui et vint lui murmurer quelques mots à l’oreille.

Tu as été très bien, maintenant fais ce que tu veux de moi.

Il voulait qu’elle prenne les devants et elle le fit. Elle en fut étonnée, mais elle décida d’en profiter. Cependant, il ne respecta pas sa demande de ne pas bouger et elle lui attacha les mains avec une cravate. Elle avait l’habitude des menottes dans son travail, ça ne la dérangeait pas vraiment, mais elle se demandait si ça ne perturberait pas Jon. Alors, elle opta pour une cravate et lui attacha les mains avec. Puis, elle prit soin de leur ami commun, avant de prendre du plaisir à son tour. Elle savait que s’être occupé de la jambe meurtrie de Jon pouvait l’avoir refroidit, mais finalement, il avait vite retrouvé une certaine chaleur. Sentant le plaisir monter, elle l’entendit également chez son partenaire avant qu’elle ne lui laisse la possibilité de faire ce qu’il voulait d’elle. Détachant ses mains, elle le regarda, se demandant ce qu’il allait lui faire. A sa question, elle n’eut pas le temps de répondre qu’elle eut un cri de surprise quand il la plaqua au matelas. Quand il parla de sa souplesse, elle eut un léger frisson et se laissa faire. Se retrouvant avec les jambes contre sa poitrine, elle fut surprise quand il vint sur elle, ne s’étant pas attendu à une telle position, mais elle ne pouvait pas dire que ça lui déplaisait. C’était tout le contraire même. Se mordant la lèvre, elle ne pû empêcher un long gémissement sortir de sa bouche quand il s’enfonça en elle. Elle ferma les yeux pour profiter pleinement du plaisir qu’il lui offrait. A sa phrase, elle ouvrit les yeux et le regarda.

Alors profites-en et fais ce que tu veux.

Elle lui donnait carte blanche. Elle savait qu’il respecterait ses limites. En tout cas, il chercherait à savoir si ça n’allait pas trop loin pour elle. Sentant le plaisir monter toujours plus, elle passa ses bras autour de ses jambes, pour les remonter encore plus et elle gémit à plusieurs reprises. Son homme avait peut-être une jambe en moins, mais il savait définitivement comment faire pour le combler. Tentant de garder les yeux ouverts, elle regardait Jon. Laissant sa bouche et sa gorge s’exprimer librement, elle avait du mal à trouver de l’air pour respirer convenablement. Mais, elle sentit le plaisir et elle aurait voulu pouvoir déplier ses jambes. Avec cette position, elle était crispée et le plaisir faisait mal, mais c’était une expérience qu’elle aimait et elle finit par jouir, assez bruyamment il fallait bien le dire. Finissant par sentir son partenaire arriver également au bout, elle le regarda. Cette fois l’air arrivait plus facilement à ses poumons et elle se mit à sourire à son homme.

Whaou.

Ce fut le seul mot cohérent qu’elle parvint à dire. Elle ne trouva rien d’autre à dire et elle chercha plus d’air pour pouvoir se reprendre et fixer son partenaire.

Vous êtes en forme Monsieur Steele.

Après un tel plaisir, la jeune femme en avait le souffle coupé. C’est pour cela qu’elle chercha à respirer tranquillement. Puis, elle apprécia que Jon prenne soin de ses jambes. Elle ferma les yeux, sentant ses muscles se relâcher. Ouvrant les yeux, elle le regarda, tout en l’écoutant prendre la parole.

Non, je n’ai pas eu mal. Par contre, c’est étrange comme sensations. D’habitude je peux me détendre sous toi et là j’ai dû réprimer certains aspects, pour pouvoir prendre encore plus de plaisir. Je ne sais pas comment l’expliquer, mais avoir les jambes bloqués, m’a obligé à revoir ma façon d’avoir du plaisir et c’était très instructif.

Elle parlait sans s’interrompre, comme ses pensées lui venaient. Oui, ce genre de position lui allait complètement. Voyant son homme revenir contre elle, elle apprécia ses caresses contre sa cuisse et elle sourit à sa question.

C’était très agréable. J’ai vu que ne pas pouvoir me toucher n’était pas facile pour toi et je pense que je dois avoir le même regard envers toi. Le voir me permet de prendre conscience que se retenir à du bon.

Elle sourit amusée. Oui, elle n’aurait imaginé qu’être attaché pouvait lui plaire, mais c’était bien le cas. Sentant la cravate retomber à plusieurs reprises sur son ventre, elle garda son sourire, avant de se mettre à réfléchir à sa question. Mais, elle arrêta de réfléchir quand il reprit la parole et elle haussa les sourcils.

Oh, tu désires le savoir pour cela ? Alors laisse-moi réfléchir.

Que lui avait dit la gynécologue. Pour l’instant, elle commençait sa grossesse. Enfin, elle était déjà de plusieurs mois, mais avec des jumeaux, son ventre allait vite s’arrondir.

Normalement d’ici le mois prochain, sinon le mois suivant, j’aurai vraiment un ventre de femme enceinte de jumeaux. Mais normalement le mois prochain beaucoup plus déjà.

Elle regarda son partenaire.

Tu sais, si tu ne t’occupes pas de moi sur ce plan là, ça ne me dérangera pas. Par contre, sache que je pourrai m’occuper de toi et qu’après ma grossesse et l’accouchement, plus les six semaines à attendre par la suite pour que mon corps reprenne ses formes, je compte me jeter sur toi.

Amusée, elle vint déposer un baiser sur les lèvres de son homme, avant de lui sourire.

Tu as déjà des idées pour la suite vu que tu sembles t’en préoccuper ?

S’il en parlait, c’est qu’il avait peut-être des idées précises. Après tout, pourquoi ne pas en parler ou même essayer pour voir si elle n’aurait pas peur de le faire.

Sasha imaginait déjà Jon parler encore et encore aux bébés. Sasha avait commencé à lire quelques informations sur la croissance des bébés. Elle savait que pour eux, entendre la voix de leurs parents étaient très bons. Du coup, elle n’empêcherait jamais Jon de parler avec les jumeaux. Déjà qu’ils pouvaient réagir grâce à un simple touché, elle se demandait ce que ça serait avec la parole. Partit dans ses pensées, elle ne vit pas Jon se rapprocher. Elle sentit simplement qu’elle était prisonnière. Surprise, elle sortit de ses pensées et fixa son homme. Monsieur voulait jouer, elle se mit à sourire à cette idée. A sa phrase, elle fronça les sourcils. De qui parlait-il ? Quand il se rapprocha, elle ouvrit la bouche. Elle comprenait déjà mieux. Fermant les yeux, elle se laissa aller. Jon était vraiment doué, de ses doigts, mais aussi de sa bouche. Jetant la tête en arrière, elle se cambra, sentant que leur ami commun se faisait plus présent. Souriant, elle se mordit la lèvre, sentant le plaisir, de venir de plus en plus présent. Cependant, elle ouvrait les yeux et la bouche. Aucun son n’en sortit, mais le plaisir qui se déversa en elle, fut vraiment fort et elle en resta sans voix. Tout son corps se crispa. Seulement, sa réaction fut mal interprétée par Jon et elle chercha de l’air. Seulement, il fut plus rapide et elle se retrouva dans les bras du jeune homme qui avait vraiment peur de lui avoir fait mal. Posant une main sur son torse, côté cœur, elle leva la tête vers lui.

Tu ne m’as pas fait mal Jon.

Elle le fixa, poussant sur ses pieds, pour remonter face à face avec lui. Le regardant, elle remonta sa main de son torse à sa joue et elle sourit.

Sauf si tu considères que donner un orgasme à sa femme c’est lui faire mal.

Il gardait son sourire.

Je me suis crispé, parce que je ne m’étais pas attendu à une telle explosion de plaisir. A vrai dire, en sentant notre ami commun plus que réactif, j’ai été surprise de prendre du plaisir uniquement avec ce que tu m’as fais.

Elle se mordit la lèvre en le regardant.

Je te savais déjà doué de tes doigts et de ta bouche, mais là ça le prouve vraiment bien.

Elle sourit de plus belle et déposa un baiser sur ses lèvres.

Je n’ai pas eu mal Jon. Si ça avait été le cas, je te l’aurais fait en savoir en essayant de te repousser ou en te le disant. Mais, je n’ai vraiment pas eu mal. N’aies pas peur d’accord ?

Elle gardait son sourire, pour lui prouver qu’il ne lui avait pas du tout fait mal.

Elle ne voulait pas qu’il ait peur de lui même. D’ailleurs, il n’y avait aucune raison pour cela. Elle avait juste eu du plaisir avec la bouche de son home sur elle. Elle le lui expliqua et elle vit son visage changer d’expression. Amusée, par ce changement, elle hocha la tête à sa question. En l’entendant dire qu’il devrait recommencer plus souvent, elle sourit de plus belle.

Ne t’en prive surtout pas. Fais-le autant que tu voudras, ça n’est pas moi qui te diras non.

Elle se mordilla la lèvre. Après la vague de plaisir qu’il lui avait donné, elle ne voyait pas comment elle pouvait refuser. Se laissant embrasser, elle se laissa faire, avant de le sentir plus pressant et elle y répondit. Malheureusement, les mains attachées, elle ne pouvait pas le toucher comme elle voulait. Elle avait pû juste avant, mais parce qu’ils étaient l’un en face de l’autre. Là, elle était bloquée, ce qui était frustrant. L’entendant dire qu’il allait prendre une douche et qu’elle était la bienvenue, elle eut une vague de frustration. Elle l’aurait bien forcé à rester, mais il partait déjà vers la salle de bain. Le regardant, elle sourit et soupira doucement en fixant le plafond. Ce début de journée commençait vraiment bien et elle espérait que l’ex femme de Jon ne revienne pas les embêter. Si cette femme revenait, elle savait qu’elle n’irait pas par quatre chemins. Se levant, elle essaya d’enlever la cravate, mais n’y parvint pas. Grognant, elle entra dans la salle de bain et avant de pouvoir lui demander de la détacher, elle regarda ce qu’il avait écrit et sourit amusée.

Très belle attention en effet.

Gardant son sourire, elle leva les mains.

Je n’arrive pas à me détacher, tu peux faire s’il te plaît ?

Elle s’avança et le regarda.

Pourquoi est-ce que j’arrive à m’enlever des menottes dans le cadre de mon travail et pas une simple cravate ici ?

Elle avait dit cela sur un air pensif et elle regarda son homme, avant d’ouvrir la bouche, mais aucun son n’en sortit. Grimaçant, elle savait que sa phrase avait été entendue, mais elle ne dit rien, espérant juste qu’il allait la détacher, parce qu’elle avait aussi envie d’aller sous l’eau chaude.